Avis sur Un pistolet pour Ringo

Vu que j'aime regarder les suites avant les originaux j'ai vu le retour de Ringo avant un pistolet pour Ringo, m'enfin pour ce qu'il y avait à comprendre. Alors si j'avais trouvé le personnage de Ringo vraiment peu intéressant dans la suite, là c'est déjà un peu mieux. Ringo c'est le mec tout en gueule, doué avec les armes et qui est bien malin. C'est l'inverse du héros taciturne qui pèse ses mots.
Alors ce film est un joyeux bordel, il ne faut, je pense, à aucun moment prendre ça au sérieux, d'ailleurs la VF n'aide pas du tout.
On a une histoire incohérente au possible, mais bon dans la joyeuseté du bidule ça passe.
Genre pendant tout le film on nous rappelle que c'est Noël, alors qu'on s'en cogne complètement quoi. On des otages pauvres qui se font buter pendant que les otages riches s'amusent, vraiment surréaliste. La mort de leurs serviteurs ne les émeuvent pas. Ils s'en foutent. C'est marrant. Après tout ils ont bien raison. Qui se soucie des pauvres ?
Je pense que tourné par un réal un peu plus impliqué ça aurait pu donner une excellente satire. Mais là c'est juste du premier degré bien concon et plutôt réjouissant.
On a un western sympa, avec donc un Ringo plutôt marrant. Certes ça ne vole jamais bien haut, mais c'est divertissant et ça remplit parfaitement son office.
C'est pas trop mal foutu, bref film sympa.

Duccio Tessari a signé un western ayant eu un fort succès à sa sortie et il enchaîna d'ailleurs rapidement avec une suite , Un pistolet pour Ringo est un western au ton parfois léger même si nous sommes encore loin des futurs westerns comiques à l'humour lourd.
Giuliano Gemma incarne avec beaucoup de malice un héros facétieux qui va s'incruster pour éviter la prison parmi des bandits qui ont pris en otages les propriétaires et les employés d'une hacienda.
Il y a un mélange de ton entre un côté noir et un côté plus décontracté mais l'ensemble demeure agréable à regarder malgré quelques faiblesses inhérents au genre.
Sinon comme d'habitude Ennio Morricone signe une belle B.O. dirigé par un autre compositeur Bruno Nicolai.
Toutefois Un pistolet pour Ringo est clairement à classer parmi les bons westerns spaghetti.

Sympathique western spaghetti que ce film de Duccio Tessari. Guiliano Gemma campe avec conviction Ringo, il y a une bonne dose d'humour et la réalisation nous offre quelques bonnes séquences de fusillades. A noter aussi la BO bien sympa du grand Ennio Morricone.

Duccio Tessari est surtout connu pour avoir été scénariste sur "Per un pugno di dollari", le western spaghetti qui a lancé le genre. Entraîné par l'énorme succès de ce dernier, il décide de réaliser son propre western : "Una pistola per Ringo".
Vu qu'il signe à nouveau le scénario, je m'attendais à un produit similaire. Erreur !
D'abord, le héros est foncièrement différent de l'Homme sans nom incarné par Clint Eastwood. Oui, Rino est un as de la gâchette insolent et cynique, prompt à se lancer dans les coups fourrés, mais la ressemblance s'arrête là.
Car Ringo a une tête d'ange (son surnom, d'ailleurs), ne boit que du lait, a un humour très provocateur... et c'est une vraie pipelette, qui va passer plus de temps à se défendre avec des mots que des balles ! Tandis que physiquement, Montgomery Wood (prononcez Giuliano Gemma) est à l'opposé de Clint Eastwood.
Ensuite, l'intrigue est plutôt originale pour un western spaghetti. Puisqu'il s'agit d'une prise d’otages, que des bandits mexicains détiennent après un braquage qui a tourné court. En prime, "Una pistola per Ringo" est même... un film de Noël ! Toute l'action se situe dans les jours qui précèdent Noël, aspect amplement utilisé par le scénario. Entre ceci, les divers coups tordus, et la gouaille du héros, il n'y a qu'un pas à franchir pour se dire que les scénaristes de "Die Hard" y auraient peut-être trouvé une inspiration...
Enfin, le film propose une vraie finesse d'écriture. Avec des personnages secondaires intéressants (dont Susan Scott en bandit expéditive !). Et une récit qui navigue avec beaucoup d'aisance entre des touches humoristiques réussies, et de la cruauté (les exécutions sommaires sont légions !).
Néanmoins, sur la forme, ce n'est pas aussi fort que les œuvres de Leone, qui explosaient alors. On reste sur des compositions relativement simples, moins de "gueules" parmi les acteurs (même si Fernando Sancho fait amplement le taff en chef de bande aussi bonhomme que cruel). Et une musique d'Ennio Morricone sympathique mais sans grand éclat.
A noter tout de même, de très jolis paysages espagnols, allègrement mis en valeur. "Une pistola per Ringo" est d'ailleurs carrément une co-production italo-espagnole... faisant de lui un western spaghetti-paella ?

Décidemment aucun western spaghetti ne me convient malgré le charme de Giulano Gemma et quelques belles photographies par ci par là. Ce sont toujours les mêmes reproches et toujours le même sentiment de vide et d’inutilité, sans compter les erreurs de réalisation. Le titre lui même nous ment, c’est dire la considération portée au public. La musique certes agréable à écouter ne peut sauver de tels films ou alors il faudrait fermer les yeux.

Giulano Gemma joue très bien le rôle de Ringo dans ce western spaghetti, mais ce qui fait la force du film c'est toujours cette musique de Morricone toujours magnifique..