Avis sur Black Nativity

Je ne suis pas un grand fan des comédies musicales et c'est pas ce film qui va me faire changer d'avis. Black Nativity est plus un drame musicale et même si j'ai pas aimé les musiques je dois reconnaître qu'elle sont très bien interprétées par un bon casting mais mis à part ça le film est pas terrible. L'histoire est classique celle d'un jeune homme qui doit aller chez ses grands parents qu'il ne connait pas car sa mère doit travailler pour noël. Le déroulement est prévisible on a droit à un flot de bonne paroles et son lot de morale qui va avec et pour finir la dernière partie du film dans l'église est plus qu'ennuyante.

Adaptation de la première comédie musicale écrite par un afro-américain : l'écrivain poète Langston Hughes, ce film est un de ces rares films qui offrent plus qu'une visibilité à cette minorité, il offre de vrais rôles principaux à de brillants acteurs comme Forrest Whitaker, Angela Bassett ou Jennifer Hudson... Malheureusement aucun d'eux n'est véritablement un acteur bankable et cela plus le film lui-même en font un ovni dans le paysage des films qui sortent en France. Le film est une comédie musicale, ce qui déjà peut potentiellement rebuter une bonne partie du public. De plus, le sujet du film sorte de conte Noël comme les aiment les Américains est un genre trop niaiseux pour le public hexagonal qui de plus ici fait amplement la place à un sous-texte religieux (un quart du film se passe dans une église) qui pourrait mettre mal à l'aise ou du moins lasser rapidement. L'histoire en elle-même est cousue de fil blanc, la rendant très, trop prévisible pour la rendre intéressante. L'ensemble de ces facteurs, plus la faible notoriété de son auteur hors des États-Unis explique probablement le peu de public qui est venu le voir hors de ses terres d'origine (94% des recettes réalisées aux U.S.A. et un score dérisoire de 469 entrées en France). Un film dont les seuls intérêts sont la mise en avant de la minorité afro-américaine et l'occasion de s'intéresser à Langston Hughes ; pour le reste la niaiserie du film, son parti-pris de comédie musicale et son sous-texte religieux offrent un drame niais et insipide digne, s'il n'y avait de si bons acteurs, d'un téléfilm. À réserver aux fans de comédies musicales, les autres ne perdront rien à oublier ce film très anecdotique.

En adaptant une très vieille comédie musicale de Broadway au cinéma, la réalisatrice américaine Kasi Lemmons ne fait que présenter les trois clichés culturels de la communauté noire : le gospel, le rap et la chrétienté. Black Nativity est un enchaînement de chansons moyennement écoutables entourées par un scénario banal et si peu attrayant. Forest Whitaker, est on le sait, un bon acteur, mais évitons de l’écouter chanter car c’est un calvaire. Il n’y a donc pas grand-chose à retirer si ce n’est les bonnes intentions. Quoi que celles-ci agaces dans le happening prévisible et bien trop « tout le monde s’aime ». Black Nativity est une comédie musicale affreusement jouée et chantée avec un intérêt cinématographique plat et un récit nian-nian et lassant.
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"Black nativity" dégouline littéralement. De mysticisme populaire et populeux, de pathos, de bons sentiments, poussant le mélo jusqu'à une crèche "improvisée" à base de SDF, mais propres sur eux, faut quand même pas trop déconner. Le casting est prestigieux (F. Whitaker, A. Bassett, T. Gibson), l'image somptueuse, pour un résultat qui donne envie de vomir son quatre heure. Reste quelques morceaux de gospel dont une reprise sympa de "As" de Stevie Wonder au générique pour les amateurs du genre; çà fait peu...
Mieux vaut encore se (re)mater "Joyful noise" (2012) avec Queen Latifah et Dolly Parton, voire "Soul men" (2008 sorte de "Blues brothers" black avec Samuel L Jackson, Bernie Mac, Jennifer Coolidge, Isaac Hayes, histoire de ne pas être catalogués comme "anti-black" primaires mais comme simples amateurs de "bons" films...

Cette forme de comédie musicale est issue d'une pièce de théâtre du même titre de Langston Hughes poète, écrivain (1901-67). Le soucis est que bien que le film soit directement chrétien allant jusqu'à présenter une allégorie forte du pardon et de la conversion et avoir un rôle principal bien en évidence avec Forest Whitaker comme révérend ; le soucis est que l'écrivain de base n'était pas tellement chrétien mais un chantre de l'identité noire. Et cela transparait au final. Rien à redire en fait sur l'histoire qui se déroule efficacement, et sur les chants avec de belles voix. Juste une chose tout de même c'est qu'en version non anglaise il est absurde de n'avoir pas la traduction des chants car cela retire toute une partie du film et casse un peu sa vue d'ensemble. Ce que j'ai à redire est sur des aspects religieux de parade, pour les "costumes" du pasteur, son intérieur cossu un peu trop cossu (qui est une intention d'aller sur cette identité noire exaltée qui est un aspect du film dédicace à l'auteur militant Langston Hughes), la passivité des autres acteurs qui sont comme un décor, le délai de pardon qui à la réflexion est le révélateur du peu de vrai foi de l'ensemble. Un révérend estimé, riche, qui garde de lourds secrets qui ne se dévoilent qu'après 15 ans et quelques autres aspects s'apparentent à un gros défaut mondain présent trop souvent dans des églises en majorité noire américaines notamment qui est ce qui s'appelle l'évangile de la prospérité où l'hypocrisie est la règle et où la consistance est toute en spectacle, conformité à des valeurs du monde et religiosité. Il y a par contre ce fait que ce n'est pas ce qui est joué par les acteurs ici, cela ne fait que transparaitre de quelques mauvais choix et l'ensemble présente des intentions meilleures qui tiennent dans le fait d'accepter Jésus, d'aimer et d'aider les autres et de pardonner "facilement" ce qu'évidemment les personnes qui n'ont pas de foi ne vont pas bien comprendre. Ces derniers aspects sont prégnants, intentionnel dans l'esprit et ce n'est que par la réflexion sur ce que montre objectivement le film que je ne lui attribue pas la note maximale mais une moyenne avec ses aspects et références pas terribles

Une belle comédie musicale américaine à la mode de maintenant, victime peut-être de trop de diversité dans les styles musicaux, mais qui bénéficie d'un déroulement qui ne pointe heureusement pas de manière trop évidente dans la direction d'un final époustouflant et réconciliateur, où évidemment, les traits émotionnels sont exagérés. Mais le choix a été fait d'exprimer les choses, de les énoncer de vive voix (celle des personnages), ce qui le cinéma français aurait banni et qui permet pourtant d'aborder ensuite des aspects issus de la suggestion d'une façon pourtant claire. Un scénario assez compartimenté pour laisser de la place à tout élément. C'est une solution et elle reste communicative.