Avis sur L'Arnaqueuse

C'est l'année 1970 mais L'Arnaqueuse est encore marqué par l'atmosphère swinging London donc un ton léger et agréable pour ce film de casse au trio possédant un atout de charme en la présence d'Ursula Andress. David Warner nous livre une amusante prestation en Lord décadent et feignant. Le film se suit avec plaisir mais on peut regretter un manque de peps et ainsi qu'un brin de folie supplémentaire. Divertissement sympathique tout de même.

Tous les ingrédients d’une comédie cynique et décadente britannique des années 70, avec femme sexy et manipulatrice, employé de banque cupide, lord snob et décadent… mais le résultat est plutôt fade et attendu. Tout est trop simplement et franchement corrompu : il manque la perversité qui donnerait la saveur subversive en plus.

Annoncè comme le film le plus audacieux du cinèma anglais en 1970, Peter Hall obtint avec "Perfect Friday", un rèsultat honorable avec en prime la nuditè d'Ursula Andress et la prèsence de Stanley Baker dont la cravate est dètestable! Ce dernier incarne dans cette comèdie policière so british un sous-directeur de banque aimable, solide et gènèreux qui s'apprête à engager un couple de nantis (Andress & David Warner, intelligent, extravagant et immoral) pour voler son propre ètablissement! Est-il un cerveau ou un escroc qui a toujours rèvè d'une vie en plein air au Canada ou en Australie ? [...] Le spectateur suit presque en temps rèel le braquage plutôt bien pensè qui se dèglingue petit à petit! C'est un peu dèpassè au niveau de la technologie (le combinè tèlèphonique, le plombage dentaire, la standardiste...). Qu'importe : Andress est tellement sèduisante qu'on finit par oublier la longueur du braquo et l'on n'a d'yeux que pour elle! Deux belles sèquences sont à souligner : le pique-nique entre Baker et Andress et la navette fluviale sur la Tamise qui permet de longer le Palais de Westminster! Qui a dit que ce plan ètait absolument sans bavures ?

L'arnaqueuse est un film réalisé par Peter Hall plutôt spécialiste de théâtre ce qui explique peut être le manque de rythme et d'action de sa mise en scène. Il se dégage quand même un parfum du flegme britannique de la fin des années 60 sympathique. La distribution est emmenée par Stanley Kramer "So British", Ursula Andress qui apparait nue environ toutes les 10 min. et David Warner en aristocrate déchu et dévoyé. Ce film hésite entre une comédie de moeurs et un film de braquage. Il faut attendre 1 heure avant d'avoir une idée de comment le casse va se passer et on devine avec le titre qui va partir avec le magot. Heureusement que l'interprétation est bonne ce qui permet aux spectateurs de passer un moment sans prise de tête.