Que dire de ce chef-d'œuvre, ce film, cette œuvre cinématographique vous laisse sans voix au bout de ce qui semble être un court instant, tel un sprint de Kingsley Coman, vous sortez rafraîchit comme le mistral, et une première comparaison vous vient à l'esprit, ce sprint haletant n'est guère comparable à l'interminable F&F9, lui comparable à un sprint de Steve Mandanda.
Ici, ✨Fabrice Éboué✨ et Thomas Njigol, déjà connus pour leurs nombreuses collaborations, sont à l'heure pour le coup d'envoi. Fabrice joue un agent de joueur avare et sans scrupule, tandis que Thomas joue un dictateur africain peu illuminé. Mais alors, lors de l'écriture de ce film, ils n'ont pas choisi la solution de facilité, en effet plutôt que d'écrire un film simple et facile à comprendre, ils crééent une oeuvre complexe, dénonciatrice et humoristique, ils sont comme Zidane et Benzema au point de penalty, au lieu de le tirer comme des mauvais joueurs, ils ont des eux dans le pantalon et choisissent la panenka.
Mais qui sont les autres personnages? Tout d'abord, celui qui est au centre de l'attention, c'est Leslie Konda le jeune footballeur prometteur bien trop humble et respectueux, dont N'golo Kanté s'est sans nul doute inspiré pour façonner sa personnalité, une michto manipulatrice dont beaucoup se sont malheureusement trop inspirés, et enfin le général dont on a oublié le nom car il ne sert pas à grand chose et bien évidemment un personnage inspiré de Jean-Marie Le Pen.
Alors ce film dénonce aussi les pratiques manipulatrices de notre monde moderne, comme l'utilisation de l'image du footballeur pour une prévention contre le sida, enfait une publicité pour un produit de l'état, ou encore des dénonciations de pratiques seulement motivées par l'argent. Ce qui pousse évidemment des "critiques" comme L'obs à s'éloigner du film et à proposer une critique non constructive. Ils ont choisi le choix de masse, c'est comme aller à un concert de Ninho, qui sera décevant et sans effort, plutôt que d'aller voir Green Montana qui se produit à quelques mètres.
En quelques sortes choisir de regarder ce film plutôt qu'un produit consommé rapidement et sans réflexion, c'est comme faire un peu de trajet et aller à Oui Chef Clamart plutôt que d'aller à Burger King, le chemin est plus long et ardu, mais la récompense à la clé apporte une satisfaction de longue durée, alors que le scénario de Fast and Furious s'oublie avant la fin du film, les réflexions de ce film feraient passer un étudiant d'Issoudun pour un étudiant de prépa dans le XVIème, certes une mauvaise chose, mais ce deuxième cas à l'avantage d'avoir une réflexion sur le monde qui l'entoure et ses vices
La conclusion de ce film est comme un PowerPoint, rafraîchissant et innatendue, la remise en question de l'agent perverti n'est que futile, le mal est fait.