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    Les Amants passagers
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Les Amants passagers" et de son tournage !

    Sérum de vérité

    L'intrigue des Amants passagers est rendue possible par le fait que tous les passagers ont ingurgité un genre d'élixir : suite aux problèmes rencontrés pendant le vol, l'équipage a administré des anxiolytiques pour ceux de la Classe Éco, et un mélange champagne-vodka-mescaline-jus d'orange pour ceux de la Classe Affaire : "Tout en rappelant et en glorifiant l’une des périodes de grande liberté en Espagne, les années 80, le cocktail fait référence à l’élixir que boivent certains personnages dans la littérature classique, qui déclenche des comportements extraordinaires, inconcevables autrement", révèle Pedro Almodóvar.

    Crise économique et métaphore

    Les Amants Passagers, comédie que son créateur, Pedro Almodóvar, qualifie d'"irréaliste et métaphorique", peut être perçue comme une métaphore de l'état de la société espagnole à l'heure actuelle : l'avion, qui tourne en rond dans son espace d'attente aérien, risquant l'accident, peut aisément être mis en parallèle avec la situation de l'Espagne.

    Comédie "morale"

    Pedro Almodóvar confie s'être inspiré, lorsqu'il a écrit le scénario des Amants passagers, de l'esprit de la screwball comedy des années 1930-1940. Ce terme désigne la comédie "loufoque". De ce parti pris de base, la comédie s'est teintée d'un certain aspect moral, dans le sens où, comme le souligne le metteur en scène, "tous les personnages apprennent quelque chose sur eux-mêmes et sont moins disposés à se mentir ou à mentir aux autres."

    Parole parole parole...

    La parole est salvatrice, et cathartique, pour tous les personnages. Ceux-ci sont coupés du reste du monde, si l'on exclut le seul téléphone qui fonctionne. Plusieurs monologues rythment le film. La parole est "le fil d’Ariane, la parole face au Minotaure, qui représente le vide, la peur, l’incertitude et la mort", indique Pedro Almodóvar, faisant référence au mythe grec de Thésée.

    Ecrans noirs et "télé-poubelle"

    Le réalisateur a choisi de montrer les écrans sur les parois de l'avion à sa manière : lors de l'un des monologues, le personnage interprété par Javier Cámara raconte une expérience traumatisante (inspirée par ailleurs d'un fait divers véritable) en étant placé au milieu d'un des écrans noirs qui se situe derrière lui, rapprochement direct entre le monologue dans sa dimension thérapeutique et la télévision, qui sont souvent directement liés dans la société contemporaine.

    Des acteurs fidèles

    Les Amants passagers témoigne des multiples collaborations entre Pedro Almodóvar et ses acteurs : ainsi, Javier Cámara en est à son troisième film sous la direction d'Almodóvar (après Parle avec elle et La Mauvaise éducation) ; Lola Dueñas (Parle avec elle, Volver, Etreintes brisées) et Carmen Machi (Parle avec elle, Etreintes brisées, La piel que habito) jouent pour la quatrième fois dans un film du cinéaste espagnol ; Penélope Cruz (En chair et en os, Tout sur ma mère, Volver, Etreintes brisées) en est à sa cinquième collaboration et, pour Antonio Banderas (Le Labyrinthe des passions, Matador, La Loi du désir, Femmes au bord de la crise de nerfs, Attache-moi ! et La piel que habito), tout comme Cecilia Roth (Pepi, Luci, Bom et autres filles du quartier, Le Labyrinthe des passions, Dans les ténèbres, Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?, Tout sur ma mère et Parle avec elle), il s'agit de la septième !

    Tournage

    Il s'est avéré impossible pour l'équipe du film de tourner dans un aéroport en activité, pour des raisons de sécurité. Cependant, la piste d'atterrissage la plus longue du pays était vide, et comportait toutes les installations aéroportuaires requises pour recréer l'aéroport du film : l'aéroport de La Mancha : "Les vastes espaces à l’intérieur du véritable aéroport, déserts, fantomatiques, sont la parfaite métaphore du vol fantomatique PE 2549, un vol sans destination qui, après avoir fait vivre plusieurs vicissitudes aux personnages, les ramène dans leur présent, un présent inéluctable", explique Pedro Almodóvar.

    Comédie, décors et représentation

    Comme le rappelle le réalisateur, "la comédie admet tous types d’exagérations et de licences mais, aussi farfelue soit-­elle, elle est soumise à des règles strictes", et il a donc fallu, concernant le décor, éviter de tomber dans le kitsch. L'intérieur de l'avion étant presque l'unique cadre spatial du film, il a été nécessaire de lui trouver une identité visuelle qui ne soit pas trop terne. Almodóvar révèle aussi s'être beaucoup inspiré du traitement hitchcockien des couleurs. En effet, selon ses dires : "Le maître du suspense était aussi un maître de la couleur."

    Musique maestro !

    La musique, qui ponctue chaque moment clé de la comédie, occupe une place décisive dans Les Amants passagers. La musique originale a été composée par Alberto Iglesias, qui travaille avec Pedro Almodóvar depuis une vingtaine d'années, depuis le film La Fleur de mon secret, en 1995. Pour ce qui est des musiques additionnelles, les goûts du metteur en scène se sont portés sur les Pointer Sisters, le groupe anglais Metronomy, ou encore, choix tarantinien (de l'aveu même d'Almodóvar), sur un "rythme endiablé" de Django Django.

    Générique animé

    C'est le dessinateur Mariscal qui a imaginé le générique animé des Amants passagers, ainsi que l'identité esthétique de la compagnie aérienne du film, Península.

    Hippodrome céleste

    La majeure partie du film se déroule dans un lieu abstrait qui, dans le jargon des professionnels de l'air, est appelé "hippodrome". Il s'agit en fait d'un espace aérien dont la forme fait penser à un hippodrome, situé dans le ciel à 5000 mètres d'altitude, où les avions attendent qu'on leur indique une piste sur laquelle atterrir en cas de problème. "L’hippodrome est le labyrinthe mythologique que parcourt maintes et maintes fois l’avion qui transporte les amants passagers, et l’aéroport fantôme de La Mancha devient la destination naturelle de ce vol fantomatique", commente Pedro Almodóvar.

    Première fois réunis

    Malgré leurs nombreuses collaborations respectives avec le réalisateur espagnol, c'est la première fois que Penélope Cruz et Antonio Banderas jouent ensemble dans l'un de ses films. C'est même la première fois que les deux vedettes sont réunies à l'écran !

    Expérience du numérique

    Avec Les Amants passagers, c'est la toute première fois que Pedro Almodóvar réalise un film avec des caméras numériques. Afin d'éviter de se retrouver avec une image trop inexpressive et trop lisse, le cinéaste a choisi de travailler avec un directeur de la photographie ayant une grande expérience de l'analogique : José Luis Alcaine.

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