Depuis que j ' ai découvert son cinéma étant jeune , David Fincher est rapidement un de mes cinéaste préféré. Je considère même certains de ces films comme d ' authentique chef d oeuvre ( Zodiac est un vrai bijou cinématographique ).Pourtant en en visualisant sa filmographie , il y' avais toujours ce film adulé par tous , mais que je n 'arrivait pas a totalement apprécier : Fight Club. Par manque de gout ? oui peut etre. Ou alors parce que je n ' ai pas compris le message du film ?
Cela viendrait t ' il de la réalisation de Fincher ? NON , bien sur que non. Comme dans quasiment tous ses films, Fincher fait preuve encore ici d ' un véritable gout artistique , doublé d 'un véritable talent pour diriger ses acteurs. Le metteur en scène marque son métrage de scènes qui impriment longtemps la rétine et propose un univers très nihiliste , cahotique, avec des personnages tous en marge de la société.
Cela pourrait venir alors du jeu d ' acteurs alors ? Ici encore , le réalisateur sait s ' entourer des meilleurs. On suit ici des personnages tout sauf attachants . Au contraire , se sont des personnages qui veulent s ' évader du monde conformiste qu' on leur impose et qui pour cela, crée un groupe au dessus des lois et des idées bien pensantes : Le FIGHT CLUB.
Les personnages sont tous incroyablement interprétés ; le tandem Norton/ Pitt fonctionne vraiment bien. L' un est très charismatique , anticonformiste et avec une vision du monde assez nihiliste. L' autre ( Edward Norton ) , est celui auquel on peut le plus s' identifier. Il est narrateur de ce que l ' on voit à l ' écran , et le récit prend donc son point de vue tout au long du métrage, sur son changement brutale de cadre de vie.
Reste Helena Bonham Carter , qui malgré sa bonne interprétation dans un rôle très décalé , donne l ' impression de jouer toujours le meme rôle , toujours le même registre. Un peu de renouvellement lui ferait pas de mal . Jared Leto lui fait quelques apparitions , mais trop furtives pour être réellement marquantes.
Creusons alors plus profond... J ' ai peut être eu du mal avec le message du film ou l ' idée principale ou de l ' adaptation ? En ce qui concerne l ' adaptation , je ne pourrais faire aucun comparatif avec le roman d ' origine car je ne le connais pas. Mon impression se limite donc au film en lui même.
Le message est peut etre la clé de l ' engouement autour de ce film. Ce film vous cri haut et fort ; sortez de votre vie routinière , faite de consommation futile et sans aucun risques. Osez prendre des risques , brisez les règles et devenez maitre de votre vie. La transition est faite par le biais des personnages de Tyler Durden (personnage charismatique , très intelligent , ayant aucune attache matériel , qui veut s ' élever spirituellement d ' un monde qu ' il pense futile ) et du personnage du narrateur ( personnage dépressif , vivant dans une routine qui ne le correspond pas , et qui cherche à trouver un sens à sa vie en créant le Fight Club). Le Fight Club en lui même est un défouloir, un échappatoire r , pour des individus qui cherchent à s' évader de leurs vies trop lisses , et a chercher un sens à leurs existences.
Et les dialogues dans tout ça ? La encore , et je ne pourrais dire si cela vient du roman , le film est parsemés de dialogues savoureux , qui , au fil des années , résonnent encore dans la culture populaire tant ils sont écrits avec virtuosité. Le personnage de Tyler Durden crève l ' écran à chacune de ses apparitions par son charisme , mais également par ses répliques très directes et par sa vision de l ' humanité très nihiliste .Cependant , c ' est surement à Helena Bonham Carter que l ' on doit les répliques les plus cinglantes,
Le final vas t ' il trop loin ? Le film est également très réputé pour son final assez inattendu disons. En effet , Fight Club fait parti de ses oeuvres où une révélation finale donnent un autre sens de lecture aux événement que l ' on vient de suivre auparavant.
On repense alors toute l ' intrigue avec la vision du narrateur ,(
personnage schizophrène au final , qui habite en lui la personnalité de Tyler Durden )
, et on reste bouche bée devant le plan final absolument chaotique , avec une vision totalement anarchiste , résultat du point de vue nihiliste du personnage du narrateur.
Et c ' est peut être la où le film m ' a un peu perdu , sa révélation finale ne m ' a pas convaincu. Meme si elle reste logique dans l' univers qui est créer , je l ' ai trouvée trop mal amenée
Aujourd' hui je ne sais toujours pas quel blocage j ' ai envers Fight Club. Je comprend parfaitement en quoi l ' oeuvre est considéré comme culte par de nombreux cinéphile, et je retrouve même l ' immense talent de Fincher dans sa mise en scène. Le film reste pour moi une énigme. Je vois l ' énorme potentiel derrière la déception , mais mal grès ses grandes qualités , il ne reste définitivement pas un des films qui à marquer ma vie de cinéphile.