Avis sur Avant que de tout perdre

Un court-métrage d'une réelle puissance qui intrigue d'un bout à l'autre ! Servi par un très bon casting, "Avant que de tout perdre" trouve toute la crédibilité que l'on attendait, sur ce scénario qui se met en marche de façon mystérieuse et sur cette peur qui se ressentira parfaitement dans la tête de chaque spectateur.

Que vaut le césar du meilleur court-métrage 2014? Jamais explicatif, bien interprété, c'est le temps d'une longue scène que Xavier Legrand fait monter la tension à son comble jusqu'à une fin libératrice bien qu'abrupte. Court et pourtant essentiel.

Superbe court-métrage. Plongé directement dans l'intrigue, l'histoire est fascinante de vérité, de malice, de courage. Léa Drucker prend son rôle à coeur et cela fait bien plaisir. Le suspens est constant, on sert le poing à la fin du film. Une superbe réalisation.

Un court-métrage justement récompensé par un César. On a hâte de découvrir le premier long métrage de ce réalisateur. Il aborde très finement les violences conjugales sans en montrer aucune à l'écran. Le fait de situer l'action dans un hypermarché, rend l'ensemble encore plus fort et crédible car proche de notre quotidien. Après, on peut émettre des doutes sur la réaction du responsable d'hypermarché qui semble fort compréhensif avec sa salariée qui doit partir du jour au lendemain... j'ose espérer que cela puisse être le cas dans le monde de la grande distribution ?!? Par contre, la tension régnant dans l'hyper est digne des meilleurs thrillers.

Avant "Jusqu'à la garde", Xavier Legrand réalisait avec les mêmes acteurs principaux un court-métrage mettant en scène une figure paternelle violente qui poussait sa femme à fuir avec ses enfants. "Avant que de tout perdre" convainc pendant dix minutes par son absence d'explications; le film n'est qu'une suite de gestes à la fois apeurés et méthodiques qui traduisent un fort sentiment d'angoisse. On ne sait rien de ce qui peut arriver à cette famille avant l'entrée dans un magasin qui dévoile la raison de cette panique et tente – en vain – d'instaurer un suspense à travers l'arrivée du père dans le lieu : Miriam, Joséphine et Julien pourront-ils rejoindre le parking sans être rattrapés par le terrifiant Antoine ? Hélas, le choix du magasin n'est pas le bon pour Xavier Legrand, qui avait été plus inspiré avec son immeuble dépeuplé dans le final nocturne de "Jusqu'à la garde", puisque la présence massive de figurants et une mise en scène qui refuse la profondeur de champ (potentielle synonyme de danger) tendent à rassurer le spectateur. Quant à l'issue, déconcertante de facilité, elle confirme qu'il n'y avait vraiment pas lieu de s'inquiéter.

Court-métrage à l’origine de l’excellent Jusqu’à la Garde sorti cinq ans plus tard, Avant que de tout perdre construit son drame à la manière d’un thriller où la menace est d’abord palpable mais absente, mise à distance : les motivations responsables de l’agitation générale dans le magasin demeurent opaques et poussent le spectateur à envisager différents scénarios possibles, jusqu’à la révélation, brutale, massive, inattendue. Le menace prend corps, est un corps à part entière, celui de monsieur tout-le-monde venu faire ses courses un week-end et qui cherche sa femme. Affronter Antoine lors du tête-à-tête n’est pourtant pas l’épreuve la plus éprouvante que doivent subir Miriam et ses enfants ; l’invisibilité d’un père pourtant présent à la manière d’un spectre hantant les rayons du supermarché et son parking s’avère bien plus violente. Parce qu’il veille à dissimuler le bourreau, parce qu’il retarde son apparition mais tend à le redoubler par la terreur des protagonistes, Xavier Legrand imprime dans ses images la peur sourde et constante que ressentent au quotidien les membres de la famille, cette peur paranoïaque qui jamais ne lâche prise, continue de vampiriser ses proies. Voici venir la métaphore de la chasse : la vie de Miriam, de Gaëlle et de Julien est plongée dans cette nuit du chasseur qui les persécute en pensant les aimer. S’il fallait néanmoins émettre une objection à l’encontre de ce court-métrage d’excellente facture, elle concernerait l’excès qui prévaut dans l’exhibition des sévices endurés, les lourdeurs d’une démonstration que Jusqu’à la Garde gommera avec justesse. Un gros plan sur l’hématome de l’épouse, un fils qui annonce en plein déjeuner de cantine que le chien s’est excité lorsque son père a menacé sa mère avec un fusil de chasse. Tout cela dissone quelque peu et appuie ce que l’urgence suffisait à incarner. Reste un très grand court-métrage qui a l’audace de mettre en scène un fléau de notre société contemporaine.

"Avant que de tout perdre" est un excellent court-métrage sur le thème de la maltraitance faite au femme. Le sujet est évidemment bien triste, dur et cruelle et la mise en scène de Xavier Legrand fait preuve d'une grande efficacité, notamment lors des séquences se déroulant dans le magasin qui possède pas mal de suspense. Léa Drucker fait en plus une performance de grand talent dans le rôle principal et on sent que la comédienne s'est vraiment donner à fond pour ce rôle. Bref, il s'agit clairement d'un court-métrage à
découvrir.

Pas mal du tout. Les bonnes idées : décrire le drame de la maltraitance faite aux femmes sans jamais la désigner nommément. L'exploiter dans une forme idéale : le film de genre, qui fait la part belle au non dit, à des lieux pour le coup magnifiés (les couloirs/coulisses d'un grand magasin, les parkings couvents, les allées longeant les caisses), à la figure d'épouvantail du père de famille (aussi effrayant que Michael Myers dans Halloween)... La moins bonne idée : cette solidarité de pacotille et de bien-pensance des collègues, bien trop soudés pour être crédibles, comme restés chloroformés dans l'esprit fécond de Marx... Cette vision-là manque d'un peu plus de nuances et d'un peu moins de compassion sucrée. Sorti de là, c'est quoi qu'il en soit une bonne surprise, qui nage au dessus de la mêlée, du tout venant court-métragiste...

Sans jeu de mots…C’est une claque ! Pas le genre de film qui vous fait décompresser du stress de la semaine, mais quasiment d’utilité publique, à la limite du documentaire tant il sonne juste, et servi par un casting 5 étoiles (d’où la raison de ma note, entre autres). La tension monte crescendo jusqu’à un final dont il faut un peu de temps pour se remettre, et je n'étais pas le seul à en juger par le silence de la salle… On a juste envie de chercher où voir « Avant que de tout perdre », le court-métrage Césarisé dont il est la suite bouleversante. Superbe !

Une très bonne introduction au film qui allait suivre, "Jusqu'à la garde", avec déjà cette tension dramatique sourde. Le fait de ne montrer ce père visiblement violent qu'à la toute fin rajoute à la tension de l'ensemble, car on devine une menace sans la voir.

Un clip de sensibilisation de plus contre la maltraitance féminine, avec un mauvais jeu d'acteurs en prime...
Merci mais on en bouffe déjà assez comme ça dans les médias, avec entre autres, les innombrables campagnes de victimisation de la femme.

Un court-métrage saisissant, étonnant et frustrant par sa fin tant j'aurais aimé que l'histoire continue...ce qui finit par se faire dans le long-métrage "Jusqu'à la garde" !

Bonjour, j'aimerais savoir quand le film sortira pour le public car je ne trouve pas la date de sortie. Pourriez vous me l'indiquer ? Merci.