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Arthus27
74 abonnés
447 critiques
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4,0
Publiée le 18 juillet 2023
Réalité détonne par rapport au reste de la filmographie de Quentin Dupieux. Reprenant son ton décalé et absurde, le film tend beaucoup plus vers du Lynch, tant la narration nous perd entre le rêve et la réalité. Il se rapproche fortement d'un Mulholland Drive, dans sa façon de traiter du monde du cinéma, à la frontière entre l'imaginaire et le réel, avec une narration décousue (mais maitrisée) et complexe. Alain Chabat est formidable et colle parfaitement au personnage et au monde déployé dans le film. Sa capacité à jouer l'incongruité des situations, et son tempo comique si particulier le rendent tour à tout drôle et inquiétant. De même pour Jonathan Lambert, qui interprète le rôle d'un producteur glacial avec son énergie si caractéristique. Mention spéciale pour la mise en scène de Dupieux, très inventive et toujours au service de la narration.
Il m'a bien fallu un certain temps pour pénétrer ce film et me rendre compte qu'il s'agit de loin le meilleur de Quentin Dupieux. J'appréciais assez le style filmique du cinéaste mais restais le plus souvent à l'extérieur d'histoires sans grandes intérêt. L'oeuvre de Dupieux semblait se résumer à du méta cinéma. Au départ, perdu dans un récit clair mais éclaté, le film m'a emballé, et perturbé, lors de la sublime rencontre entre le producteur et Jason, vrai moment grandiose de cinéma à la fois drôle, absurde et inquiétant. Les références sont nettement inféodées à David Lynch (la notion d'inquiétante étrangeté) mais aussi au fait que le film fait se rencontrer plusieurs niveaux de réalité (fiction contre réel et rêve ou délire contre réel). Il faut au fur et à mesure du film, qui devient de plus en plus nébuleux (par son intrigue) savoir se laisser porter par un récit disloqué, aux faits qui s'enchassent dans d'autres réalités. Nous sommes aussi dans le surréalisme (des critiques se réfèrent à Bunuel). Notons la belle et réitérative de Philip Glass, la belle construction des plans et de la photographie. Quant à Alain Chabat, il réalise une superbe et multiple performance et Jonhatan Lambert, il est une vrai révélation. Le fait de croiser plusieurs types de langage (français et américain) avec de acteurs de différentes origines était un gage de difficulté mais aussi de réussite. On peut reprocher quand même au cinéaste de chercher trop le délire mais le film ne se laisse pas oublier comme nos rêves récurrents que le film sait parfaitement décrypter
Que dire de cet incommensurable navet…….ça bat vraiment tous les records. L’absurde est poussé très très loin mais que faut-il en retenir? Rien je crois. Dupieux est encore dans ses délires, je trouve qu’il en fait vraiment trop. L’absurde c’est bien mais il faut quand même que ce soit classe et mystérieux. Rien de toute ça dans « Réalité », on est très loin du talent de David Lynch. Le film est classé comique mais on ne rigole pas tellement. Seul les scènes où Chabat essaye de faire le meilleur gémissement m’ont bien fait rire. Dupieux n’est pas un vrai cinéaste, il met en images ce qui lui passe par la tête rien de bien réfléchi. Passez votre chemin’ ce film n’apporte rien.
Un réalisateur à 48h pour trouver le gémissement parfait pour son projet de film d'horreur.. J'avais découvert Quentin Dupieux avec 'Au poste" et j'avais adoré ce film. "Réalité" me fait penser à un exercice de style avec des références au cinéma de David Lynch et de Cronenberg. C'est un film surréaliste avec de nombreuses mises en abyme. J'ai trouvé ça intéressant mais j'ai décroché par moment car il n'y a pas vraiment de fil conducteur. Bref, un cinéma inclassable, ce n'est pas pour tout le monde !
Un bon gros trip à la Dupieux, très immersif et bien joué, on prend plaisir a se laisser ballotter par l'ambiance du film entre rêve, cinéma et réalité. Vraiment cool.
Première incursion dans l’univers si particulier de Quentin Dupieux à travers ce « Réalité » qui se présente comme son film le plus accessible. Et pour l’apprécier, il est certain qu’il faut laisser sa logique et son côté cartésien à l’entrée de la salle. En effet, au bout d’une vingtaine de minutes, il est évident qu’il ne faut pas chercher à comprendre quoi que ce soit de rationnel mais plutôt se laisser porter par les images, un peu comme dans un rêve éveillé, dont il est d’ailleurs question ici. Tout comme de cinéma, de cauchemars, de sangliers ou de travesti ( !). Dans le genre hermétique, on peut aisément rapprocher ce film de « Under the Skin » sorti l’an dernier qui naviguait cependant dans une veine plus fantastique. Si le film de Dupieux flirte peut-être moins avec l’ennui, il est cependant moins envoûtant que le pictural et sombre film avec Scarlett Johansson. Il y a un peu de Lynch aussi dans « Réalité » sans le côté cauchemardesque, mais mieux vaut ne pas essayer de comparer et juste donner ces quelques repères pour situer un peu le genre d’objet cinématographique auquel on a affaire. A la fin de la projection on sort quelque peu dubitatif face à ce long-métrage opaque mais où le temps passe relativement vite. C’est une succession de vignettes étranges, parfois drôles, souvent caustiques se passant dans une Californie intemporelle. Certaines accrochent, d’autres moins. Mais on se demande parfois si tout cela a vraiment un but et si le metteur en scène ne nous promène pas pour rien en nous jetant de la poudre aux yeux. Cela a le mérite d’être différent et de voir un Alain Chabat en pleine forme quoiqu’un peu perdu, on lui laisse donc le bénéfice du doute pour cette fois.
Un aspirant réalisateur parvient à convaincre un producteur de financer son projet de film d'horreur. Mais pour cela, il doit trouver le cri le plus effroyable qui soit. "Réalité" est assez inégal, et ne plaira clairement pas à tous. En effet, Quentin Dupieux nous invite dans un trip absurde mêlant cauchemars, mise en abîmes, ou film dans le film. On y retrouve pas mal de bonnes idées, dont quelques situations déjantées très drôles, une évocation du processus de création, et une critique de certains producteurs. Cependant, le film tourne parfois un peu en rond, et semble par moment faire de l'absurde pour l'absurde. On notera néanmoins la présence d'Alain Chabat, très sympathique en réalisateur qui perd les pédales.
Un film loin d'être conventionnel, tant et si bien que l'on ne sait pas trop si l'on vient d'assister à un chef d'oeuvre ou à un bel enfilage en bonne et due forme... Quelques fulgurances comiques noyées dans une incompréhension générale : il manque un petit quelque chose d'indéfinissable pour accepter totalement de ne pas comprendre et simplement se laisser transporter dans cet univers loufoque et déjanté.
D'habitude je suis plutôt client du cinéma de Quentin Dupieux. Mais là ça part (à mon goût) trop loin. Si bien que l'histoire n'a plus aucun sens et que le spectateur fini par en être exclu.
Dupieux va toujours plus loin dans le non-sens, la ou steak avait échoué, Réalité arrive à séduire par son anti-conformisme et son scénario, rien n'est logique, mais que c'est bon.
Déroutant, étrange, bizarre, ce film est un nouvel ovni signé Dupieux. Humour décalé, personnages haut en couleur. On essaie de comprendre et donner un sens à l'histoire, mais non ce n'est pas possible. Reve, film dans le film, un pur divertissement mais il faut aimer le genre
Réalité, le dernier film de Quentin Dupieux, est une réussite magistrale. C'est la mise en relation d'un cinéma assez pointu proche des expérimentations d'un Robbe-Grillet ou d'un David Lynch avec un comique absolument jubilatoire et absurde. C'est la rencontre entre deux mondes, une œuvre structuraliste qui ne trouvera aucun aboutissement prolongeant jusqu'au malaise le lien ténu entre réel et représentation. Réalité devient progressivement un cauchemar éveillé, une plongée dans les méandres de l'esprit même d'un cinéaste qui finit par enfermer ses personnages dans son délire. C'est brillant de bout en bout, fascinant, traversé de véritables morceaux de bravourespoiler: (le travesti en jeep, Chabat qui hurle dans son dictaphone) . Les acteurs, au diapason du délire filmique, la beauté de la mise en scène cotonneuse et ultra-léchée participent à la réussite de ce projet iconoclaste. Dupieux signe avec Réalité son meilleur film, le plus abouti et le plus touchant, une œuvre poétique et folle, troublante et hilarante, un paradoxe lancinant, un grand et beau film de cinéma sur le cinéma qui questionne les limites de la fiction et de la représentation. A voir absolument!
Ouais ! Bah ?! Je... Je ne sais pas trop quoi dire. J'ignore si je dois applaudir ou être en colère, ou déçu. Je ne sais pas si j'ai tout compris ou alors s'il n'y avait finalement rien à comprendre. Je ne pourrais même pas dire si j'ai aimé ou pas. Ouais mais non !!