Avis sur La Sirga

Film contemplatif et lent qui ne parvient pas à convaincre totalement. Sans doute parce que la portée métaphorique faisant référence à l'état d'insécurité et de guerre latente permanente du pays nous échappe un peu. Aussi parce que les liens entre les différents personnages qui se vouvoient ne semblent guère plus évidents, ce qui imprime au film un aspect intemporel, comme si s'exprimait là une ancienne aristocratie ruinée. Ce qui n'est pas le cas pour ces gens survivant au bord d'une lac dans une maison en cours de rénovation pour la venue hypothétique et sans cesse ajournée de touristes. Une situation de l'attente, où le danger couve hors cadre. Le retour du fils achève de précipiter les événements.
Recherche esthétique indéniable aidée par la magie du lieu mystérieux et angoissant, cadres extrêmement léchés et construits, tout ici contribue à créer le petit film calibré pour les festivals. On reste néanmoins sur sa faim car on reste sur les rives de cette histoire qui, à force d'ellipses et d'absence à peu près complète d'action, ne nous atteint jamais.

Trop contemplatif , le realisateur aurait pu en montrer un peu plus dommage 1.5/5

C'est un film quand même assez austère, d'un rythme très lent, mais qui ne parvint pas à dévoiler une transcendance métaphysique ou politique, malgré le thème de la fuite présent dans le scénario......
Il y a certains passages esthétiques, (sur le lac notamment), de très courts plans séquences, mais globalement la caméra est assez terne....
Les personnages hélas le sont aussi, et l'on a du mal à dégager une émotion qui se justifierait à elle seule.....
En fait c'est parfois trop simple, et trop localisé à cette auberge près d'un lac, et l'on aurait aimé voir les personnages être plus philosophes en quelques sorte, moins désincarnés.....
La musique est je crois inexistante et cela rajoute du dénuement (trop ?) à un scénario qui ne m'a pas apporté l'enthousiasme que je cherchais.....
A vous de voir..................

ce film n"à pas un rythme effréné, mais c'est assez passionnant.

L'année dernière à Cannes, la Colombie était particulièrement à l'honneur, avec La playa présenté à Un certain regard, et La Sirga à la Quinzaine.

Pas facile de parler de ce film autrement qu'en disant qu'il s'agit d'une sorte de Désert des Tartares lacustre, ce qui n'incitera probablement personne à aller le voir.

Les paysages sont... la suite ici :

Le cinéma colombien est de plus en plus actif ces dernières années avec l'apparition de jeunes cinéastes qui, tous, peu ou prou, évoquent dans leurs films l'horreur de la guerre civile. La Sirga, premier long-métrage de William Vega, ne montre pas la violence, si ce n'est sous forme de dommages collatéraux, mais elle plane comme un vautour au-dessus des plateaux andins. Vega filme sans relâche de somptueux paysages lacustres, baignés dans la brume, oubliant au passage de raconter une véritable histoire. Contemplatif jusqu'à l'ennui, La Sirga ne change jamais de tonalité et la psychologie de ses personnages, comme exsangues, reste singulièrement hermétique. Un film d'attente, dont le spectacle de la nature ne suffit pas à combler les béances narratives.

Ce premier film de William Vega inspire le calme, l’attente et l’espoir d’une vie meilleure. Dans une mise en scène froide, mais poétique, La Sirga dérange par la psychologie des personnages qui n’avance pas. Les personnages sont bloqués dans cette attente de l’extérieur qui ne vient pas. La novice Joghis Seudin Arias est touchante et ne laisse pas indifférent. Présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 2012, La Sirga est un film d’ailleurs qu’il est bon de découvrir.
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La Sirga explore le potentiel croissant du cinéma colombien. L'utilisation du langage cinématographique dans ce film représente l'un des concepts de base du cinéma. Ce qui n'est pas montré en dit plus que ce qui est montré. L'usage constant de l'insinuation génère une construction imaginaire de la communication entre le public et le film lui-même. La Sirga a une douleur croissante à travers le film une douleur qui est insinuée et introduite avec succès dans l'intrigue générale et les personnages. Il explore également le magnifique paysage du territoire colombien alors que le film se déroule près du
le lac Cocha. Le film génère la sensation de la solitude, de la froideur et de la grandeur du lac. Le développement du drame est extrêmement attaché à l'environnement, le temps et le lac. Comme le temps et l'espace sont dramatiques le film devient très esthétique et c'est très bien...

Film bressonnien, superbement filmé, ce qui ne veut pas dire que ce soit beau à regarder! La sirga est une baraque en bois sur pilotis, délabrée au possible, vaguement pourrie... Il fait froid, humide, La sirga est aussi une auberge (?!) où l'on attend des touristes (Ah bon?!). Ceux qui n'ont pas d'idée sur la Colombie seront assez surpris, tout de même, par cette humide désolation. Un film à voir, en sachant que ce n'est pas un thriller survitaminé!

Un film d'attente, de contemplation avec de beaux plans, de beaux paysages et quelques très beaux moments ... mais cela ne suffit pas à chasser l'ennui qui nous gagne peu à peu ...

film étrange par son histoire mais dont le caractère dramatique est parfaitement par des acteurs qui jouent juste.Décors naturel et dépouillés qui accentue le drame.

Un huit clos un peu austère où se melent une terre peu enclin à faire des cadeaux aux habitants de cette region , une population sauvage et affreusement hostile et une jeune femme qui finalement apprend à survivre et à apprendre . Film à voir , rien que pour ce projet et nous cultiver un peu plus sur les differences de culture
.

Des images de toute beauté. Des émotions à fleur de peau. Un film d'une rare intensité.

Très beau film narrant l'histoire de personnages frustres pris dans un réseau de relations complexes et rivales, d'où émergent parfois l'amour et l'amitié. Le scénario s'inscrit dans le contexte connu des tensions politiques propres à l'histoire de la Colombie contemporaine. Le film donne à voir les paysages aquatiques
magnifiques de cette région de la Colombie. Le théâtre de l'intrigue se situe dans une maison lacustre qui fut édifiée par le réalisateur à partir de morceaux et pièces provenant de maisons locales. La qualité des images et l'utilisation de la musique révèlent la formation de documentariste du jeune réalisateur colombien W. Vega. A film à voir.