Un très bon film, vraiment surprenant : il commence avec la trame d'un film de gangsters, avec tous les ingrédients habituels (macs, prostituées, meurtres...) Deux personnages assez clichés sont pris dans des coups montés et finissent en prison. L'entrée en scène de Roberto Benigni transforme complètement l'atmosphère du film : c'est l'arrivée du comique, du rêve, du merveilleux. Il leur permet de s'échapper de la prison, et de connaître des aventures "comme dans les films américains" ou "comme dans les histoires des livres d'enfants"... Les 2 malfrats sont finalement deux personnages interchangeables, aux noms presque identiques, et l'arrivée de Benigni apporte joie, poésie et amitié à leur vie, donnant le ton au film d'une façon inattendue.
J'ai vu presque tout les films de Jim Jarmusch pour tenter de retrouver sans succès ce qui m'avait séduite dans celui-ci, peut être que c'était juste le premier, une déconnexion... Ou peut être cette ambiance "photographique" : le blanc du vide et de l'ennui du cachot, le blanc des silences et le noir des marécages dans lesquels on s'enfonce, le noir des "coups de gueule" et pourtant tout n'est pas blanc ou noir on ne sait pas très bien d'où ils viennent et pourquoi, ce qu'ils vont devenir mais pendant ce bref croisement de leurs vies ils s'accrochent les uns avec les autres et les uns aux autres aux autres...et nous avec.
Une ambiance qui colle aux yeux, des images flamboyantes, une musique tout droit venue du bayou, servit par des hommes inoubliables Down by law est film culte! Mais ça ne peut malheureusement pas plaire à tous...
Un des chefs d'oeuvre de Jarmusch. Tom Waits, John Lurie et Roberto Begnini au casting, un scénario nickel, des scènes d'anthologie à la pelle, un univers noir et blanc travaillé avec une BO prodigieuse. Down by Law est un film culte !!!
Un trio d'acteurs décontractés sont le point de mire de l'une des première réalisations de Jim Jarmush.
Plus qu'un film d'évasion, c'est la confrontation des égos des personnages qui est mise en scène, sous la forme d'une suite de sketches. Si les personnages de John Lurie et Tom Waits en viennent régulièrement aux mains, celui de Roberto Begninni apporte généralement une certaine légèreté humoristique dans les scènes.
Si le fond est rarement profond, on passe un excellent moment cinématographique, notamment grâce à la photo n/b que Jim Jarmush affectionne tant. Un film posé et agréable.
Concentré sur le destin de deux mauvais garçons, chacun condamné pour un crime qu'il n'a pas commis, Down By Law suscite mélancolie, rire, sourire, et rêve. D'une grande poésie, dans la photographie (noir et blanc intelligent et réussi) comme dans la musique, partagée entre des compos de Tom Waits et de John Lurie. Ces deux musiciens occupent d'ailleurs avec maîtrise les deux rôles centraux du film, livrant une performance naturelle et crédible, plus forte que bien d'autres "vrais" acteurs. Quant à Roberto Benigni, dix ans avant La Vie est Belle, il se greffe à ce duo attachant avec tant de facilité qu'on croirait ses lacunes en anglais véritables. Un petit bijou, peut-être le meilleur de Jim Jarmusch avec Dead Man.
A la suite d'un coup monté, deux gars vont être envoyé en prison, dans la même cellule. Au début l'ambiance est pas top mais a l'arrivée du troisième détenu, incarné par Roberto Begnigni, le film prend une autre tournure et il devient encore plus chouette! Y'a un peu trop de longueurs mais heureusement y'a un bon trio d'acteurs et des dialogues assez marrants
Jim Jarmush a le don comme personne pour filmer l'Amérique profonde et ses anti-héros, illustré ici dans une comédie complètement décalée et burlesque mais trop nonchalante qui réunit de manière improbable trois paumés en zonzon, portée par une photographie sublime en NB des paysages de Louisiane, l'interprétation géniale de Roberto Benigni et la sublime BO blues signée Tom Waits.
Petit avis rapidos. Il me reste quelques films de Jarmusch à voir et ça tombe bien, le petit ciné du coin fait une rétrospective bienvenue.
Trois gusses se retrouvent en cabane dans la même cellule. Ils y vivent leur vie monotone et parviennent à s’évader.
Si le pitch est lapidaire c’est parce que Jarmusch ne s’embarrasse jamais d’une volonté d’épique. Le drame est partout, l’humour aussi et surtout, il est à l’intérieur. On retrouve ce faux minimalisme dans une mise en scène lente et appuyée, logiquement wendersienne. Les plans s’étirent et la caméra ne bouge pas. Les personnages non plus d’ailleurs. Tourné dans un noir et blanc esthétique et cracra à la fois, le métrage fait la part belle à une composition millimétrée. Ces personnages enfermés (dans eux-mêmes) sont cernés par le cadre et quand ils quittent leur taule, ils ne quittent jamais vraiment la prison qu’ils se sont construite. Au delà de cette austérité de façade, il y a toute la poésie habituellement présente chez Jarmusch, ici incarnée par le personnage de Roberto (très bon Benigni) et cet humour décalé fait souvent mouche, autant que la bizarrerie de l’ambiance.
En très bref, ça ne plaira pas à tout le monde mais pour qui aime Jarmusch, c’est un condensé de plénitude. C’est peut-être moins flamboyant que des réalisations futures de son auteur mais on y trouvent de nombreuses raisons de se réjouir.
Quasi absence de dialogue ; le silence est d’or chez Jarmusch ! Peu d’action aussi, il doit donc faire preuve d’un talent hors pair de mise en scène et de choix esthétique pour élaborer sa narration. Ici un proxénète et une petite frappe se retrouvent dans une cellule étroite après que Jarmusch nous les ai présenté simultanément dans un montage alterné captivant ; pour moi le moment le plus abouti du film. En taule, ils ne se supportent pas jusqu’à ce qu’un petit bonhomme rital viennent faire le lien entre eux autour d’un projet d’évasion. Les trois compères s’évadent, traversent le bayou ; mais les deux hommes ne s’entendent guère plus. Jarmusch établit une réflexion sur la relation humaine dans des situations extrêmes : l'emprisonnement, l'isolement, l'errance, dans un milieu triste ( favorisé par le noir et blanc) et crasseux ( prison, marécages ). Tout cela dans une histoire longue, aux nombreux plans séquences qui, avouons-le, font baisser plusieurs fois l'attention du spectateur. Et c’est bien le manque d’enjeux précis, de personnages attachants, de trous scénaristiques dans le seul but de réaliser un exercice de style qui pose problème. On a l’impression que le film tourne à vide et on s’ennuie ferme tout en notant le talent du metteur en scène. Un pur film de cinéphile des « Cahiers du cinéma ». tout-un-cinema.blogspot.com
Un film avec un noir et blanc magnifique mais... C'est tout. Des scènes vides, des jeux d'acteurs insipides et d'un ennui sideral. Je n'ai pas compris l'engouement pour ce film car même si esthétiquement c'est joli, le film ne m'a pas touché du tout...