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BeatJunky
121 abonnés
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4,5
Publiée le 24 avril 2016
Excellent ! Ambiance sombre et inquiétante pour ce premier film de Robin Pront qui tient en haleine jusqu'au bout que personne ne voit venir! Le scénario est en effet vraiment bien foutu, la mise en scène impeccable, des personnages qui sortent de l'ordinaire... et les acteurs tous excellents, particulièrement Jeroen Perceval qu'on avait déjà pu remarquer dans "Bullhead". Une vraie réussite pour un premier film ! A voir absolument !
Une énième histoire de malfrats… c’est l’idée qui vient en tête lors de la première moitié du film… une énième oui, mais de qualité avec une ambiance tendue et un scénario tenu. L’histoire démarre juste après un casse dont on devine qu’il a mal tourné. Le trio de braqueurs (deux frères et la petite amie de l’aîné) se retrouve à deux, l’aîné s’étant fait chopé par la patrouille. Intelligence de la mise en scène de ce jeune réalisateur nous offrant son premier long métrage ; tout cela reste hors champ. Merci de laisser le spectateur dérouler la pelote de l’histoire plutôt que de lui prémâcher l’histoire. Bon cette première moitié classique mais de qualité nous montre la sortie de taule d’un brigand ultra violent et sa difficile réinsertion plus dû à son tempérament de feu ingérable qu’à son passage par la case zonzon. 5 ans sous les barreaux le monde a changé, les relations entre le trio ont beaucoup évolués. Le frère et l’ex petite amie hésitent à dévoiler les cartes de leur nouvelle relation devant cette bête de violence. Puis boom, une ellipse sèche et franche. La donne change et le film devient un vrai thriller qui lorgne du côté des Coen et de Tarantino après s’être bien inspiré d’Audiard. Le frère aîné vient de commettre l’irréparable et les cartes sont rebattues à nouveau. Un twist final infernal digne d’un Fincher des grands jours remuera les tripes de bon nombre de spectateur bien longtemps. Que de référence pour le premier film de ce jeune réalisateur flamand Robin Pront ! Mais quelle maitrise surtout, le hors champ de la dernière demi-heure sont d’une grande ingéniosité et contribue à l’effroi final. Ses choix formels sont toujours justes dès les premières minutes avec sa caméra portée. Ma plus grosse claque 2016 pour un film efficace, percutant, nerveux. La tension est constante et pire encore, crescendo. Et puis au-delà du trio majeur, tous les personnages secondaires sont barjes à souhait, incroyables et imprévisibles. Le cinéma flamand est incroyable en ce moment, d’une énergie, d’une inventivité, d’une puissance créative assez dingue. Ce réalisateur comme d’autres de ses jeunes compatriotes est réellement à suivre. Un grand bonheur aussi de retrouver au casting Veerle Baetens qui m’avait déjà retourné dans l’incroyable « Alabama Monroe ». Film resté assez confidentiel mais pourtant bien accessible au grand public… A voir sans délai si vous avez le cœur bien attaché.
Superbe film noir, de la meilleure veine, teinté de réalisme social tendance desespérée... Avec des acteurs excellents, une qualité d'image remarquable et une aisance de réalisation qui surprend par sa maîtrise. Une Belgique inattendue mais qui fait penser à ces coins d'Amérique du Nord où les grands espaces sont peuplés de fous furieux dégénérés, les banlieues faméliques des ex-trente glorieuses industrielles ne valent pas mieux pour la violence brute des petits-enfants de la classe ouvrière. A voir sans attendre que Arte le programme.
Deux frères cambriolent des villas pour se payer leur came. L'aîné tombe, refuse de donner son cadet et prend quatre ans de prison. À sa sortie, il espère retrouver sa compagne... qui entretemps a refait sa vie avec le cadet.
Voilà quelques années que nous viennent des Flandres des films diablement intéressants - alors que bizarrement la production néerlandaise reste désespérément plate. Michaël Roskam ("Bullhead"), Felix Van Groeningen ("Alabama Monroe", "Belgica"), Erik Van Looy ("La mémoire du tueur") ont administré la preuve que le cinéma belge ne se réduisait pas aux frères Dardenne et à Benoît Poolvoerde - que j'adore.
Le premier film de Robin Pront a des airs de déjà vu. Quelque part entre le film de voyous (deux frères entre pulsions violentes et désir d'insertion), la chronique sociale (des Flandres grises et paupérisées), le drame familial aux accents shakespearien (Dave cache à Kenneth sa relation avec Sylvie pour ne pas le blesser). Mais à mi-parcours le film prend le chemin des Ardennes - d'où son titre - et bascule dans le polar testotéroné. Pour se conclure par un twist totalement imprévisible et parfaitement logique. On se retrouve dans le film noir pur et dur façon Frères Coen première période ("Sang pour sang", "Miller's crossing").
"Les Ardennes" a deux qualités rarement conjuguées : une mise en scène tendue signée par un réalisateur prometteur et un scénario remarquable écrit à l'origine pour la scène.
Derrière les films à grosse production qui n'en finissent pas de remplir les salles obscures, un jeune réalisateur belge du nom de Robin Pront vient frapper très fort avec un thriller extrêmement noir et ancré dans une misère sociale concrète. Une première œuvre qui se situe plus dans le sillage de l’éprouvant Bullhead que dans celui des frères Dardennes, qui prend son temps pour amener un dernier acte puissant et marque la naissance d’un auteur à suivre de très près.
La force des Ardennes est que le film possède son propre univers, cohérent et en mouvement. Ce qui lui permet d’assembler naturellement deux parties radicalement différentes. La première moitié correspond à une approche assez peu surprenante d’un mélodrame social dans une Belgique pas très gaie. A grands coups de coupes de cheveux improbables, d’une musique techno imbuvable, de racisme primaire et de tuning beauf, c’est un peu Strip-tease avec du style et une photo bleutée du plus bel effet. Posant ainsi les bases d'une tragédie shakespearienne, il amène ensuite ses personnages vers une seconde partie viscérale, plus noire et plus détachée du réel qui plonge Les Ardennes dans le thriller pur et dur en pleine forêt. Cette volonté de mise en scène est produite pas des cadres du plus bel effet, et un changement radical du comportement des personnages plongés dans une sauvagerie intense.
Il y a du courage dans Les Ardennes, ainsi qu’un point de vue fort de metteur en scène. Rien de bien révolutionnaire dans la mesure où ce traitement détaché et assez lancinant hérité d’un cinéma purement social n’a rien de nouveau, mais l’exercice est abattu avec une certaine maîtrise. Pour un premier long métrage, Robin Pront exécute la chose avec cohérence et précision, s’appuie sur un scénario juste, et n’a pas peur de laisser éclater une violence sourde et soudaine. Le cinéma belge est vraiment capable de produire des choses surprenante et Les Ardennes en ait une preuve. Poignant et étonnant à tous les étages.
La première partie est à Anvers, qui ressemble à du (frères) Dardenne (du pauvre), en néerlandais. Du balisé, où l'on commence à s'ennuyer (plongée chez des pauvres hères, des "cassés de la vie"...). Mais quand le drame arrive, et que les frères de l'affaire, les "De Swaef", ces "petits Blancs" délinquants aux prénoms de série télé américaine ("Kenny", et "Dave", son cadet) embrayent vers un road-movie dans l'urgence, direction "Les Ardennes" (en Wallonie, donc), cette deuxième moitié de film évolue vigoureusement, quelque part entre "Fargo" et une sorte de Blier (Bertrand) belge (avec,spoiler: notamment, "trav" à tout faire, et autruches - des vraies !) spoiler: , et là, ça décoiffe ! Jusqu'à un final à twist, et d'une "belle" violence". Un premier "long" bien maîtrisé et prometteur, par Robin Pront. Signalons, dans un casting impeccable, surtout l'excellente prestation de Kevin Janssens ("Kenny").
Un film coup de poing qui déménage autant dans sa narration ponctuée de musique techno tonitruante que par ses scènes d'actions nerveuses et bien maitrisées. Un film sur une relation fraternelle limte fusionnelle et destructive . Dès le début , on pressent le drame. La qualité du film au delà de la bonne interprétation est lentement et inexorablement de nous entrainer dans le chaos des personnages .
Un film d'une noirceur inouïe. Décidément, les Belges - côté flamand comme ici, comme côté wallon (voir tout récemment "Keeper" - nous proposent un cinéma adulte, qui va au fond des choses. Distribution excellente, avec des acteurs peu connus, mais qu'on aura plaisir à revoir...
Un thriller très noir du réalisateur et scénariste Belge Robin Pront. Le scénario très bien ficelé nous réserve bien des surprises. Dès le début de l'histoire, le climat est hyper tendu et l'on sent bien que l'escalade des embrouilles ne fait que commencer. Ce film bénéficie d'une très bonne BO et d'un casting réussi avec la belle présence de Veerle Baetens dans le rôle de Sylvie et la superbe prestation des deux frères joués par un excellent Kevin Janssens (Kenneth) et Jeroen Perceval (Dave). Des acteurs très justes, des dialogues simples et réalistes, une mise en scène efficace : tous ces éléments nous font passer de visionneurs d'un film à témoins de scènes authentiques.
Palpitant, inconvenant, terrifiant, exaltant, le suspense m'a tenu en haleine jusqu'au bout. À part relire l'aventure de Caïn et Abel, je ne vois pas ce qu'il me reste à faire pour comprendre ce sur quoi repose le lien fraternel... La question subsidiaire serait : mais qu'en est-il du père ? Qu'est-ce que cette mère a donc transmis à ses deux fils? Courrez voir ce film incroyable !
On est avec eux, au plus près de ces problemes de delinquants qui naviguent entre 2 eaux... très bien filmé, bon scénario, bien joué, bravo les Belges!!!!!!
L'hyper violence prend dans ce film tout son sens, mais pas que... Malgré la brutalité du scénario et surtout du protagoniste (l'aîné d'une fratrie des malfrats) et son emprise sur son petit frère, il y a de la subtilité dans les rapports entre eux et aussi avec les autres personnages, surtout lors que des cas de conscience se présentent. J'ai eu du mal à entrer dans le début du film, la mise en situation. Mais une fois passé le cap il m'a pris aux tripes jusqu'à l'apothéose final qui est plutôt surprenant et (presque) insoupçonné.
Décidément le cinéma n'en fini plus de sortir des perles ! Excellent thriller. Le synopsis pouvait paraître simpliste et déjà abordé. Pourtant nous sommes restés absorbés par ce film où l'atmosphère est pesante et angoissante du début à la fin. La musique est bien à propos. Une pléiade d'acteurs tout simplement géniaux dont Veerle Baetens toujours aussi touchante. Je le reverai sans aucun doute...
'"les Ardennes " est un thriller flamand nerveux qui rappelle un peu le style de Tarantino c'est vrai qu'après un début timide le rythme du film devient de plus en plus tendu, poisseux sur fond de musique techno avec un final apocalyptique.
Film très sombre, dont l'atmosphère particulièrement glauque et sinistre lui correspond parfaitement. Tout le monde ne peux pas forcément y adhérer et s'y laisser séduire. Mais la tram scénaristique, agrémentée de vrais bons dialogues intenses, est tellement prenante, qu'on se laisse entraîner dans l'intrigue. La fin est une vraie tuerie et marque complètement les esprits, malgré un rebondissement final inattendu, mais peut-être pas assez renversant. Les Ardennes, c'est la misère, l'horreur, la violence, et la haine qui se rencontrent, pour donner quelque chose de très intéressant.