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    La Vie d'Adèle - Chapitres 1 et 2
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    1 546 critiques spectateurs

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    thetitus
    thetitus

    7 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 12 février 2014
    Parti pour dix heures d'avion, Air France proposait entre autres La vie d'Adèle. Pourquoi pas la Palme d'or.
    J'ai tenu un quart d'heure et puis l'ennui a pris le dessus.
    Des scènes sans intérêt se succèdent avec des longueurs difficilement supportables....
    Alors on va voir la liste des autres films et là on se régale avec Prisoners ou Rush.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 18 octobre 2013
    Un film long, interminable, très mauvais esthétiquement, réalisé presqu'entièrement avec le même plan rapproché à vomir, des dialogues indigents spoiler: (la palme revenant aux huîtres qu'Emma range parmi les crustacés)
    , des personnages mous, vulgaires, sans profondeur, si ce n'est, peut-être, Adèle elle-même, qui a l'air de se demander malgré tout ce qu'elle fout dans un tel navet, et, enfin, des scènes de sexe à en vomir, dont on ne voit jamais la fin, froides, sans sensualité ni érotisme, mais bestiales et humiliantes. Seule la longueur sauve une telle nullité, car le spectateur intériorise sa colère et oublie au fur et à mesure ce qui l'a exaspéré cinq minutes plus tôt, tant dans ce film on parle et refuse le silence, car, même dans les quelques pauses narratives qui jalonnent le long-métrage, toujours du bruit ou quelqu'un qui respire.
    Un mot: étron.
    Skynet-Child
    Skynet-Child

    11 abonnés 215 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 6 janvier 2014
    Bon ok, pour cette fois je suis sorti de ma categorie de films habituels pour tester autre chose....
    En particulier celui-ci soit disant oscarisé et que l'on m'avait conseillé. Normalement je ne la ramene pas, mais là je suis sideré par tant d'amateurisme nul a ch*** :

    Resultat apres des heures de visionnage et deux endormissements; ce film est MONUMENTALEMENT PATHETIQUE et RIDICULE !!!
    Aucun interet, des caricatures (spaghetis) vraiment navrante, du cul naze et sans interet, ni digne d'un porno, ni digne du ciné, pourtant ya rien du tout de choquant, juste un travail minable, 2 bouts de chatte par là, un scenario vide et mou, une realisation pas du tout neutre et insultante ! Le jeu des jeunes acteurs plutot pourri et desastreux (cf les copines du lycée) des textes et allusions debile a de la pseudo drague des années 80, un cliché ridicule sur les hetero vs les homo ( passage sans raison a l'un ou l'autre bord, la fille est perdu, ne sert a rien, cherche n'imp, n'a aucune vie en dehors du sexe etc....) Des stereotypes monstrueux sur la vie des homos ou des heteros (etre enceinte et lesbienne sans montrer de pere, parents mariés avec une vision negativée de la soit disant ouverture a l'homosexualité, aucun avis positif de la part des lycéens sur les gays, une histoire banale et ridicule de la vie d'une fille qui a des amourettes a 2 balles !
    Il n'est a aucun moment question d'amour puisque le coup de foudre est le seul element visible du film. Donc on zappe tout le reste, et on en fait un film bateau. D'ailleurs juska la fin on voit une debile incoherence de la protagoniste qui perdue depuis le debut se croit sure de ses sentiments juska attendre des mois le retour de son ex. ......elle y croit, elle y croit.....et a la fin pouf !! Elle se casse et pis basta ! C'est donc ca l'amour pour ce nabot de realisateur ? Pfff
    Celui ci est mauvais, subjectif et pretentieux ! Quelle serieux interet de mettre des lesbiennes alors que ce film bidon aurait pu etre entre un homme et une femme, ou deux homo masculins ?! AUCUN ! Juste faire naitre une polemique ou parler d'un soit disant film choquant pr les esprits simplets.
    Franchement personne ne serait allé voir ca si ca n'avait pas jazzé dans les medias. Personne n'aurait apprecié si il avait montré deux mecs en plein lechage de couilles, etc.

    La protagoniste heureusement joue bien, mais le personnage n'avait franchement aucun interet !
    Si on veut en apprendre sur les homos autant descendre dans les boite de Montpells que regarder cette bouse perdue dans la temporalité. Tout cela n'a visiblement qu'un but; faire ressentir du negatif sournois contre les homos, par toutes les petites allusions a la con, pour que le spectateur niais sorte du film avec un avis plus favorable.

    CONCL : Si ce genre de navet long et insipide arrive a avoir la palme d'or ou des avis 5 etoiles, ca prouve bien que le cinéma francais c'est de la merde sans valeur. (mais tant mieux si ca plait a des gens qui simple qui apprecient l'accumulation de miserabilisme). Moi heureusement que j'ai pas payé pour ca. Je suis finalement rassuré et conforté d'aller voir des que grosses productions US !!!
    Anémone Merl
    Anémone Merl

    7 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 décembre 2016
    Voilas pourquoi j'aime le Cinéma.Pour enfin voir des films passionnels, beau, intelligent, sublime.

    La Vie D'adèle est un film de Abdellatif Kéchiche ayant donc remporté la Palme d'or à Canne en 2013.Avant la vie d'adèle, Kéchiche avait été beaucoup plus habitué au histoire plus "simple", comme L'esquive ou Vénus Noire. Mais selon moi, tout à vraiment commencer avec La Graine et Le Mulet. Des vrais gros plans, et une recherche de mise en scène très poussée. Puis enfin, La Vie D'adèle.

    La Vie d'adèle réunit donc plusieurs thèmes que le réalisateur voulait aborder depuis déjà bien longtemps, la vie d'une institutrice et un amour véritable. Et bien moi, je dis tout simplement BRAVO.

    La mise en scène est tout simplement grandioses. Les costumes des comédiennes mélangés à la luminosité du soleil rend parfaitement à la Cameras. Des Discussions simples pour un rendus très intéressant. Et pour fois qu'un réalisateur aborde le thème sensible d'une aventure humaine, une pluie de récompenses arrive et sonne à sa porte. Un coup de génie.
    ptitmayo
    ptitmayo

    34 abonnés 969 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 janvier 2016
    Difficile de ne pas être sous le charme de cette histoire magnifique. Kechiche adopte un mode de réalisation intelligent, en prenant sans cesse le temps de filmer ses comédiennes, les visages, les réactions afin de mieux capter la large palette de ressentis de ses 2 héroïnes. Ce film, c'est le portrait en 4 parties, tantôt drôle, tantôt délicat, tantôt incertain d'une femme qui d'abord se cherche (hétéro, homo, bi???, les questions soulevées lors des cours à l'école), qui tente ensuite de s'assumer dans une société pas prête à l'accepter (ses copines de classe, la lutte pour le droit des homosexuels, l'incertitude de la réaction des parents) et puis se trouve (situation amoureuse stable, épanouissement professionnel, fusion sexuelle) pour finir par se perdre (occasions manquées, erreurs commises). J'ai beaucoup apprécié que le réalisateur inclut la littérature, la philosophie, l'art et la politique (manif pour l'éducation) pour traduire les pensées et les envies d'Adèle et Emma. Outre l'utilisation appropriée de nombreux parallèles maîtrisés entre ce que vit Adèle et les références culturelles, le film gagne en force grâce à la qualité de ses dialogues, affutés et précis, mais aussi de ses silences, magnifiques et très expressifs. Le jeu époustouflant des 2 actrices principales contribue à magnifier le texte et les situations, avec en tête l'excellente Adèle Exarchopoulos, incroyable dans tous les registres et trouvant en Léa Seydoux une partenaire de jeu parfaite, ce qui m'amène aux scènes de sexe qui ont tant fait jaser. Je trouve que les options prises à ce niveau sont parfaites, les scènes sont suffisamment crues et esthétiques (bravo à l'ingé lumière et aux 2 actrices pour leur investissement) pour bien montrer la passion dévorante entre les 2 femmes, et contrairement à ce que j'ai souvent entendu, le film n'en est pas garni à profusions, juste 3-4 scènes qui s'insèrent très bien au récit. Au final, fidèle à son titre, ce film raconte la vie dans tout ce qu'elle propose, des joies, des peines, de l'amour, des interrogations permanentes, des erreurs et une envie de pouvoir être tel qu'on le souhaite sans en être empêché. Kechiche accomplit cette prouesse grâce à un scénario construit, des dialogues brillants, un procédé narratif intelligent, 2 actrices au sommet et un rythme qui ne faiblit jamais. Magistral!!!
    Dorgx G.
    Dorgx G.

    4 abonnés 58 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 21 avril 2016
    La vie d'adèle est un véritable étron cinématographique. En revanche, c'est un bon film de boule. Les dialogues sont d'une platitude... Dire que cette bouse dure 3h, respect à celui qui matte ça entier !! La prochaine fois confiez la réalisation à Marc Dorcel, ça reviendra moins cher. ( 4.000.000 € de budget, ça fait cher le film de cul )
    landofshit0
    landofshit0

    248 abonnés 1 745 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 janvier 2014
    L’histoire d'amour et sa banalité n'a rien d'exceptionnel c'est la mise en scène et la mise en image de Kechiche qui arrive à la transcender. La longueur des scènes font de la vie d’Adèle un cinéma de l'instant,les plans et les scènes sont d'une totale utilités pour faire ressentir la rencontre puis les liens entre les deux personnages. Si je dois reconnaitre qu'Adèle Exarchopoulos à une véritable tête à claque difficilement supportable,elle se révèle devant la camera de Kechiche,bien plus que la fadasse Léa Seydoux qui peine à trouver le ton juste et le naturel de sa partenaire. Le rapport conflictuel entre le réalisateur et la comédienne qui a fait les choux gras de la presse lors de son passage à Cannes,prend ici un véritable sens. Il est dès lors évident que Seynoux ne répond pas aux attentes de jeu de Kichiche et qu'il lui aura fallut la repousser dans ses retranchements pour en sortir enfin quelque chose. Le cinéma de Kechiche et bon lorsqu’il traite du rapport entre ses deux personnages,il l'est nettement moins lorsqu'il aborde le clivage social et le rapport à la culture. Son traitement va dans les clichés les plus simples et bêtes qui soit. La vie d’Adèle est une cascade de sentiments rarement aussi bien portés à l'écran.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 11 octobre 2013
    Des films ennuyeux, j'en ai vu. Des réalisateurs talentueux qui ratent un film, ca arrive. Des films primés parce que le sujet est dans l'air du temps, ce n'est pas le premier. La vulgarité comme style, ce n'est pas la première fois. Mais tout cumuler, c'est pour moi une première.
    On s'ennuye ferme, entre voyeurisme, niaiserie et propagande, avec des personnages sans saveur et une envie de quitter la salle dès le premier quart d'heure... Si j'avais su que mes amis pensaient de même, nous n'aurions pas attendu la fin du film ! Trois heures parmi les plus longues de ma vie...
    A éviter à tout prix !
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 15 octobre 2013
    Fuyez, c'est une arnaque ! J'ai eu l'impression que ce film ne raconte aucune histoire, que c'est une succession de scènes de la vie d'Adèle filmée de manière brute, la caméra à l'épaule, ce qui lui donne une esthétique réaliste, un peu comme dans un documentaire. Adèle est filmée en train de dormir la bouche ouverte, de manger des spaghettis à la bolognaise, etc. Des plans très longs s'attardent sur des gestes simples de la vie courante. Ce côté naturaliste est recherché par le réalisateur. Il semble vouloir montrer la nature humaine telle qu'elle est, sans artifice. Mais le résultat est plutôt mitigé car il en abuse. Adèle Exarchopoulos fait vraiment pitié à voir. Je trouve qu'elle est très mal desservie par ce film. Kechiche l'a volontairement abrutie et enlaidie. Son personnage est niais, elle a tout le long un regard perdu de bovin, la bouche ouverte et la morve qui lui pend au nez. Mais cette façon crue de capter l'image semble être voulue pour justifier la scène de sexe exhibitionniste du film qui, elle aussi, est filmée de cette façon très brute. Tout le film est porté par cette scène interminable et gênante censée briser le tabou de l'amour lesbien en le filmant sous tous ses angles possibles. À part ça, il n'y a pas grand-chose je dois dire. Le film met beaucoup de temps à démarrer, il commence après plus d'une heure avec le début de la liaison avec Emma et retombe très vite après la scène du porno lesbien. Le film est pédant par moments. Je trouve que c'est prétentieux de proposer un film de 3 heures alors qu'à bien à y regarder il n'a rien à dire, rien à montrer. Les plans sont très longs et les dialogues inconsistants. Les protagonistes s'expriment par des monosyllabes. Tout ça rend le film très ennuyeux. Il n'arrive pas à trouver une dynamique sur la durée. Finalement, c'est une banale histoire d'amour. Le réalisateur essaye tout de même de proposer des thèmes de réflexion comme par exemple le désir d'enfants et la maternité au sein d'un couple homosexuel. Mais très très vite on se lasse, on soupire et on regarde plusieurs fois sa montre pour que ce calvaire prenne fin (le film le plus ennuyeux que j'ai vu de l'année). J'ai essayé de rester jusqu'au bout, mais je n'ai pas tenu le coup. La fin est une série de scènes inutiles et exaspérantes. Mon sentiment générale c'est que c'est un film de bobos malgré le fait qu'ils mettent en scène des personnages dits de la classe populaire. Je terminerai par dire qu'à mon avis ce film a été primé pour des raisons idéologiques et politiques. À l'époque, la Manif pour tous battait son plein et les révolutions arabes étaient en cours (Kechiche est tunisien). Ou peut-être alors qu'il faut avoir une sensibilité particulière pour l'apprécier, de cinéphile confirmé. Je suis peut-être passé à côté de quelque chose... À mon sens, un film doit avant tout raconter une histoire et faire réfléchir le spectateur en s'appuyant sur une mise en scène subtile, ce qui n'est pas le cas pour La Vie d'Adèle, d'où ma note sévère. Mais c'était déjà pareil avec L'Esquive qui avait aussi été primée à l'époque. Bref, c'est du Kechiche. J'ai entendu à la radio les journalistes dire à son propos qu'il était au sommet de son art, voilà ce qui explique tout...
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 26 mai 2013
    Il y a 10 ans de cela, Abdellatif Kechiche inventait le Nouvel Académisme du cinéma français : permanence du filmage en caméra épaule, naturalisme brut et obsession du Réel, aussi bien par les décors que par le verbe. Depuis, cet académisme a proliféré un peu partout, jusqu’à devenir la norme facile d’un certain cinéma français.
    "La Vie d’Adèle" ne déroge pas à ce commandement. Ainsi, pendant trois heures, Kechiche ne se renouvelle absolument pas et, confortablement installé dans les sentiers qu'il a lui-même tracé, il déçoit. Son filmage se résume à des champs/contrechamps en gros plan (il existe pourtant beaucoup d’autres focales) avec une caméra en permanence plantée devant... Retrouvez l'article complet sur Plog Magazine, les Critiques des Ours (lien ci-dessous)!
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 804 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 octobre 2013
    Dire que j'ai dû rouler autant de temps que dure le film pour le voir en avant-première, voir si Kechiche allait encore une fois mettre à mal tous les autres films pour les deux ou trois années à venir.
    Non mais soyons sérieux, pouvait-il en être autrement ? Qui pouvait en douter ? Qui pouvait douter que la vie d'Adèle serait un putain de chef d'oeuvre ? Le seul film qui pourrait rivaliser cette année c'est FoxFire, et Cantet qui a lui aussi obtenu la palme d'or fait pâle figure (non j'exagère, Foxfire ça déchire aussi) à côté de Kechiche.

    J'ai râlé un peu pour le changement du titre, le bleu est une couleur chaude est un très beau titre, sauf qu'après avoir vu le film, certes, le bleu est une couleur chaude c'est plus classe, mais La vie d'Adèle chapitre 1&2 ça colle tellement plus.

    J'ai lu la BD lorsque j'ai su que Kechiche allait l'adapter, et mouais, c'est sympa, mais trop mélo, ça ne fonctionne pas totalement. Sauf que Kechiche lui petit futé qu'il est, il vire tout le mélo, vire le côté flashback lourdingue, vire toutes les histoires sur l'acceptation des l'homosexualité par les parents d'Adèle, il vire tout. Il fait table rase. Il prend la ligne principale : une ado qui se rend compte qu'elle est amoureuse d'une fille aux cheveux bleus !

    Et devinez quoi ? il n'en faut pas plus, ça fonctionne divinement bien. C'est un film qui te fait passer du rire aux larmes, de la joie à la mélancolie, comme ça, l'air de rien. Et il le fait parce que Kechiche sait diriger ses actrices. Il est actuellement le meilleur directeur d'acteur au monde, c'est incontestable. Bien que LVT ou bien Bonello ne soit pas loin derrière. Et Seydoux (qui est finalement n'est pas tant que ça à l'écran) peut râler autant qu'elle veut, ça reste un fait. Elle ferait mieux de se taire et d'être honorée d'avoir pu jouer pour Kechiche.

    Mais celle qui porte le film, c'est pas Seydoux, c'est Adèle ! Et le film s'appelle la vie d'Adèle ce n'est pas pour rien, on est tout le temps avec elle, on vit l'histoire d'amour uniquement de son côté, on vit sa vie. Jamais on ne suivra un autre personnage et ça putain c'est merveilleux. Voir ces petites mimiques, ces petits regards, ces petites faiblesses, je crois ne pas avoir éprouvé autant d'empathie pour un personnage de fiction depuis… ouh depuis… ben… ben je ne m'en rappelle pas. Elle est tellement belle, naturelle, spontanée, c'est juste sublime. La voir évoluer, grandir, c'est un régal. Et non seulement je me suis attachée à elle, comme si elle existait vraiment, mais en plus je me suis totalement identifié à elle (bien que je ne sois pas gay pour un sous). Et c'est là la force du film. Tous les détracteurs qui hurlent (sans avoir vu le film et se vautrant dans leur propre ignorance) au film qui veut surfer sur le mariage gay ou je ne sais quoi, ils n'ont rien compris. Parce que l'histoire d'Adèle et d'Emma elle aurait pu arriver entre n'importe qui. Là il est arrivé que le coup de foudre soit entre deux filles. C'est la vie.

    Jamais le film ne va se politiser, chercher à revendiquer des choses. Non, il montre juste la vie d'Adèle. Et ça c'est cool, on vire aussi cette partie de la BD sur la recherche de l'identité sexuelle. Adèle elle aime Emma. Emma aime Adèle, c'est tout.

    Et en face d'Adèle on a Seydoux qui est d'une grande sobriété, et tant mieux. Du coup ça fonctionne vraiment bien. On a la fille qui sait ce qu'elle veut et l'autre un peu plus jeune qui se cherche.

    Le film est fait de pleins de petits moments de bonheur tout simple, de pleins d'instants vrais, beaux, purs. Je pense à ce gamin qui offre à sa maîtresse des pâquerettes toutes moches. Le plan dure 5s, c'est beau, on a compris, ça suffit, c'est dans le flux de la vie. Et toutes ces scènes sur l'école n'auraient pas été là avec un autre réalisateur. Parce que Kechiche s'intéresse à la vie d'Adèle il montre sa vie. Un autre type aurait filmé une fois 10s. Sauf que là non, on y revient souvent, on la montre au travail, on la montre lire une histoire.

    Et j'en viens à ce qui est génial chez Kechiche, la longueur des scènes. Putain, enfin un film qui prend le temps. Juste ça. N'importe qui d'autre aura bâclé la scène finale. Là elle dure, on est avec Adèle, dans le doute, notre coeur bat avec le sien, je doute (oui je parle d'Adèle à la première personne du singulier), j'ai peur, je ne sais pas ce qui va se passer et… (je ne révèle rien).

    Et le fait que ça soit long participe à l'empathie que l'on développe pour Adèle. La pauvre qui se fait insulter au lycée, qui se fait chasser par Emma… On est là, avec elle, "non, mais vous ne comprenez pas…". Bordel, c'est prenant ! C'est la quintessence du cinéma de parvenir à faire ça. Voir même la quintessence de tout art. Qu'est ce que tu peux vouloir faire de plus après un tel film ? Tu es estomaqué, sous le choc, branlant !

    Et je suis désolé, des baisers comme ça, j'en ai jamais vu au cinéma. Les baisers d'Adèle sont si vrais, si beaux.

    Kechiche sait également utiliser admirablement bien la musique, surtout les deux musiques que l'on entend dans la bande annonce. J'adore ce petit morceau de percussion joué à deux moments clefs. Et bien sûr la scène de danse aux 18 ans d'Adèle.

    Et là je vais cracher sur Ozon, Ozon qui se vautrant dans la médiocrité la plus crasse avec son Jeune & Jolie, qui montrait des ados "analysant" Rimbaud (comprendre par là, récitaient par coeur des âneries), et bien cette scène se fait atomiser la gueule dès le début de la vie d'Adèle. Elle lit Marivaux et on voit que les thèmes du livre rejaillissent sur elle dans la vraie vie. Que c'est grâce à la littérature qu'elle parvient à mettre des mots sur ce qu'elle a. Et si ce n'est pas le plus bel hommage que l'on peut faire à un auteur ? Bon l'hommage de l'esquive était déjà pas mal.

    En tous cas c'est le genre de film que j'ai envie que personne ne voit car ils vont forcément le souiller avec leurs yeux sales, leur esprit malformé, leur mauvais goût et le traîner dans la boue.

    Mais une chose est certaine, c'est un putain de grand film. Chef d'oeuvre à n'en pas douter !

    Mais on a là un film universel sur l'amour, beau, vrai, pur, juste…
    Edgar L.
    Edgar L.

    184 abonnés 271 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 décembre 2014
    "La vie d'Adèle" c'est avant tout le film d'une rencontre, et des conséquences que celle-ci peut entraîner sur une vie. Au delà du nu et du sexe qui jalonnent le film, les scènes les plus marquantes sont à mon goût celles qui mettent parfaitement en valeur les jeux de regard, et les frissons des premiers instants jusqu'au dégoût consécutif à une fin de relation.
    Adèle est une adolescente à la fois attachante et complexe : parfois introvertie, elle sait aussi se montrer exaltante. On sent d'emblée un mal être chez la jeune femme, comme une gêne quant à la personne qu'elle est. Peu à peu, on se rend compte qu'elle n'est qu'un simulacre de la vraie Adèle, et que chaque jour, elle joue un rôle dont elle désire de plus en plus se sortir.
    À la recherche de l'Autre qui saura la faire basculer vers son vrai soi, elle va faire la rencontre d'Emma, une jeune artiste des Beaux Arts au tempérament de feu. À travers son aînée, elle va s'émanciper et apprendre à vivre, à exister, et à enfin se sentir elle. La bleuté de ses cheveux, la beauté de ses traits auront raison des derniers instants de résistance d'Adèle, car oui, après multiples errements, elle doit se rendre à l'évidence, elle aime les femmes. Cette rencontre soi disant hasardeuse changera la destinée d'Adèle qui ne se doute alors pas du tourbillon émotionnel dans lequel elle va se retrouver embarquée.
    [...]Loin des polémiques sur les conditions de tournage, je ne m'attache ici qu'à la qualité artistique du film, qui est, on ne pourra pas le nier bien présente. Voilà donc un petit bijou de chef-d'oeuvre dont on peut dire qu'il a amplement mérité sa Palme d'Or du dernier Festival de Cannes. L'adaptation de la bande-dessinée de Julie Maroh "Le bleu est une couleur chaude" est une véritable ré film nous offre sur un plateau ce qu'il y a de plus beau dans la vie, à savoir l'amour, pour ensuite nous le retirer et nous présenter ce qu'il y a de plus dur : la mort de cet amour qu'on croyait éternel. Avant un quelconque engagement, le film est bel et bien avant tout une histoire d'amour comme toutes les autres. Une leçon de vie, j'vous dis ...
    stillpop
    stillpop

    74 abonnés 1 444 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 octobre 2013
    Un chef d'oeuvre, c'est rare.
    Et c'est bien pour cela que je reprend le clavier que j'avais abandonné depuis 1 an sur "Allo mais allociné quoi !".

    Vous allez partager la vie d'une goulue, d'une femme qui mange, qui avale, qui lèche, qui boit, qui vit. Pas une intellectuelle sclérosée, pas une cérébrale qui pense ses choix, pas une calculatrice qui va choisir le partenaire idéal. Non, l'homme ou la femme qu'elle va choisir, il faut d'abord qu'elle ait une envie irrépressible de la(e) b....r !
    C'est tout simple, c'est le seul message de ce magnifique film. Pas d'amour, pas de romantisme, pas de lesbiannisme, juste une soif de sexe avec un corps qui la fait vibrer... et éventuellement la solitude de ceux qui ne souffrent pas les faux semblants, grâce à un instinct incroyablement juste (sinon pourquoi cette aventure hétéro ? Face au premier "adultère" bleu ?).
    Ce qui est superbe dans ce film, c'est qu'il n'y a pas de faute intellectuelle, pas de faute de vraisemblance, pas d'idéologie. Le réalisateur a fait preuve d'une rare pertinence et d'un rare détachement. Ses personnages vivent réellement. La pétasse qui se la pète en alignant les déclarations artistiques provinciales vides de sens que joue (tout naturellement) l'une de nos pires actrices, Léa, (ayons la bonté de ne pas nommer ses parents !) et l'universelle, la princesse de l'écran, Adèle. Miraculeuse de naturel, ses yeux font les sous-titres, sa bouche débordant de pâtes ou de morve expriment la vie, la vraie, qu'on a peut-être vue dans "Voyage au bout de l'enfer", et encore.

    Je ne suis pas pro-Kechiche, il est même à l'antipode de mes valeurs personnelles, mais devant le génie et le travail effectué, je ne peux que m'agenouiller, il a enlevé toute prétention à la fiction, tout est vraisemblable, tout est analysé, (3 heures ne sont pas de trop) tout est proposé sans que jamais on se dise : "non, là ça paraît bizarre, je n'aurais jamais fait ça si j'avais été à sa place". Bon c'est sûr, il faut avoir vécu des passions charnelles malheureuses pour parler comme ça, la vie en couple bardée de chiards ne permet pas de sentir à quel point la solitude d'Adèle est primaire, sexuelle et réelle... et partagée par des millions de personnes.

    Certes, comme il l'explique dans certaines de ses interviews, certaines lenteurs (les scènes d'école) sont superflues, mais pourtant indispensables, elles accompagnent le réalisme de la vie en société de ses membres les plus extrêmes qui savent professionnellement si bien faire semblant.

    Adèle n'aime pas, elle mange, elle vit, elle phagocyte, tout en restant à sa petite place de Bac+2 provinciale. Tout respire la vie dans ce film, à tel point que la fiction se dérobe, sans jamais passer en mode documentaire.

    Le génie, et il fallait le maîtriser, c'est la photographie plein cadre sur les visages, pour la première fois au cinéma (j'ai 2000 films en salles à mon actif) un simple visage exprime le charnel, l'appétit, le sexe, l'affection. C'est un plaisir hédoniste qui est cent fois plus fort que les scènes de sexes lesbiens pour un hétéro mâle comme votre serviteur.

    Comme tout est superbe dans cette réalisation, on passe rapidement sur le côté porno-chic des scènes de cul, aucun homme ne pourrait sincèrement s'en plaindre, les hétéros y trouveront une réflexion sur le "beau sexe" quand il s'occupe de lui-même. Et si l'intention du réalisateur était de nous en faire part, on ne peut rien y dire. Leur absence n'aurait rien changé au choc des scènes "nobles", c'est en fait la cerise sur le gâteau, on peut les censurer, on sera toujours aussi bouleversé par le reflet du soleil d'hiver sur l'oeil magnifiquement anodin d'Adèle sur un banc d'un parc de Lille.

    J'ai rarement senti la vie dans un film comme je l'ai vécu dans "La vie d'Adèle". Et je compatis avec le réalisateur de la tournure désastreuse qu'a pris la promotion du film (de la part de Léa S, je n'en attendais pas moins) car j'imagine qu'il avait cru possible de nous dévoiler la suite, la vie un peu moins solitaire de l'héroîne, tellement attachante, tellement vraie, tellement belle. On l'aime un peu en fait !

    Un chef d'oeuvre, c'est rare, et comme le lesbianisme n'est pas le sujet principal, mais bien la liberté de courir après ce qui vous fait vibrer, ce film est un joyau du pays des Lumières. C'est d'autant plus incroyable qu'il nous vienne d'un Tunisien qui doit mieux reconnaître le prix de notre modèle laïque que nos dirigeants rosâtres traîtres à la nation, et c'est un signe d'autant plus révélateur que les meilleurs films sur les couples ces derniers temps, "séparation" et "passé" sont l'oeuvre d'un iranien francophone !

    Ensuite, de manière plus académique, je pourrais parler du jeu miraculeux de l'actrice principale, de la beauté (sans esthétisme obséquieux) de la photographie, de l'hommage à la jeunesse sans aucun voyeurisme ni perversité, de la perfection "naturelle" de ce film. Mais ce serait du temps perdu.

    Tout a déjà été dit. C'est simplement parfait, à la fois dans sa perfection étudiée, dans ses miracles vécus "en live" et dans ses longueurs ou ses scories.

    On peut aussi critiquer des ellipses trop évidentes, après le dîner hypocrite chez les parents d'Adèle, on aurait savouré une scène d'engueulade de Léa, mais non, rien, peut-être est-ce même le déclic qui fait prendre de nouveaux choix à la fille aux cheveux "chauds" et pourtant si froide. Mais il faut bien un peu d'amertume pour donner plus de goût à un banquet.

    En tout cas, une fois n'est pas (et loin de là) coutume, je salue le choix de la palme cannoise (mais avaient-ils seulement le choix !).
    M3TT3WS F4RR4LL
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    42 abonnés 48 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 15 décembre 2013
    J'ai tenté de me forcer à voir jusqu'au bout cette "contemplation béate" des affres de la vie quotidienne. Heureusement que mon téléphone était là pour me tenir compagnie entre deux expositions longues sur des moments essentiels de la vie de tous les jours ... comme manger des pâtes ou renifler/lécher l'arrière train de sa meuf pendant dix minutes.

    Non mais vraiment il est grand temps que le cinéma français fasse sa purge et SURTOUT que l’État (notre argent !) stoppe le financement de certains artiste autoproclamé s'estimant géniaux car ils filment des conneries. ça leur rapporte de l'argent avec lequel ils peuvent venir étaler leurs atermoiements à deux balles sur la place publique (voir feuilleton sur les méthodes du réal) mais ça prive de vrais réalisateurs avec des vraies idées d'un financement. Le prochain Kubrick français pourra aller se faire foutre, on a KECHICHE ! La contemplation de la vie de tous les jours, avec le bruit de fond qui va avec, ça n'est pas du cinéma au sens stricto sensus de l'art. C'est juste du mimétisme bête et inutile mais on s'en fiche c'est tellement bien filmé ... LOL (j'ai jamais vu un cadrage aussi ennuyant, classique sans dimensions, sans âme).

    Alors peut être que ça va ravir les bobo socialo intégristes en mal de ce genre de film "engagé" (mot valise qui désigne un film ayant : du coeur, de la considération, des sentiments pour une cause minoritaire etc) pour la cause, en attendant on observera le gouffre entre les critiques dithyrambiques et les entrées en salle voire même les notes de spectateurs.

    Encore un film encensé plus que la moyenne pour un résultat médiocre. D'un extrême à l'autre quoi...
    J'oserai même ce bon mot, en écho au financement public du film :
    "Le réalisateur kechiche ne sait pas d'ou il est parti. Il ne sait pas ce qu'il fait et quand il arrive quelque part, il ne sait pas ou il est. Et tout ça avec l'argent des autres !"
    Vive le socialisme culturel (ils vont réussir à me faire voter à droite avec leur matraquage bobo dont la goutte déborde l'océan).

    BREF ! Pourquoi ne pas prendre exemple sur les Etats-unis qui arrivent à être plus mesurés dans leurs façons de concevoir le CINEMA avec un C majuscule, pour un public vraiment averti et large.
    Ce truc pour bobo n'a rien d'un film, mais juste d'une excuse vaguement culturelle pour aller voir un porno et en parler en société.

    En attendant j'irais mettre mes 10 euros dans une place pour voir un film qui aborde des sujets plus essentiels que le nombril des catégories bobo sus-citées. Au moins pour Gravity/Inside Lewwey Davis/12 years a slave, on sort un peu des sentiers battus
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 16 octobre 2013
    Une purge! Comment peut-on qualifier de chef d'œuvre un film qui se contente de gros plans sur les boutons d'acné et la morve, et qui n'est malheureusement pas passé par l'étape du montage. C'est long, éprouvant, inintéressant, monotone, les actrices sombrent dans la caricature (Adèle ne connait qu'une seule émotion faciale) et le spectateur dans l'ennui et le dégoût. A déconseiller au plus grand nombre.
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