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    The Smell of Us
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    84 critiques spectateurs

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    Christoblog
    Christoblog

    741 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 26 janvier 2015
    Larry Clark accumule dans The smell of us une succession de scènes choquantes.

    Certains présentent le film comme un tableau quasi-documentaire sur les skaters bourgeois du Trocadéro, mais le film est plutôt une succession de fantasmes en tous genres : alcool, fétichisme, prostitution homosexuelle (ou pas), relations sexuelles intergénérationnelles, racket, violence, humiliation, inceste, transe technoïde, suicide, addiction au smartphone, rapports sexuels en public (et filmés, bien sûr), jeux vidéos... Le cinéaste, en dressant son petit catalogue des horreurs vécues par la jeunesse contemporaine, n'évite pratiquement aucun poncif. Pour vous dire : on y brûle aussi une voiture !

    Au lieu d'être subtilement transgressif, The smell of us est inutilement démonstratif. Il est aussi très laid. Le contenu - notamment psychologique - est tellement faible que Larry Clark tente d'habiller son film en multipliant les effets d'image inutiles (par exemple en insérant des images de smartphone).

    En voyant Larry Clark lui-même sucer avec avidité les doigts de pied de son interprète principal, ou en observant la façon dont il aime filmer à l'envi les caleçons de ses jeunes acteurs, on ne peut s'empêcher de penser que le cinéma est peut-être (aussi) une façon pour lui d'assouvir ses pulsions. Le spectateur lambda se sentira malheureusement exclu de cette démonstration d'onanisme cinématographique, tant le film manque totalement d'ambition en matière de narration et d'intérêt pour ses personnages.

    Que les Cahiers du Cinéma consacrent 30 pages à cet essai obsessionnel franchement raté confirment que cette revue est malheureusement redevenue ce qu'on avait espéré qu'elle n'était plus : un conservatoire de la bien-pensance pseudo avant-gardiste, qui n'aime jamais autant un film que lorsque ce dernier ignore son spectateur.
    Mondocine
    Mondocine

    69 abonnés 293 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 19 janvier 2015
    Dans le fond, The Smell of Us tentait le pari de dépeindre la nouvelle sexualité d’aujourd’hui, de s’immerger dans une jeunesse sans limites, sans morale, égoïste et inconsciente, consommatrice de l’instant, de la violence, du sexe, de la drogue, de l’alcool, du fric facile, des rapports humains détruits. Sur la forme, il voulait se connecter à la génération vidéo et connectée, portables et ordinateurs en mains… Malheureusement, tout est raté dans un exercice au-delà du poussif, tombant dans l’écueil de la crasse figurative, répétant inlassablement un langage déjà dépassé et faisant de la provocation non plus un vecteur vers la justesse mais une entreprise de destruction massive dynamitant une œuvre se résumant à un ramassis de clichés à côté de la plaque, adjoints à un enchaînement de scènes épouvantables et fatigantes, agglutinées autour d’un non-scénario. Seules et abandonnées dans ce capharnaüm dégueulasse et sans aucune fulgurance, les séquences sans détour de sexe, de sodomies, de cunnilingus, de fellations, d’inceste, de défonces et de déviances en tout genre (interminable scène de suçage de doigts de pieds cradingues ou de relation entre ados et personnes âgées, hétéro ou homosexuelles), témoignent toutes d’une impudeur inutile, là où précédemment, l’auteur nous avait habitué à une justification de chacun de ses choix. Et le résultat d’être aussi gerbant que stupide. Larry Clark aurait-il fait le tour de son cinéma pour à ce point tourner le dos à ce qui en faisait l’essence qualitative ? Il semble tombé dans la posture. Le fil de la justesse s’est rompu, reste la médiocrité.

    La critique complète sur Mondociné
    Jorik V
    Jorik V

    1 194 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2015
    Des corps qui se frôlent. Des bouches qui se touchent. Des vapeurs de fumées. Des lignes sniffées sur le pubis de l’autre. Des skate-boards qui virevoltent sur le parvis du Trocadéro. De très jeunes hommes, entre l’âge adulte et la fin de l’adolescence. Quelques jeunes filles aussi, surtout une au regard perçant. Des cinquantenaires aux corpas abîmés. De l’argent, du cash, fruit de sexe monnayé. Bienvenue dans le monde de Larry Clark !
    Le cinéaste américain que l’on avait un peu perdu de vue depuis le raté et ennuyant « Wassup Rockers » sur le monde du skate-board américain quitte sa Californie pour poser ses valises à Paris et cela lui va comme un gant. Même si le premier quart d’heure on a un peu peur tant sa caméra filme un peu tout et n’importe quoi, dès que le récit se focalise sur ses trois personnages principaux, le film prend son envol. Mais le mot récit est peut-être inapproprié car il n’y a pas vraiment d’arc narratif ni d’intrigue ici, comme souvent chez le cinéaste. On est plus dans une chronique ou des tranches de vies.
    Les jeunes acteurs, tous non professionnels, sont impressionnants de vérité. Larry Clark a toujours su caster ses films avec de nouvelles têtes et les diriger pour en tirer le meilleur. Lucas Ionesco et sa gueule d’ange, la sublime Diane Rouxel et le sauvage Hugo Behar-Thinières, archanges et ambassadeurs de la décadence morale, sexuelle et physique d’une certaine jeunesse dorée parisienne en perte de répères qui se fourvoie dans la prostitution, le racket, l’échangisme et la drogue fait froid dans le dos. Mais ces trois-là et les autres également sont magnétiques et la façon dont ils sont filmés rend certaines séquences carrément hypnotiques et belles malgré la laideur des actes montrés.
    Car attention, on est chez Larry Clark, et peut-être plus encore que dans « Ken Park » qui poussait le bouchon très loin mais ne nous touchait pas, certaines séquences de « The Smell of Us » dérangent et choquent. Pas la succession de scènes de sexe qu’on a déjà vu ailleurs et qui n’interpellera que les cul-bénis, mais davantage celle avec le fétichiste des pieds par exemple ou celle où Dominique Frot en mère complètement cintrée s’offre à son fils d’une manière si étrange qu’on hésite à en rire…
    Dans tous les cas, cette accumulation d’images sur les pratiques de ce petit groupe de post-adolescents délurés imprègne durablement la rétine. Etat des lieux d’une certaine jeunesse ou ode à une nouvelle façon de la vivre ? On doute. Mais la façon de filmer de Larry Clark, son montage et la musique utilisée font de son dernier opus un film à l’ambiance trouble et délétère mais qui nous aspire, à nos risques et périls…
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 18 janvier 2015
    Dans la scène la plus longue, peut-être la plus essentielle de The Smell of us, Dominique Frot fait intrusion dans le film pour jouer le rôle de la mère de Math (Lukas Ionesco), qui se prostitue pour se faire de l'argent de poche. Elle a chaud, elle se déshabille et se frotte au corps à moitié nu de son fils, qui lui dit qu'elle est cinglée. « Il ne se passe rien », déplore-t-elle. Qu'est-ce qui peut encore se passer entre ces deux corps, se demande Larry Clark, quel contact peut encore exister entre l'éphèbe éthéré et cette mère d'une autre génération, d'un autre âge, qui parle comme Brigitte Fontaine? The Smell of us formule peut-être l'utopie de réunir tous ces corps: non pas les jeunes contre les vieux, mais les jeunes et les vieux, les skateurs et les clodos du Trocadéro. The Smell of us, c'est autant l'odeur des clients qui s'incruste sur le torse des garçons qui se vendent à eux, que celle de la nuque de Math, qu'un homme vient renifler dans une scène de boîte. Ce sont tous ces corps que le film veut mêler dans ses scènes les plus belles, celle du tatouage par exemple, où Rockstar, le clodo joué par Larry Clark, s'endort et se pisse dessus alors qu'on grave sur son avant-bras la tête de mort qui se trouve sur la main de Math. Voilà à quel abandon aspirent tous les personnages du film, jeunes ou vieux: tous veulent s'allonger, se reposer, dormir. Ce film parfois brutal est au fond d'une immense douceur. Ne surtout pas se fier aux critiques négatives, qui formulent un peu partout les mêmes arguments : c'est moche, sale, dégueu, immoral, ce n'est pas la réalité. Ce qu'il reste de The Smell of us, c'est plutôt l'abandon, la langueur, la somnolence. Ce n'est pas le moindre des paradoxes d'un film où les ados se vendent, se prostituent, mais apparaissent aussi comme des icônes intouchables, impénétrables. Eternité de la jeunesse qu'aucun film français n'a su saisir depuis trente ans. La dernière fois, c'était dans Boy meets girl de Carax. C'était en 1984.
    ffred
    ffred

    1 495 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 janvier 2015
    Le moins que l'on puisse dire c'est que le skate et les ados ne sont pas vraiment ma tasse de thé. Pas spécialement attiré donc par ce nouveau film de Larry Clark. Mais...j'ai beaucoup aimé les deux seuls films de lui que j'ai vus (Kids et Ken Park) et The smell of us est son premier film français. Pour tout dire, j'en suis sorti bousculé et assez perturbé (mais c'est bien ce que l'on recherche au cinéma, non ?), oscillant entre pathétique et génial. Après quelques jours, le film continue de faire son petit effet et j'y pense encore beaucoup. Pourtant, cela avait mal commencé. Je me suis d'abord un peu ennuyé, trouvant les jeunes horripilants. Et puis, assez insidieusement, la fascination a commencé pour ne plus me lâcher jusqu'à la fin. Difficile d'expliquer alors un ressenti. Cela nous replonge-t-il dans un passé ou nous projette-t-il dans un avenir ? S'identifie-t-on à un des personnages ? Est-ce là le portrait de la jeunesse d’aujourd’hui ? Le film pose beaucoup plus de questions qu'il ne donne de réponses. Sur la vie, le sexe, la mort, l'amour, la vieillesse, la jeunesse. Le pouvoir de cette jeunesse qui agace et qui fascine. Les personnages sont tous aussi paumés les uns que le autres. Tous les acteurs sont débutants et font leurs premiers pas devant la caméra, ils sont plus ou moins bons, mais finalement on s'en fout un peu. Comme les rares adultes que l'on voit d'ailleurs. Avec une prestation courte mais hallucinante de l'excellente Dominique Frot, dans le rôle de la mère d'un des jeunes. Ça fait souvent mal aux yeux, le montage est chaotique, les images pas vraiment belles mais la musique envoutante. Le tout mettant parfaitement en image ce portrait d'une certaine jeunesse (pervertie par internet ?), génération si jeune et déjà perdue. The smell of us est un film sans concession qui met mal à l'aise. Violent, cru, brut, noir, désespéré, tout à la fois vide et plein. Loin de toute provocation et de tout voyeurisme. Une vraie expérience, franche, puissante et dérangeante, visuelle et sensorielle tout autant que sensuelle. Le film français le plus politiquement incorrecte vu depuis des lustres, et ça fait du bien ! Premier choc de 2015.
    Guiciné
    Guiciné

    126 abonnés 1 205 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 17 janvier 2015
    Un film ou un documentaire??? Tout est proche du vide et du néant, le scénario et les dialogues sont inexistant et les acteurs ne semblent pas être dirigé. L'ennui est permanent et les émotions au fond des abysses. À oublier.
    César D.
    César D.

    33 abonnés 616 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 16 janvier 2015
    et dire que ce film a été couronné au festival Chéries Chéris. incompréhensible. Larry Clark a réussi le tour de force de faire encore plus mauvais que ses précédents films. scénario indigent, image ultra moche, caméra atteinte d'épilepsie, et bien évidemment, des scènes de sexe avec des ados complètement inutiles et barbantes. je doute fort que les ados parisiens d'aujourd'hui peuvent se reconnaitre dans dans ces personnages frisant (pour être poli) le ridicule. ceci dit, leurs interprétation n'est pas mauvaise. dommage que leurs talents aient été utilisés pour un film aussi cheap.
    S M.
    S M.

    30 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 janvier 2015
    En tant que fan inconditionnel de Larry Clark ("Kids", "Bully" et "Ken Park" pour citer ses meilleurs films), j'avais vraiment hâte de découvrir "The Smell Of Us" au cinéma et je dois dire que je ne suis pas déçu! On retrouve avec plaisir la marque de fabrique de l'artiste et ce talent à montrer cette jeunesse en perdition qui touche à tous les dangers (Drogue, violence, sexe...). "The Smell Of Us" est un peu un mélange de tout ce qu'il a fait dans sa carrière. Ce n'est pas son meilleur film mais il se regarde parfaitement bien! Et puis, quel plaisir que de retrouver les acteurs "Michael Pitt" (qui avait déjà joué pour Clark dans l'excellent "Bully"), "Jonathan Velasquez" (qui avait joué dans "Wassup Rockers") et "Lukas Ionesco" (qui n'est autre que le fils de l'artiste controversée "Eva Ionesco"). Une oeuvre à découvrir mais qui ne plaira pas à tout le monde.
    Julien D
    Julien D

    1 099 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 janvier 2015
    Fidèle à sa sainte trinité « sexe, drogue et planches à roulettes », Larry Clark vient poser sa caméra dans les rues de Paris pour donner à la jeunesse française exactement la même image que celle qu’il a donné de l’américaine dans notamment Kids et Ken Park, celle d’individus désœuvrés, ne vivant que pour se défoncer et baiser. Un peu plus désireux que d’habitude sur l’envie de filmer des scènes de skate, le réalisateur en vient à faire d’une bande de jeunes acteurs débutants les représentants de leur communauté et même de leur génération. Ainsi les skateurs apparaissent comme des délinquants violents, de la même façon que les homosexuels, à travers le duo Math/JP, apparaissent comme des érotomanes dépravés. Jugé par le réalisateur comme son film le plus abouti, The smell of us ne mérite d’être vu que si l’on n’a vu aucun des précédents. En effet la soi-disant provocation qu’est cette invariable répétition, en alternance, de scènes de sexe grossièrement trash et de scène de skate, sans réel scénario pour les lier, n’a pour seul et unique intérêt que de découvrir le petit univers de Larry Clark mais en aucun de s’enthousiasmer devant un long-métrage intelligent ou vicéral.
    Sylvain P
    Sylvain P

    299 abonnés 1 330 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 janvier 2015
    L'odeur... Larry Clark reste comme d'habitude au plus près des visages, au plus près des corps et pour la première fois, ce n'est pas beau à voir, et à sentir. Il a toujours cette envie de filmer de beaux corps adolescents et prétexte un sujet sur la prostitution des ados camés, mais le vrai sujet de son film est la vieillesse et il filme sans complaisance... lui-même en SDF dégueulasse ainsi qu'en fétichiste des pieds. Ça donne la nausée. Ces vieux corps décharnés veulent profiter de corps fermes, refusent de vieillir, refusent de s'éclipser. Qui pourraient leur reprocher ? La prostitution, d'abord un jeu, devient un engrenage infernal. Bien plus poussé que le film de François Ozon sur le même sujet (Jeune et jolie), The Smell of Us reste quand même en surface, notamment car Larry Clark ne comprend pas la langue de Molière. Les acteurs adultes sont formidables (la mère adultère incroyable), les jeunes sont un peu plus laissés à l'abandon, filmés en roue libre et ça part dans tous les sens. Il s'en dégage une atmosphère irréelle, très californienne, davantage que parisienne où le glauque ne fait pas rêver. Restent quelques torses qui dansent ou qui skatent, et finalement, c'est ça aussi Larry Clark.
    brunetol
    brunetol

    172 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 janvier 2015
    C'est puissant. Pas très agréable à regarder, dérangeant : du Larry Clark. Des corps jeunes, des peaux imberbes, pas mal de poils aussi, confrontés à d'autres corps qui s'avouent "détruits" par le temps, mais la manière dont Clark filme ces chairs lisses ou flétries les remet à égalité. Pas de réelle narration, plutôt un florilège de séquences, de clips fragmentés soutenus par la musique omniprésente, trash, punk-rock ou Coltrane. Une sorte de "Springbreakers" très sale, primitif, tourné en France, centré sur les bandes de skaters du Trocadéro, sans qu'on puisse vraiment savoir si cette jeunesse-là existe vraiment, si elle se comporte comme ça, bref si la dimension documentaire du film est crédible ou si c'est juste l'étalage des fantasmes du réalisateur, sa fascination quasi-morbide pour ces jeunes déstructurés et nihilistes qui vendent leur corps en s'assommant de psychotropes pour se faire un fric dont ils n'ont pas vraiment besoin (la plupart habitent des 200m2 haussmanniens) et dont ils ne font rien à part s'acheter des montagnes de coke. Génération perdue, engendrée par des parents largués qui ont refusé de grandir, et qui, à l'image de l'hallucinante Dominique Frot dans une scène d'inceste anthologique, en sont resté au stade primal du désir infantile, presque au stade foetal. Mais désir transformé en matière cinématographique, qui circule sans cesse dans les images tantôt brutes et pixellisées des téléphones portables (ces gamins ne cessent pas de se filmer, comme ravagés par un narcissisme terminal), tantôt magnifiquement composées, de ce grand foutoir désespéré et stimulant, premier grand film de l'année.
    Fabien N.
    Fabien N.

    5 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 janvier 2015
    On adore Larry Clark, sa radicalité, son audace, sa manière unique de filmer l'adolescence... Mais là, quelle énorme déception! Jeunesse à la dérive, parents absents ou défaillants, sensualité des corps juvéniles, les éléments habituels sont là. Et pourtant, ça ne marche pas, mais alors pas du tout. La virtuosité tourne au procédé, la proximité à la complaisance, le dérangeant se fait obscène. Et surtout, il manque un fil conducteur pour intéresser le spectateur à ce film décousu, à ces personnages auxquels on peine à accrocher.
    vittoriodesica
    vittoriodesica

    72 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 janvier 2015
    Pour ceux qui ne connaissent pas Larry Clark, à découvrir ce cinéaste hors norme.
    Pour ceux qui le connaissent, un vrzai plaisir de le retrouver, intègre, choc et brillant.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 801 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 janvier 2015
    Franchement il s'en est fallu de peu pour que je ne voie pas ce film, il passait à côté de chez moi, seul cinéma de la région à le passer, j'adore Larry Clark... mais voir VF, ça me donnait la nausée... heureusement qu'on a eu la présence d'esprit de me dire que le film est tourné en français... Je m'en serais de rater ça, parce que comme tous les Clark, c'est très bien.

    Ce ne sont pas forcément des films qui parlent immédiatement (bien qu'ils le fassent malgré tout), mais c'est des films qui marquent. J'ai de très bons souvenirs de Ken Park ou Kids que j'ai vu il y a quelque chose comme une dizaine d'années alors que j'ai tendance à être un peu un poisson rouge où le souvenir d'un film chasse l'autre...

    Clark fait toujours plus ou moins le même film, sans réelle intrigue, juste des jeunes, des jeunes perdus qui sont des jeunes et c'est ça qui est formidable ! Des jeunes qui sont des jeunes et qui ont des comportements de jeunes, alors on sent que les acteurs sont peut-être une ou deux fois moins bien dirigés que lorsqu'il tourne en anglais, en même temps, pas évident de diriger et de savoir ce qui est juste dans une langue que l'on ne parle pas... mais globalement c'est d'une sublime laideur... Rien n'est beau et pourtant.

    Clark prouve encore une fois (parce qu'il n'est pas le seul à le faire), que des scènes, banales, quotidiennes, filmée avec une caméra de mauvaise qualité, c'est ce qu'il y a de plus beau. La beauté du quotidien ! Et ce quotidien est monotone, cruel, terrible... Il faut s'en évader et pour ça tous les moyens sont bons, drogue, sexe, alcool, prostitution... Et c'est juste beau, parce que cette jeunesse perdue elle est vraie, elle existe... Alors certes les situations, certains pourront les trouver exagérées, mais ça n'enlève rien à la vérité de ce qu'elles disent sur la jeunesse, notre jeunesse, la perte de repères.

    C'est vraiment un film à voir, pour chercher, comme ces personnages à s'évader...

    Alors j'ai spéculé un peu sur le sens, ce que je n'aime pas du tout faire, mais les voir sur les parvis des musées à faire du skate, je pense que ça veut dire quelque chose, ce n'est pas anodin qu'ils restent dehors alors que l'art est à l'intérieur ? Est-ce-qu'il ne leur parle pas ?
    Ou bien le fait que la première scène soit des jeunes qui évitent un obstacle personnifié par un vieux clochard (joué par Clark himself).
    Ce n'est donc pas un film qui raconte rien, au contraire, il n'y a pas d'intrigues, peut-être qu'on peut surinterpréter des trucs, mais ce que l'on voit en dit déjà bien assez, cette sorte de constat sans jugement du monde actuel. Parce qu'il n'y a pas de sursaut moral... et ça c'est bien.

    D'ailleurs j'ai adoré une scène en particulier, où il y a un équivalent dans un autre film vu récemment : Eastern Boys, et sur exactement le même thème, le même sujet : un prostitué qui se rend chez son client, tous les deux réalisateurs font deux choses très différentes, intenses et assez belles, même si ma préférence va pour le Clark.

    Bref, c'est une nouvelle expérience cinématographique, proche des obsessions de Clark (faut voir le nombre de plans sur les caleçons de ces ados... presque autant que Malick met de contreplongées...), profondément marquant parce qu'il est tout simplement juste.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    99 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 janvier 2015
    Un grand film à l'énergie rock et à la sensualité trash qui oscille entre romantisme et provocation. (...) Dans l'imaginaire de Larry Clark, on pourrait dire que dès qu'on a passé l'âge de 20 ans, dès que l'on n'est plus un adolescent, on est forcément perverti et quelque peu corrompu, jusque dans sa chair. (...) Larry Clark met en scène son propre vieillissement, son corps affaissé qui fait contraste à celui de la jeunesse, encore innocente et pure, à ces corps qu'il vient filmer au plus près dans une poésie rock'n'roll.

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