Mon compte
    La Couleur pourpre
    Note moyenne
    4,1
    12208 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur La Couleur pourpre ?

    270 critiques spectateurs

    5
    107 critiques
    4
    83 critiques
    3
    36 critiques
    2
    27 critiques
    1
    11 critiques
    0
    6 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Cinememories
    Cinememories

    439 abonnés 1 432 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 février 2023
    Après avoir nagé la brasse le long des côtes australiennes, après avoir invité les extra-terrestres sur Terre et après avoir pourchassé de nombreux trésors à travers les continents, c’est au croisement d’une nouvelle ère, que Steven Spielberg se donne lui-même rendez-vous. Le mètre-étalon du film d’aventures familiales se voyait déjà au crépuscule de sa carrière, avant qu’on ne lui mette le bouquin d'Alice Walker sous les yeux. À cet instant, il s’est emparé de quelque chose de vital pour son cinéma, quelque chose qui cristallisera l’auteur qu’il deviendra par la suite, en entamant ce « film d’adulte sans effets spéciaux », selon lui. Cette première expérience, au cœur d’un drame historique, lui offre ainsi l’opportunité de répondre à ses nombreux détracteurs, jusqu’aux hautes sphères de l’académie des Oscars, qui ne pouvaient plus ignorer son potentiel. Il choisit donc de confronter le destin de deux sœurs, dont la séparation continue d’être le nœud de toutes les histoires qu’il porte.

    Première moitié du XXe siècle, le soleil illumine Celie (Whoopi Goldberg) et Nettie (Akosua Busia), annonçant la couleur et le ton de cette aventure. C’est ce que l’on retiendra de l’œuvre, qui se veut chaleureuse et bienveillante, tout l’opposé de la tragédie des scènes qui suivront et qui auront de quoi déstabiliser. Lorsque Celie accouche de l’enfant de son père, qui lui est alors immédiatement retiré, il faudra peu de temps pour comprendre la place des adolescentes dans une société patriarcale qui n’y voit que de la valeur marchande ou utile au foyer. Ajoutons à cela une communauté afro-américaine qui festoie aux chants de gospel et nous avons un portrait de famille bien embarrassant. La manœuvre du cinéaste consiste alors à restaurer l’espoir que ces filles ont perdu, tout en décryptant la domination féminine, malgré le fait qu’elle puisse tomber sous le joug d’hommes violeurs et violents. Shug Avery (Margaret Avery), la femme fatale insoumise en est un bon exemple, ce qui joue en la faveur d’une prise de conscience radicale chez celles qui n’ont connu que la capitulation.

    Par ailleurs, peut-être que Spielberg aurait gagné à épouser la sobriété des drames, cependant, ce serait également abandonner une partie de son âme à la merci d’une industrie élitiste et trop soucieuse de la morale. Ce dernier manque alors d’insuffler l’émotion, comme vecteur du récit, là où il se repose sur une manœuvre tout à fait démonstrative, expliquant chaque trouble intérieur des personnages par des dialogues ou une voix-off contextuelle. Cette nouvelle dimension, à centrer son récit sur un personnage féminin l’a sans doute poussé à styliser les angoisses de Celie, à travers une forme d’emprisonnement mental et physique. La maison de « monsieur » (Danny Glover) est retapée de fond en comble pour enfin s’approprier un lieu initialement diabolique. La mise en scène nous éloigne donc plus des sujets qu’auparavant, là où le spectateur pouvait entrer en fusion avec les sentiments de héros. Cela ne constitue pas pour autant une faiblesse, mais amoindrit l’impact des comportements rebelles des sœurs, à l’exception d’un magnifique jeu de miroir entre un rituel et une session de rasage.

    C’est en s’armant de collaborateurs de qualité, comme Quincy Jones à la production et à la composition, que la musique noire américaine s’impose. Et Oprah Winfrey, dont la résistance du personnage, force le respect. Spielberg ne sait que trop bien qu’il n’est pas à la bonne place et laisse donc de l’avance à ses héroïnes, pleines de sagesse, virevolter dans les différents tons qu’il propose, tantôt réaliste, tantôt burlesque et tantôt féerique. « La Couleur Pourpre » (The Color Purple) capitalise ainsi sur les différentes formes d’esclavage au quotidien, au sein même de ceux qui viennent fraîchement d’en sortir, sans pour autant laisser la lumière s’éteindre sur le destin de deux sœurs, dont la relation fusionnelle ne peut que triompher, en face-à-face ou par correspondance.
    moket
    moket

    434 abonnés 4 202 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 juillet 2021
    L'amour de deux sœurs au-delà de leur destin tragique. L'histoire choc en dit long sur la condition de la femme ou de ce que c'était d'être noir au début du 20ème siècle mais le ton employé est déroutant. Alors qu'il traite de viol, d'inceste ou encore de violence conjugale, le film a quelque chose de grand guignol, chaque personnage étant sous l'emprise d'un autre et se comportant de manière étrange. Le début du film est très prometteur, le décor est parfaitement planté, la fin est placée sous le signe de l'émotion, mais entre les deux on navigue dans la vie peu enviable de Celie (excellente Whoopi Goldberg) sans trop savoir qu'en penser ni même quoi éprouver...
    Hotinhere
    Hotinhere

    417 abonnés 4 736 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 décembre 2020
    Pour son premier drame, Spielberg signe une fresque engagée et touchante sur la condition des femmes noires au début du XXe siècle aux États-Unis, desservie par un côté un peu trop larmoyant et quelques longueurs, mais sublimée par une interprétation remarquable, notamment la touchante Whoopi Goldberg.
    Alasky
    Alasky

    284 abonnés 3 080 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 décembre 2021
    Le sujet est bien traité, l'actrice Whoopi Goldberg est convaincante, la mise en scène est correcte. Mais que c'est long, interminable... Et beaucoup trop mélo à mon goût.
    Philippe C
    Philippe C

    78 abonnés 1 004 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 juillet 2023
    Un film qui ne m'a pas du tout emballé. Certes, les thèmes abordés, tels que la maltraitance des femmes et le racisme sont nobles, mais la manière n'y est pas. c'est beaucoup trop caricatural par moment, trop pleurnichard, ça manque de subtilité et la musique, mièvre, ne fait que souligner les hiatus entre ce scénario qui hésite sans cesse entre "la petite maison dans la prairie" et "la case de l'Oncle Tom"
    Charlotte28
    Charlotte28

    90 abonnés 1 728 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 janvier 2020
    Porté par une Whoopi Goldberg bluffante, le film nous fait suivre avec intérêt mais sans passion la vie terriblement triste d'une femme séparée de sa sœur chérie à cause d'une violence masculine et sociétale intense. Mais à trop verser dans le mélodrame, Spielberg rate parfois sa visée émotionnelle. Une oeuvre techniquement réussie mais qui aurait gagné à faire preuve de pudeur et de subtilité. Touchant cependant.
    Serpiko77
    Serpiko77

    46 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 juillet 2023
    Habitué à l'époque aux blockbusters ou aux films familiaux, Steven Spielberg surprend tout son monde avec son premier film historique au sujet grave, tiré d'un bouquin, bouleversant et très dur. Il saupoudre heureusement son drame de quelques moments d'humour, de détente car la lourdeur de l'intrigue est vraiment pesante.
    Danny Glover et Whoopi Goldberg, quasis inconnus à l'époque, signent tout simplement la meilleurs performances de leur carrière, ils sont formidables tout comme les seconds rôles. La musique sublime tout comme les paysages ne sont pas en restes.
    Une œuvre relativement méconnue dans la filmographie de Spielberg, pourtant c'est l'un de ses meilleurs films.
    Michael78420
    Michael78420

    42 abonnés 1 284 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 août 2021
    D'emblée on est plongé dans un monde inimaginable. Et ça se passait au début du XXe siècle aux États-Unis ! L'histoire de ces deux sœurs est bouleversante. On se demande comment des humains ont pu en traiter d'autres aussi mal. Sans jamais sombrer dans le misérabilisme, Steven Spielberg traite avec une étrange douceur le destin de ses héroïnes. Des femmes qui subissent un destin peu enviable, l'une d'elles arrivant pourtant à dire : "Les enfants, sans père, ça va pas". Les passages musicaux rappellent à ceux qui l'ignorent à quel point déjà en 1922, la musique noire américaine était fantastique, avec son blues et ses gospels. Les hommes assument leur domination par la force dans ce monde patriarcal. L'un d'eux, ne sachant plus comment contrôler son épouse affirme avec haine : "T'es moche, t'es pauvre, t'es noire, t'es une femme, t'es rien du tout !". Des propos qui ne feront que renforcer la détermination de celle qui n'a que trop enduré. Malgré les traitements infligés et les souffrances, la musique est toujours présente avec en apothéose un magnifique gospel qui commence comme un duel de chanteuses, jusqu'à ce que l'une d'elles, fille du pasteur, tombe dans les bras de son père qui refusait de la voir depuis tant d'années : "Tu vois papa, les pécheurs aussi ont un cœur." Ces gens méritaient bien un beau film, le voilà.
    Starwealther
    Starwealther

    48 abonnés 1 161 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 décembre 2022
    Steven Spielberg s'intéresse à la cause des noirs dans la première moitié du XXème siècle dans le sud des Etats Unis, il nous montre une vie terriblement dur!! Notamment pour les femmes qui doivent subir la violence et les humiliations de leurs maris qui les rendent quasiment esclaves. Whoopi Goldberg et Danny Glover sont présents en acteurs principaux, l'un comme l'autre ils jouent avec beaucoup de justesse. L'une joue une femme timide et introverti tandis que l'autre est un homme sans coeur qui maltraite les autres. Le film est une belle histoire avec des moments de joie mais surtout beaucoup de tristesse. Un assez bon film en somme
    Roub E.
    Roub E.

    731 abonnés 4 820 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 août 2021
    Un des derniers Spielberg qui me restait à découvrir et un des rares que je n’ai ni aimé (la majorité) ni détesté (le terminal, AI), mais qui m’a laissé plutôt indifférent. Trop long, trop de mélo alors que le début m’avait laissé présager un film très fort, je m’en suis désintéressé au fur et à mesure. J’ai tout de même apprécié la magnifique photo qui en fait un bel objet de cinéma et bien sûr les excellentes interprétations de Whoopie Goldberg et de Danny Glover.
    Alain D.
    Alain D.

    492 abonnés 3 204 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 novembre 2022
    Des scènes dures et violentes, mais aussi beaucoup de séquences émouvantes dans ce Drame intense, parfaitement mis en scène par Steven Spielberg. Ce film historique évoque la condition des noirs aux États-Unis au début du vingtième siècle. Il aborde plus particulièrement la détresse des femmes de couleur, doubles victimes du racisme et du machisme.
    La grande réussite de ce film est aussi due aux magnifiques interprétations de Danny Glover dans le rôle délicat de Albert. Quant à Whoopi Goldberg, elle mérite amplement le Golden Globes reçu en 1986 avec son immense prestation d'actrice pour le personnage central de Celie, la grande sœur de Nettie.
    Shawn777
    Shawn777

    458 abonnés 3 325 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 août 2023
    Ce film, réalisé par Steven Spielberg et sorti en 1985, est vraiment très bon ! Adapté du roman éponyme d'Alice Walker, le film raconte l'histoire de Celie, brutalement séparée de sa sœur Nettie, qui doit vivre avec un mari (ou plutôt un propriétaire) qui la violente et la rabaisse sans arrêt. Histoire tragique donc dont j'avais d'ailleurs un peur qu'elle tombe dans le mélo trop facilement. Ce pourquoi j'ai d'ailleurs mis aussi longtemps avant de me lancer dans ce film pourtant si acclamé par la critique. Et si le film est tout aussi touchant que violent, il ne tombe heureusement jamais dans les écueils de ce genre de drame. Tout d'abord car Spielberg maitrise parfaitement son sujet. Je n'ai pas lu le roman original, ainsi je ne sais pas si le film lui est fidèle ou non, mais nous avons en tout cas ici un portrait sincère d'une héroïne à laquelle on peut très facilement s'identifier. Et, comme dans tous les films du réalisateur, les émotions passent principalement par le regard. En effet, pas besoin de grandes tirades ou de scènes à rallonge larmoyantes, un simple plan sur le regard de ses acteurs et Spielberg arrive à faire comprendre toutes les émotions qui traversent ses personnages aux spectateurs. Nous avons également une excellente mise en scène qui vient accompagner tout ça, qui sait aussi bien capter la chaleur de l'été avec ses magnifiques couchers de soleils que la brutalité de l'hiver. Seulement, sur deux heures et demi, le réalisateur n'arrive pas constamment à capter l'attention du spectateur. J'ai en effet adoré le début et la fin mais je trouve que le film possède malgré tout un ventre mou non négligeable, qui casse le rythme de l’ensemble. Concernant les acteurs, nous retrouvons principalement Whoopi Goldberg dans son premier rôle, qu'elle interprété parfaitement, puis Danny Glover, Oprah Winfrey, Margaret Avery etc. qui jouent également très bien. Malgré ses quelques longueurs, "La Couleur pourpre" reste donc un très bon film qui ne laisse pas indifférent !
    CeeSnipes
    CeeSnipes

    250 abonnés 1 708 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 novembre 2014
    Après une petite fournée de blockbusters et de films fantastiques, on attendait Steve Spielberg pour une nouvelle grosse production, surtout l’année d’après le deuxième Indiana Jones.

    Alors qu’il produit Retour vers le Futur ou Les Goonies en 1985, il se garde le film le plus original pour lui : La Couleur Pourpre. Drame historique sur la vie d’une pauvre Noire dans le sud raciste du début du XXe siècle, le huitième long-métrage de Steven Spielberg est aux antipodes de ce qu’il avait bien pu faire avant. Là où on pouvait critiquer ses rôles féminins constamment absents et/ou trop peu importants, La Couleur Pourpre est un film aussi intelligemment féminin qu’une démonstration pour la tolérance (si tant est qu’on en avait besoin) dans la mesure où le personnage de Whoopi Goldberg est de tous les plans et que la réalisation toute en retenue mais pas détachée de Steven Spielberg épouse son point de vue sans jamais la juger de sa naïveté et de son inculture. Autour de l’excellente de Whoopi Goldberg, on retrouve un duo fabuleux d’abrutis Danny Glover et Willard E. Pugh, mais surtout l’exceptionnelle Oprah Winfrey, ahurissante comme 28 ans plus tard dans Le Majordome. Le tout est mis en musique par Quincy Jones, qui sait comment doser son style pour se marier parfaitement avec le ton du film, résolument plein d’espoir et non pas misérabiliste.

    C’est la plus grande force de La Couleur Pourpre : malgré tout ce qui arrive à la pauvre Celie Harris, jamais le film n’exagère. Ce qui le rend encore plus touchant et réussi. Indispensable.
    Nicothrash
    Nicothrash

    291 abonnés 2 918 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 mai 2018
    Wouah la déception ! Tout ça pour ça ... Pourtant, dès le début on est pris dedans avec une vision particulière de la condition des noirs américain de l'époque mais surtout de la condition des femmes, on y passe par toutes les émotions pendant cette première partie difficile et captivante. Et puis plus rien ... on a l'impression que Spielberg s'est évertué à désamorcer toute la tension dramatique de départ pour transformer le tout en joyeuse comédie familiale accessible au plus grand nombre. En soi c'est déjà un soucis pour moi puisque l'on commence à s'ennuyer fermement mais en plus cette plaisanterie dure une bonne heure et demie ! Incroyable, et ça l'est d'autant plus que la superbe partie finale nous fait encore plus regretter ces approximations de milieu de métrage. Reste et c'est bien le principal finalement une interprétation hors du commun de Whoopi Goldberg qui a elle seule fait que l'on ne peut regretter d'avoir vu cette "Couleur Pourpre", pour autant la déception est là et je serais curieux de le revoir plus tard histoire de voir si mon avis aura évoluer ...
    ManoCornuta
    ManoCornuta

    216 abonnés 2 785 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 décembre 2022
    Première incursion de Spielberg dans la veine du drame à portée historique, et première réussite. La Couleur Pourpre doit énormément au regard sensible de son metteur en scène, et à la performance de ses acteurs, avec au premier plan une formidable Whoopi Goldberg et Oprah Winfrey. La condition des femmes noires est dépeinte avec une justesse extraordinaire, n'évitant pas toujours un pathos un peu chargé mais n'éludant aucun aspect. Le destin des deux sœurs est admirablement tracé d'un bout à l'autre, et prenant jusqu'à son terme.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top