Avis sur We are the best!

L’énergie dégagée par ces gamines rockeuses n’est rien en comparaison de la vitalité joyeuse que Lukas Moodysson insère dans sa réalisation, faisant de ce teen-movie familial une comédie musicale à l’esprit purement punk, particulièrement originale et rafraichissante. L’humour décalé scandinave est ici parfaitement mis au profit d’un récit sur l’émancipation de trois garçons manqués et leur initiation à la musique comme outil de révolte contre une société qui les marginalise, faisant se fondre un récit quelque peu convenu dans une narration tout aussi foutraque. Mais la réussite majeure de We are the best est d’avoir su capter la mentalité de ces ardentes héroïnes grâce aux interprétations de trois jeunes actrices partageant leur âge ingrat, nous renvoyant directement à notre propre adolescence. Sans chercher à faire une reconstitution du Stockholm du début des années 80 ni à s’expérimenter à mise en scène novatrice, Moodysson a réussi, en s’attachant à ses personnages, à recréer avec sincérité la volonté d’insoumission de la génération post-68.

Stockholm, 1982, des jeunes filles de 13 ans, leurs familles, les garçons, l'école, la musique... "La Boum" suédoise ? Oui, mais non. Comparer "We are the Best" et "La Boum", c'est comme comparer Zlatan Ibrahimovic et Grégory Pujol. C'est la même discipline mais c'est clairement pas le même niveau ! Le réalisateur Lukas Moodysson ("Fucking Amal") adapte la bédé autobiographique de son épouse Coco (Bobo dans le film) et en tire une œuvre attachante et rafraichissante de bonne humeur et d'insolence juvéniles. Un film énergique mais pas énervé, une chronique traitée avec sensibilité mais sans sentimentalisme. Eh oui, ô bonheur, contrairement à une écrasante majorité de teen-movies d'autres nationalités, "We are the Best" ne cède jamais à la niaiserie ou à la cucuterie. Ici, les soucis familiaux, les rivalités sentimentales ou les petites jalousies s'effacent bien vite devant l'indéfectible amitié qui lie Bobo (Mira Barkhammar), Klara (Mira Grosin) et Hedvig (Liv Lemoyne) malgré leur différences. Comme ses héroïnes, le film a un petit côté punk : Moodysson ne cherche pas le plan ultime, la belle image mais il colle au plus près de ses personnages. Enormément de scènes ont d'ailleurs lieu dans des endroits exigus (chambre d'ado, local de répétition minuscule...) et c'est comme si toute l'énergie du film était comprimée dans ces espaces pour se libérer avec enthousiasme au travers des actrices. Elles sont géniales, ces filles ! On a vraiment l'impression qu'elles se sont éclatées sur le tournage -impression peut-être fausse, et si c'est le cas, quelles pros malgré leur jeune âge ! Elles sont forcément l'atout principal du film, suscitant instantanément la sympathie et l'adhésion, ne serait-ce que pour oser porter bien haut le flambeau du punk dans un pays qui oscille musicalement à l'époque entre Abba et Europe. Deux petites digressions pour finir. Si on ne peut que constater avec regret et désolation que les deux daubes de groupes citées plus haut ont dégouliné jusque dans nos contrées alors qu'un KSMB repris de nombreuses fois dans le film n'a pas dépassé les frontières du royaume, on peut se réjouir du fait que le modernisme n'a pas que des défauts et que grâce à la magie d'internet et du streaming, on peut sans problème combler ses lacunes en matière de punk suédois. Par contre, pour choper en VF Aldrig Godnatt, le roman graphique de Coco Moodysson, on peut se brosser. Donc, si par hasard un éditeur de bédés francophone un peu audacieux lit ces lignes...

Lukas est un cas. Lukas Moodysson a été le grand espoir du cinéma suédois à la fin des années 90 avec Fucking Amal (formidable), Together et Lilya for ever. Depuis, c'est la dégringolade. Des films expérimentaux sans intérêt puis une pièce montée ambitieuse (Mammoth), à la manière d'un Inarritu, qui n'a même pas été distribuée sur les écrans français. We are the best ! est bien plus modeste. Moodysson décrit le Stockholm du début des années 80 à travers le portrait d'une bande de filles rebelles, punkettes qui s'en prennent à l'ordre établi et au conformisme ambiant. La révolte n'est pas bien méchante et le film ne l'est pas non plus. Le réalisateur a adapté le roman graphique de son épouse, ses souvenirs de pré-adolescence, et le film est frais et spontané. Une chronique qui à défaut d'être structurée a l'humble séduction des oeuvres toniques et sincères.

Une tranche de vie superbement colorée !
We are the best! est un film d'une fraicheur incroyable !
Trois jeunes actrices très attachantes interprètent formidablement des adolescentes qui en quête de soi montent un groupe de punk, à l'heure où le grunge fait son arrivée.
Sans oublier des passages très drôles et touchants, pour un film très coloré.
Pour en savoir plus, lisez notre critique complète NoPopCorn !

Un petit film Suédois très sympathique sur trois jeunes rebelles qui se veulent punk. Le réalisateur dirige à merveille ces trois actrices principales et on s'attache très vite. Malheureusement le scénario ne suit pas et la deuxième partie du film s’essouffle trop. Mais le voyage dans l'esprit de ces jeunes suédoises des années 80, esprit qui part un peu dans tous les sens (comme le film), vaut le coup d’œil.

Un film rendant hommage à la musique punk par le biais d'un groupe de filles androgynes qui malheureusement ne suscite guère d'enthousiasme.
En effet ce trio ne provoque pas beaucoup d'empathie, la faute à un manque de charisme évident.
Pour le reste, même si la description de l’époque est réussie, le scenario est trop ennuyeux pour convaincre.

Musicalement transcendant !
Dans le Stockholm des années 80, le film nous fait connaître deux petites filles Bobo et Klara de 13 ans à peine, qui se passionnent pour le courant Punk, étant certaines que celui ci n’est pas mort, comme le prétendent « les autres ». Elles montent au front en créant un groupe de musique Punk, au départ, certes, c’est plutôt du bruit que de la musique, mais elles vont faire la connaissance de Hedvig, jeune collégienne de famille catholique pratiquante et excellente guitariste classique qui contrairement aux deux autres, porte les cheveux longs et bien coiffés (en tout cas, au début).
Dans cette rencontre, les trois vont afin former leur groupe mais aussi une grande amitié, entre joie et peine, amours de 13 ans et querelles de filles, le film nous transporte dans le rock des années 80 dans un Stockholm enneigé qui colporte une vague de musique comme l’ancien groupe KSMB mis à l’honneur dans ce film avec la super chanson Sex Noll Två réinterpretée magnifiquement bien par Hedvig (Liv Lemoyne). Les trois filles sont extrêmement attachantes et très bonnes actrices.

Oh les filles de 13 ans ! Elles se lancent dans la création d'un groupe de musique, font la manche pour acheter une guitare électrique, vomissent sur les 33t du grand frère, coupent les cheveux de leur copine chrétienne, se font offrir des frites au Mac Do en invoquant la société de consommation et le grand capital et chantent Reagan Brejniev fuck off. Moi j'ai juste fait du bruit avec mon papier de pâte de fruit à la poire et je me suis fait engueuler par 2 p'tits cons ... Fascistes ! J'ai crié !

Punk attitude !! Avec We are the best ! on a droit à un film plutôt sympathique porté par son jeune duo d’actrices. Difficile ainsi de passer à coté de la petite Mira Grosin, véritable pile électrique qui à elle seule insuffle toute l’énergie et l’âme de ce groupe. A coté, on a une Mira Barkhammar plus fragile et qui apporte le brin d’émotion à l’histoire tandis que Liv LeMoyne passe un peu inaperçue dans tout ça. Ces jeunes filles n’ont pas froid aux yeux et en leur compagnie, on passe un vrai bon moment partagé entre les sourires et de leurs prestations musicales pour le moins originales. Voilà donc un divertissement sans grandes prétentions mais qui mérite le coup d’œil pour les spectateurs qui veulent un peu de fraicheur.

Plein de fraîcheur et d'énergie, ce petit film suédois est une vraie bonne surprise. On prend plaisir à suivre les boires et déboires des ces trois gamines fans de punk à l'heure où les autres se mettent à fond dans le disco ou la new-wave. Les jeunes interprètes, stupéfiantes de spontanéité, sont absolument craquantes et confèrent à l'oeuvre un sentiment de liberté et un réel supplément d'âme. Mais pour les spectateurs attirés par le côté musical de la chose, ceux-ci resteront sur leur faim car il est ici plutôt question de l'état d'esprit du punk (et de l'adolescence, remarquablement bien captée) que de la musique en elle-même.

Je suis un vieux (68 ans), j'ai le temps maintenant d'aller dans les festivals de cinéma, ce qui me permet de voir des films en avant-première.
J'ai vu celui-ci à Venise en septembre dernier. Vu mon âge, les groupes punks n'auraient pas dû m'intéresser. Eh bien si ! Il est palpitant, superbe, vivant, un vrai brin de jouvence, j'avais à nouveau seize ans... Bravo !

En me mettant à regarder ce film je plongeais vers l’inconnu étant donné que je ne connaissais rien de celui-ci, avantage je l’ai regardé sans aucun a priori. Mais force est de constater qu’il m’a au final assez peu intéressé même s’il ne m’a pas complètement ennuyé. L’histoire de ces trois gamines qui découvrent l’amour et la musique dans une volonté de maintenir vivant le mouvement punk se laisse regarder, mais quand on n’est pas fan de cette musique, ni plus un ado en révolte, les péripéties amico-sentimentales de trois filles âgées de 13 ans vous laissent un peu froid. En tout cas moi ça ne m’a pas fait m’enthousiasmer. En fait on finit même par les trouver un tantinet insupportables, particulièrement Klara, la leader de ce groupe de révoltées, miss “j’ai toujours raison et tout le monde craint !” Ce n’est donc pas franchement désagréable et si comme moi vous le regardez en V.O. cela permet d’entendre parler suédois, mais l’intérêt du film est finalement assez limité et l’histoire, du type initiatique, pas vraiment passionnante. Reste quand même, il faut le souligner, une performance de ces trois jeunes actrices assez bluffante. À voir à l’occasion peut-être...

Quel ennui, les gens riaient de desespoir dans la salle, on soufflait tous, un desastre ...

Film immanquablement terne sur quelques adolescents égoïstes au nez morveux, aisés dans la vie qui pleurnichent tout au long de l'histoire. Chaque scène est inutile, banale et n'a aucun charme ni chaleur. Il n'y a aucun personnage rédempteur du tout juste un pastiche d'éléments de dessin animé et un dialogue insipide. Tout ce que nous obtenons ce sont les adolescents qui se plaignent de tout et de rien. De plus ils ne sont même pas punk. Même les éléments comiques manquent. Vous avez déjà vu ce film (un milliard de fois). C'est votre film ordinaire "oh je veux faire quelque chose que j'ai à faire avec d'autres personnes donc j'ai besoin de trouver une autre personne ou des personnes pour m'aider". Et puis ils doivent travailler dur pour faire ce qu'ils veulent plus tard, ils se battent et tout se passe bien puis ils font ce qu'ils voulaient faire et le film se termine. Unique non ? Comment les enfants sont=ils tellement punk ? J'adore la musique punk et je sais que c'est difficile de rendre sympathique un être agressif et haineux sympatique mais cela ne compte pas comme excuse. Les enfants sont vraiment peu aimables. Ce ne sont que des enfants égoïstes et vous les détestez vraiment. Quand nous sommes censés ressentir de la sympathie envers eux ? Les adolescents sont mauvais comme un groupe et la fin est tout aussi insignifiante que le début. Les vrais enfants punk rock faisaient des choses comme allumer des feux, avaient des grondements avec des têtes en métal, montaient des groupes, protestaient contre les certaines causes. Ici il ne sont même pas rebelles un comble pour des sois disant Punks....

Un des rares films formidables, frais et réalistes sur l'adolescence. L'histoire se passe à Stockholm au début des années 80 et permet d'écouter une excellente BO de groupes de punk suédois de l'époque, grâce à ces jeunes filles qui découvrent la musique. Un spectateur suédois trouvera peut-être plus d'écho dans certaines références, mais la difficile et folle période du début de l'adolescence reste universelle. Beaucoup d'humour et d'humanité dans ce film, et les jeunes actrices sont épatantes. Lukas Moodysson reste l'un des cinéastes suédois les plus intéressants actuellement, nous livrant une fidèle image de la société suédoise.