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    Epouses & concubines
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    80 critiques spectateurs

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    Kloden
    Kloden

    113 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 septembre 2014
    De Zhang Yimou, je ne connaissais jusqu'à Epouses & concubines que sa triple exploration assez inégale du Wuxa Pian, le genre du film de sabre chinois (Hero, House of flying Daggers, La cité Interdite). Je savais donc déjà du cinéaste qu'il est un esthète accompli, d'autant que sa collaboration avec une toute jeune Gong Li, muse inspirante s'il en est, présageait du meilleur, et que je connais mal mes classiques du cinéma chinois. Voilà donc que j'ai lancé Epouses & concubines, huit-clos qui voit l'entrée d'une jeune femme en mal d'alternatives (première pique sociale) pénétrer dans le petit palais de son nouveau mari, polygame de son état. Extrêmement intriguant, ce pitch confirme rapidement toutes ses promesses par un développement intelligent, bien dosé et très riche. A travers cette histoire d'intrigues entre concubines cherchant à s'attirer les faveurs d'un maître qui ne leur manifeste qu'un vague intérêt (la caméra ne le montre qu'en plans larges et éloignés, sans l'impliquer dans un récit dont la dureté ne le concerne pas puisqu'il ne la subit pas), on peut en effet voir bien des arc narratifs et interprétatifs se recouper. La critique sur les pratiques féodales encore en vigueur dans certaines des mœurs ainsi que la soumission de la femme paraît évidente, mais il n'est pas interdit de croire, plus largement, à l'étalage très didactique d'un schéma général sur le rapport dominant/dominés qu'on retrouve dans bien des interactions humaines. A partir d'un exemple, Zhang Yimou (qui adapte ici une nouvelle, à laquelle une part du mérite revient sans doute) parvient à dresser un inventaire général de toute l'humanité et à parler avec précision d'un large spectre de situations. Et ça, c'est fort ! Aussi fort que l'emprise technique du film ; si le réalisateur de Hero ne se foule pas avec la kyrielle de plans fixes qu'il adopte, le choix me paraît judicieux et justifié par l'immobilité de la vie des quatre femmes. Les cadrages anguleux renchérissent, rappelant l'idée de verrouillage, d'entrave. Des extérieurs grisâtres à la texture carcérale contrastent avec une très bonne utilisation du jaune et du rouge, surtout en intérieur, permettant d'exprimer des idées géniales (ah, les fameuses lanternes !). Bref, j'aime autant la forme que le propos. Maintenant, j'ai toujours autant de mal avec la posture adoptée par le cinéma de Zhang Yimou, un peu trop solennel, et son manque d'amour pour des personnages qu'il ne paraît pas suivre jusqu'au bout. La mise en abyme émotionnelle est impossible, sans que l'on puisse trop savoir pourquoi. Sans doute est-ce la froideur du réalisateur devant des situations difficiles, qu'il refuse d'appuyer, ou alors qu'il appuie de manière plus sentencieuse qu'empathique. Résultat, j'ai à chaque fois vraiment conscience de regarder un film, pas de le vivre. Alors je commence à tenter par moi même le travail qui devrait incomber à l'oeuvre, à grands coups de "Allez Kloden, rentre dedans". Et là, c'est déjà perdu. Cette fois cependant, et contrairement à La Cité Interdite, vraiment trop artificiel, on sent un certain désespoir et quelque chose de plus naturel. Donc vraiment un bon film, qui je pense fera des ravages chez quiconque il emportera avec lui. Solide et travaillé.
    Patjob
    Patjob

    19 abonnés 547 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 janvier 2021
    Le film a d’abord une valeur historique et sociologique : il montre le système traditionnel du concubinage en Chine, réservé aux hommes de haut rang (l’homme en question ayant d’autant plus de concubines que son rang était élevé), système aboli par les maoïstes en 1949, mais qui renaît semble-t-il aujourd’hui sous des formes toutefois très différentes. Il se déroule dans un univers clos, celui de la grande maison du maître, dans laquelle chaque concubine, ici au nombre de quatre, dispose de son espace personnel. Il n’y a qu’un plan d’extérieur, le second plan du film, magnifique d’ailleurs. Au-delà de cette évocation, Zhang Yimou décrit, dans une forme de parabole, les luttes, rivalités, trahisons, mensonges et compromissions auxquels se livrent les concubines pour obtenir les faveurs du maître, c’est-à-dire du pouvoir, et ainsi, l’une d’entre elle l’exprime d’ailleurs fort bien, le pouvoir lui-même. Pratiques qui peuvent déboucher sur la mort ou la folie. C’est dans cette dimension que le film prend toute sa valeur, le schéma pouvant s’appliquer dans beaucoup de régimes (c’est probablement pourquoi la raison du choix de ne jamais montrer le visage du maître) …. Au service de ce propos, le réalisateur a soigné son œuvre, livrant, dans cet univers limité, de somptueuses images, construites et signifiantes, dans un tempo parfaitement adapté.
    Ti Nou
    Ti Nou

    400 abonnés 3 347 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 juin 2008
    Au milieu des intrigues et des complots, Zhang Yimou s'intéresse davantage à son personnage principal et préfère dresser un drame intimiste qu'il parvient à esthétiser avec des images superbes sans jamais le plomber.
    keating
    keating

    49 abonnés 582 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 octobre 2008
    "Raise the red lantern" est une petite perle venue d'Asie qui m'a enchantée tout particulièrement. Zhang Yimou, dont je ne connaissais que la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Pékin (...), m'a prouvé en un film qu'il possède un talent et une richesse qui mériteraient d'être bien mieux reconnus en Occident. Il parvient en très peu de plans et de mots, à créer une atmosphère et des sentiments forts chez le spectateur. L'histoire peut faire penser à une tragédie théâtrale, et les images à de la peinture. Le scénario pose aussi des questions intéressantes, sur la conditionde la femme en Chine, sur le système féodal qui n'a pas entièrement disparu dans ce pays, ... Mais c'est vraiment par son côté visuel que le film fascine. Zhang Yimou a travaillé avec perfectionnisme pour parvenir à otenir une telle beauté esthétique. On admire la beauté des décors, le traitement des couleurs (avec évidemment le rouge qui prédomine, tel étant le thème d'une trilogie mise en scène par le réalisateur), l'utilisation de la lumière... Une photographie d'exception en somme. Les plans s'enchainent de façon harmonieuse, avec une lenteur assez envoutante. Il faut analyser avec quelle grâce le réalisateur parvient à suggérer par l'image la domination de personnages par rapport aux autres, ou la puissance du lieux par rapport au personnage. Le cadre du huis clos fonctionne parfaitement pour exprimer les rivalités cachées entre les différentes épouses. Gong Li illumine le film de sa justesse, variant son registre avec aisance. La musique est discrète mais sait venir sublimer le film aux moments souhaités. "Epouses et Concubines", une vraie oeuvre d'art injustement méconnue...
    Pauline G.
    Pauline G.

    32 abonnés 561 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 juillet 2017
    Tout dans ce film est magnifique : les décors, les costumes, les couleurs, la photographie, les personnages. Chaque scène est d'une beauté époustouflante. La charge morale du scénario, qui se pose d'abord comme toile de fond au sein du domaine du maître et de ses quatre épouses, puis grandit peu à peu, finit par occuper tout l'espace, toutes les préoccupations et émotions du spectateur, jusqu'à provoquer une sensation d'oppression soulignée par la permanence des décors, qui se posent là comme une espèce de symbolique de l'intemporalité des traditions, immuables, inadaptables, immorales aussi. Comme suspendu dans le temps, ce film se place comme en apesanteur, flottant au croisement des époques, des traditions et coutumes, incarné notamment par les divergences d'âges des personnages et la permanence des décors, dont on sent qu'eux seuls sont à même de survivre à ce qu'ils renferment. Rien de vivant ne saurait s'ériger contre l'empire des normes ancestrales qui régissent la maison du maître, qui, en ces murs, représente finalement le personnage principal du film : le poids des coutumes.
    Eric C.
    Eric C.

    201 abonnés 2 273 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 janvier 2016
    Encore un très grand film asiatique de Zhang Yimou. Un film pourtant peu spectaculaire, un huit clos limité quasiment à une cour fermée où 4 chambres abritent femmes et concubines d'un puissant et riche seigneur. Moeurs d'un autre âge, condition féminine limitée à l'ambition d'être et surtout de rester la favorite. Ce sont ces intrigues, coups bas, stratagèmes entre ces 4 femmes durant 4 saisons qui vont être la trame narratrice de ce film avant un final plus spectaculaire. Le rythme est lent, étouffant, mais terriblement prenant et riche en émotion, une émotion rentrée, pudique et étouffée. Ce film est le grand film de la splendide, belle, charismatique, talentueuse actrice Gong Li. Magnifique cinéma asiatique qui sait si bien mettre en valeur les actrices dans des premiers rôles ; un film indispensable qui fait partie de l'histoire du cinéma.
    Abarai
    Abarai

    110 abonnés 1 507 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 juillet 2010
    Gong Li est parfaite, les images magnifiques, le sujet intéressant; mais le rythme est beaucoup trop lent et on s'ennuie malheureusement quelquefois devant ce film au charme pourtant indéniable.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    208 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 octobre 2007
    Cinéastes chinois parmi les plus fameux dans le monde, Yimou Zhang est l’auteur d’un cinéma géométrique où même le carrefour des arts instaure une harmonie toute quadrillée. Œuvre sur un microcosme féminin gravitant autour de la volonté d’un patriarche, en fait leur mari commun, «Da hong deng long gao gao gua» (Chine, 1991) possède des œuvres shakespearienne les intrigues entre protagonistes qui se répercutent à grand écho. Car dans le cadre des quatre concubines, c’est la Chine féodale qu’il faut voir ou à plus grande échelle tous les systèmes de société. Zhang en capte les hypocrisies, les folies nécessaires, les difficiles coalitions pour créer une œuvre complète. Et si l’on ne peut percevoir que la chronique des relations c’est qu’il faut agrandir sa perception de la chose. Cependant de l’esthétique du film, Zhang exacerbe les décors et leur mise en cadre. Car chacun des plans semble répondre à une volonté tenace de structurer le monde. Du Ozu à forte dose. Les traditions ancestrales prennent l’allure de toits parallèles formant des angles savants avec la cour. Songlian (Gong Li), si elle s’accorde au perfectionnisme des horizons et des verticales, la folie dans laquelle elle tombe in fine la décentre. Au générique où défilent au pied du plan les noms, Songlian erre dans le cadre sans plus répondre à aucune règle de droiture. Tout comme la plastique visuelle, les musiques du film, usant des instruments traditionnels, conditionnent les couches du récit et harmonise la volonté de Zhang. Un des premiers film du cinéaste, «Da hong deng long gao gao gua» est une œuvre qui par son ultra-structuration offre le récit d’une société à échelle réduite, et de la confrontation, non sans dommage, des traditions à la modernité.
    teofoot29
    teofoot29

    68 abonnés 648 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 juin 2010
    OUH LA ! Attention chef d'oeuvre ! Epouses et concubines que j'ai découvert à l'instant m'a vraiment passioné ! Ce film engagé sur la polygamie conte les rivalités de 4 concubines qui sont prêtes à tout pour parvenir à obtenir les faveurs du maître. On ne peut qu'admirer ce fruit du cinéma asiatique, ici dans toute sa splendeur, avec toujours cette beauté d'image imcomparable : les jeux de lumières sur les robes, cette symétrie impressionante et typique, héritée des grands cinéastes de l'Est tel que Kurosawa. La légèreté de l'interprétation soulève ce film vers des hauteurs infinies. Magnifique ! Grandiose ! Magique ! Envoutant ! Poétique à souhait ! Une grande oeuvre ! Un véritable portrait de femme ! A voir absolument !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 19 juillet 2010
    Un pur drame dont Zhang Yimou sait si bien les réaliser. Il est içi question de la place de la femme chinoise emprisonnée dans des traditions d'un autre temps. Gong Li est charimatique à souhait est parfaite dans son rôle comme le sont également les autres actrices de ce cruel récit. Notons tout de même quelques longueurs au début du film;
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 17 octobre 2011
    Très beau, une esthétique puissante et dépouillée pour un film de femmes, un film social aussi, même si Yimou se coupe volontairement de la réalité en choisissant le huis-clos qu'est la vie de ces épouses. Les actrices sont formidables, et l'anonymat du mari les mets d'autant plus en avant.
    Mais c'est aussi un film violent par son propos, par sa conclusion, un film qui marque.
    Pas un chof d'oeuvre, mais presque, qui mérite d'être vu, et revu, tant que sa puissance d'évocation reste présente.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 20 juillet 2010
    La première demi-heure est extrêmement lente. Par la suite les choses s'améliorent mais dans l'ensemble Epouses et concubines souffre d'un manque d'intensité. La réalisation est très austère, multipliant les plans fixes. Les actrices sont excellentes, charismatiques face à un maître que l'on ne voit jamais de visage, symbole plus que réelle personne. Une histoire forte d'oppression, d'un système aliénant que finalement ces pauvres concubines finissent par incarner et entretenir entre elles. Certaines scènes dans la deuxième heure sont poignantes. Quelle échappatoire trouver... Une tragédie qui aurait mérité une réalisation plus forte.
    Cocobusiness
    Cocobusiness

    11 abonnés 382 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 mai 2009
    Epouses et concubines (Raise the Red Lantern), 1991, de Zhang Yimou, avec Gong Li. Film dont l’esthétisme raffiné est idéalement et savamment mis au service d’une histoire atypique. C’est le parcours de la quatrième épouse d’un seigneur (qu’on ne voit jamais), dans la Chine encore féodale des années 1920. Songlian débarque avec sa petite valise dans la demeure complexe du maître et plonge dans un huis clos féminin déchirant où s’aiguisent les rivalités, jalousies et intrigues, dénonciations, trahisons, orchestrées par les « grandes sœurs », c’est à dire, les épouses en place. Mais la petite dernière ne sera pas en reste dans cette lutte fratricide pour la suprématie pitoyable laissée aux esclaves. Rythmé par le rituel obsédant des lanternes rouges hissées devant l’habitation de celle que le seigneur choisit « d’honorer », le chœur morbide des femmes répond au fait du prince et anime cette micro société que l’on peut voir de façon plus universelle comme illustrant l’oppression de certaines sociétés sur les femmes ou comme l’oppression des peuples sous dictature. Tragiques portraits de femmes que seules la folie ou la mort peuvent délivrer d’une réclusion à perpète dans un labyrinthe extérieur aussi bien qu’intérieur. Images, musique, interprétation, tout est parfait (sauf le titre français, faussement racoleur), maîtrisé, offrant un écrin somptueux aux émotions qui surgissent.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 juin 2010
    Film magistral !
    D'une lenteur aussi belle qu'étouffante...
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 4 juin 2013
    Plus long que le livre, on a l'impression que toute la "haine" de Su Tong est un petit peu délayée ici. On ne sort pas de ce film avec le même sentiment de rage qu'en refermant le livre.

    Certes chaque parole des quatre concubines est calculée pour mettre mal à l'aise les autres, certes elles sont détestables entre elles, certes le huis clôt étouffant malgré la taille de l'habitation est bien rendu, mais on a malgré tout une impression que le livre a été édulcoré.
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