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    Mr. Turner
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    133 critiques spectateurs

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    DestroyGunner
    DestroyGunner

    22 abonnés 866 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 décembre 2014
    Beaucoup aimé ce film, aussi étrange que le personnage qu'il dépeint. Très belle facture photographique. Acteurs remarquables. Drôle et sensible. C'est de l'impressionnisme avant l'heure...
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 192 abonnés 4 004 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 octobre 2016
    Primé à Cannes pour son rôle de Mr Turner, Timothy Spall offre à son personnage une force expressive étonnante. Sa gestuelle tremblante dans un corps immonde et ses grognements de porc aurait pu insuffler au peintre William Turner un dégoût naturel. Pourtant, le grand réalisateur de Secrets et Mensonges dévoile sous cette carapace un homme attachant et consternant de talent. Car sous ses aires académiques, Mr. Turner est un biopic distinctif et accompli. A l’image de des tableaux, la mise en scène est minutieuse et comme la bouée rouge prêt d’un navire en pleine tempête, le long-métrage y trouve son lâcher-prise. On peut regretter quelques longueurs dans cet hommage à la solitude, mais Mr. Turner est à ne pas laisser de côté.
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    Charles R
    Charles R

    48 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 décembre 2014
    Il est des films qui sont faits d'abord pour enchanter le regard, des films qui parfois peuvent comporter des faiblesses mais que l'on serait mesquin de relever tant la beauté est omniprésente. C'est le cas du dernier opus de Mike Leigh, étonnant d'abord par son ambition et surtout par la dimension historique et artistique qui y préside. Même si nous sommes admiratifs devant le monde sans concession qu'évoque le plus souvent le cinéaste anglais, nous ne pouvons que nous enthousiasmer devant la fresque qu'il vient de réaliser en prenant pour personnage principal l'un des plus grands peintres anglais, William Turner. Ce qui aurait pu comporter des risques - car évoquer la vie d'un peintre, fût-ce la dernière partie de son existence, suppose que le cinéaste soit en quelque sorte à la hauteur de son modèle - se révèle ici une totale réussite, tant Mike Leigh est en parfaite symbiose avec l'univers de Turner. Du début à la fin du film, chaque plan est magistralement travaillé et l'on ne peut que saluer les trouvailles lumineuses du fidèle Dick Pope, le chef opérateur habitué à collaborer avec Mike Leigh. Se succèdent ainsi des plans à vous couper le souffle où la lumière envahissante et parfois aveuglante, propre aux évocations entre autres maritimes de Turner, éblouit le spectateur pour son plus grand bonheur esthétique. Turner bien sûr, mais aussi la grande peinture anglaise des XVIIIe et XIXe siècles sont convoqués dans de savantes références, sans oublier les maîtres de la peinture hollandaise et quelques clins d’œil à Caspar David Friedrich. Mais on ne saurait oublier l'invraisemblable performance de Timothy Spall qui a bien mérité son prix d'interprétation masculine au dernier Festival de Cannes. Quel engagement de la part de cet immense acteur dont on avait admiré les prestations, en particulier dans les films de Mike Leigh ("All or nothing" pour ne citer qu'un des sommets de la filmographie du maître) ! Et surtout quel renoncement, à une époque où le physique occupe tant d'importance chez les acteurs, Timothy Spall prêtant avec complaisance son physique disgracieux à l'évocation d'un peintre certes comblé d'honneurs, mais meurtri et ne s'exprimant le plus souvent que sous forme de grognements. Admirable opposition toute socratique entre un dehors repoussant et une vie intérieure toute pleine d'invention et d'originalité. Ah ! qu'il est bon de voir Timothy Spall jeter des traînées blanches de peinture et zébrer de lumière un paysage marin devenant ainsi fantasmagorique. Et l'on n'oubliera pas de sitôt le couple si atypique Marion Bailey-Timothy Spall. Un génie sans complaisance : tel nous apparaît ici Turner, mais cette formule pourrait peut-être aussi convenir à Mike Leigh.
    schemaman
    schemaman

    15 abonnés 276 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 décembre 2014
    Film pénible à regarder : les râles incessants de M Turner, gros, adipeux, libidineux, s'exprimant par grognements l'essentiel du temps ou un parlé inarticulé incompréhensible. Son attitude constamment déplaisante envers les uns et les autres, capricieuse, rustre, provocatrice et sans empathie rendent le film extrêmement lourd sans qu'on sache où le réalisateur veut en venir (pas de fil vraiment conducteur à l'histoire). Seule la beauté des images, décors et costumes me font donner 3 étoiles à ce film dont on ne retire ni une connaissance de l’œuvre de Turner ni une conclusion sur le génie ou l'art de la peinture.
    Michel C.
    Michel C.

    240 abonnés 1 384 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 20 octobre 2018
    Du bon et du moins bon... quelques belles lumières et des atmosphères de18ème S bien rendues. Par contre des longueurs - c'en est pénible !De plus les râles incessants de "Turner" deviennent vite lassants, la scène où pris de pulsion il saute sur la première "femme" à sa portée, fait plus penser à un animal qu'autre chose. Globalement terne et ennuyeux !! **
    heathledgerdu62
    heathledgerdu62

    141 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 janvier 2015
    Un excellent biopic sur les derniers années sur William Turner. Un peu long , très beau . L'interpretation de Timothy Spall est sans faille . On découvre un homme attachant malgré ses vices et ses excès de colère. Poignant et émouvant.
    leobis
    leobis

    48 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 janvier 2015
    Très belle mise en scène, les images sont sublimes et les décors très soignés, certains plans sont de vrais tableaux. Cependant le personnage n'est pas très attachant malgré le talent de Timothy Spall. Le film est un éclairage très intéressant sur ce peintre anglais de génie, on peut regretter que le mystère de la création n'est pas été évoqué.
    Christian Wacrenier
    Christian Wacrenier

    18 abonnés 33 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 décembre 2014
    Quelques paysages sublimes à vous faire exclamer "Ô que c'est beau!"... Une tentative appliquée de trouver au cinéma un équivalent de l'émotion picturale... Des costumes d'époque... Des reconstitutions au cordeau... Un ennui à faire bailler les corneilles!
    Mais surtout un sublime acteur qui réussit parfaitement à rendre insupportable cet éléphant-man grognon et méchant censé représenter le peintre. Parce que ce film est, en moins réussi, moins puissant, moins fort, Elephant-man! Comment sous l'apparence hideuse d'un "crapaud" vit un prince!
    Ceux qui aiment Turner resteront sur leur faim, ceux qui ne sont pas fans de ses ciels brouillés, ne seront pas convertis. Les cinéphiles pour se consoler courront revoir le Van Gogh de Pialat!
    Fabien S.
    Fabien S.

    469 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 septembre 2017
    Un chef d'oeuvre. J'ai pu le découvrir au cinéma en 2014. Il m'a vraiment impressionné. Une bonne narration. Une belle interprétation de Timothy Spall . Une bonne reconstruction de l'époque.
    Luc H.
    Luc H.

    20 abonnés 457 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 décembre 2014
    Aujourd’hui, je décide de vous présenter et de critiquer le biopic basé sur l’histoire du peintre Mr. Turner. Ce film réalisé par Mike Leigh l’histoire du peintre Joseph Mallord William Turner (Timothy Spall), peintre britannique, sur ses 25 dernières années de vie. Le réalisateur dans ce film a différent but : faire découvrir la vie d’un peintre qui peut être inconnu pour de nombreuses personnes, ou encore nous faire sentir un sentiment de pitié envers le peintre et une haine envers les personnes qui ont critiqués ses œuvres. Le début fera croire au spectateur que le film est difficile mais on entrera très facilement en contact avec les personnages par la suite.
    Le film met donc en scène les 25 dernières années de vie du peintre J.M.W Turner ayant vécu de 1775 à 1851. Il vie en compagnie de son père, William Turner, (Paul Jesson) qui l’aide dans la préparation de ses œuvres, et de sa gouvernante, Hannah Danby (Dorothy Atkinson). Cependant, à la mort de son père, J.M.W Turner s’isole jusqu’à sa rencontre avec Sophia Booth (Marion Bailey).
    Dans ce film, on peut noter que tous les personnages semblent avoir leur importance, rien n’est laissé au hasard. Le réalisateur n’hésitera pas à les présenter en détail. Timothy Spall qui incarne notre héros a un jeu d’acteur juste quoique peu convaincant dans certaines scène, comme au début dans ses premières réplique quand il rentre chez lui. (Voir le film en VO). Cependant, chaque comportement et chaque costume donne une information sur les personnages. Un point positif car le spectateur n’aura pas beaucoup de questions à se poser sur l’ensemble d’entre eux. Les expressions que donnent les acteurs aux personnages donnent également de nombreuses informations sur leurs sentiments dans le film. Ces informations sont données de façon simple et efficaces : le jeu du regard, que la caméra valorise et met en valeur dans le film. C’est ainsi que l’on peut deviner ce que pensent les personnages. Les acteurs entrent donc facilement dans la peau de leur personnage, le directeur casting et le réalisateur ont donc fait de bons choix.

    La musique de fond dans un film est très importante, on le sait. Celle-ci permet de donner un sentiment au spectateur, une ambiance. Dans ce film, elle répond bien aux critères, mais elle est trop souvent répétitive à l’oreille. La musique est mise en valeur dans les scènes où le peintre se promène dans la nature (donc la musique est souvent la même, et répétitive à l’oreille). Si vous êtes vraiment concentré dans l’histoire, et non sur le reste, vous ne remarquerez pas qu’il y a de nombreuses autres musiques dans ce film. Cependant, le choix des instruments est correct et s’allient bien à la fois avec la nature, mais aussi avec la ville, selon le lieu où se trouve la scène. Cela compense donc le fait qu’elle soit « répétitive ». Mais au final, la musique reste agréable à écouter.

    La partie la plus valorisante du film, le choix des paysages. Nous découvrons certaines scènes où notre peintre part dans la nature pour s’inspirer. Le réalisateur nous permet de faire découvrir les paysages comme si c’était le peintre qui le découvrait (notamment grâce aux différents points de vus de la caméra). Quand nous découvrons la nature, c’est en quelque sorte un moment de pose car le reste du temps dans le film, nous sommes en ville, nous changeons beaucoup d’endroits, impossible de se poser (à savoir que le film a une durée de 2h30). On peut rallier la nature avec la musique de fond qu’on entend si souvent, car à chaque fois que l’on écoute cette dernière, on peut la comparer à une sonnerie qui annonce ce fameux moment de détente. Pour ne pas lasser le spectateur, voilà un bon moyen de reprendre son souffle. La nature représente également la lumière par rapport aux rues sombres de Londres. Cela l’est également pour le peintre (étant malade, ce dernier souhaite continuer à bouger et à respirer l’air pur).
    La durée du film est longue, mais on ne voit pas le temps passer, preuve que le film est captivant. On finit quand même par décrocher à la fin mais on peut prévoir à l’avance quand on s’approche de la fin (ici, lorsque Turner tombe gravement malade).
    Les caméras ne sont pas seulement braquées sur le peintre, effectivement, elles le sont également : dans la nature, comme il a déjà été expliqué tout à l’heure, et surtout sur les tableaux (nous avons failli les oublier celles-là). Comme lorsque nous sommes dans la nature, nous découvrons les tableaux au même moment que ceux qui rendent visite à Mr. Turner pour voir sa salle de peintures. Le spectateur peut donc, s’il le souhaite, analyser et approfondir sa vision des tableaux, après une première vue rapide. Les caméras n’offrent aucuns points de vue inutiles, comme la personnalité des personnages, rien n’est laissé au hasard.
    Pour finir, analysons les décors : dans ce film, il s’agit d’une bonne reconstitution de Londres. Le réalisateur fera un sorte d’hommage à l’arrivée de l’appareil photo (et donc une découverte également pour Turner).

    Ce film doit être vu absolument par les cinéphiles (et les autres bien sûr) car cette œuvre finira comme un classique du genre du biopic. Je déconseille cependant ce film aux enfants qui n’y comprendront certainement rien. Pour les enfants, ce film est un ennui mais pour les adultes, ce film et une merveille.
    jpdeg
    jpdeg

    5 abonnés 68 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 février 2015
    Découvert au hasard d'une bande-annonce, ce film est extraordinaire. Il permet de découvrir la vie, les 25 dernières années, d'un peintre génial. Timothy Spall est bluffant dans le rôle principal et l'on savoure pleinement, sur grand écran, des images d'une qualité remarquable.
    Septième Sens
    Septième Sens

    77 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 décembre 2014
    « Le Soleil, c’est Dieu » ont été les dernières paroles prononcées par le peintre William Turner. Ce précurseur de l’impressionnisme du XIXème vivait pour la lumière et la retranscrivait brillement sur ses toiles. Aujourd’hui, c’est Mike Leigh qui reproduit sur pellicule le portrait de cet artiste pas comme les autres.

    Le cinéaste britannique conçoit son fil comme un tableau. La lumière qu’il incorpore donne à son œuvre des teintes chaudes et bienveillantes. Telle une toile impressionniste, Mr Turner se laisse découvrir par petites touches. Car en deux heures et trente minutes, le public a le temps d’appréhender tous les détails qui composent ce portrait. Plus le film progresse, plus nous arrivons à cerner ce personnage, plus complexe qu’il n’y paraît.

    Prix d’interprétation au dernier Festival de Cannes, Timothy Spall est énorme (dans tous les sens du terme) dans son rôle de peintre ronchon. Poussant constamment des bruits de bête pour communiquer, cet homme est finalement aussi calme que la Tamise qu’il peint, sensible que le contact de son pinceau sur une fresque. La critique de l’establishment lui fait profondément de mal, et l’avenir quant à la photographie l’inquiète.

    Mike Leigh est un réalisateur qui prend son temps pour filmer ses personnages, nous l’avions bien vu dans son précédent film Another Year. C’est ici la critique qu’on peut faire à Mr Turner : très beau, mais aussi très lent. Un brin trop classique, ce film en costume recèle néanmoins de séquences puissantes. Et comment enfin ne pas s’émerveiller devant de tels paysages, magnifiés par un art pictural qu’il était temps de retrouver au cinéma.
    peter W.
    peter W.

    39 abonnés 1 137 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mars 2018
    On se laisse porter par la beauté des images, le jeu des acteurs et une réalisation de grande classe, superbe. Ensuite il est vrai que le réalisateur ne prend pas beaucoup de risque pour creuser la pensée du peintre. Aux moments où l'on croit que le héros va se découvrir le réalisateur s'esquive. Avec un certain talent puisqu' il y garde toujours un petit suspense mais il laisse aussi un petit blanc sur la toile.
    Florie
    Florie

    26 abonnés 109 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 décembre 2014
    Magnifique travail de photographie, qui permet de soutenir esthétiquement ce film qui se traîne trop souvent en longueurs. Pas de chance, l'homme derrière le peintre est loin d'être sympathique et la société dans laquelle il évolue n'inspire souvent que pitié ou compassion (scène sur le climat le plus adapté aux groseilles à maquereau). Le scénario manque aussi de clarté et de rythme mais dans l'ensemble, ce film est un beau portrait quoique sans concession, d'un homme et d'une époque.
    LBDC
    LBDC

    87 abonnés 297 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 décembre 2014
    (...) Commençons par le commencement, par la principale force à soutenir le projet, à savoir le rôle éponyme confié à un Timothy Spall
    au meilleur de son charisme atypique, au point qu’il lui valut le prix d’interprétation masculine au dernier festival de Cannes. S’il y a quelque chose de sincèrement touchant à voir ce comédien, excellant d’ordinaire dans les second rôles, occuper le haut de l’affiche grâce à sa bouille et ses manières d’ours mal léché; son jeu ne suffit pourtant pas à maintenir l’intérêt du public pendant deux heures et demie. Il faut dire que le décalage entre le comportement rustre de l’artiste, et celui de ses contemporains flegmatiques et distingués ne suscite la curiosité que lors de la première demi-heure du film puisque l’idée et la mise en scène qui la porte tournent rapidement à vide. On peut expliquer cet essoufflement par le choix déconcertant de Leigh pour l’enchaînement des scènes, et plus généralement par la période durant laquelle se déroule le script, puisqu’on découvre Turner à cinquante ans et qu’il mourra vingt ans plus tard sans qu’on est senti une réelle évolution, ni un approfondissement du personnage pendant ses deux décennies.

    À en croire son étymon grec, le terme cinématographe signifie « écriture par le mouvement ». Si écriture il y a, alors Mr Turner souffre de sérieux problèmes de syntaxe. Les scènes doivent s’enchaîner comme autant de phrases, et doivent ainsi posséder une ponctuation perceptible par le spectateur, afin que celui-ci comprenne le sens global de l’histoire qui lui est racontée. Or, nous avons ici affaire à une succession de scènes bien exécutées et parfois surprenantes quand on envisage leur réalité passée, mais qui ne donne à aucun moment l’impression de former un ensemble doté de sens, ou d’un parti pris de cinéaste qui pourrait rester dans nos mémoires. Le réalisateur britannique veut traiter des divers aspects de l’homme, peut-être dans le but d’opposer ou d’associer ses démons intérieurs et ses contradictions, mais je n’ai personnellement jamais su quel motif ou quelle réplique associer à son contraire ou à sa réponse différée d’une scène à l’autre, et je n’ai vu dans la deuxième moitié qu’un pénible montage alterné entre un événement fort et un autre plus anecdotique, qui ne détournait jamais les termes posés dans la première heure. À une scène dans l’atelier de l’artiste succède une scène avec la famille qu’il délaisse, à un dialogue avec des dandys dans un salon victorien succède un dialogue dans une cuisine modeste avec la veuve dont il tombe amoureux…on enchaîne les informations sur la vie de Sir William mais on en rate beaucoup au passage car on ne peut s’attarder sur aucun lieu, se concentrer sur aucun enjeu.

    C’est d’ailleurs quand j’ai remarqué que je n’arrivais à saisir aucun enjeu, que je me suis rendu compte que quelque chose n’allait pas dans le scénario. Et je ne comprends pas pourquoi Mike Leigh n’a pas choisi un sujet plus précisément parmi les nombreux abordés en deux heures trente, et l’optique qui le mettrait en lumières, quitte à repenser l’enchaînement et la temporalité des événements. Par exemple, pourquoi n’a-t-il développé l’intérêt que portait le peintre pour les nouvelles technologies de son temps ? Le film évoque un mélange intéressant entre enthousiasme et méfiance au sujet de la photographie, qui n’en était alors qu’à ses balbutiements et qui se développera après sa mort; l’oeuvre de l’artiste était-elle donc au tournant de deux époques ? Cherchait-il à tracer un lien entre tradition et modernité dans l’art ? On est tenté de le croire en repensant à ses deux tableaux les plus connus « Le dernier voyage du téméraire » et « Pluie, vapeur et vitesse »; mais là encore l’élaboration de ces chefs-d’œuvres ne donnent lieu qu’à une deux ou scènes, ou quelques indices glissés entre deux phrases ou deux images; mais ne se présentent pas clairement comme la raison d’être du génie expressionniste (...

    Retrouvez l'intégralité de notre avis à propos de Mr Turner, sur Le Blog du Cinéma
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