Derniers Avis : Babel - Page 18

Très beau travail d'innaritu, seul bémole; la monotonie incessante de ce film et cette impression qu'il ne démarre jamais. Cette ingénieuse façon d'emmêler entre elles quatre histoires se passant aux bouts du monde est un coup de maître de la part du scénariste, un peu à l'image de 21 grammes ou l'on s'y perd un peu plus dans les flashbacks. Malgré cette linéarité, le film reste néanmoins intéressant et beau surtout, Inarritu manie la caméra avec brio et nous donne une vision du monde réaliste et poignante. Les émotions retranscritent par les acteurs sont directement perçues par le spectateur, mention plus à Brad Pitt qui livre une belle préstation malgré le peu de temps qu'on le voit derrière la caméra. Cate Blanchett est complètement transparente a mon avis contrairement aux autres acteurs. Donc pour terminer, très beau film plein de poésie mais maladroit sur les bords

Un excellent film profitant d'un excellent réalisateur, d'excellents acteurs (mention spéciale pour Brad Pitt qui est vraiment a couper le souffle), une trame incroyablement bien narrée qui nous transporte dans le film pendant ces 2 heures magiques qui nous ravissent sans problème .

LE film qui joue avec nos nerfs. C'est réussi, j'étais tendue comme une arbalète. Je suis pas si sûre d'avoir aimé, mais en tout cas, j'ai pas lâché l'écran!

Le drame puissant, quoique longuet a cause d'une histoire de trop! Certaine scène reste superbe!

Une véritable poésie, peut etre une leçon sur le sens de la vie... Le jeu d'acteur est bon, on a ressent ce que le réa veut nous faire sentir. Ces destins croisés, tellement proches ajoutés à une impression de voyage ainsi qu'une authenticité impressionante. Très beau film.

Les fans d'Alejandro Gonzalez Inarritu et de 21 grammes seront ravis, les déçus de ce précédent film aussi. En effet, contrairement à celui ci Babel nous captive sérieusement, pas la moindre envie de décrocher malgré la construction du film. De plus j'ai été particulièrement sensible aux décors (Maroc, Mexique). Il y a comme un certain souffle de liberté à travers ces décors, mis en paradoxe avec les différentes polices et douanes, oppressantes dans ces pays. De plus les acteurs sont très satisfaisants.
Tous ces éléments font indéniablement de Babel un film a découvrir.

3ème film de A. Innaritu, et très bonne surprise, surement en premier lieu au niveau du scènario, les histoires se mélangent et on a le droit à une variété culturelle très bien maîtrisé, les acteurs sont eux aussi très bon (B.Pitt, C.Blanchet, G.GBernal). Niveau BO, je ne suis pas un fan du style de musique de Innaritu donc pour moi elle reste en second plan. La mise en scène est quand à elle propre à ce style de film, comme pour "Biutiful" on a droit à un aspect assez documentaire, dont on ne se plaindra pas. En conclusion, on peut clairement dire que Innaritu maîtrise son film de A à Z et il reste un très bon film.

Des histoires touchantes et très bien ficelées, menées par des acteurs exceptionnels. A ne pas manquer!

Babel reste à ce jour le film qui m'a le plus touché.
Un casting impressionnant, une bande son à couper le souffle (Gustavo Santaolalla, merci !), un scénario captivant, des images sublimes et un fond...Humanisant.
Je pense que l'on ne peut que sortir changé d'un film pareil. Une telle plongée dans l'univers du désespoir, de la douleur et de l'isolement vous retourne l'esprit à coup sûr et y éveille de nombreuses questions. Chaque histoire est un exemple du "pire" malheur qui puisse arriver à de simples personnes. Celles-ci l'endurent, le surmontent ou le subissent...
Je retiendrais tout particulièrement le cas de Chieko, cette jeune japonaise dont la surdité l'isole du monde et du rapport humain auquel elle aspire tant : le sexe.
Les mots me manquent pour parler de cette pure merveille qu'est "Babel".
Au risque de sombrer dans la généralisation, je dirais que la perfection ne s'explique pas, elle se ressent.

Babel est un film au scénario intelligent et intéressant mais qui m'a cependant extrêmement déçu ! Je m'attendais à une vague qui nous submerge réellement et ce n'est pas du tout le cas. A l'instar de son rôle dans Robin des Bois, Cate Blanchett est totalement transparente... Brad Pitt, quant à lui, garde la face mais pour le peu qu'il apparait dans le film ça n'a que peu d'intérêt. Le choix du réalisateur de garder les voix originales était à mon avis inutile et ça n'apporte absolument rien au film... Pour ce qui est de l'histoire de la jeune-fille japonaise, qui à mon avis est la plus intéressante, mais qui, aussi, est totalement hors de propos... Un méli-mélo qui finalement est beaucoup trop décousu. Rajoutez à cela, une BO affligeante, et on n'est pas loin du navet. Sauf que... La nounou sauve Babel... Peut-être aurait-ce dû être le titre du film ?

Une quadruple histoire dont on démêle peu à peu les intrications, qui constituent une espèce de fresque sur les difficultés des êtres humains à parler entre eux. Malheureusement, ce film rempli de bonnes intentions comporte des éléments inégaux et réunis somme toute assez artificiellement. Pire, le fragment japonais est totalement creux (tout en étant lourd avec la symbolique redondante de la sourde muette assoiffée d’amour) et le mexicain inconsistant. Seule l’aventure marocaine (à deux volets) est prenante et bien menée, mêlant les naïvetés de deux civilisations que tout oppose et qu’un drame anodin peut à la fois rassembler et diviser. La fin de l’histoire est lâchée sans beaucoup de rigueur et le message semble délivré à la hache. Au niveau de l’interprétation, Brad Pitt est solide et Cate Blanchett émouvante. Au total, ce n’est certes pas le meilleur film d’Iñárritu et c’est surtout une grosse déception après le très beau 21 grammes.

très très bon. Qui aime Inarritu ... adorera Inarritu après ce film !

En 2006, Alejandro Gonzales Inarritu, accompagné de son fidèle scénariste Guillermo Arriaga, se chargeait de clore sa trilogie de portraits croisés initiée il y a cinq ans avec "Amours Chiennes". Sur le papier, "Babel" devait être le clou de sa collection. Or, avouons-le, le long-métrage est certainement le moins réussi de la paire. D'une part parce que les histoires sont fortement inégales et ne suscitent pas toutes le même intérêt tant l'ensemble est éparpillé et complètement désordonné. Puis par ailleurs, nous ne pouvons que constater avec regret qu'après avoir été un cinéaste de la grâce et de la subtilité ("Amours Chiennes" et "21 grammes" peuvent en témoigner), Inarritu devient à présent un cinéaste de la lourdeur. A chaque scène, il faut qu'il se sente obligé de montrer un cri, un pleur une larme... ce qui enlise l'oeuvre dans la mièvrerie la plus insupportable. Vouloir exposer les différentes cultures du monde et les confronter dans leurs diversités et leur douleur était un geste louable, malgré l'aspect titanesque du projet. Mais si c'est pour verser ensuite dans la sensiblerie pure et gratuite, merci messieurs mais on s'en passera. A force ambition exacerbée, Inarritu signe donc un film affreusement stérile, qui n'apporte strictement rien, hormis le mérite de peser plus d'une tonne.

Au premier abord, le film nous reste très étranger: on ne comprend guère quels sont ces fils qui se tendent entre des vies humaines que tout oppose et que tout sépare. Mais les images, touchantes, restent longtemps en tête, et y décalquent peu à peu le sens profond du film, les liens insolubles qu'il révèle, et au centre desquels le spectateur se trouve comme enchaîné à sa propre condition de mondialisé. L'idée est là, et l'on en vient à regretter qu'Inárritu n'ait pas osé complexifier un peu sa toile, car une vision du monde si simple et grandiose aurait davantage touché le spectateur en étant un peu plus étoffée, en prenant plus d'exemples, en se plaçant au plus près de lui. Ce que le film ne peut pas raconter, il incombe alors au spectateur de le découvrir de lui-même, et, fort de cette leçon fondamentale que Babel nous prodigue, de partir explorer le monde. Prise de tête? Oui, mais ô combien exaltante!

Innaritu et ses histoires de coïncidences, de causes-conséquences, de monsieur et madame tout le monde, de douleur et de non dit, de communication tronquée ou impossible. Ensuite, on découpe ça en plusieurs histoires, on découpe la narration, surtout temporelle, et on mélange les morceaux. Surtout, que le spectateur ne comprenne le tout qu'à la fin. Dis comme cela, c'est vrai que ça ne sonne pas génial. On a tout de même l'impression qu'au niveau du style, c'est sur la lancée de 21 grammes. Le reste : beau découpage, beaux cadrages, beaux plans, bons acteurs (et pas que Brad Pitt) et musique lente et tragique. La maîtrise est formelle, il manque un peu de sentiments, un peu d'âme tout de même.