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Chaîne 42
102 abonnés
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3,0
Publiée le 17 octobre 2018
Voici un film un peu difficile à noter tant il propose en excellence mais avec de vrais mauvais choix. La longueur du film en est le principal, c'est entre 40 minutes et 1 heure de trop sur ce film pour ce qu'il propose. C'est un vrai préjudice impossible de rester extatique devant aussi peu de contenu informatifs. On s'attache presque exclusivement au caractère de Turner alors que celui-ci peut être cerné en 15 minutes et n'évolue que très peu; on peut facilement croire que ceux qui l'on noté au-delà de 4 ne sont pas très honnêtes, ils n'ont pas noté la globalité du film. Nonobstant la note moyenne me parait juste car c'est vraiment une moyenne du film de 4.5 pour 1/3 du film, 3 pour les redondances 1/3 et du 2 pour les longueurs injustifiées et le mauvais goût de certaines scènes 1/3. Oui c'est excellent pour le tableau des peintres et de la période, la place de Turner, le récit de sa vie ; il fallait juste y ajouter un temps comparable entrecoupé et plus posé avec délicatesse sur ses compositions (avec un peu plus de couleurs et sans ses grognements) et le film aurait été abouti. Au lieu de cela on a de nombreux détails inintéressants et parfois crus accompagné de tousseries et grognements à caractère sombre qui ne reflète rien de son inspiration, de son traitement de la lumière ; l'aspect lourd, pesant, maladif de sa silhouette est amplifiée à l'excès. Pas de demi-mesure c'est une vraie faute de goût d'avoir ajouté autant de couches sur une seul toile, la peinture / le film en est bien compromis de près ou de loin l'effet est au final décevant, mal proportionné. Décevant car ce qui promet beaucoup peu aussi décevoir un peu trop.
C'est difficile de noter Mr Turner. La reconstitution de l'Angleterre de ce début du XIXème siècle est impeccable. L'univers de la petite bourgeoisie et de la petite noblesse cruellement décrit - on s'ennuie nous aussi royalement lors des après-midi musicales au chateau. D'ailleurs, le casting est sans concession pour les conventions esthétiques modernes. Je me suis prise à songer - le rythme du film étant très lent, on réfléchit beaucoup - que l'époque était particulièrement cruelle pour les femmes et que les coiffures à la mode seraient aujourd'hui de véritables repoussoirs.(Leurs compagnons masculins n'étaient pas en reste eux non plus.) Le film est évidemment très bien joué, la photographie est très belle, et Timothy Spall, qui s'exprime essentiellement par borgorythmes, nous offre une remarquable performance. C'est intéressant, certes, de découvrir la vie de cet artiste, dont on ne savait pas grand chose sinon qu'il est considéré comme le plus grand artiste anglais. En même temps, il faut bien l'avouer, le temps passe lentement, si lentement. Lorsque Turner agonise - c'est un biopic et on ira donc jusqu'au bout - on attend avec une certaine impatience son dernier souffle. Tout de même, la prochaine fois, au musée, promis, on regardera d'un peu plus près les peintures de Mr Turner.
Le film raconte les dernières années du peintre Joseph Mallord William Turner (1775-1851). Les images sont superbes et certains plans sont des tableaux. Malheureusement, outre la longueur, ce film reste froid : on éprouve peu d’empathie pour le peintre, misanthrope, s’occupant peu de ses 2 enfants et de leur mère et copulant rapidement avec sa servante. Aucune explication n’est donnée concernant sa technique de peinture et il manque quelques repères chronologiques pour mieux se situer (sa peinture est méprisée par la Reine Victoria et le Prince Albert). Il sera affecté par la mort de son père (qui l’assistait) et reprendra goût à la vie en partageant l’existence d’une veuve habitant un port où il peignait et qui achètera une maison à Chelsea, en bordure de la Tamise où il mourut. Le prix d’interprétation masculine décerné à Timothy Spall (57 ans) est amplement mérité.
Formidable Mike Leigh et son idée lumineuse et évidente de faire coïncider le projet pictural du peintre et la Photographie du film. Le film également ,travaille avec succès à rendre le contraste étonnant entre la rusticité massive, voire l’animalité de l'Artiste et la réalité vaporeuse et diaphane de ses toiles. Une vrai réussite.
Au début, on se demande qui est ce type qui s'exprime essentiellement par des grognements, a tout d'un excentrique moqué de tous et bougonnant, et petit à petit, on comprend l'humanité du personnage, et les signes de son génie...beau portrait donc de Turner à la fin de sa vie, servi par des reconstitutions soigneuses, des seconds rôles parfaits et l'évocation filmée de décors (magnifiques) qui ont inspiré le peintre. Franchement, tout est bien, très british...et très intéressant!
Une plongée dans les milieux intellectuels et artistiques de l’Angleterre de la fin du XVIIIème siècle voici ce que nous propose le biopic sur la vie de J.M.W Turner. Ce célèbre peintre anglais excentrique et d’un talent infini a donc lui aussi eu le droit à son propre film. Durant plus de deux heures, le réalisateur Mike Leigh nous invite à suivre la vie de ce peintre, entre succès et railleries, qui a fini sa vie reclus auprès d’une veuve dont il était tombé amoureux.
Lorsque le film commence, on retrouve J.M.W Turner déjà au sommet de sa gloire. Il appartient à la prestigieuse Royal Academy of Arts, fréquente des aristocrates et voyage à travers l’Europe. Malgré ce succès, l’homme reste un marginal extrêmement proche de son père et n’ayant aucun intérêt pour sa femme et encore moins pour ses deux filles avec qui il ne vit même plus. Son univers se compose uniquement de sa maison, son père et sa bonne. Alors qu’il a bien du mal à dépasser le chagrin causé par la mort de son père, J.M.W Turner doit aussi faire face aux critiques du public qui ne comprend pas ses toiles. Pour échapper à sa détresse émotionnelle et aux sarcasmes de Londres, le peintre trouve refuge dans une auberge tenue par une certaine Mme Booth. Il tombe alors sous le charme de la femme.
Des costumes magnifiques, des décors naturels et verdoyants comme seul l’Angleterre peut en fournir, Mr Turner est un film dont chaque image a été particulièrement travaillée. On se croirait littéralement au XVIIIème siècle. Pour ajouter à l’authenticité de ce film, on observe également comment était fabriqué les couleurs qui servaient aux artistes. Ce long métrage est comme un tableau en mouvement tentant de nous plonger dans un monde disparu. On découvre une Angleterre sauvage mais où la présence de l’homme commence à se faire fortement sentir que ce soit avec l’arrivée des bateaux à vapeur ou encore des chemins de fer. Pour incarner J.M.W Turner qui d’autre que le formidable Timothy Spall ?Irrésistible dans ce rôle l’acteur est comme possédé par l’esprit du peintre. Tous les acteurs jouent avec une exactitude incroyable.
Si ce film comporte de nombreux points positifs, il est toutefois beaucoup trop long à mon goût. La deuxième heure de film tourne en rond et ne va pas à l’essentiel, du coup on est de moins en moins concentré et cela nuit au film lui-même. Il aurait été beaucoup plus simple et plus accrocheur de couper au moins 30 minutes.
Un film intéressant mais qui manque un peu de rythme. Thimoty Spall est excellent dans le rôle. Le réalisateur montre bien l'approche contemplative du peintre envers la nature et sa frénésie pour la représenter.
Au début, on se demande qui est ce type qui s'exprime essentiellement par des grognements, a tout d'un excentrique moqué de tous et bougonnant, et petit à petit, on comprend l'humanité du personnage, et les signes de son génie...beau portrait donc de Turner à la fin de sa vie, servi par des reconstitutions soigneuses, des seconds rôles parfaits et l'évocation filmée de décors (magnifiques) qui ont inspiré le peintre. Franchement, tout est bien, très british...et très intéressant!
L'affiche est assez réussie ... et c'est bien la seule chose réussie de ce film. Comme le personnage de Turner n'a aucun intérêt, pas plus que sa vie, on aurait pu imaginer que le film raconte une histoire, ou parle de sa peinture, de ses contemporains, de l'air du temps ... Rien de cela. On se demande qui a bien pu avoir l'idée de faire ce film, si on peut appeler film cette interminable succession d'images banales et d'anecdotes insignifiantes. Turner était un génie de la peinture, et une personne médiocre : ce n'était pas une raison pour en faire un film médiocre. Il faut voir sa peinture, oublier sa personne, et ranger cet ennuyeux pensum aux oubliettes de l'histoire du cinéma.
Voici un film qui a beaucoup de qualités. Déjà, la réalisation, qui est superbe, évidemment proche du style pictural. Je me suis même surpris une fois à me demandé si c'était un tableau qu'on regardait ou non. Deuxièmement, le jeu d'acteurs est très convaincant. Timothy Spall a enfin le droit à être mis en avant, et le voir quitter les seconds rôles est un vrai plaisir, d'autant plus qu'il prouve, si besoin était, qu'il le mérite amplement. IL y a de très bonnes choses, notamment les scènes que Turner partage avec son père, Mme Booth (qui donne beaucoup de douceur au tout), les scènes à l'académie où Turner dénote complètement, mais où il inspire tout de même le respect. Et enfin, la meilleure scène pour moi, celle où l’œuvre de notre peintre est moqué puisqu'il est intéressant qu'elle est moquée exactement de la même façon que l'art contemporain peut être moqué aujourd'hui. Mais le film est légèrement long, d'autant plus que le schéma scénaristique se répète au bout d'un moment. Le film aurait sûrement gagné à être amputé d'une demi-heure. Enfin, on pourra critiquer un certain classicisme dans ce film. On sent qu'il s'agit ici d'un "film à prix", bien que ça n'enlève rien des qualités évidemment.
Un film avec de véritables portraits de peintres hollandais. Ça suinte et ça grogne. On s'en amuse jusqu'à l'agacement car c'est long, très long, trop long. Les décors sont également hollandais dans la richesse du détail. L'essentiel est au final que l'on comprenne le travail de Turner véritable prophète de l'art moderne.
Ayant étudié l'histoire de l'art et aimant énormément l'oeuvre de Turner, je craignais assez ce film. Puis, finalement, les images très (trop) picturale sont belles, les acteurs tiennent la longueur (2h30!!!), surtout Timothy Spall, qui se doit de TENIR le filmspoiler: . S'il ne faut retenir qu'un moment, c'est celui pendant lequel Turner dit à Mrs Booth: "vous êtes profondément belle" . Malheureusement, le film est beaucoup trop long. une demie-heure en plus nous rendrait sa vision plus aisée.
En effet 2h30 de film c'est très long pour un australopitheque grommelant à longueur de journée. On s'attendait de la part de ce gentleman anglais d'autres comportements que de se comporter comme un enfant gâté avec son père ou bien sa domestique maman. Puis la double vie avec la veuve du BB. Bref un anti biopic qui est aussi un anti succès.
Le film est vraiment très long. 2h20 assis devant la gueule (sympathique, là n'est pas le problème) de Mr Turner, c'est largement trop pour un sujet aussi mince. Habituellement j'aime beaucoup Mike Leigh, mais là il a raté son coup. Le personnage principal est trop introverti et trop asocial pour qu'on s'intéresse à sa conduite pendant tout ce temps. Sinon, la mise en scène est bien, certaines images sont de vrais tableaux. Mais en définitive, on n'apprend pas grand chose sur Turner comme peintre, ce qui est quand même dommage. Pour moi Turner est l'un des plus grands peintres modernes.