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    Clip
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    Robin M
    Robin M

    61 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mai 2013
    Pour un premier long-métrage, il y a toujours cette excitation chez le spectateur de vivre et permettre l’émergence d’un nouveau réalisateur. Une excitation qui naît de la volonté d’un sang neuf dans un monde cinématographique qui se définit à travers les sorties calibrées des « Grands ». Clip de Maja Milos déconcerte. On pense d’abord que pour exister, la réalisatrice serbe choisit de choquer gratuitement et de plonger son cinéma dans les abysses des comportements humains. Elle prône un voyeurisme dérangeant qui flirte avec les limites de la pornographie. Mais, Clip est finalement un film intimiste dont la provoque n’est que la réponse à la volonté de tout montrer sans rien cacher, de ne pas jouer sur un hors-champs qui ne sert finalement qu’à éviter la censure. Maja Milos s’inscrit alors dans la lignée du cinéma-vérité. Elle décuple l’interaction entre le sujet et le spectateur par le biais de ce portable qu’utilise constamment Jasna (Isidora Simijonovic). Sa caméra lie directement le spectateur et le protagoniste, dresse une connexion sensorielle qui fait que le spectateur ressent presque mimétiquement les émotions de son alter-égo filmique.

    Le cinéma-vérité se détermine par son inscription dans un contexte social précis. C’est un cinéma anthropologique qui capture une société à un moment donné à travers les agissements d’un personnage censé être représentatif du milieu dans lequel il évolue. Jasna est ainsi le symbole de la jeune Serbie dévastée et débridée. Ses adolescents condensent les dérives de la société post-yougoslave : nationalisme exacerbé avec la revendication du Kosovo ; violence dans la société (passage à tabac, machisme) ; population pauvre (orphelinat, maladie) ; alcoolisme et droguée. Dans cette Serbie campagnarde dévastée, ils n’essayent que d’échapper à leur condition de vie. Lorsque Jasna se libère enfin de son mutisme sur son père, Djole lui dira d’ailleurs « Je vais te remonter le moral » en préparant des rails de cocaïne montrant ainsi que les substances servent à fuir momentanément un quotidien de misère.

    Clip est un long-métrage trash et légèrement pornographique, mais c’est avant tout le parcours initiatique d’une jeune fille perdue. Comme cette jeunesse serbe, Jasna est en quête d’elle-même. Débridée et sexualisée à outrance, elle serait l’illustration de cette musique techno serbe profondément misogyne qui prône l’asservissement de la femme. Dans un climat culturel vantant presque la prostitution, les jeunes femmes se (dé)vêtissent et offrent leur corps aux hommes. Dans cette génération « clip », c’est par les réseaux sociaux (Facebook) et les vidéos (portables) que les histoires se font et se défont. Cependant, Jasna passe de la sexualité bestiale et débridée (fellation, coup à la va-vite) aux sentiments avec Djole. Elle est la première à prendre conscience d’un changement, elle s’ouvre par un « je t’aime, je pourrais tout faire pour toi » dont la réponse violente de Djole sera « Tu as qu’à apprendre à bien sucer ». D’un plan cul, ils deviennent petit à petit plus intime s’offrant même un premier baiser et certaines confidences. C’est du sang et des coups que surgit une dernière fois l’amour comme-ci seuls les excès pouvaient engendrer le vrai et le sincère.

    La vie est faite de passion à l’image du film de Maja Milos. De son radicalisme tant visuel que scénaristique, elle arrive à dégager une certaine bienveillance. Rien n’est gratuit. Clip est une expérience sur les limites du spectateur : ce qu’il peut endurer de voir, ce qu’il peut endurer de ressentir, jusqu’où peut-il y avoir une identification. Clip est une réussite, un grand coup dans le paysage cinématographique. A bientôt Maja.
    Yves G.
    Yves G.

    1 278 abonnés 3 289 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 mai 2013
    Jasna a 15 ans. Elle vit dans une banlieue grise de Belgrade.
    Son père se meurt ; sa mère le veille ; sa soeur cadette est encore une enfant. Jasna, elle, s'ennuie
    Avec une bande de copines, elle cherche à s'évader d'un quotidien terne et sans espoir.
    Elle tombe amoureuse d'un garçon de son école mais ne sait pas le lui dire sinon en sombrant dans une surenchère de sexe, d'alcool et de drogue.
    Le film est l'histoire de sa lente dégradation filmée sur un téléphone mobile et mise en ligne sur YouTube.

    La jeune réalisatrice Maja Milos aurait pu sombrer dans le voyeurisme glauque ou dans l'esthétisation bimbo en filmant une accumulation de scènes crues
    Elle réussit à se maintenir sur la corde raide
    Comme dans Kids de Larry Clark - dont l'ouverture reste pour moi un traumatisme inoubliable - elle trouve le ton juste pour montrer sans fard une jeunesse désorientée, à la fois très pudique dans ses sentiments et totalement impudique dans son comportement.
    Les acteurs amateurs sont d'une remarquable justesse. Notamment l'héroïne Isidora Simijonovic qu'on aimerait revoir - malgré son patronyme imprononçable.
    Et le scénario parvient à nous étonner jusqu'à la conclusion qui n'est pas celle qu'on redoutait.
    Nekky Makko
    Nekky Makko

    19 abonnés 39 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 avril 2013
    ah la la... parfois, c'est difficile de critiquer objectivement un film...

    Pour la petite histoire, ce film m'a été conseillé par un ami qui connait mon gout pour les films "étranges" et qui donne un profond malaise quand on les voit... Eh bien j'ai pas été déçu, j'ai été LARGEMENT dérangé par sa vision et pas pour de "bonnes" raisons, je l'avoue...

    Pour résumer mon propos en une phrase: ce film dérange et choque.

    En fait, le film est ni bon ni mauvais, il décrit bien une situation déjà décrite dans pas mal de films et et documentaires a savoir le mal être des ados et leurs dérives dans l'alcool, la drogue et le sexe... De ce coté là, le film arrive tant bien que mal a souligner ce message...

    non, en fait le problème en ce qui ME concerne vient de l'actrice principale et plus particulièrement son age au moment du tournage de ce film (2011

    je n'ai pas de réel problème avec les films ayant des scènes de sexe explicites, j'en ai déjà vu un certain nombre (l'Empire des Sens, Intimité, Fantasmes, Baise moi, le Diable au Corps, Romance X, Ken Park,...) En fait, je ressens un profond malaise quand on sait que cette actrice, quand elle a tournée ces scènes, n'avait que 14 ans a ce moment là... et (attention les yeux...) spoiler: voir une gamine de 14 ans se faire sodomiser (hors champ donc surement simulée... j'espere....) et pratiquer une fellation avec éjaculation en gros plan entre autres est pour le moins PERTURBANT!!!

    Y'avait vraiment pas moyen de trouver une actrice majeure qui fasse assez jeune sans pour autant que ça tourne a une sex tape de détournement de mineure??? O_O

    Enfin bref... je ne sais pas si ce film est a conseiller ou a interdire...
    A vos risques et périls.

    EDIT: je viens de m'apercevoir que j'ai oublié de préciser que les scènes explicites étaient heureusement doublées par des actrices pornos... étrangement, j'ai quand même un doute avec certaines...
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 4 mars 2013
    J'ai vu ce film au Festival Premier Plans d'Angers. Enfin, je n'ai vu qu'une partie du film puisque je suis sortie de la salle au bout de 30 min. On nous avait prévenu du contenu du film. J'ai vraiment essayé de m'accrocher, pour comprendre ce que voulait dénoncer la réalisatrice. Mais après avoir supporté des scènes obscènes dans lesquels des adolescentes se léchaient les seins en classe, la fellation filmée à 3 centimètres de la scène a été fatale: je suis sortie. La réalisatrice voulait surement réveiller les moeurs, alarmer les gens sur la décadence des jeunes [entre nous qu'elle généralise trop, c'est pas partout comme ça, heureusement], mais on est trop dégouté et mal à l'aise pour tenter d'y appercevoir une quelconque crititque de la société. Ce film se rapproche plus du film porno que du film dénonciateur.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 2 mai 2013
    Avec ses récits multiples pertinents mais à la provoc' facile, Clip est un film intéressant sur la jeunesse et sur la Serbie.
    Il y a l'histoire "d'amour", avec un a minuscule à tirer du côté de l'@ : relation désaxée et artificielle entre Jasna et Djole, pensée et vécue à travers le prisme sale et pornographique de YouTube, YouPorn et leurs semblables. Il y a la maladie du père et les difficultés de la famille à faire face. Et au milieu de tout ça il y a un contexte social pourri, sale et difficile, mêlé à tous les niveaux mais repoussé par les jeunes personnages qui font mine de ne pas être affectés. Mais affectés, ils le sont forcément, même si leurs fêtes, leur tendance au "binge drinking" et au sexe sale et facile, tendent à prouver le contraire...
    Jasna en est la preuve quand elle craque finalement vers la fin, face à la maladie du père, à la misère des enfants d'un orphelinat... Elle craque également quand sa relation "à rebours" avec Djole se casse la gueule à nouveau : de l'ignorance, le dédain, l'humiliation et sa façon de la traiter comme une pute ; à une relation plus complexe où il rencontre sa mère et écoute mêmes ses confidences... cette relation atypique est rendue ... La suite sur Plog Magazine, les critiques des ours : lien ci-dessous.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 18 avril 2013
    Que dire de "Clip"? Pas grand chose hélas, car au bout de 1h42, le film peine à accumuler du contenu, aussi bien au niveau visuel que narratif ou moral. Quoiqu'il en soit, le film semble aligner toutes les idées reçues sur la Serbie : villes moches, taggées et en ruines, les hommes sont des boeufs qui boivent comme ils respirent et les filles sont spoiler: suite sur Plog Magazine, les Critiques des Ours (lien ci-dessous)
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 18 avril 2013
    Les critiques ne reflètent pas le portrait du spectateur moyen de ce film, dont je suis. On y va pour voir du cul, en long, en large, et en travers, sous prétexte de film d'auteur. Peut-être est-ce par lâcheté de ne pas franchir les portes d'une vraie salle porno, ou la recherche illusoire d'un cinéma porno intello-éducatif à la Ovidie... Peu importent les motivations. Et donc il y en a, ouais, ça ne manque pas. Ce n'est pas sulfureux comme l'unique scène de fellation du Brown Bunny de Vincent Gallo, la technique est celle de la quantité. Sur la forme impossible de ne pas penser aux Larry Clarck. Sur le fond il y a ,esquissé timidement, une scène où nos jeunes serbes scandent un antiaméricanisme alors que leur mode de vie est une caricature extrême du consumérisme étasunien MTV, et il y a, répétitivement sur le mode de la fuite en avant, une façon compulsive de se saouler et d'utiliser ce que Dieu nous a donné entre les jambes. Il apparaît que la filmographie serbe comporte quelques références de films crus dérangeant, et que la jeune réalisatrice s'inscrit dans ce mouvement. Pourquoi pas? A partir de là, certains y verront l'expression angoissée de l'adolescence à l'heure de la perte des repères traditionnels par la mainmise du supranational sur les politiques, et par les conséquences de la prolifération des nouvelles technologies de circulation de l'image sur les rapports sociaux. C'est ce que veut être ce film. On dit que dans un cadeau c'est l'intention qui compte. On dit que c'est celui qui aime qui a raison; heureux les fans du message de Clip, qui, oui, a de nombreux échos dans la vie authentique. D'autres jugeront cette débauche de zooms et de comportements irresponsables comme une simple source d'ennui. C'est ce que ce film est. Il y a peu d'amour dans tout ça? C'est surtout qu'il y a beaucoup d'amour broyé. Avec moins de sexe, Larry Clarck nous offre des œuvres plus viscérales sur la perdition juvénile, et sur l'amour adolescent où meurt l'innocence infantile, et c'est jamais bon de mourir pour une époque de la vie, mais souvent nécessaire. La tragédie vient du fait que si aucune époque de vie ne vient efficacement remplacer la précédente, par faute de la société ou incapacité personnelle, cela devient un chant du cygne, car même si on ne meurt pas vraiment c'est l'épisode majeure de référence d'une existence. Clip reprend cette pose. Je ne dirais pas c'est bien, ou c'est mauvais. J'y étais allé pour voir du cul, et j'en ai vu.
    Je me suis également inquiété pour la gamine de 14 ans, cela n'empêche pas... La force du film tient peut-être dans les acteurs pornos ayant doublés les pénétrations. Gloire à eux, techniciens de l'ombre... Les décors sont de Donald Caldwell et Roger Hart.
    Cathedrale
    Cathedrale

    74 abonnés 171 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 mars 2013
    La Mort et l'Ennui se cherchent et se lèchent, respiration haletante et cuisses écartées, entre les deux corps en mouvement une silhouette se dresse, la jeune fille, muette, tente de s'extirper du canapé pourri dans lequel son cul est niché. Sur ses seins moites, quelques gouttes de foutre esquissent sa destinée, à tout prix l'éviter, des lignes de coke aux goulots ébréchés, sa bouche enfourne tout, le gouffre du désir aspire sa jeunesse, les mains vissées sur son portable, l'objectif se noie en caresses, voltigeant de haut en bas, la queue dans sa mâchoire broyée, JASNA ! Gamine farouche et survoltée, qui d'un mouvement brusque du bassin renverse les étoiles, l'haleine chargée d'alcool les yeux bouillonnants de Vie, la chair féline de la jeune femme esquive avec ardeur l'hypnotisante morosité du quotidien; peu à peu, tous les symboles de l'emprisonnement volent en éclats, dévastés par la folie flagrante de ce tas d'adolescents éberlués, Maja Milos capture leurs âmes puis les laisse se tabasser, baiser et s'embraser dans les ruines suintante d'une innocence à tout prix refoulée.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 mars 2013
    il s'agit ici d'adolescence - évidente envie violente de devenir libre
    danse nietzschéo-rimbaldienne au dessus des abysses
    précipités poétiques et montées d'intensités incessantes
    esthétique de la crudité des présences - vitesse véloce de réalisation des virtuels
    ou tendresses rendant discrètes les virulences des transparences
    miroir ou abyme - piment ou langueur - les pixels manifestent
    dégénération clip zip flip dézooms surprises déterritorialisations des sensations
    par le sang et par le sperme la sueur les larmes l'alcool liquides cool ça décolle
    sucer c'est grandir c'est la veille de la langue c'est la fete de la bite
    et les amis les coups d'folies les rires ivres et les vomis et puis
    vivre
    fasskinder
    fasskinder

    25 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 avril 2013
    voilà un film qui ose, prend des risques et raconte la vie et les amours 2.0 des jeunes d'aujourd'hui.... en france, on n'a droit qu'à LOL, coquillettes et autres soupes indigestes !
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 28 avril 2013
    Le seul intérêt de ce film (hormis nous montrer la triste réalité de la jeunesse serbe) c'est de nous faire découvrir le musique pop serbe. Dansante et aux rythmes orientaux .
    FaRem
    FaRem

    7 398 abonnés 8 816 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 septembre 2013
    Le film est pas mal sans plus c'est provocant en montrant pas mal de scènes crus et même pornographique mais on assiste plus à un enchainement de scènes qui montre la déchéance d'une jeune fille prête à tout pour attirer l'attention d'un garçon qu'à réelle histoire construite. Pour ma part j'ai pas trouvé le film choquant c'est juste la nouvelle réalité d'une certaine jeunesse qui est peut être exagéré... ou pas.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 mai 2013
    --> On oublie de dire que ce film a été censuré à l'est ! C'est pour cette raison que je me suis immédiatement précipité au ciné pour voir de quoi il s'agissait. J'ai toujours eu un attrait pour les films qui dérangeaient.

    De plus, la critique de mauvaise foi est une excellente publicité...

    Je ne comprends pas ceux qui rejettent ce film. Vous vous attendiez à quoi ? Bisounours ?
    Evidemment il n'est pas question de bien-pensance ici, mais d'une vérité cruelle que les détracteurs refusent d'admettre !
    J'admire et je félicite la réalisatrice d'avoir levé le voile sur la jeunesse en perdition, et je peux vous assurer que 90% des jeunes français sont comparables à ceux du film, et non je ne suis pas extrême dans mes propos, simple constat autour de moi.

    Très bon boulot.

    -->Cela dit, "Clip" ressemblerait plus à un documentaire sur la jeunesse, plutôt qu'un film.
    Il manque (ou alors je ne l'ai pas décelé) un message fort, qui aurait sublimé la réalisation.
    Il n'en est rien. D'où le côté raté, et décevant du film. Vraiment dommage.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 19 avril 2013
    Vu en festival...le seul moment de la séance où les émotions arrivent fut pour moi le générique:
    -joie de voir enfin ce calvaire visuel et scénaristique s'achever
    -soulagmenet de se sentir pas trop différents des autres au vu de l’accueil glacial réservé au film
    -colère d'avoir perdu son temps devant un tel film alors qu'une magnifique rétrospective passait dans la salle voisine...
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 5 mai 2013
    Un film ennuyeux, maladroit, et sans esthétique. Il s'agit d'une histoire qui ne mène à rien et ses dimensions atteignent le nihilisme. je ne sais pas quel élément positif on peut trouver dans ce film.
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