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    L'Humanité
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    Dex et le cinéma
    Dex et le cinéma

    647 abonnés 186 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 mai 2019
    Le film de Dumont est à l’image de la terre qu’il filme : fort, dure et plat. Les cadres sont majestueux, écrasants, désespérément fixes, et complètement désaturés. Les acteurs, silencieux. Le temps passe au rythme du vent. C’est absolument insupportable.

    Tout cela est revendiqué bien sûr, Dumont assume sans équivoque cette démarche exaspérante, et parvient à accoucher avec une grande maîtrise d’une sorte d’onirisme crépusculaire général assez unique, où tout n’est finalement plus que poussière : les lieux, les hommes et les âmes.

    C’est peut être la première fois que j’apprécie autant un film que je déteste.
    Uncertainregard
    Uncertainregard

    93 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 mai 2014
    La plus longue, et pour moi, la meilleure des œuvres actuelles de l’immense Bruno Dumont ! Même si j’adore tous ses films, j’ai toujours perçu quelques petites longueurs, quelques petits passages à vide ou quelques défauts d’interprétations ou de mise en scène (totalement excusés par les difficultés qu’il s’impose !) mais alors, pour « L’humanité », il nous déroule pendant 2h30 un scénario absolument parfait qui vous prend aux tripes dès la 1ère seconde et on ne lache plus le regard extraordinaire d’Emmanuel Schotté de cette histoire encore une fois terrible. Je ne sais pas où il va chercher ses idées et bien que la base de la trame soit toujours assez simple, c’est tout un univers et tout un autre regard qu’il nous impose pour nous bouleverser, nous terrasser. Pourtant je suis plus qu’habituer à son style qui reste quasi le même film après film (images fortes, sexe, contemplation, mysticisme, réflexion philosophique…etc…) mais je ne peux m’empêcher d’être fasciné, subjugué, les yeux encore plus exorbités que notre cher Pharaon. D’habitude géographiquement assez statique, il est à noter que ça bouge pas mal dans ce film et qu’il a usé d’un peu de musique pour une fois. Sinon, l’image, le son et le mise en scène sont toujours à tomber par terre et je crois qu’il me faudra le voir et revoir de nombreuses fois pour en apprécier tout le contenu…
    VodkaMartini
    VodkaMartini

    40 abonnés 410 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Dans le genre radical, Dumont n'épargne rien à personne. C'est hermètique, volontairement lent, antipathique dans sa vision des hommes......et c'est réellement bouleversant. Même si on ne souscrit pas au point de vue "chrétien" du film (on pense à "L'Idiot" de Dostoievski), Dumont nous revéle la metaphysique à travers les corps même, filmés terriblement comme de la chair vouée à la putréfaction. Ce côté "baudelairien" (Pascal et Bossuet viennent aussi à l'esprit) nous met au centre de cette schizophrénie européenne qui oscille entre le dégout catholique de la chair et le "pessimisme" (quant à la nature humaine) protestant. Sans y adhérer, force est de reconnaitre que l'on touche ici à quelque chose d'irréductible qui résonne en nous bien après le générique de fin
    Frédéric L
    Frédéric L

    14 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 septembre 2013
    Film fermé du début à la fin : une interprétation minimaliste, chancelante et des scènes contemplatives d'une beauté âpre et d'une longueur qui défie le regard. L'expérience est à vivre.
    Vincent P
    Vincent P

    17 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 août 2012
    Le film qui m'a le plus bouleversé... définitivement...
    on touche à la chair intime du monde et des êtres... tout le film et le personnage de pharaon en particulier (Emmanuel schotte y est ahurissant de vérité) est traversé par... la douleur... l'amour...
    bsalvert
    bsalvert

    317 abonnés 3 460 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 2 juin 2011
    Définitivement le film le plus pénible qu'il m'ait été de regarder et pourtant j'en ai vu des films et pas que du bon loin s'en faut,celui-là, je ne l'ai pas compris, film lent, long, je ne suis pas équipé.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    361 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 avril 2016
    Tout aussi fort si ce n’est plus que "La Vie de Jésus" dans le degré naturaliste propre à Bruno Dumont, il laisse là encore plus de place à l’errance de son personnage principal, sorte de spectre du village et accessoirement lieutenant de police, une histoire qui part d’un meurtre mais nous nous rendons très vite compte que ce n’est qu’un arrière plan, le premier étant d’assister au quotidien de se social survivor des côtes nordistes. Ce qui est fascinant c’est le rapport entre l’homme et son environnement, gratter la terre, respirer l’herbe, ressentir le vent, une sensibilisation à la vie dans le sens noble du terme, Pharaon ne trouve aucune place dans l’existence et il en a conscience, et c’est ça qui est beau et qui le rend profondément attachant. Tous les rapports humains du film sont démunis, il n’en ressort qu’un quasi mutisme (les dialogues sont volontairement concis) ou une animalité sexuelle (Domino ne semble vivre que pour assouvir ses pulsions charnelles), l’austérité de la mise en scène provoque des moments de grâce absolue d’une pureté éclatante et sordide. L’évolution chez ce personnage livide relève clairement du sacré, s’ouvrir à l’humanité (d’où le titre) avec toute la bonté qui en ressort, il y a vraiment quelque chose de christique, la scène de l'interrogatoire le montre très bien où se passant de mots il prend la tête du suspect pour la coller contre la sienne, passage assez incroyable, tout comme le final qui lui fait directement écho.
    Dumont dénoue l’apaisement de l’âme et des sens, et nous spectateur si l’on y est réceptif sortons intimement bouleversé, assurément un film magnifique.
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 905 abonnés 12 156 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 juillet 2010
    Après "La vie de Jèsus", le rèalisateur Bruno Dumont revient dans sa ville de Bailleul pour suivre un policier taciturne et tourmentè enquêtant sur l'assassinat d'une fillette! Les audaces de la mise en scène ne sauraient laisser indiffèrent (longs et larges plans fixes) avec des scènes de sexe que Dumont est le seul à filmer dans leur cruditè, leur sauvagerie animale, à juste distance. "L'humanitè" est quoi qu'on en dise une oeuvre austère et dèpouillèe brillamment interprètèe par deux comèdiens non professionnels! A savoir que le film a reçu trois prix au festival de Cannes (par ailleurs huè une partie du public) avec le Grand Prix du Jury, le Prix de la meilleure interprètation fèminine pour Sèverine Caneele et le Prix de la meilleure interprètation masculine pour Emmanuel Schottè dont le regard dans certains plans est hallucinant! Intrigant...
    softy76
    softy76

    22 abonnés 312 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 août 2011
    Un réalisateur à part qui a vraiment un style bien à lui ici il s'agit d'un drame simple et très profond à la fois,on éprouve beaucoup de compassion pour ces personnages et l'histoire est très touchante.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 353 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 16 octobre 2020
    L'Humanité dure deux heures et demie, pendant lesquelles il ne se passe pas grand-chose à un rythme d'escargot. Les personnages principaux sont dépourvus totalement de charisme ou de personnalité. Personne ne sourit du tout pendant le film (moi non plus si j'avais leur vie) et bien que Domino semble avoir un appétit sexuel sain elle ne semble pas du tout apprécier le sexe. Toute l'expérience est déprimante et pesante le réalisateur s'attardant sur chaque scène d'une manière qui m'a rendu fou plutôt que de me frapper par la beauté de sa technique. Trop de questions me restaient à l'esprit: Pourquoi renifle-t-il la tête de l'homme algérien. Pourquoi lévite-t-il. Que regarde-t-il par-dessus la clôture du lotissement. Pourquoi embrasse-t-il Joseph. Seul avantage du film il plaira sans aucun doute au fervent catholiques...
    Remi S.
    Remi S.

    13 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 mars 2020
    Pharaon de Winter (Emmanuel Schotté) est un lieutenant de police, vivant encore chez sa mère au cœur d'un Bailleul tranquille et insouciant. Son quotidien se partage entre son boulot, les sorties avec sa voisine Domino (Séverine Caneele) et son copain Joseph (Philippe Tullier), le tout ponctué par ses moments de repos au sein de la campagne vibrante du nord. Le jour où le corps d'une fillette de 11 ans violée et assassinée est retrouvé, la vie de Pharaon se voie bouleversée.

    Il est difficile de parler de *L'humanité*, second long-métrage de Bruno Dumont sorti en 1999. Mais je pense fortement que le scénario du film est à l'image de la grandeur de son titre : L'Humanité ! La vie, les sentiments, les doutes, les peurs ... tant de questions aux horizons si lointaines et aux réflexions si profondes. A travers le récit du quotidien tranquille mais indéniablement bousculé de Pharaon, Bruno Dumont traite avec brio et réalisme ses questions déchirantes.

    A l'image du personnage principal de *La Vie de Jésus*, Pharaon est comme prisonnier d'un Bailleul pauvre et sans échappatoire. Ces longues contemplations de l'horizon qu'elles soient vers la mer, où vers l'étendue de la campagne, témoigne de cet amour à la fois attaché à sa région et ce sentiment de solitude et d’emprisonnement irréfutable qui asphyxie les personnages. Mais ces contemplations sont aussi indéniablement des moments de réflexion sur l'humain, et d'où traverse la question de l'horrible crime venu entacher la ville portant si tranquille.

    Phararon est un homme tranquille. Comme le Christ, il aime, pardonne, tolère, et reste calme face à toutes les situations qui s'avère souvent les plus destructrices au fond de lui. Au-delà du crime ravageur dont il est chargé de mener l'enquête, c'est sa situation de vie dont les aspects malheureux et misérables refont souvent surface : la quotidien encore chez sa mère protectrice, les frustrations amoureuses, les désillusions, la pression sociale ... Et un passé hautement sombres et durs dont certaines paroles dites toutes basses évoqueraient la mort tragique de sa femme et de sa fille. Des thématiques riches et multiples au cœur d'un long-métrage qui prend admirablement son temps.

    Mais c'est un personnage aux grandes origines que dessine Bruno Dumont. En effet, Pharaon est un des descendants du célèbre peintre du même nom : Pharaon de Winter. Ce ne serait pas un hasard d'ailleurs si Dumont aurait choisi ce personnage comme une sorte de métaphore de la vie du peintre natif de Bailleul. Au-delà des origines donc, c'est le chemin d'une vie tragiquement stoppé le jour où les deux êtres tant aimés - femme et enfant - meurent subitement en laissant un homme dérivé à lui-même, accablé par la fatalité de la vie. Mais c'est aussi une vision méticuleuse des hommes qui nous entourent et qui se retrouve au sein de l'âme de ce Pharaon devenu désormais lieutenant de police. Tout comme le peintre le faisait autrefois, Phararon capte les individus au naturel : Quelques marques au cou ou sur la main, qui de leurs supposées insignifiances, rendent étonnement unique un homme. Il est indéniable que c'est au cœur de cette démarche réaliste que Bruno Dumont s’inscrit volontairement quant à son naturalisme à la fois brutal et poétique dans *L'humanité*.

    Un film vaste et complexe donc, mais à l’expérience indéniablement forte et profonde. Bruno Dumont parle dans son oeuvre purement et simplement de l'humanité, dessiné en son sens le plus stricte. A travers ces sentiments retranchés mais hautement naturels, les vices et les horribles créations des hommes, les marques qui font d'un individu autre chose qu'une simple silhouette, ... et surtout (comme à l'habitude de chez Dumont), le nord et sa nature si tranquille. Un Bailleul pauvre et délaissé certes, mais un Bailleul d'une beauté indéniable. Filmer la vie d'un homme si tranquille mais qui est pourtant assombri par le terrible du présent et le resurgissement des horreurs du passé.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 6 octobre 2012
    un mauvais film. ennuyeux. prétentieux. Où on regarde les gens comme des animaux avec un regard dont la verticalité est... dérangeante - pour employer un euphémisme.
    Claude DL
    Claude DL

    75 abonnés 1 589 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 23 mai 2009
    J'ai abandonné au bout d'une petite heure...Je crois pourtant avoir l'esprit ouvert, mais là je cale. Pour public restreint aimant la masturbation intellectuelle. En plus, mal joué.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 8 février 2015
    Si c'est bien pour faire passer pour une bande de beauf une certaine catégorie de personnes c'est réussi et si c'est bien le cas je peux ainsi exprimer mon plus profond mépris pour cette réalisation.
    C'est bien beau de montrer un gros vagin arraché (pardon pour le détail) pour choquer au début et attirer l'attention, mais enlevez ça et qu'est ce qu'il reste après ? Des plans moches. Des dialogues insignifiants. Une mobylette qui passe. Une grêve ouvrière. Et surtout un ennuie, mais un ennuie terrible. S'était quoi le but ? Comment réussir à créer le film le plus ennuyant du monde ?
    Et ce cliché agaçant du prolétariat acéphale y'en a marre ça prends plus, trouvez autre chose car c'est trop facile tout ça.
    C'est jusque dans le traitement du son que c'est mauvais. Les volumes sont mal foutus et on comprends rien la moitié du temps, c'est pénible de devoir faire constamment un effort pour comprendre quelque chose ou du moins comprendre le peu qu'il y a à comprendre.
    Laissons au spectateur la possibilité comme avec un bouquin de faire travailler son imaginaire et donner libre court à sa propre interprétation. Mais pour cela encore faut-il qu'il y ai matière à cette réflexion. Ça aurait pu être présent grâce à une certaine richesse dans la signification des plans, le montage, la mise en scène.... Mais je n'ai eu à aucun moment cette sensation ni cette envie.
    Raz l'bol.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 800 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 octobre 2010
    Je suis en position fort incommodante, car ce film est génial, mais il ne m'a pas touché autant que je l'espérai, et pourtant il avait tout le matériel pour me toucher. Je ne sais pas trop quoi en penser alors. J'ai beaucoup aimé le film, là n'est pas la question, mais ça ne m'a pas parlé comme Flandres, Hadewijch ou même la vie de Jésus. J'avais envie que ce film m'emporte et me face chialer, mais j'étais juste face à un écran.
    Du coup je suis mitigé. Si ça n'avait pas été un film de Dumont mes attentes auraient peut-être été revues à la baisse et j'aurai pu être très agréablement surpris, surtout que la fin et la séquence d'introduction sont magnifiques (le reste du film aussi, mais le début et la fin particulièrement).
    J'aime ces personnages idiots, rustres, un peu beaufs, maladroit en amour comme dans la vie, ce film possède des scènes à couper le souffle.
    Des moments de purs beauté, qu'aucun autre réalisateur ne peut espérer capter dans sa vie.
    Je pense a ces plans sur la campagne française, c'est beau, juste beau… Il n'y a rien à redire.
    Et puis le propos de l'humanité est vraiment riche il y a des centaines de choses à dire après avoir vu le film, mais juste une seule qui ressort : qu'est ce que c'était bien.
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