Dans ce second opus, James Bond est envoyé à Istanbul pour subtiliser aux Russes un lecteur-descripteur. Et si l’interprétation très classe de Sean Connery est satisfaisante tout comme la superbe partition de John Barry, fort malheureusement je trouve que la mise en scène de Terence Young a pris un sérieux coup de vieux et que l’ensemble manque singulièrement d’actions. L’histoire n’est quant à elle pas désagréable et la belle Daniela Bianchi apporte le charme nécessaire à cet épisode qui n’a pour moi rien d’indispensable.
Souvent considéré comme l'un, si ce n'est le meilleur épisode de la saga, j'avoue pourtant que revoir « Bons baisers de Russie » aujourd'hui a de quoi faire relativiser. Alors OK : il faut remettre le film dans le contexte de la Guerre froide, expliquant aisément les machiavéliques méchants russes et où le machisme régnait encore en maître sur les mœurs. Le savoir-faire de Terence Young est également évident : le résultat est souvent efficace, notamment à travers quelques scènes d'action forts bien menées, dont le point d'orgue est clairement cet affrontement nocturne en train, où Sean Connery trouve manifestement un adversaire de taille en la personne de Robert Shaw, antagoniste imposant et clairement à la hauteur du plus célèbre agent secret du monde. Le reste est nettement moins convaincant, que ce soit l'écriture désolante du personnage féminin, réduit à une beauté totalement dénuée de cervelle, probablement ce qui a été proposé de pire dans l'univers imaginé par Ian Fleming. Cela se regarde sans déplaisir mais sans passion non plus : quelques scènes font leur effet, faisant ressortir quelques « gueules » savoureuses, sans qu'on s'implique outre-mesure dans cette intrigue moyenne, tout à la gloire du mâle alpha régnant en maître sur (presque) toutes les femmes, heureusement interprété par le grand Sean, donc, qui ferait presque passer pour de la classe cette beaufitude quasi-revendiquée. Une autre époque, mais pour le coup, pas forcément pour le meilleur. Plutôt décevant.
Après le succès aussi phénoménal qu'inattendu de "James Bond contre Docteur No", les producteurs Harry Saltzman et Albert R. Broccoli, conscients d'avoir entre les mains avec Sean Connery et les romans de Ian Fleming un filon en or, décident de mettre aussitôt en chantier un second épisode des aventures romanesques de l'espion de sa Majesté. Terence Young qui avait si bien exploité toutes les potentialités du personnage dans le premier opus est naturellement de la partie. L'équipe est quasiment similaire et c'est une nouvelle fois Richard Maibaum qui se charge d'adapter ce cinquième roman de la saga alors encore prénommé "Echec à L'Orient Express". L'intrigue doit être simplifiée pour rester dans l'esprit recherché qui est avant tout de faire rêver le spectateur. On quitte la Jamaïque et Ursula Andress pour rejoindre Istanbul et la toute aussi ravissante Daniela Bianchi, mannequin et dauphine au concours de Miss Univers en 1960. Les canons de la saga encore toute récente continuent de se mettre en place comme l'arrivée de "Q" (Desmond Llewelyn) qui avant chaque mission présente à l'agent 007 les gadgets inédits qui lui permettront de mener à bien sa mission. Si l'exotisme est toujours présent, on notera que l'intrigue plus robuste et mieux équilibrée que celle de "Docteur No" donne plus de relief à ce deuxième épisode qui dans l'esprit de beaucoup des fans de James Bond est considéré comme le plus accompli. Difficile toutefois de le comparer avec les derniers du genre qui ont mis quasiment fin avec Daniel Craig dans le rôle titre à la décontraction qui nimbait chacun des épisodes qu'ils soient plus ou moins réussis. Autres temps, autres mœurs. On notera de manière anecdotique que le tournage fut lui aussi très mouvementé. L'acteur mexicain Pedro Armendariz tomba très gravement malade sur le tournage, obligeant à un aménagement drastique de son emploi du temps pour lui permettre de finir le film. Il se suicidera quelques jours après avoir fini ses dernières scènes. Enfin Terence Young lors de prises de vue aériennes se retrouvera avec son hélicoptère au fond de l'eau, réussissant à s'extraire in extrémis du cockpit.
Deuxième aventure cinématographique de James Bond, et la recette, bien que pas encore tout à fait mature (c'est avec "Goldfinger" qu'elle le deviendra), commence à prendre. On retrouve ainsi les embryons de ce qui deviendront les gimmicks de la franchise. Une séquence pré-générique courte mais efficace (qui n'a pas été filmée comme telle et fut intégrée ainsi au montage). Un générique sans chanson, mais avec une recherche esthétique (noms projetés sur des corps de femmes dansant) et une musique qui ne se limite pas au thème de James Bond. Des gadgets inventifs, etc. Au-delà de ces éléments formels, "From Russia with Love" est un film d'espionnage remarquablement bien mené. Le scénario joue avec les tensions de la Guerre Froide et l'atmosphère du Bosphore, 007 se rendant à Istanbul pour tenter de dérober un appareil de cryptage soviétique, tout en étant manipulé par SPECTRE. Filatures, coups-fourrés, séduction, bagarres seront au menu ! S'il on déplorera la superficialité criante de la bond girl incarnée par Daniela Bianchi, Sean Connery a toujours une classe insolente en 007 macho et sûr de lui. Pedro Armendáriz (décédé peu après le tournage) campe quant à lui un personnage secondaire amusant et particulièrement attachant. Tandis que Robert Shaw est inquiétant en second couteau redoutable. Ce dernier fait perdre sa superbe à James Bond, le temps d'une séquence de train particulièrement efficace, au montage incroyablement riche et dynamique pour l'époque. "From Russia with Love" est donc un beau film d'espionnage, dont le succès lancera la Bond mania, et permettra à la franchise de partir sur des budgets plus élevés pour les suites.
Sorti en 1963, « Bons baisers de Russie » est le deuxième opus de la saga James Bond. Terence Young le réalise à nouveau, après le succès inattendu de « Dr No ». Une nouvelle phase semble acquise avec celui-ci. Un épisode dans lequel le personnage prend davantage d’ampleur, incarné avec maestria par Sean Connery. Il s’agit d’un vrai film d’espionnage doublé d’un contexte politique tendu. L’ambiance de guerre froide est beaucoup plus creusée et importante. Enfin c’est le mythe James Bond qui s’installe de plus en plus avec ses codes et ses ennemis comme l’organisation SPECTRE. On fera mieux par la suite, mais il s’agit d’une étape importante dans la saga.
Deuxième volet des aventures de James Bond au cinéma sortit en 1963 sous la direction de Terence Young qui fait un travail remarquable !! C'est une suite à "James Bond 007 contre Dr No" mais quand on regarde ses films qui possèdaient des scénarios bien écrits et dialogués, sans gadgets (mis à part le couteau qui sort de la valise), une mise en scène qui vieillit bien et mème mieux que ses suites, on prend un réel plaisir a visionner "Bons baisers de Russie" qui a eu la bonne idée de copier certaines séquences du chef d'oeuvre réalisé par Alfred Hitchcock "La mort aux trousses" pour les longs et palpitants plans du train et la poursuite avec l'hélicoptère. C'est pour moi l'une des meilleurs aventures de la saga avec Sean Connery, le créateur et le plus brillant dans le personnage de 007. Il y a aussi dans la peau du méchant le colosse blond incarné par Robert Shaw qui joue bien. Les Bond Girls dans le film sont très jolies. Un très bon divertissement dont on est pris par l'histoire du début à la fin.
James Bond aux enjeux très faibles, sans moment de bravoure mémorable à l'exception d'une fin un peu plus dynamique, "Bons baisers de Russie" est presque tout du long plus proche d'un film d'espionnage traditionnel mollasson que d'un 007. Il n'y a que le personnage de Bond, tombeur macho de superbes filles capable d'une bonne phrase dans les moments les plus saugrenus, qui nous rappelle qu'on est dans un film de la franchise en devenir. Côté scénario c'est le minimum syndical - on a même du mal à comprendre le plan du Spectre -, ça a terriblement mal vieilli et la réalisation est très lambda même si on peut retenir trois bonnes scènes (le combat dans le train, la poursuite en bateaux et celle avec l'hélicoptère), donc autant dire que pour moi qui ne suis pas particulièrement fan de la franchise je n'y ai pas trouvé le minimum que j'en attendais. A choisir, je préfère encore le mal aimé "Au"service secret de sa majesté".
Ce deuxième film propose plus d'actions et quelques gadgets, mais le scénario n'est toujours pas captivant, ça manque toujours de rythme, et les personnages n'ont toujours pas de charisme. Et surtout il n'y a toujours pas de méchant charismatique !! Encore de l'ennui !! Le générique d'introduction a été un peu plus travaillé et il dure plus longtemps... On sent les prémices du thème chanté par un grand artiste... On n'a pas encore de chanteur mais une mise en scène plus en rapport avec James Bond, fait avec les moyens de l'époque. Après c'est peu varié car on a juste spoiler: une danseuse sous différents plans .
Dans ce deuxième opus de la période EONS, James Bond se rapproche encore un peu plus de ce qui a fait le personnage au cinéma.
Son ADN est présent avec les voyages autour du monde, les enjeux de destruction ou l'organisation SPECTRE qui se dessine.
"Bons Baisers de Russie", ce sont des enjeux prenants donc forcément un bon scénario.
Cette histoire suit un rythme soutenu, ce qui évite de perdre le spectateur, même celui du XXIème siècle.
À l'inverse, d'autres choses ont très mal vieilli : James Bond est inutilement violent, souvent goujat et parfois dérangeant dans sa relation avec les autres personnages.
Le traitement réservé à la James Bond Girl est lui aussi terrible : on a affaire à une nunuche alors qu'elle est censée être une agente.
Les mouv' sont stupides, le personnage est naïf, les dialogues sont creux. Rien ne va dans la caractérisation de ce personnage.
Il faut avouer que les femmes ne sont pas très bien servies dans ce film : le combat entre deux gitanes par exemple est ridicule.
Néanmoins, passé ces défauts, le film est un bon divertissement et mérite vraiment le coup d'oeil.
Deuxième volet mettant en scène le personnage crée par Ian Fleming, Bon Baisers De Russie, à nouveau réalisé par Terence Young, est un long-métrage moins qualitatif que son ainé. L'histoire se déroule en pleine guerre froide et nous fait suivre l'agent 007 qui se voit confier comme mission de faire passer à l'Ouest une jeune femme russe ainsi qu'un lecteur de déchiffrement conçu par les Soviétiques. Seulement, cela s'avère être un piège tendu par l'organisation vaincue dans le premier opus qui entend bien venger la mort du Dr No et s'emparer du lecteur. Ce scénario nous embarque dans une intrigue hélas peu passionnante pendant près de deux heures qui se font largement ressentir. Après une brève introduction prometteuse débouchant sur un générique d'ouverture sensuel et affriolant très esthétique, la suite n'est malheureusement pas à la hauteur. En effet, il faut attendre près de trois quarts d'heure pour enfin avoir droit à la première véritable scène d'action, ce qui est évidemment beaucoup trop tardif. La suite des événements ne fait pas mieux puisque le récit est vraiment avare en péripéties. Le rythme est particulièrement lent et même les échanges de coups de feux et les courses poursuites sont molles. Résultat, on s'ennuie pendant une bonne partie de ce récit très verbeux, peu intéressant, et à l'enjeu mal défini, comportant beaucoup de longueurs au sein même de ses scènes. On retrouve tout de même avec plaisir le personnage de James Bond toujours incarné par un Sean Connery gentleman et séducteur, en plus d'éliminer avec sérénité ses ennemis à l'aide de gadgets sympathiques. Le reste de la distribution est elle très peu marquante hormis la femme qu'il doit ramener jouée par la séduisante Daniela Blanchi. Mais le duo fait malheureusement face à aucun véritable antagoniste. En effet, les ennemis sont des sbires sans charisme, ni personnalité. Cela est grandement regrettable de ne pas avoir de véritable méchant. Du coup, les relations entretenues par tous ces individus ne procurent aucune émotion et leurs échanges sont beaucoup trop pompeux. La faute entre autre à des dialogues peu inspirés et un humour moins mordant. Si le fond est une déception, le film se rattrape grandement grâce à sa forme tout simplement impeccable. La réalisation de Terence Young se veut particulièrement soignée. Le cinéaste possède un véritable sens de la mise en scène et celle-ci évolue dans des lieux chics et des environnements variés nous faisant traverser plusieurs pays. Ce visuel qui nous fait voir du paysage est accompagné par une b.o. toujours aussi bonne signée John Barry. Ses compositions sont dans le ton de l'action mais c'est bien le thème reconnaissable crée par Monty Norman qui est le plus percutant. Cette mission s'achève sur une fin au goût de réchauffé, venant mettre un terme à Bons Baisers De Russie, qui, en conclusion, est un film formellement remarquable mais scénaristiquement inabouti, faisant de lui un métrage correct mais dispensable.