Avis : Tirez la langue, mademoiselle - Page 6

En voyant ce film, la petite mélodie de Gainsbourg nous trotte dans la tête… « Ce mortel ennui
qui me vient quand je suis avec toi »… Car franchement comment tomber amoureux d’une cruche comme Judith ? Elle n’a rien pour elle et à son contact toute vie semble se flétrir… Bon cela tient peut-être à l’interprétation de Bourgoin, qui donne à son jeu toute la platitude et l’inconsistance possible. Elle est en cela à l’image du film il faut bien l’avouer. Cédric Kahn est grotesque, la mise en scène scolaire, limite amateur. Seul Stocker sauve un peu les meubles. Sinon c’est mal cadré, monté et construit. Plutôt que de choisir le quartier chinois comme toile de fond, Axelle Ropert aurait mieux fait de choisir Rungis. Là-bas les navets sont légion… Elle aurait moins eu à rougir !

Un triangle amoureux, deux frères qui se disputent les sentiments d’une jolie femme, elle-même un peu paumée, une entente parfaite entre eux qui s’en trouve affectée : alors voilà un sujet de scénario tout sauf original ! Cela ne condamne pas d’entrée le film d’Axelle Ropert, remarquez bien, on peut réussir de très beaux films sur des sujets très simples, on peut engendrer des chefs d’œuvre en filmant un simple histoire d’amour un peu compliquée. Seulement voilà, « Tirez la langue mademoiselle » se rate un peu, malgré des acteurs qui font de leur mieux. Louise Bourguoin est tout à fait convaincante, Laurent Stocker (très sous-employé par le cinéma français et c’est fort dommage) aussi. Mais c’est Cédric Kahn qui tire le mieux son épingle du jeu, en amoureux tourmenté. Non, ce n’est pas la faute du casting si le film ne fonctionne pas vraiment. C’est le scénario qui ne trouve jamais le bon ton, le bon rythme, ce sont les dialogues qui par moment sonnent bizarrement, presque faux ! Pour faire simple, on voudrait y croire, mais on n’y arrive pas, les sentiments sont mal dosés, certaines scènes un peu trop ampoulées. Ce n’est pas évident d’expliquer clairement ici pourquoi ce film fait « artificiel » et laisse une impression de gâchis pas du tout agréable. Il y a des scènes parfaitement inutiles (la scène du smoothie) ou presque surréalistes (l’allez-retour de leur confrère Thomas entre les deux frangins qui ne veulent plus se parler directement) et qui là encore sonnent un peu faux. Et puis, c’est quoi cette fin toute bizarre ? La dernière scène est très inhabituelle. Sans vouloir trop en dire, deux personnages secondaires se rencontrent dans la rue et expliquent ce qui arrivent aux personnages principaux. Çà se voulait surement une astuce scénaristique, un effet de style mais çà ne donne au final qu’une scène déroutante qui laisse une curieuse dernière impression quand la lumière se rallume. Bon, en résumé, ce film plein de bonnes intentions et de jolis sentiments se rate un peu, n’arrive pas à émouvoir et laisse une impression très mitigée, dommage…

J'ai vu un film... qui ne m'a pas séduit, alors que beaucoup de choses plaidaient en sa faveur.. Le casting, certains dialogues, la musique et la qualité (la maturité) de la réalisation... Mais cette histoire m'a laissé un peu lassé... Cette relation entre ces 2 frères médecins avec leurs patients en général, et une en particulier a eu du mal à m'emporter dans cet univers à la fois réaliste et décalé. Bien sûr, beaucoup de beaux moments étaient livrés à ma vue, mais sans doute parce que je suis moins sensible à cette intention, je n'ai pas cédé aux charmes de Louise Bourgouin, ni de Laurent Stocker ou de Cédric Khan car le scénario n'a pas réussi à me soulever... Il m'a manqué beaucoup d'élan pour m'envoler dans l'histoire.

Un scénario très mauvais, joué par de très bons acteurs (Cédric Kahn, Louise Bourgoin) qui au final ne donne pas un résultat si désastreux que ça. Si certaines scènes sont à mourir de rire pour leur dialogue d'une nullité surréaliste, l'ambiance atypique et lunaire du film nous empêche de réellement le détester.

Un film moyen. L'histoire d'amour est tournée de manière peu crédible. Les deux acteurs principaux Laurent Stocker et Cédric Kahn sont bons, mais Louise Bourgoin dont je ne suis pas fane est moins convaincante. Ce film m'a laissée perplexe !

Dire d'un film qu'il a un charme certain, c'est non seulement subjectif mais aussi faire état de sa fragilité et des manques qui existent dans sa finition. Tirez la langue, mademoiselle répond à cette définition. On pourra être imperméable à sa narration fluide et lente, souvent incongrue et répétitive, comme on pourra être séduit. Le duo des frères médecins au coeur tendre est assez irrésistible dans ce qu'on pourrait appeler une comédie romantique mélancolique qui tend plus souvent vers la tristesse que vers la gaieté. Le personnage de Louise Bourgoin, épatante mère courage quoique parfois dépassée, sert de catalyseur à une histoire qui, si elle n'a pas un rythme soutenu, se révèle touchante dans la vulnérabilité qu'elle révèle avec ce vrai faux triangle amoureux. Voici un film qu'il n'est pas si difficile d'aimer mais qu'il est bien compliqué de défendre. On en revient toujours au charme, notion on ne peut plus aléatoire et quasiment inexplicable.

Etrange mélange d'ennui et de poésie. C'est un film très lent au scénario très mince, pas facile d'accrocher avec ça! Pourtant, il y a un petit quelque chose qui fait que je ne l'ai pas trouvé si mauvais que ça. Peut être grâce au charme de Louise Bourgoin dont le personnage mystérieux donne envie d'en savoir plus. Par contre, ce sont les deux frères médecins qui m'ont déçu par leur crédibilité, j'ai eu du mal à les trouver intéressants. Le film est donc pour moi un semi échec ou une semi réussite, je ne sais pas trop comment le prendre. Toujours est il qu'avec un scénario si maigre, il ne me restera pas en mémoire pour des années

Louise Bourgoin habituellement si solaire, sensuelle et charismatique est ici totalement éteinte dans un rôle sans grande consistance dans un film extrêmement fade, sans grand intérêt et particulièrement mal joué par la plupart des protagonistes. L'histoire en elle même, outre sa platitude, est peu crédible avec des personnages sans grand caractère et qui n'ont que peu d'histoire eux même. Une cruelle déception pour les amateurs des talents de comédienne de Louise Bourgoin. Je ne connais pas le box office de ce film mais je me demande vraiment qui il peut intéresser.

Comme le titre ne semble pas l’indiquer ; Tirez la langue, mademoiselle met en scène un triangle amoureux avec comme particularité d’avoir non seulement 2 frères mais aussi 2 médecins comme prétendants. Cédric Khan & Laurent Stocker forment ainsi un duo plutôt original et qui attire tout de suite la sympathie du spectateur par leur proximité avec leurs patients. L’histoire quant à elle prenant place dans une petite communauté, on a parfois l’impression d’avoir devant nous un film choral mais ça ne suffit pas pour nous emballer. Une comédie romantique signée Axelle Ropert qui est loin de déchainer les passions et qui a toutes les chances de tomber dans l’oubli.

Le film possède sa petite musique, pas désagréable à suivre, mais pas renversante non plus. Un peu étrange de nous présenter deux frères médecins qui consultent ensemble (le contraste flagrant entre le physique des deux acteurs surenchérit cette curiosité). Le personnage de Louise Bourgoin qui occupe le métier de barmaid ? Pourquoi pas mais cela fait un peu cliché tout de même. S’il bénéficie d’une écriture subtile y compris dans la description des rôles secondaires, « Tirez la langue, Mademoiselle » se distingue néanmoins par des interactions trop systématiquement basées sur les effets du hasard et de ses conséquences. C’est comme si Rohmer rencontrait Lelouch.

Une déception. Malgré un scénario intéressant et des interprètes très convaincants, "ça ne prend pas" (comme dans la chanson de Dutronc). En effet, la mise en scène reste trop molle, ne prend aucun risque. On imagine ce que Truffaut ou Sautet aurait tiré d'une telle histoire...

on dirait un mauvais film des 80's... les scenes importantes sont baclées, le tout est tres fade, les dilogues sont ridicules... on suit la pauvre vie de deux pauvres gars, et puis... voilà!

"Tirez la langue mademoiselle" a le même charme que sa réalisatrice : décalé, romantique, refusant la facilité.
Décalé : le film a pour héros deux médecins de campagne ... et pour cadre le 13ème arrondissement parisien.
Ces deux frères (Laurent Stoker de la Comédie française et le réalisateur Cédric Kahn qui crève l'écran de ce côté-ci de la caméra) ne se ressemblent pas mais sont inséparables au point d'accueillir ensemble leurs patients et de se déplacer tous les deux à leur chevet.
Romantique : même si la profession de médecin de famille y est filmée avec autant d'humanité que dans "La maladie de Sachs", c'est l'Amour qui intéresse Axelle Roppert. Nos deux héros célibataires tombent en effet simultanément amoureux de la même femme. La quarantaine, encroûtés dans une routine quotidienne dont ils se sont accoutumés, ils subissent de plein fouet l'irruption de cet élément perturbateur dans leurs vies.
Refusant la facilité : c'est Louise Bourgoin qui joue ce rôle. Axelle Roppert aurait pu se laisser éblouir par sa beauté. Elle y cède parfois lorsqu'elle filme avec un brin de fétichisme ses ongles impeccablement laqués et ses longs gants rouges. Mais elle préfère la laisser déambuler anonyme dans les rues du 13ème dans son long manteau rouge.
Alors on peut faire la fine bouche et trouver que la dernière demie-heure est moins séduisante que les deux premières. Mais ce serait se montrer bien sévère à l'égard d'un film qui, s'il ne révolutionne pas le cinéma, lui donne un sérieux coup de frais.

Voilà un film que je découvre totalement, c’est-à-dire qu’il m’a emporté dans son histoire, très bien écrite, et originale, avec une mise en scène ad-hoc. Il n’est pas banal de voir deux toubibs frangins, consulter de concert. A partir de là, on peut tout imaginer, ce que fait très bien la scénariste, qui est aussi la réalisatrice. Un atout pour cette jeune femme aux prises avec deux hommes, assez particulier, et une autre dame Louise Bourgoin, très à l’aise dans son personnage de maman aimante le jour, et barmaid la les apparences d’un film facile, on y trouve beaucoup de sensibilité et d’inventions narratives. Il ne faut pas laisser passer l’originalité de cette démarche.
Pour en savoir plus

On sent bien qu'au fond, il y a quelque chose qui frétille et qui voudrait bien sortir. Malheureusement, ce n'est que le spectateur. Celui qui a réussi à rester jusqu'à la fin du film. Rarement une histoire d'amour n'aura été aussi peu romantique. Et inversement. Certain(e)s cinéastes - ou supposé(e)s tel(le)s - semblent oublier qu'un film devrait s'adresser à du public et non à quelques potes se prenant immodestement pour une élite. "Cinéma populaire" n'est pas forcément un gros mot. C'est même dans le dictionnaire...