Avis : American Sniper - Page 5

Clint Eastwood est vraiment un réalisateur hors-classe. A l'aise dans tous les styles, il arrive même à transcender le film de guerre et faire de cet "American sniper" un chef-d'oeuvre. On peut éventuellement ne pas cautionner le fond du sujet qui pourrait être vu comme du patriotisme basique (même si je suis convaincu que c'est plus que cela). Mais on passe quoi qu'il en soit deux heures hallucinantes, complètement scotché que l'on est par la virtuosité du metteur en scène et son talent pour faire monter notre adrénaline. Bradley Cooper n'a par ailleurs jamais été aussi bon et il trouve ici certainement son meilleur rôle. Ca fait en tout cas rudement plaisir de voir un nouveau morceau de bravoure du grand Clint qui avec cette histoire prouve qu'il est vraiment le maître de guerre.

Clint Eastwood retrouve avec "American Sniper" une certaine veine de son cinéma, offrant à Bradley Cooper le rôle d'un homme complexe, héros rongé par ses démons. Le film raconte l'histoire vraie de Chris Kyle, le sniper le plus mortel de l'armée américaine qui a fait pas moins de 160 victimes pendant la guerre en Irak. Un poste clé qui peut impliquer de tuer un enfant transportant une grenade pour sauver ses compagnons d'armes, le genre d'affectation qui vous change un homme. Très classique dans sa construction scénaristique alternant entre scènes de guerre et scènes de retour à la maison, le film nous montre un homme qui se laisse peu à peu ronger par ses démons et qui se retrouve incapable de profiter de sa vie de famille, préoccupé par la guerre. "American Sniper" est donc un film sans surprises mais un film taillé pour Eastwood qui filme le tout avec son savoir-faire habituel. Il ne s'agit pas ici de montrer Kyle comme un héros ou un salaud mais comme un être humain avec ses failles. C'est ici que Bradley Cooper entre en jeu, trouvant pour le meilleur rôle de sa carrière jusqu'à présent. Impressionnant par sa stature et l'intensité de son jeu, Cooper justifie à lui seul la vision du film et se montre à la hauteur dans ce rôle principal. Malgré quelques longueurs et quelques répétitions dans le scénario, le film se laisse donc apprécier et prouve (notamment dans ses scènes de guerre) que son réalisateur n'a rien perdu de son talent.

American Sniper est à coup sur un film de Clint Eastwood : pro-américain et pro-guerre. Ça il fallait s'y attendre et ça ne m'a donc pas trop dérangé. Ce qui m'a dérangé c'est la vision très simpliste qui met l'étiquette des gentils aux Américains et celle des méchants aux Irakiens. Car même si ces derniers ne sont pas tous des terroristes, ils sont montrés comme étant pervers et oisif. Et on a l'impression que leur vie a beaucoup moins d'importance que celle d'un américain, que cela soit un homme, une femme ou un enfant. Il y a moins de nuance qu'aurait un Paul Greengrass ou une Kathryn Bigelow. Et c'est cet aspect qui m'empêche de mettre 5 étoiles car hormis ça le film est parfait en tout point. Des scènes de guerre dignes des plus grands films de guerre et un scénario qui nous met en haleine jusqu'à la fin.

American Sniper aurait pu s'appeler American Hero... Et c'est que le bat blesse, parce que l'on parle d'une guerre faite sans raison (sinon celle du pétrole) et aux conséquences bien réelles par contre...Eastwood épouse le point de vue de son héros, plus normal que la normalité, hétéro sympathique accroché à ses idéaux. Cette normalité que Eastwood filme, est ce qu'il y a de plus intéressant, Clint finit par l'interroger lors de des différents retours du héros, mais les scènes sont souvent trop courtes au regard des exploits, bien filmé d'ailleurs et goulument, par le cinéaste. Il manque une critique plus large sur les enjeux politique. A coté de scènes de guérillas époustouflantes par leurs tension, on retiendra les joutes verbales du couple ("je veux que tu retrouves ton humanité" dit Sienna Miller).Un bon film, voire un très bon film mais qui laisse un gout aigre à la réflexion, et où on a l'impression de s'être fait dupé par le discours simpliste et réducteur du cinéaste.

American Sniper AfficheClint a été notre héros pendant deux bonnes décennies, et du coup, il me semble qu'il a bien gagné le droit qu'on le laisse vieillir tranquillement, ce que j'ai personnellement décidé de faire en faisant l'impasse sur ses derniers films. "American Sniper" était bien plus difficile à ignorer, vu qu'il travaille les grands sujets "eastwoodiens" (l'Amérique et ce qui la constitue, et la notion même d'héroïsme), et parce que la polémique suscitée en France a été - très logiquement - à la hauteur du succès public aux US. Ambigüité quand tu nous tiens ! Eastwood, malgré l'âge qui s'avance, reste toujours Eastwood, d'abord un grand metteur en scène - "American Sniper" renvoie 99% des films américains récents aux poubelles de l'histoire du cinéma -, mais aussi un observateur fin, très malin même derrière cette frontalité basique qu'il revendique toujours, de "l'américanité". Porté par un Bradley Cooper massif qu'on n'avait jamais vu aussi bon, le film semble dire tout et son contraire, suivant le point de vue même de son spectateur : comment l'Amérique fabrique des monstres avec son idéologie décérébrante, et comment elle détruit par la même ses enfants en même que le monde-"ennemi"... ou bien au contraire, combien elle a besoin pour exister de cette vénération quasi magique de l'héroisme face à la lâcheté des "autres". La conclusion "patriotique" (mais doit-on la lire ainsi ? Rien n'est moins certain...) s'assure de faire coller la lecture très orientée, "revisited", de la biographie de Chris Kyle que Eastwood a réalisé, avec l'hystérie droitiste et militariste qui croit outre-Atlantique, et, personnellement, je trouve cela très fort. "American Sniper" n'est certes pas un chef d’œuvre, malgré sa forme impeccable, mais il prouve qu'Eastwood reste un directeur incontournable, un trublion plus pertinent que jamais.

Chris Kyle est texan et élevé dans une famille qui ne tolère pas les "moutons"… Il se forge donc plutôt l'âme d'un "chien de berger" qui aime protéger, à commencer par sa patrie, qu'il aime par dessus tout.
Le voilà donc engagé dans le corps des SEALs (plus fort que les marines !) et va suivre un entrainement de tireur d'élite... Les attentats du 11 Septembre aidant, il s'embarque pour l'Irak pour libérer le monde occidental de la terreur....
Ce n'est pas le meilleur film de Clint Eastwood à mon sens même s'il faut lui reconnaitre un véritable talent dans l'art de nous immerger dans ses personnages. Bradley Cooper est d'ailleurs bluffant de réalisme et crève l'écran !
Après, cela reste un film de guerre avec les gentils (USA) et les méchants (Irak) mais tout ça vu à travers l'oeil (et la lunette de visée !) d'un sniper d'élite... Quand un homme connait une guerre, il n'en sort jamais vraiment...
Un bon film, une mise en scène remarquable, et même si certains moments sont terribles et durs, il m'a manqué une pointe d'émotion pour trouver ça excellent.

Loin de la controverse politique posée par le conflit constituant le contexte du récit, Clint Eastwood signe un biopic intimiste et émouvant sur les traumatismes d'un soldat. D'aucuns considèrent ce soldat comme un héros, d'autres comme un monstre, mais c'est en en faisant un homme, avec ses doutes et ses tourments, que le film est très juste.

Du pur Eastwood dans la forme, à savoir une réalisation impeccable qui respire le grand cinéma américain dans sa plus pure tradition.
Sur le fond Eastwood choisit un héros controversé pour montrer et dénoncer peut être (ce qui est fort peu probable vu le patriotisme du Monsieur) l'horreur de la guerre en Irak.
Entre un réalisme glaçant lors des scènes de guerre et l'impact psychologique et obsessionnel que subissent les soldats, le film de montre avec l'authenticité et le suspense que l'on retrouvait déjà dans "Démineurs" le danger permanent du terrain.
Ensuite le fait de glorifier un sniper responsable de plus de 200 morts peut paraitre limite, tout comme la démonstration d'un patriotisme devenu systématique dans ce genre de film qui montre la guerre que d'un seul point de vue.
Ces deux choses pourraient faire passer le film pour de la vulgaire propagande militaire américaine si ce n'était pas un grand cinéaste derrière la camera qui quoique parti pris se concentre avant tout sur son personnage et la situation dans lequel il évolue.
Bradley Cooper trouve dans ce film son meilleur rôle, un film qui aurait mérité une fin un peu moins soudaine,faisant l’éloge de son héros avec trop de patriotisme.

Alors qu'il a prêt d'un siècle d'existence le père Eastwood est toujours d'attaque et s'inspire pour son nouveau film de la biographie de Chris Kyle, un sujet très inattendu pour le trente-quatrième film du réalisateur qui se concentre sur le sniper le plus efficace de l'histoire de l'armée américaine qui au total se voit attribuer 160 décès. Une histoire qui revenait au départ à un certain Steven Spielberg qui finit par jeter l'éponge mais Bradley Cooper lui reste attaché au projet qu'il produit pour camper cet ambigu tireur qui croit oeuvrer pour le bien alors qu'il détruit les vies de ses proches et sa propre raison. Il en finit pas totaliser tellement de décès que ses camarades l'appellerons "Legend", et lui répond très ironique "I'am a legend". Clint Eastwood qui a pris position contre l'engagement américain en Irak, prend distance avec les événements, dans "American Sniper" le "héros" est un homme perdu dans son éducation religieuse, il épate tout le monde dès qu'il tient un fusil et s'engage dans la guerre uniquement car il a pour seul code moral de n'être ni un loup ni un mouton. Qu'il soit un discours anti-guerre ou film à Oscars "American Sniper" dégage la désagréable sensation de n'être qu'un film de guerre commercial très classique, mais il est tout meme un peu plus subtile que ça, Chris Kyle n'est ni un héros ni un anti-héros, il est le reflet d'une Amérique ravagée, il est un personnage perdu, un bon père et un bon mari mais aussi une incarnation physique de la mort, là se joue un jeu particulièrement audacieux, mais le personnage n'est nullement nuancé, au contraire, ici on tente de le cerner, comprendre qui il est et pourquoi, loin du navet patriotique ou le bon blanc sauve son pays après avoir vu sur sa télé les événements du 11 septembre. Complexe et quasiment fascinant Chris Kyle n'est pas glorifié mais traité comme un homme avec ses bons et mauvais cotés, pas doué pour se faire des amis et sans pitié il va perdre foi en la vie jusqu'à ne pas rentrer chez lui à la fin de son service. Rendu également pas de sublimes images Eastwood exerce une maitrise incroyable, pratiquement chaque plan est recherché, toutes les éjaculations sanguines veulent dire quelque chose jusqu'à la tension persistante de la bataille finale même si le tout à une petite tendance à tirer à longue.

Si il peut être dangereusement vu comme un film à la gloire d'un tueur en série avec quelque soucis éthiques "American Sniper" est paradoxalement un discours anti-guerre un peu faible mais nécessaire sur un individu aliéné par les mythes idéalisés pour lequel la guerre est partout. Sous adrénaline, radical, long mais inattendu, "American Sniper" vise et touche sa cible.

Ce film n’apporte rien de nouveau au sujet. Unicité du point de vue américain contre la barbarie, ce film manque franchement de nuances. C'est vu, revu, sans grand intérêt. Très déçu.

Quelle déception.
American Sniper est l'histoire de la glorification d'un gentil cowboy texan patriote qui s'en va faire la guerre pour tuer les méchants terroristes irakiens (quel crachat immonde sur l'histoire...).
Clint Eastwood ne nous avait pas habitué à ces versions biaisées, sans second degrés. Dans "Lettre d'Iwo Jima", les 2 faces de l’histoire sont présentées. Ici nous n'avons que la version Redneck de l'ultra conservateur américain primaire, même pas celle du reste de l'opinion américaine, et - bien sûr - encore moins celle du reste du monde.
Pour le reste, c'est tout de même bien filmé, avec quelques scènes assez intenses, malheureusement entrecoupées de passages mous et terriblement clichés. On notera de vraies longueurs, voir de l'ennui, pour les spectateurs non-américains que nous sommes.

Clint Eastwood est un grand acteur et un grand réalisateur, ça on le savait déjà. Mais arriver à 84 ans et nous sortir un film pareil, là franchement je dis : chapeau bas Monsieur Eastwood. American Sniper est un film qui m'a laissé sur le derrière pour parler poliment. Porté par un Bradley Cooper dans ce qui est un de ses meilleurs rôles à l'écran, American Sniper nous plonge dans l'enfer de la guerre d'Irak et suit le quotidien de Chris Kyle, soldat américain qui est devenu le meilleur sniper de l'histoire militaire des États-Unis. Le film est sous tension constante et Clint Eastwood nous offre une réalisation tendu et efficace. L'histoire est vraiment prenante et Bradley Cooper incarne à la perfection ce soldat américain devenu un héros, une légende malgré lui. Les scènes d'action sont vraiment efficaces. Clint Eastwood ne nous épargne rien et nous livre même quelques scènes chocs d'une barbarie inhumaine. En résumé, American Sniper est un grand film réalisé d'une main de maître par le grand Clint. Incontournable.

Si comme moi, avant de visionner ce film vous avez des doutes sur le fait de devoir assister à un outrageux "God Bless America"... Alors je vais vous épargner le travail : ne le regarder pas, c'est ça. Déjà quel intérêt à voir ce film finalement? L'histoire on la connait, celle d'un sniper légendaire qui a tué plus de 200 personnes. Même la fin on la connait, après avoir survécu au front, il est abattu par un ancien combattant en civil chez lui. L'injustice de la vie. Et pour couronner le tout, pour la réalisation on a un très patriotique républicain Clint Eastwood, qui ne se montre pas la sous son meilleur jour. Déjà faire l'éloge d'un soldat dont la gloire repose sur un nombre de tués, on peut en discuter... Pour moi l'unique intérêt du film reposait sur la difficulté des anciens combattants à reprendre le cour de leur vie "normale", mais la aussi il y a eu tromperie sur la marchandise. Juste deux ou trois scènes (qui juxtaposées ne doivent pas dépasser les 5 minutes) et on reprend avec l'épouse pleurnichante délaissée par son valeureux mari le super sniper. Quant au gros du contenu du film, vous vous en doutez, c'est les scènes de guerre. Plutôt bien tournées (Clint quand même) mais toujours dans la même rengaine, au bout de la moitié du film on se demande s'il il y aura bien une fin tout compte fait. Celui qu'il faut applaudir dans American Sniper est Bradley Cooper, qui nous livre une performance juste et mâture, dans un registre différent ce que l'on a l'habitude de voir. Je ne suis pas fan des biopics et des films de guerre alors quand on mélange les deux ben forcément ça ne fonctionne pas. Après il peut y avoir de bonnes surprises (j'ai bien aimé Stalingrad dans le même genre) mais la c'est trop manichéen et puritain à mon gout. Et puis j'en ai marre de ses rôles de femmes faibles aux foyer, franchement en 2015 j'attends autre chose du cinéma. Ok avec un tel sujet il fallait s'y attendre mais ça m'a vraiment agacé. Je pense que Clint a voulu nous faire passer 2 messages avec ce film. Le premier est que rien n'est simple même quand on est une machine à tuer, on reste quand même un être humain spoiler: : servi avec la petite séquence émotion qui est présente dans la bande annonce d'ailleurs
. Et le deuxième c'est bien entendu, et je l'ai bien entendu "je vais combattre pour mon pays, car c'est le plus beau pays du monde"... c'est sur que quand on a traîné les ranchs à rodéo on est capable de savoir qu'on a grandit dans le plus beau pays du monde... Pour info, je ne suis pas du tout anti-USA, ma série préférée est Homeland quand même, mais cet American Sniper ne m'a pas spécialement plu.

Eastwood continue sa carrière, et ce au sommet de sa forme. À l'âge de quatre-vingt quatre ans, il s'immisce dans la vie privée d'un militaire professionnel, basé plus précisément sur les toits des villes, et ce en tant que sniper d'élite. En quatre rounds, on entre à coup de flash-back et de batailles dans l'intimité d'une star juste réputée pour son nombre record de victimes. La mise en scène de l'auteur, brillante d'ingéniosité et de fluidité, juxtapose avec une bande-son qui s'éternise sans jamais s'égosiller pour autant. La psychologie du personnage (interprété brillamment par un Bradley Cooper en proie à ses démons) n'est que peu cernée, et bien heureusement, car sinon cela rendrait l'épisode dramatique beaucoup moins impressionnant. On est ici au sommet de la représentation filmique d'un homme face à la guerre en Irak. Car Eastwood est un homme et metteur en scène d'exception, il dépasse et engloutit les frontières d'un monde craintif, puis impose sa vision pour mieux percevoir idéologies et religions, le tout toujours en n'harcelant pas le spectateur avec des messages patriotiques élimés et surtout dépassés. Dans cette nouvelle oeuvre, Eastwood transforme les soupirs en sursauts, les petits riens de la vie quotidienne en dangers éminents. On est émus, bouleversés, un brin trempés dans le chagrin à force d'observer, impuissants, un futur père de famille renversé par les bombes, un prochain époux terrassé par les hordes d'illuminés à qui on a déformé la religion pour leur soustraire toutes formes d'humanité... Tel un faucon, accompagné que de ses yeux comme simples armes offensives, Eastwood plaque d'un coup de griffe la guerre à travers les torts et tourments d'un seul homme, qui ne survivra pas, exténué, à la fureur de tuer d'un autre homme... Le choc artistique dans toute sa beauté et sa retenue, du très grand art sublimé par la patte intuitive d'un monument du cinéma.

Un excellent film de guerre comme j'ai pu rarement en voir, la tension est présente, on se met réellement dans la peau du personnage de Bradley Cooper qui a d'ailleurs bien changer depuis l'époque de Very Bad Trip. Le scénario est excellent et les fusillades réalistes. Les longues phases de "sniping" ou l'on vois que Chris qui se concentre et qui se demande que faire a chaque fois. Un grand film avec une excellente morale. Du très lourd !