Avis sur À votre bon coeur Mesdames

Un Mocky plaisant même si cela fait longtemps qu'il ne faut attendre de miracle de sa part mais parfois il nous livre encore des films pas désagréables à regarder. Interprétant lui-même le rôle titre, un homme décidant enfin de quitter sa femme et son train-train quotidien mais voulant tout de même partager sa vie avec une autre femme il constatera que ce n'est pas si facile de refaire sa vie. Face à lui il a réuni un casting féminin assez conséquent dont une très amusante Dominique Lavanant ; bien sur l'ensemble fait toujours amateur mais bon Mocky reste certainement à sa manière le plus original des réalisateurs français pour le pire et le meilleur.

Pas un des plus grands crus de Jean-Pierre Mocky. Avec " A votre bon cœur mesdames" il nous sert une comédie légère et acerbe, dans laquelle il se défoule allègrement. Il pastiche la gauche caviar, écorche les politiciens, se moque des bobos intellos... Toujours porté sur la gaudriole, il s'attaque même avec un humour sadique au racisme sexuel. Il nous prodigue ainsi une suite de sketchs plus ou moins captivants ; certains sont touchants, d'autres originaux ; si peu d'entre eux sont drôles, tous sont caustiques.
Si le film bénéficie d'un casting prestigieux, il reste néanmoins très moyen, manquant cruellement d'humour et de profondeur.

Christophe (Mocky himself) plaque tout après 30 ans de mariage, bobonne et la soupe au poireaux du mercredi, le bungalow du weekend et les voisins qui pètent.
Le début du film est plutôt amusant, qui liste tous les maux d'un vieux couple, routine et ennui compris. "A votre bon coeur mesdames" est le voeu, sinon le cri du coeur, d'un vieil homme qui aimerait refaire sa vie et se sent encore assez vert pour honorer quelque volontaire. Désormais célibataire, Christophe multiplie les rencontres improbables, qui sont aimables ou graveleuses selon les cas, et tournent au fiasco. Curieusement, Mocky, qui n'est pas loin des 80 ans au moment du tournage, semblent vraiment croire qu'à défaut d'avoir la vigueur d'un jeune homme, il peut encore être attractif et séduire une femme bien plus jeune que lui. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que, dans ses récents films, Mocky (car son personnage, ici, ne semble pas une composition) prétend jouer les play-boys. Peu importe. Sa comédie se disperse malheureusement et on aurait préféré que le cinéaste nous propose un portrait sincère de septuagénaire ou de vieux beau qui vit dans le souvenir plutôt que le baroud d'honneur d'un vieillard plus ou moins lubrique.

Vu aujourdh'ui au desesperado présenté par JPM himself.Désolé je n'ai pas trop aimé cette dernière livraison,bien en deca des derniers films de l'auteur, notamment le renard jaune et le mentor. Dommage, les premières scènes étaient prometteuses.Néanmois un Mocky reste un Mocky!!!!, c'est pourquoi je mets 4 étoilesRV au prochain (avec Gégé ? )PS JPM m'a appris que je fais partie des 22000 heureux propriétaires du coffret Mocky sème la Zizanie (version 49 DVD).De grâce, évitez tant que faire se peut la VOD.

À voir, pour sa rareté. Cheminement d'un "type" à la recherche de son âme sœur. J'ai découvert un Jean-Pierre Mocky très touchant !