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    The Grand Budapest Hotel
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    1 292 critiques spectateurs

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    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
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    117 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 mars 2014
    Si la mise en scène, le casting, et même les décors en ont époustouflé plus d'un, engrangeant un flot d'étoiles et de bons débuts au box-office (américain et français confondus), cette œuvre laisse un sentiment amer en bouche. Wes Anderson à cette manie énervante de rendre prévisible la plupart de ses scènes, utilisant le burlesque dès que possible pour tenter d'émerveiller le spectateur mais aussi de le faire rire. Voyage, hôtel, voyage, hôtel... Voilà le rythme incessant de ce (très) long-métrage, juste assez saisissant et drôle pour une seule heure. Mais sûrement pas une de plus... Décevant.
    Miltiade
    Miltiade

    30 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 mars 2014
    Dans « The Grand Budapest Hotel », Wes Anderson verse encore plus dans l’artificialité : la maniaquerie de sa mise en scène est portée à un degré jusqu’à présent inédit. Dans cette histoire à tiroirs, on suit les aventures de Monsieur Gustave, concierge du Grand Budapest Hotel, et du « lobby boy » de ce même hôtel, le débutant Zéro. L’hôtel est au faîte de sa gloire, mais la guerre arrivant, les difficultés vont s’enchaîner, et le déclin, s’amorcer. Comme ses personnages, obligés de se débattre pour survivre, ou forcés à la fuite, « The Grand Budapest Hotel » avance à toute allure. Wes Anderson y démontre un art de la relance et du mouvement qui donne un rythme trépidant à ces délicieuses aventures – au point qu’on s’étonne, à la fin de la projection, de découvrir que le film n’a duré qu’une heure et quarante minutes. Du grand cinéma !
    Ricco92
    Ricco92

    167 abonnés 2 072 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 mars 2014
    Film assez sympathique, The Grand Budapest hotel est une nouvelle fois l'occasion pour Wes Anderson de nous montrer son originalité en tant que réalisateur. La légèreté liée à son style fait le charme du film mais également sa limite car on ne peut pas s'impliquer réellement dans le film : on le suit avec le sourire et avec admiration de l'imagination visuelle mais on ne ressent pas particulièrement d'émotions. De plus, l'accumulation de stars pour interpréter les seconds rôles nous déconnecte aussi du film : on se plait à reconnaitre les acteurs mais on ne s'attache pas particulièrement à leurs personnages. Un film plaisant mais manquant d'émotions.
    Seemleo
    Seemleo

    50 abonnés 888 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 février 2014
    "Plonk et Replonk", les créations de jeunesse d'Hergé et Rob Vel (le créateur de Spirou) ont du envahir l'esprit de Wes Anderson. Une suite de plans fixes, rapides et colorés à l'image de la BD 2 D sur une histoire surfant entre l'enquête policière burlesque et la grande aventure clins d'oeil. Jubilatoire, enlevé et singulier. A voir.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 146 abonnés 3 966 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 septembre 2016
    Grand Prix du Jury à la Berlinale 2014, ce dernier Anderson est une comédie qui nous plonge dans la jouissance mais aussi la frustration. En une heure et quarante minutes seulement, le réalisateur nous raconte plusieurs histoires imbriquées les unes dans les autres, mais ayant l’objectif commun de décrire le passé d’un somptueux hôtel pourtant aujourd’hui en ruine. Ce qui est jouissant, c’est la subtilité des dialogues extrêmement bien portés par les acteurs. Les décors sont éclatants de couleurs et les costumes sont véritablement attrayants. Tous ces éléments sont mis en scène dans des travelings excessifs mais tellement satisfaisants. On se sent à l’intérieur et on a incontestablement envie d’y être. Malheureusement, ce qui est frustrant c’est de voir ce casting quatre étoiles ne faire que de courtes apparitions. Mathieu Amalric, Adrien Brody, Jude Law, Bill Murray ou encore Edward Norton et Léa Seydoux n’auront que quelques minutes pour marquer leur présence. Mais c’est Tilda Swinton qui l’emporte en défunte Madame D. Plus longuement, on découvre pour la première fois à l’écran un Tony Revolori assurément doué en jeune Loddy Boy. Il est soutenu par la douce boulangère Saoirse Ronan et paternaliste Ralph Fiennes. The Grand Budapest Hotel est une comédie hilarante au style très personnel mais qui aurait demandé plus de longueur pour travailler davantage sur les personnages.
    D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
    kal-el 02
    kal-el 02

    93 abonnés 843 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 janvier 2017
    Un grand voyage en compagnie d'un merveilleux casting, d'une musique parfaitement adéquate , signée une nouvelle fois par Alexandre Desplat, le tout dans des décors souvent enchanteurs. Chaque chose est à sa place, et tous les personnages sont justes, aussi courtes soient certaines participations. La patte du réalisateur est bien présente et devrait satisfaire les inconditionnels, en dérouter d'autres, peut-être aussi. Cet huitième long-métrage de Wes Anderson captive d'emblée et démontre une fois encore sa volonté délibérée pour la précision apportée au moindre détail. Le réalisateur fait référence à Stefan Zweig, et nous emmène dans une histoire qui peut sembler brouillonne mais dans laquelle on ne se perd jamais. Allant de l'entre deux guerres à la montée du nazisme, il ne se sert servir d'aucune de ses périodes pour appuyer son propos. Les dialogues sont fins, drôles et frappent au bon moment. Wes Anderson mène la danse et entraîne le spectateur dans la folle insouciance d'un pur moment dédié au seul plaisir du cinéma. Des artistes magnifiques. Il faudrait pratiquement tous les citer. Adrien Brody, l'incroyable Willem Dafoe, la méconnaissable Tilda Swinton ou encore Edward Norton et Harvey Keitel. Mais celui qui mène la danse et avec quel talent c'est le merveilleux Ralph Fiennes. Que du plaisir. Un vrai moment de détente avec un film qui fait du bien.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 6 mars 2014
    Quelle déception ! La bande-annonce m'avait laissé entrevoir et imaginer quelque chose de drôle, un peu burlesque et très enlevé... Eh bien pour moi, c'est raté. Ce n'est pas du tout amusant (ou si peu), c'est plat, long, plutôt ennuyeux et les rares gags sont lourds et tombent comme des cheveux sur la soupe. Peut-être y a-t-il là derrière un message subliminal ou une forme très subtile d'art... Peut-être... Mais en tout cas je suis passé à côté et je n'ai guère aimé ce que je considère comme un film prétentieux et barbant. PS : compte tenu des réactions à cette critique, je ressens un vrai bonheur de détester un film que plein de gens semblent adorer... et surtout de voir que je ne suis pas le seul !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 20 février 2014
    L’histoire : La genèse d’une histoire géniale.
    Un écrivain y explique que les meilleurs histoires peuvent aussi venir à nous, si l’on est suffisamment attentif à ce qui nous entoure, lieux, personnages, atmosphères.
    L’histoire géniale en question, c’est celle de Zéro Moustafa, parti de rien – lobby boy du GBH, comment il en devînt le propriétaire. Un destin lié à celui du maître concierge le plus chic et prestigieux ever : Monsieur Gustave. C’est aussi le récit d’une folle aventure qui lia leur amitié.

    Dans The Grand Budapest Hotel, le récit est au centre de tout.
    Wes Anderson troque le thème du dysfonctionnement familial lié à une figure parentale écrasante contre une narration à rebondissements, où de très nombreux personnages, lieux et ambiances forment un patchwork démentiel lié par un génie formel, et une interprétation hors norme, Gustave H / Ralph Fiennes en tête.

    Attention !! Wes Anderson utilise de manière quasi parodique ses tics habituels – travellings horizontaux, zooms accentués sur personnages très "dandy chic", fétichisme de l’image, utilisation particulière de la musique, etc. Même si ces aspect sont cette fois entièrement au service d’une intrigue, cela rebutera toujours les réfractaires.

    Le renouveau esthétique vient, lui, de l’utilisation du format cinéma 1.37, une image quasiment carrée, comme dans les films des années 50 ; ce format est idéal car il met en valeur personnages et décors intérieurs.
    Et dans le Grand Budapest Hotel, chaque décor, chaque personnage est un film en soi, raconte une histoire dans Histoire :
    Le film étant un récit d’aventure, il est par nature constitué d’un nombre conséquent d’environnements, qui ont chacun, grâce à la foule de détails avec laquelle ils ont été crées, une personnalité et une histoire propres.
    Le résultat constitue à lui seul une véritable prouesse visuelle et technique !

    Une autre des réussites du film, toutefois plus commune chez Wes Anderson, est de laisser à chaque personnage l’occasion d’exister en dehors de son apparition à l’écran, si petite soit-elle.
    Et lorsque l’on constate qu’une nouvelle piste narrative, s’ouvre dès qu’un nouveau protagoniste fait son apparition, l’apport au récit devient gargantuesque !
    On prend un plaisir fou à errer dans ce scénario très Agatha Christie (Inspiré selon Wes Anderson, de l’oeuvre de Stefan Sweig) dont chaque personnage est acteur… Plaisir décuplé par l’interprétation parfaite (voir le cast dément) souvent outrée et surjouée, servie par des dialogues toujours élégants, même dans la vulgarité.

    Autre surprise, l’exploitation du récit en tant que moteur implique l’éclatement de la bulle typique du cinéma Andersonnien. Cette ouverture vers l’extérieur y provoque une mini révolution : les personnages archétypaux de l’univers du réalisateur se retrouvent confrontés au monde réel !
    Dans le cas du Grand Budapest Hotel, la seconde guerre mondiale devient donc carrément un personnage. Et au même titre que les autres, prend progressivement de l’importance, pour dynamiter le récit au moment opportun, les confronter à sa violence. Ce qui se révèle assez gratuit, mais passionnant!

    Wes Anderson, que l’on ne soupçonnait pas génie du storytelling, réussit à intégrer ce nouvel élément à son récit, de manière limpide, imprime un rythme sans temps mort qui mixe au final : polar, film d’évasion, buddy movie, film de guerre, slapstick* et surtout film d’aventure, dans un maelstrom cinématographique tellement généreux, que t’en chiales.

    D’ailleurs, ce rythme si élevé, cette générosité de contenu, dessert également le film, provoque un sentiment de fatigue sur les 15 dernières minutes. Un défaut mineur qui permet de tempérer l’impression de génie qui m’a semblé se dégager du film de Wes Anderson…
    Ça, et l’aspect purement divertissant/génial du film, là ou son oeuvre proposait (jusqu’à l’aventure romantique de Moonrise Kingdom), une forme d’introspection à travers un passionnant kaléidoscope psychologique du dysfonctionnement familial.
    maxime ...
    maxime ...

    190 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 décembre 2021
    The Grand Budapest Hotel m'a complètement chamboulé. J'ai beaucoup sourit je dois dire lors de ses 90 minutes, ses ultimes moments, eux, ont quelques peu changé mon faciès. Une heure est passé depuis, cette émotion est toujours très vivace. Je concède que cela est une demi-surprise puisque j'étais présent en salle pour sa sortie, je conservais de ce moment une agréable pensée, mais en aucun cas le choc de ce visionnage-ci.

    Il y'a dans l'Œuvre de Wes Anderson toute cette tendresse enveloppé dans des draps soyeux, coloré et imagé. Néanmoins, jamais son contenu n'est aseptisé ou encore moins immaculé. Il y'a de la vie dans ce qui se passe sous nos yeux, ce huitième films ne déroge en rien à cela.

    Les débuts sont d'ailleurs très charment, enjôleurs, on se laisse embarqué par cette esprit qui virevolte au grès de ses envies. L'univers parallèle et décalé atteint des stades fous dans la démesure, on part dans touts les sens, on garnit à foison, on s'empêche de vouloir en reprendre. A tord. L'histoire est somptueuse.

    Quand à son aspect Visuelle, je me permet d'insisté, c'est tout bonnement magnifique et plus encore. On assiste à une peinture en mouvement. Un trait un brin ravagé du syphon qui sied à cette ambiance hilarante. Les décors et l'image y prennent un place centrale. Le concept des temporalités est une plus value, l'innovation amène encore plus de crédit à sa bouftance. Les formats altèrent et viennent rythmé une cadence maintenue, accrue, étourdissante.

    Chez les interprètes, c'est la fête ! Non, sérieux, ce sont des malades. Tilda Swinton, Adrien Brody, Saoirse Ronan, Harvey Keitel, Willem Dafoe ( alors lui je l'adore chez ce réalisateur !!! ), F. Murray Abraham et consorts nous livrent des prestations du Feu de Dieu. Je me garde pour finir la complicité des deux principaux protagonistes de cette histoire que j'aime tant, Ralph Fiennes et Tony Revolori. Ce dernier est une révélation, à la manière de son compère Jason Schartzman dans Rushmore. Pour le premier, j'avais depuis un moment oublié à quel point ce type pouvais émouvoir, le tout à grands coups d'extravagance. L'aventure déjanté de M. Gustave et de Zero Moustafa fera dorénavant partie de la légende. M'aura touché comme je ne l'imaginais pas ...

    J'en viens pour conclure à l'émotion dont j'ai rapidement passé sous silence pour me focalisé sur ses pitreries. Anderson cite Zweig en toute fin de son film comme sa référence première à la réalisation de The Grand Budapest Hotel. Je ne m'étais pas fais la réflexion de suite, je dois dire qu'en considérant la chose j'avoue avoir pensé à quelques unes de ces lectures les plus passionnantes et notamment à une, Le Joueur d'échecs qui est mon livre préféré de cet écrivain. D'autres de ses récits se rapportent sans doutes plus à l'idée de ce film, mais en ce qui me concerne, sur mon émotion la plus pure, c'est à l'évocation de ce souvenir que mon sang palpite. Pour vraiment appuyé ce point de vue, le final de ce long métrage m'a vraiment déchiré, en seulement quelques coups ... Avec panache si je n'ose dire.

    Alors, pour l'entièreté de cette composition, Merci. Vraiment !
    Gregory M
    Gregory M

    11 abonnés 187 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 février 2014
    c'est génial !!!! film mythique, entre burlesque loufoquerie et rêve ce film nous emporte dans son univer !!!!
    a voir a revoir et a revoir !!!!!
    Raphaël O
    Raphaël O

    116 abonnés 1 567 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 juin 2014
    Wes Anderson signe une oeuvre originale, pourvue d'un scénario superbement écrit, des décors somptueux et interprétée par de formidables comédiens.
    Cet hôtel, un chef-d'œuvre.
    LeMagduCiné
    LeMagduCiné

    59 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 avril 2016
    Univers enchanteur pour un jeu de poupées russes

    L’histoire commence en 68, dans un hôtel désert. Le vieux propriétaire, Zero Moustafa F. incarné par Murray Abraham, raconte son histoire à un client, un écrivain incarné par Jude Law.

    Il lui narre les aventures vécues par le concierge Gustave H. (magnifiquement incarné par Ralph Fiennes) et le groom débutant Zero Moustafa (Tony Revolori, « Zero » plus jeune), de ce grand palace alpin, The Grand Budapest Hotel, pendant l’entre-deux-guerres. Dans ce pays fictif de la Mitteleuropa, le concierge chic aux goûts prononcés pour un parfum capiteux « L’air de panache » et les anciennes ladies, apprend la mort de l’une de conquêtes l’extravagante Madame D. (Tilda Swinton). Suspectant une mort fort peu naturelle, Monsieur Gustave le concierge prestigieux à l’aide de son groom rebaptisé « Zero » se lance dans une recherche de la vérité. Théâtre d’une aventure d’héritage rocambolesque, l’hôtel aux couleurs acidulés semble construit pas un démiurge possédé par un esthétisme succulent.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 mars 2014
    Un style peut suffire à créer un monde, c'est ce qui se produit avec une aisance étonnante au début de The Grand Budapest Hotel: tout commence par l'ouverture d'un livre, comme dans Tenenbaums et Mr Fox. Des voix de narrateurs se passent ensuite le relai, celle d'un écrivain (Jude Law), puis celle du vieux concierge du Grand Budapest (F. Murray Abraham). Se lève alors sous nos yeux la maquette de l'hôtel, que l'on a vu d'abord décrépi, mais qui apparaît tout à coup dans sa splendeur, rafraîchi par la magie du récit. Jamais une ouverture de film de Wes Anderson n'a donné une telle impression de grâce et jamais, paradoxalement, son style n'a été à ce point mis à jour, jamais il ne s'est montré aussi clairement. Cette longue ouverture, qui dure jusqu'au moment où apparaît enfin la maquette splendide du palace tel qu'il était dans les années 30, nous dit aussi quel émerveillement on attend du spectateur: cet hôtel, qu'on a bien vu comme un hôtel de fantômes, on nous demande de le regarder avec les yeux de Jack Torrance au moment où il entre dans la salle de réception de l'Overlook, on nous demande de croire à une très vieille histoire, d'imaginer une très vieille clientèle sur laquelle Monsieur Gustave (Ralph Fiennes), l'ancien concierge, brillait de toute sa classe. Le style est bien ici, comme le disait Flaubert, "une manière absolue de voir les choses". Si le cinéma de Wes Anderson fait aujourd'hui tant la preuve de son style, c'est parce qu'il me semble que le style est devenu son sujet même. Cette question du style, le film la décline à trois niveaux: celui du personnage de Monsieur Gustave (un homme de style), celui du tableau volé (une tableau figuratif, composé dans un style un peu naïf, mais sans style définissable) et celui de l'écrivain auquel le film rend hommage, et dont il adopte le point de vue historique : Stefan Zweig. Ces trois niveaux ne fonctionnent pas comme les étages du palace, ils ne sont pas cloisonnés, ils ne cessent de communiquer les uns avec les autres, ce que prouve la principale figure du film: le panoramique vertical. Cette figure est déclinée au moins dans deux scènes d'action: lorsque Monsieur Gustave est au bord d'un précipice à la fin de la séquence de poursuite, et lorsque Zero et Agatha sont suspendus au bord d'un balcon de l'hôtel. Il s'agit à chaque fois de lever les yeux: regarder au-dessus pour ne pas voir le vide du dessous, celui par lequel le film désigne peut-être le "maelstrom de l'Histoire" évoqué par Stefan Zweig dans ses dernières lettres. Et "il faut s'estimer heureux - écrit-il - s'il n'emporte pas nos âmes dans son tourbillon (1)". C'est au-dessus de ce grand tourbillon que se joue toute l'aventure de Zero et Monsieur Gustave: celle-ci raconte comment ils ont essayé de sauver un peu de style dans une Europe imaginaire et stylisée, où les bonnes manières se sont perdues. Cette sauvegarde du style est représentée par le vol du tableau. On pourrait donc dire que ce tableau n'était qu'une pièce manquante dans la maquette de l'hôtel, ce qui ramènerait le cinéma de Wes Anderson vers la caricature qu'on en fait aujourd'hui: un cinéma de figurines. Ce serait oublier ce qui est dit du tableau: la veuve qui l'a légué à Monsieur Gustave trouvait que le "Garçon à la pomme" lui ressemblait, il évoquait, à ses yeux, ses derniers souvenirs de bonheur. Ce sont les souvenirs de ces beaux jours qui font naître le film et lui donnent une tonalité presque élégiaque. Et on comprend pourquoi les souvenirs sont si précieux pour Moustapha Zero: la guerre a emporté sa fiancée Agatha et Monsieur Gustave. Et avec lui, c'est une certaine idée du style qui a disparu à tout jamais. Stefan Zweig écrivait dans l'une de ses dernières lettres: "Jamais ne reviendra le passé disparu et jamais ce qui nous attend ne nous rendra ce que ce passé nous avait donné (1)".
    (1) Stefan Zweig, L'Amour inquiet, Correspondance, 1912-1942, 10-18.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 février 2014
    Un film qui en met plein la vue, original, sublimés par des acteurs géniaux. N'hésitez pas à le voir !
    20centP
    20centP

    12 abonnés 235 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 mars 2014
    The Grand Budapest Hôtel ne m'aura pas réconcilié avec le cinéma de Wes Anderson. Une belle distribution, de jolies images mais cet univers enfantin reste un théâtre de très petites choses. Le jeu de Ralph Fiennes et la succession rocambolesque font plutôt penser à Tintin. Passé la première demi-heure, qui procure le même plaisir fugace que de déballer une pochette surprise, je ne suis pas suffisamment pris par l'histoire pour m'intéresser au film et aux personnages. Paradoxalement, la distribution est trop riche en confiant des rôles mineurs à d'aussi célèbres acteurs.
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