Avis sur Les Salauds

Rien n'est à sauver dans ce film brouillon et glauque. Scenario indigeste, très alambiqué. Montage en roue libre. Mal filmé. Ininteressant au possible. Encore les Tindersticks sur la bande son, cela frise l'obsession. Vu en Avant Premiere lors du festival Paris Cinema. Film faiblement applaudi. Claire Denis était absente (en Inde nous a-t-on dit), bien lui en a pris. Je le déconseille fortement. Lola Creton est venue nous saluer avant le film.

"Les Salauds" en cette saison où les blockbusters monopolisent les salles, fait donc bande à part et incite ainsi à la curiosité de le découvrir...
Ceci étant fait, c'est tout autre chose dont il s'agit !
En effet, face à ces géants américains pas inintéressants pour certains, ce thriller français de Claire Denis mériterait-il d'emblée notre indulgence ?!
Et pourtant... Il est tout de même bien difficile de ne pas reconnaître les défauts de ce film pas très abouti où bon nombre d'incohérences et donc de supputations viennent entacher son bon fonctionnement...
Certes, il faut reconnaître une très grande qualité au niveau de la beauté des images où la lumière donne une ambiance sourde et lourde à cette histoire !
C'est donc et sans doute un très bon point mais qui ne suffit pas face aux lacunes du scénario tiré par les cheveux où peut-être certaines pièces du puzzle ont été oubliées ou échangées !
De plus et curieusement, on se doute très vite du rôle de chacun des protagonistes de cette histoire jusqu'à même comprendre qui a fait quoi et ceci malgré toute la confusion qui règne le long du film... L'intrigue perd ainsi beaucoup trop vite toute sa force.
Il semble aussi que les acteurs manquent de conviction comme s'ils n'y croient pas eux-mêmes en particulier Vincent Lindon déjà peu audible et surtout pas très crédible en grand frère qui vient remettre de l'ordre dans la famille de sa petite sœur !
L'ambiance générale rend donc ce film pas désagréable en apparence mais cache sur le fond un gros problème de construction qui nuit fortement à sa réussite...
C'est bien dommage !

Je pense que les salauds est un film important. Important pour une raison toute simple, tout comme par exemple Holy Motors, ça change de ce que l'on est habitué de voir, ça change de ce que l'on veut voir, ça change de ce que l'on nous force à aimer par paresse intellectuelle. Le film est difficilement classable, on ne peut pas forcément mettre de mots dessus. On n'est pas encore dans le trip total à la Lynch ou Grandrieux, mais on s'en rapproche avec ces scènes qui n'ont pas de lien narratif explicite entre elles (au spectateur d'être assez malin pour faire le lien), rien n'est jamais trop expliqué, (tant mieux d'ailleurs) et surtout avec ces scènes d'errances, une musique sourde, lancinante, d'une douce violence qui vient accompagner des scènes caméra à l'épaule, tremblotantes, magnifique.
J'aurai d'ailleurs aimé que tout le film soit comme cela, le reste étant un peu plus conventionnel. Et encore.

J'aime beaucoup au début ces scènes de drague entre Lindon et Chiara Mastroiani... Lindon qui débarque pour dire que sa chemise n'est pas repassée. Classe. Et puis on voit le corps nu de Mastroiani, dur de la qualifier de laideron, elle n'a peut-être pas la beauté pure de ses parents, mais elle a un charme énorme.

Mais tout ceci n'est rien comparé à cette ambiance désespérée, malsaine, très sombre, sans aucun espoir. Cette scène où le médecin (la première) explique l'état de sa nièce à Lindon... Violent. On a un pur film sensoriel où il ne faut pas forcément chercher à tout comprendre, à tout saisir, tout ceci n'a pas forcément de logique, de morale, toutes les intrigues ne sont pas résolues... Tant pis, tant mieux.

Le film se termine sur une des fins les plus fascinantes qui puissent être, ces images, cette musique, ce générique. Je peux comprendre qu'elle puisse choquer, qu'on puisse la trouver "trop". Mais c'est la conclusion parfaite du film, du ton du film. Sans parler de l'ambiance qui se dégage de cette fin. Conclusion logique absolument "magnifique", vraiment marquante et il fallait oser.

Les salauds est un film imparfait tout ce que l'on veut, on peut ne pas adhérer, mais si on se laisse emporter, quel univers... quelle puissance.

Claire Denis, protégée par sa réputation "auteuriste", due surtout à la critique pro, gaucho-bobo, nous livre ici une "oeuvre" où le vide le dispute à la fatuité. Soit Marco Silvestri (Vincent Lindon, le seul à tenter de donner quelque épaisseur et crédibilité à son personnage), commandant de tanker quinqua, rappelé du bout du monde par sa cadette Sandra, dont le mari, Jacques (par ailleurs meilleur ami de Marco), s'est défenestré une nuit de grande pluie, la laissant au bord de la faillite (usine de chaussures familiale) et en charge de Justine, une ado extrêmement perturbée (que l'on découvre la nuit du suicide paternel errant totalement nue, mais chaussée, près du lieu du drame). Marco emménageant au dernier étage d'un immeuble haussmannien (en camp volant), vendant son Alfa de collection, puis sa montre de prix, réalisant son assurance-vie, déterminé et les mâchoires serrées, on pressent un "rebondissement" imminent. Vengeance probable du grand frère et tonton. Cible : le vieillard qui habite à l'étage en-dessous, Edouard Laporte (Michel Subor). Moyen de l'atteindre : séduire sa (beaucoup plus jeune) maîtresse, pas trop farouche, Raphaëlle (Chiara Mastroianni, égale à elle-même, sans talent et même sans beauté). Les "développements" espérés n'auront rien d'haletant, toute l'histoire tenant en quelques lignes, fort banales, mais "enjolivées" par du sordide, souvent (pédophilie, inceste) et du malsain, au minimum (viol dans une sorte de boîte échangiste de campagne, tenue par un jeune couple allumé, avec produits locaux en godemichés improvisés). Seul le découpage se veut "original". Ce pseudo puzzle, dont l'étonnant est vite éventé (tous "salauds"), est présenté mal cadré, mal éclairé, avec des images pas belles et tremblotantes, des répliques rares et très souvent inaudibles (le "style", sans doute), et plutôt très mal joué (Lindon excepté, qui fait ce qu'il peut) - le pire étant le passage à l'écran (bref heureusement) d'Audrey, l'une des filles de Marco, suivi de peu de la lamentable prestation de M° Dupond-Moretti en...avocat (on espère qu'en "vrai", il est meilleur, lui qui est réputé comme étant un des ténors pénalistes du barreau !).

très déçue ! c'est sinistre, sordide et glauque ! attendant un polar noir, j'ai vu un film très très malsain !

Jusqu'ici, j'avais bien aimé les quelques films de Claire Denis que j'avais vus (Chocolat, Beau travail, Vendredi soir et White Material). Sans en attendre non plus beaucoup, j'allais donc confiant vers ces Salauds. Très vite j'ai malheureusement déchanté. Avant la projection à l'avant première, la réalisatrice nous avait annoncé un «film noir, très noir» et qu'elle espérait qu'on aurait pas trop «horreur» de son film. Et bien...

Un mot : inutile !
Tout est inutile dans ce film, des bribes de scènes, des bribes de dialogues, rien n'est développé... mais bon passe encore, ce n'est pas le premier film que je vois et dont je suis déçue, mais au delà de ça il est profondément malsain, et la dernière scène du film est de loin la scène la plus dérangeante, la plus dure qu'il m'ait été donné de voir... Pourtant j'en ai vu des films d'horreurs, des scènes de tortures, etc... et je ne détourne pas les yeux, mais celle-ci m' a mise très mal (pour les sensibles, je vous rassure c'est en réalité d'un point de vu moral que cette scène est atroce, pas de sang, pas de torture). Et en plus elle est totalement inutile. Oui on comprend que le Salaud a une emprise telle sur les gens qu'ils peuvent aller très loin, mais ce n'était pas nécessaire de le montrer de cette façon.
La critique des inrock parle "d'abstraction lynchienne" : oui il a quelque chose de lynchien la dedans, mais ça reste une daube.
Cette année, j'ai vécu quelques déceptions cinématographiques, mais celle-ci est de loin la plus grande !

Pourtant il y avait Claire Denis et son originalité , Vincent Lindon plutôt bon acteur d'ordinaire la musique sympa également ,et une bonne brochette de premiers et seconds rôles alors oui le film aurait du être top
ma déception n'en est que plus grande , où la réalisatrice a t'elle voulue en venir j'avoue que je ne comprend pas pourquoi avoir fait ce film pas de scénario pas d'originalité ça n'a ni queue ni tête c'est hyper compliqué à suivre ,et pourtant miracle j'ai réussie à tenir jusqu'au bout ,
Heureusement que ma carte UGC sert à ce genre de film je lui dit un grand merci mais ceux qui payes 10€ et plus pour voir ça eux ne sont pas remboursés

Pour la présence de Miossec et la BO de Tinderstick, sinon une bonne masturbation sans but, du sexe sale, de la méchanceté, des dialogues inaudibles ... Film ultra lourd, on en sort nauséeux !

La première chose qui frappe chez "Les Salauds", c’est peut-être le fait que Claire Denis n’a rien à dire et rien à montrer. Bâti sur un scénario à trous, mal écrit, où la notion de dramaturgie est complètement absente, et sur un montage bardé de flashback/flashforward (pour mieux noyer le poisson), "Les Salauds" n’a presque aucun atout. Filmé n’importe comment, à l’arrache (cadres crades et saccage de la caméra épaule), les scènes inutiles s’empilent les unes à la suite des autres, sans cohérence ni logique, de postulat en postulat, sans jamais creuser quoique... L'article complet sur Plog Magazine, les Critiques des Ours (lien ci-dessous)!

La volonté de déstabiliser intellectuellement comme moralement son public inonde le nouveau film de Claire Denis, aussi bien dans sa mise en scène que dans son scénario. Avec son montage très découpé qui nous envoie avec violence des bribes de scènes, il devient difficile de suivre de façon concrète le déroulement de cette intrigue. Ce choix de hacher ainsi la narration, en ne faisant durer que les scènes d’ébats sexuels, empêche aux personnages de se créer une personnalité propre dans des dialogues approfondis. Dès lors que la cohérence de cette lugubre affaire de famille commence à se mettre place, sa sombre finalité dramaturgique, elle-même appuyée par une photographie de plus en plus nocturne, devient omniprésente à force d’être poussive. Le jeu très sensoriel de Vincent Lindon et de Chiara Mastroianni participe à ce sentiment d’abstraction assez malsain qui se conclut dans une scène qui, certes est bien plus didactique que tout ce qui a pu la précéder, mais est d’une audace tout aussi déconcertante.

Inutile de vous déplacer pour voir ce film, on en sort en colère .... mauvais scénario, glauque, une jeune fille dont le vagin a besoin d'être reconstruit suite à l'introduction d'épis de maïs dans le sexe... Franchement, inutile! Vincent Lindon, oncle de la jeune fille, ne comprend pas ce qui a poussé sa soeur et son meilleur ami, le mari de sa soeur, a entrainer leur fille dans ses jeux sado-maso.... Nous NON plus!!!!! "Tu n'étais pas là, tu ne peux pas comprendre!!!" Ah c'est sûr, et le film ne vous aidera pas à comprendre et à entrer dans les personnages...

Pour : le travail remarquable de la paire Denis / Godard à l'image et des Tindersticks à la musique, l'élégance altière de la mise en scène, la qualité impeccable du duo Lindon / Mastroianni. Claire Denis sait comme peu de réalisateur(trice)s français(e)s sculpter des ambiances, se contenter de peu de mots, créer du mystère, générer de la sensualité...
Contre : le scénario. Elle s'en moque sûrement, mais alors pourquoi essayer si fort de faire tenir debout son intrigue grisâtre, ce fait divers sordide façon "Faites entrer l'accusé", qui plombe l'ensemble et laisse filer la magie noire du film comme une passoire ? Pourquoi vouloir refermer une par une toutes les ouvertures énigmatiques taillées dans la structure narrative lors de la première demi-heure ? Pourquoi se laisser enfermer dans un esprit de sérieux redoutable, alors qu'un peu d'humour ou de distance aurait suffit à sublimer l'ensemble (à l'exemple de la scène de la chemise mal repassée) ? Pareillement lesté, le film ne parvient pas à décoller durablement et laisse un goût amer de demi-ratage, de grand talent gâché.

Effectivement, gros navet ! Glauquissime en plus ! Je me demande où Claire Denis veut en venir, mais ce qui est sûr, c'est que nous avons tous mieux à faire de notre mois d'août...

On n'y comprend rien, on n'entend parfois même pas ce que dit Lindon, c'est long et on s'ennuie terriblement.... Ce que je sauverais dans ce naufrage? Les scènes d'amour entre Chiara Mastroianni et Vincent Lindon, c'est tout.