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    Catilina ou Le Venin de l'amour
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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 7 janvier 2013
    Catilina, fils d’un ancien militaire propriétaire d’un supermarché, décide de se faire passer pour son père pour conquérir Marcus, un jeune garçon qui vient d’être embauché. Mais désespéré par la résistance de Marcus a ses avances, Catilina néglige l’entreprise et provoque la révolte des employés du supermarché.

    « Catilina ou Le Venin de l‘amour », premier long métrage d’Orest Romero, né à Las Palmas en 1979, et qui a déjà réalisé les courts métrages « Rise and Fall » (2005), « Grâce » (2006), et « L’Ennemi américain » (2007), traite le monde de l’entreprise sur fond de conflits de classe et de relation père-fils. « Ce qui m’a interpellé dans l’histoire du sénateur romain Catilina, c’est cette démarche politicienne d’habiller d’une revendication sociale son ambition pour justifier sa lutte armée contre la république romaine. J’ai voulu associer cette révolte antique à certains aspects du terrorisme moderne d’inspiration anticapitaliste d’Action Directe ou de la RAF en Allemagne. J’ai voulu créer un microcosme isolé où les idéaux de la société de consommation auraient perdu tout rapport avec le réel. Catilina affronte les employés de son père comme des archétypes sociaux inférieurs afin de les manipuler et de rappeler sa supériorité. Mais un nouvel employé va résister à la compassion manipulatrice de Catilina. L’ambiguïté sexuelle et la confusion identitaire de Marcus vont empêcher Catilina d'en faire l'objet de pitié qu'il voudrait pour continuer à exercer sa domination dans le monde fermé de l'entreprise de son père. »

    « Catilina ou Le Venin de l‘amour », œuvre fassbinderienne empreinte de colère et de théâtralité, filmé sur pellicule 16 mm, révèle le courage, la détermination et le talent d’un tout nouveau cinéaste qui, dans cette proposition herméneutique, défait le genre social avec la maestria des clones de la « Troisième Génération ». (Hervé Joseph Lebrun, Chéries-Chéris 2012)
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