Derniers Avis sur Mélo

Tout est dans le titre. Pendant 1h20, ça tourne en rond façon théâtre filmé. Puis vient l'ultime confrontation, qui s'avère être une très belle scène, la seule malheureusement.

En 1986, Alain Resnais signe l’adaptation d’une pièce de théâtre en affichant clairement sa volonté de rendre hommage à l’art des planches. En réunissant ses acteurs fétiches : Sabine Azéma (lauréate du César de la meilleure actrice), Pierre Arditi, André Dussollier et dans une moindre mesure Fanny Ardant, il décompose son récit en trois actes décrivant successivement la passion et la désillusion. Le chassé-croisé des sentiments qu’éprouvent le trio principal se déclame avec une artificialité appuyée, provoquant une forme d’exaspération. Même si c’est voulu, cela manque d’émotions tout en finissant parfois par sonner creux. Seule la dernière partie, basée sur la confrontation des deux hommes meurtris, possède une vraie dimension dramatique. Bref, un film très académique sur les faux-semblants.

J'ai trouvé ce film excellent.
Cela ne veut pas dire pour autant que je l'ai suivi avec passion pendant 112 minutes mais on ressent tellement de bonnes choses en regardant ce film qu'on ne peut que le trouver très bon.
Les trois acteurs sont magnifiques. L'hommage rendu au théâtre par le réalisateur est aussi parfaitement réussi. Au théâtre on voit un peu de loin. Ici au contraire, les plans sont serrés, les espaces restreints. C'est un peu tout le contraire. Mais est conservé la longueur des scènes, les dialogues bien enroulés.
A voir. D'ailleurs cela ma donné envie de lire Bernstein.

Un exercice de style un peu académique de la part d'Alain Resnais, consistant à faire d'une pièce de théâtre un film aux décors de théâtre et interprétée théâtralement. Même si techniquement c'est bien fait, il n'y a pas de quoi emballer le spectateur. Quant au fond, la pièce est plutôt bien construite, avec 3 actes : la séduction, la passion, la mort et personnages au sentiments le plus souvent ambigus avec des caractères très marqués et très différents les uns des autres. Les interprètes sont à la hauteur, mais souvent froids et distants par rapport à leurs rôles respectifs. Malgré leur relatif jeune âge, on reconnait bien les mimiques, postures et intonations qui accompagnent de tout temps Sabine Azéma, Pierre Arditti, André Ducellier et Fanny Ardant
Au total, c'est ennuyeux

Quelques défauts se présente dans ce film, déjà les dialogues sont trop littéraire, on sent les inspiration à travers Mélo que cela doit venir de la littérature dramatique. Mais aussi le côté très dansant dans le jeux d'acteurs très présente dans la nouvelle vague qui se rapproche plus d'un "Le mépris" qui vogue entre les discutions timides et profonde ainsi que l'expression du mécontentement agité mais contrôlé.
A partir de ces quelques point, on peut voir que le film s'approche d'une identité réaliste à travers son image et son drame qui est l'héritier de la nouvelle vague.
Le film est d'une beauté surprenante et d'un rythme qui peut être pénible mais qui permet de rendre les scènes plus réaliste et intense.
Dans ce film, les trois personnages que l'ont suit sont mauvais et donc profondément humain. spoiler: Romaine est cruel et elle voit dans la mort de Pierre une libération car elle désire vivre sa vie avec Marcel ; Pierre est trop attaché à Romaine et en devient pathétique ; et Marcel se retrouve cruel avec Romaine mais reste néanmoins compatissant de son comportement envers lui malgré de la réticence au début car il désire garder une bonne relation avec Pierre. Le film possède une fin ou les deux sont perdants de ce conflit
Un triangle amoureux assez complexe et ainsi se retrouver dans l'incompréhension de ne pas savoir qui suivre car tout ces personnages ont leurs raisons de trahir.
Pour résumer, Resnais s'inspire ainsi de sa propre vie pour nous offrir un film incroyable ou mensonge et trahison se mélange avec vérité et fidélité.

Alain Resnais réalisait en 1986 ce film tiré d’une pièce de théâtre éponyme d’Henri Bernstein (1929), auteur quelque peu considéré comme démodé. Ce tragique chassé-croisé amoureux porté par des valeurs sûres du cinéma français (Sabine Azéma, André Dussollier, Pierre Arditi, Fanny Ardant) est un hommage assumé au théâtre – les décors et la lumière y sont volontairement artificiels. Si l’on reste émerveillé devant la qualité artistique indéniable de cet ensemble de tableaux, le choix de cette adaptation un brin surannée laisse un peu perplexe. L’ennui poli n’est jamais très loin.

Un vaudeville amoureux sous forme théâtrale, bien écrit et interprété par la troupe de Resnais, mais au scénario peu enthousiasmant.

La surprise de l'amour en introduisant. L'exaltation. Puis la sublimation dans ce dernier acte profond et bouleversant d'émotion.
Ce vaudeville tragique peut agacer dans la folie de cette femme mais il garde une droiture impressionnante avec les deux figures masculines fières et amoureuses pareillement.
C'est du beau théâtre et une mise en scène fine, élégante et très évocatrice.

Dans des décors de théâtre et avec des acteurs qui surjouent, Resnais met en place les ingrédients de ce 'Mélo' plein d'artifices et dont on se demande bien ce à quoi il va mener. Si la distance ironique contribue d'abord à rendre le film un peu stérile, l'émotion surgit finalement dans le dernier acte, aussi inattendu que puissant.

Le film vaut surtout pour sa façon qu'il a de travailler la forme théâtrale, en utilisant le champ/contre-champ quand on s'y attend le moins et en le refusant majoritairement pour mieux mettre en évidence une caméra qui saisit l'ensemble du décor et de ses personnages. Tragique, bien qu'il contient quelques touches d'humour, "Mélo" est un film exigeant, parfois trop austère mais qui sait offrir des moments d'une beauté sidérante et un final d'une intensité folle.

Remarquable adaptation d’une pièce de théâtre à succès de la Belle époque, fidèle au texte et d’une originalité, d’une modernité « à la Resnais ». Sur la trame d’une pièce filmée (rideau, décors statiques), Alain Resnais fait virevolter sa caméra et cadre parfaitement, à chaque instant, des acteurs au sommet (et d’ailleurs primés). Pour accompagner une réflexion profonde sur les sentiments, la liberté, le libre arbitre, les mystères de l’âme. C’est profond, subtil et très mélancolique, très loin de la légèreté dont il fera montre ensuite. Un film par ailleurs tout en harmonie, depuis les décors jusqu’à la musique. Un film de référence.

Que d'ennui !
Les acteurs ne sont que leur caricature. Ils surjouent à l'envi. C'était voulu, paraît-il, dommage...

3 comédiens stakhanovistes qui atteignent des sommets d’intensité ; une mise en scène qui leur est toute dédiée, attentive et subtile, qui se joue avec malice de la matière théâtrale de son récit ; une histoire poignante qui commence légèrement et se finit dans un déchirant crépuscule. Resnais nous surprend à nouveau avec ce beau mélodrame, d’une rare intensité émotionnelle.

Du théâtre, dans toute son exagération, filmé par le grand Resnais. N'empêche, les comédiens, pourtant excellents, surjouent en permanence et manquent de naturel. Les décors trop factices peinent à crédibiliser l'ensemble. Et que dire de toutes ces longueurs qui provoquent un certain ennui?

Je peine à comprendre pourquoi ce film a été autant adulé par les critiques et a obtenu autant de récompenses. Bof... louable intention de l'inventif Alain Resnais, qui s'est, cela dit, montré bien mieux inspiré dans ses autres oeuvres.

En montrant au cinéma une pièce de théâtre, Alain Resnais se rêve tout à la fois musicien - compositeur d'une sonate alternant rythmes et mouvements - et peintre - dont les tons pastel ne parviennent pas à voiler la fougue et la passion. Ce n'est pas déplaisant, mais cela dépasse-t-il vraiment le mythe parnassien de "l'art pour l'art" ?