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    Le Cabinet du docteur Caligari
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    Redzing
    Redzing

    908 abonnés 4 287 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 octobre 2014
    Dans une petite ville tranquille, le début d'une série de meurtres coïncide avec l'arrivée d'un mystérieux artiste de foire. "Das Cabinet des Dr. Caligari" est reconnu comme étant un pierre angulaire du cinéma d'horreur, et on peut aisément comprendre pourquoi en le voyant. De par son ambiance unique et son scénario novateur pour l'époque, abordant la thème de la folie, le film a inspiré, et continue d'inspirer indirectement une pléiade d’œuvres et de cinéastes. Il s'agit d'un film expressionniste majeur, aux qualités graphiques incontournables. Jeux d'ombres inquiétants, décors cauchemardesques avec fenêtres, portes et murs déformés spoiler: (ceci étant expliqué par le twist final)
    , maquillages marquants, personnages perturbants : Robert Wiene est parvenu à réaliser un film à la fois splendide et oppressant.
    7eme critique
    7eme critique

    457 abonnés 2 778 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 juin 2018
    Un style mythique !
    Des décors théâtraux composés en majorité d'éléments géométriques venant offrir une dimension fantastique à l’œuvre, une atmosphère somptueuse accompagnée d'une musique envoûtante, "Le cabinet du Docteur Caligari" fait partie de ces joyaux cinématographiques made in Germany. Considéré comme le premier film d'horreur, ce long-métrage au savoir-faire précieux impose le respect dès les premières minutes. Un classique majestueux qui trouvera sa place au côté des grands films de Fritz Lang et de Friedrich Wilhelm Murnau.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    361 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 janvier 2016
    Un petit bijou d’ambiance, sans doute précurseur du cinéma d’épouvante bien que davantage apparenté et identifiable au genre thriller, c’est la scène à la fête foraine qui m’a scotché en premier lieu, où le somnambule prédit la mort du type, puis les cadavres suivent, avec un jeu de clair/obscur tout à fait brillant. Et l’intrigue, qui parait attendue, arrive à tenir en haleine avec la véritable motivation de Caligari qui utilise sa marionnette humaine, l’atmosphère déployée fait le reste et la réorchestration est bien souvent tétanisante (toute la séquence avec Cesare qui entre dans la chambre de Jane puis l’enlève reste je pense ma préférée tellement elle marque une tension plus que palpable), on pense donc savoir où on va aller puis le dernier acte réussit un vrai tour de force, où tout est remis en cause, la folie à l’état pur, bluffant et admirable.
    gabdias
    gabdias

    74 abonnés 1 744 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 février 2015
    Chef d'oeuvre de l'expressionisme allemand des années et considéré comme l'un des premiers films fantastiques de l'histoire, l'histoire est particulièrement bien ficelé, les décors sont sublimes et donnent cette atmosphère noire mythique et sublime et le jeu de lumière et de musique déjà au top pour l'époque. Forcément à voir ou à revoir.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 17 mars 2010
    Malgré l'ancienneté patente des techniques utilisées ( film muet et noir et blanc), ce film nous plonge au sein d'un univers délirant, onirique et oppressant, et ce, sans que l'on ne s'ennuie une seule seconde. La qualité et l'originalité de la photographie et de la mise en scène sont remarquables.
    Scorcm83
    Scorcm83

    88 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 janvier 2016
    J'ai beaucoup de mal à émettre des critiques objectives des films datant d'avant 1930, autrement dit la grande période du muet. Beaucoup des films de cette époque sont considérés comme des chefs d'oeuvre, ce que je peux comprendre, mais il faut, en tant que spectateur du XXIe siècle, effectuer un effort constant pour voir et comprendre ces films de la juste manière, en les remettant dans un contexte de plus de cent ans d'âge. C'est donc après un tel effort que j'en suis venu à la conclusion que Le Cabinet du Dr Caligari est effectivement un bon film. Peut-être pas le chef d'oeuvre attendu mais qui se démarque de ses contemporains par ses qualités visionnaires et surtout son statut de "seul film à 100% expressionniste", et rien que pour ça, il vaut le détour.

    J'ai beaucoup aimé le traitement des décors, nous plongeant dans une ambiance de rêve constante très originale et agréable et le retournement de situation finale est plutôt bienvenu, sachant qu'il se pose en précurseur de son époque.

    Aujourd'hui, le jeu d'acteur est très difficilement appréciable, trop théâtral et appuyé bien qu'en adéquation avec le style expressionniste, cependant, la bande originale est plutôt bonne, se confondant assez bien avec l'ambiance du film et bien loin de la fatigante BO de Nosferatu pour ne citer que lui.

    En clair, Le Cabinet du Dr Caligari est un film qui s'appréciera ou non, selon la nature du spectateur et ce qu'il attend du cinéma. Ce n'est clairement pas le genre de film dont je raffole mais il demeure néanmoins nécessaire et incontournable lorsque l'on désire revisiter les classiques du cinéma.
    Tupois Blagueur
    Tupois Blagueur

    63 abonnés 1 162 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 septembre 2015
    Comme je le disais dans ma critique sur "Nosferatu le vampire", il manquait à celui-ci un petit truc pour être, à mes yeux en tout cas, vraiment bon. Ce petit truc, le long-métrage initiateur du mouvement expressionniste allemand appelé "Le Cabinet du docteur Caligari" le possède. Cette réussite signée Robert Wiene repose sur trois atouts : tout d'abord la performance inoubliable de Werner Krauss, ici médecin psychopathe, et Conrad Veidt, grimé en somnambule maquillé à outrance. Leur jeu halluciné est salutaire au film. Ensuite les décors, déformés, tordues et volontairement fantaisistes : ils renforcent l'idée de la bizarrerie et suggèrent des idées à ceux qui sont futés. Et enfin l'histoire qui, bien qu'assez longue à se mettre en place, nous promet quelques péripéties bien senties ainsi qu'un twist final, chose inédite à l'époque. Et quel twist : spoiler: le personnage qui raconte tout cela est dans un asile et il est fou !
    . Face à cette révélation, on ne peut que reconnaître le génie de Fritz Lang à l'oeuvre (oui oui c'est lui qui a suggéré cette idée aux scénaristes !) et la maîtrise formelle de Wiene, qui nous ont bien caché la vérité. Bon film.
    brunocinoche
    brunocinoche

    68 abonnés 1 070 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 décembre 2014
    Un classique du cinéma muet allemand. Des décors incroyables, une intrigue prenante, une ambiance bien flippante, une réussite à revoir ou à découvrir en version restaurée depuis le 3 décembre 2014.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    111 abonnés 1 576 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 février 2014
    Sur le site DVDClassik Ronny Chester en 2003 écrit ceci… une belle synthèse de ce que représente ce film de manière artistique, historique et cinématographique :
    « Lorsque Le Cabinet du Dr. Caligari sort en février 1920 en Allemagne puis dans le reste du monde les années suivantes, le public comme la critique est stupéfait par une telle démonstration d’étrangeté et d’audaces visuelles. Le spectateur est placé devant des représentations semblant surgir de cauchemars violents et nerveux. Le film de Robert Wiene, écrit de main de maître par Hans Janowicz et le célèbre scénariste Carl Mayer, fut justement considéré comme le manifeste de l’expressionnisme allemand à l’écran.

    L’expressionnisme fut en premier lieu un courant pictural né au début du XXème siècle, puis littéraire dans les années 1910. L’expressionnisme peut se définir par une âpreté rappelant souvent un art primitif, un style anguleux, une déformation des traits, des contrastes poussés, une sensualité agressive. L’Allemagne devint vite la terre d’élection de ce mouvement très lié à l’actualité contemporaine marquée par la psychanalyse freudienne (et donc l’étude des névroses) et la violence démesurée de la Première Guerre Mondiale. A l’issue du conflit, le pays est exsangue, le malaise psychologique et social est profond et les sentiments de révolte affleurent. L’expressionnisme, par son esthétique douloureuse et accidentée, se fait le réceptacle puis le vecteur des souffrances humaines et de ces tensions, et déclenche ainsi un bouillonnement créatif qui va concerner toutes les formes d’art : le théâtre, la musique, l’architecture et donc le cinéma qu’on associait déjà à une projection mentale.
    A Berlin, centre nerveux et point d’attraction des artistes, naît en 1910 la revue Der Sturm qui compte parmi ses membres les trois peintres Herman Warm, Walter Röhrig et Walter Reinmann qui seront responsables de la création des décors du Cabinet du Dr. Caligari. Le décor du film est un personnage à part entière et apparaît comme principal support de la narration. Le film peut être perçu comme une suite de toiles qui expriment, de façon plus manifeste que les comédiens, l’ambition créatrice des auteurs et, comme on le verra, les différents sentiments du narrateur. Décors en trompe-l’œil, perspectives faussées ou déformées, lignes brisées, courbes amplifiées, contrastes exacerbés, toutes ces techniques concourent à dessiner un univers agressif et perturbateur. Le décor prend véritablement vie. De même que Cesare le somnambule vit sous l’emprise du Dr. Caligari, les personnages sont dominés par un environnement oppressant et terrifiant. La lumière du film, si elle est moins remarquable et remarquée que le décor, participe aussi de l’atmosphère troublante et inquiétante. La notion de hors champ trouve d’ailleurs une illustration grâce à l’utilisation des ombres portées. L’assassinat de Alan est filmé grâce à cette technique abstraite et suggestive : les silhouettes de Cesare et de sa victime sont projetées sur le mur de la chambre. Le caractère terrifiant de la scène se double ainsi d’une dimension symbolique. L’horreur effectue un va-et-vient entre le sujet et son expression artistique. On peut affirmer, sans trop se tromper, que c’est la première fois que le cinéma nous propose ce type de scène, maintes fois reprise et adaptée par la suite.
    Les sentiments de terreur et l’ambiance onirique et torturée véhiculés par ces décors traduisent aussi le déséquilibre psychique de Francis le narrateur. En effet, Le Cabinet du Dr. Caligari est construit sous la forme d’un flash-back. L’histoire nous est contée par le personnage qui se trouve, au commencement du film, dans le jardin d’un asile d’aliénés, chose que l’on découvrira à la fin. Ainsi c’est à travers le prisme de son univers mental chamboulé que sont rapportées les aventures maléfiques du Dr. Caligari qui se trouve être aussi le directeur de l’établissement. C’est le grand producteur Erich Pommer, fondateur de la Decla et futur dirigeant de la célèbre compagnie allemande la UFA, qui insista pour encadrer le récit d’un prologue et d’un épilogue. Ainsi, le doute est installé dans l’esprit du spectateur. Francis est-il une victime de Caligari qui finit par le démasquer, ou bien est-il simplement fou comme la jeune femme aux allures de spectre qui traverse la cour de l’asile et dont il entend se faire une compagne ? Les thèmes de l’hypnose et de l’artifice sont donc des facteurs essentiels pour comprendre les enjeux de ce que nous prenons comme la réalité et donc du film dans son ensemble. Caligari est un criminel maître de l’hypnose, le petit village est situé à flanc de colline avec ses maisons à la structure malléable qui semblent hurler leur douleur, les personnages évoluent dans un univers labyrinthique, et l’action prend place dans une fête foraine, un lieu qui charrie toutes sortes de légendes et où l’on joue à se faire peur.
    Alors vérité ou illusion ? Raison ou folie ? Le peuple allemand est renvoyé à ses doutes et à ses fantasmes. L’angoisse formelle puis psychologique renvoie au sentiment de paranoïa qui parcourt l’Allemagne au lendemain de la guerre. Avec le film de Robert Wiene apparaît un type de personnage typique du cinéma muet allemand : le criminel diabolique qui exerce sur la population une impression mêlée d’horreur et de fascination (il est intéressant de rappeler que Fritz Lang devait à l’origine réaliser Le Cabinet du Dr. Caligari avant d’en décliner l’offre, Fritz Lang donc futur créateur du Dr. Mabuse, personnage qui doit beaucoup à Caligari). L’état de délabrement, d’insatisfaction et de forte dépression (tant économique que morale) de la société allemande transparaît donc ici et annonce déjà l’avènement du Nazisme. Sous la forme d’une allégorie, on nous invite à réfléchir sur cette idée terrifiante, à savoir plonger une population entière dans un état d’hypnose collectif et la voir s’offrir ainsi à la mainmise du fascisme. Vers la fin du métrage, un Francis enserré dans une camisole de force nous lance un avertissement : " Ne le laissez pas prévenir l’avenir ou vous mourrez ! " et le dernier plan du film se permet de faire un arrêt sur image de quelques secondes sur le visage du Dr Caligari alias le directeur de l’asile, sans son maquillage outrancier. Le message est clair : un sombre présage est à l’œuvre.
    Enfin, hormis les retombées artistiques, politiques et sociales qu’eût cette œuvre sur la société allemande, on ne peut s’empêcher de conclure par ses différentes influences sur le cinéma international. Si les qualités de mise en scène de Robert Wiene sont évidentes, comme l’utilisation dramatique des gros plans ou encore l’emploi de l’iris pour désigner l’élément principal de l’image (sans oublier la séquence du meurtre en ombres portées mentionnée plus haut ou bien la magnifique scène d’intrusion de Cesare dans la chambre de la jeune femme, emprunte d’une poésie morbide et annonciatrice du film de vampire), ce sont bien les décors et tout un langage expressionniste savant et novateur qui marquent les esprits des générations futures. Bien sûr, Le Cabinet du Dr. Caligari ouvre d’abord la voie aux réalisations de Lang, Murnau ou Pabst. Mais on retrouve également son empreinte sur le Réalisme Poétique français des années 1930 ou encore, et surtout, sur la production hollywoodienne des trois décennies suivantes, au sein de laquelle vont travailler de très nombreux expatriés allemands, réalisateurs et directeurs de la photographie, qui furent obligés de fuir l’Allemagne Nazie. En déroulant le fil de l’Histoire du cinéma, on peut également citer Phantom of The Paradise (1974) de Brian de Palma (le troisième tiers du film) ou encore les premières œuvres expérimentales de Lars Von Trier (Epidemic et Element of Crime). Mais il est une œuvre récente dans laquelle resurgit ça et là des emprunts à Caligari, il s’agit bien sûr du cinéma de Tim Burton. En observant l’esthétique que ce dernier donne à ses films (en particulier L’étrange Noël de M. Jack), on ne peut s’empêcher de voir des réminiscences de certains décors tourmentés de l’œuvre matricielle de Robert Wiene. C’est dire à quel point Le Cabinet du Dr. Caligari demeure une référence incontournable et une date dans l’Histoire du cinéma. »
    Pour toutes ces raisons… un film à voir absolument par tous les cinéphiles… peu connu mais important dans l’histoire du 7ème art
    Enzo Gagliardi-Kubrick-Scorsese-Flora Nolan
    Enzo Gagliardi-Kubrick-Scorsese-Flora Nolan

    5 abonnés 59 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 septembre 2018
    Tout simplement LE chef d'oeuvre de l’expressionnisme allemand ! Durant le visionnage je ne pouvais m'empêcher de penser à Fritz Lang tant l’approche semblait être de lui et en effectuant des recherches je me suis rendu compte qu'il avait été pressenti pour mettre en scène cette oeuvre. Tout dans ce film est révolutionnaire !! Le récit à la première personne, les décors grandioses et fascinants, les jeux de contraste, les couleurs qui changent pour le jour et la nuit, le jeu surréaliste des acteurs... Tout cela sur un scénario passionnant et tout à fait moderne qui explore les méandres de la folie humaine. Le métrage est très rythmé, on ne s'ennuie pas un instant et certaines scènes (les meurtres notamment) sont impressionnante de puissance. Sans parler du twist de fin absolument grandiose et imprévisible.
    Tout simplement l'un des plus grand films de l'Histoire...
    Thibault F.
    Thibault F.

    44 abonnés 822 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 mai 2016
    Une oeuvre cinématographique poétique, accompagnant du rêve au cauchemar dans un monde peint autour de l'expressionnisme allemand, voilà la (belle) promesse du monument de Robert Wiene, "Le cabinet du docteur Caligari" Il est extrêmement difficile de juger une telle oeuvre tant par sa place qu'elle occupe dans le monde du 7ème art et par sa production qui est le reflet même d'une époque et d'une société qui a disparu depuis bien longtemps. Cela nous pousse à interroger les mentalités des individus par ce qu'on nomme l'outillage mental (Lucien Febvre l'emprunte à la psychologie sans pour autant tomber dans le piège de l'anachronisme) et ainsi observer cette oeuvre d'un œil nouveau et non avec nos yeux contemporains. Le film est d'une beauté époustouflante mêlant effet du réel et mystère, prouesse terrifiante à l'époque (années 20) ! Le mélange muet (les hommes parlent naturellement) et expressionnisme qui déforme les objets et les lignes parviennent à constituer une oeuvre à proprement parler d'art. Nous regardons en effet une série de tableau réparti sur 6 actes... Cependant, avec nos yeux de contemporains, pouvons nous clamer au film? La limite ici est restreinte tant le scénario semble quasi-inexistant (malgré le retournement de situation à la fin qui reste appréciable). Reste à mettre une note... Oui, il faut le voir mais partez du principe que cela reste un instrument, une forme, un art qui deviendra par la suite... cinéma !
    Aaaarrrrrgh
    Aaaarrrrrgh

    18 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 avril 2018
    Avec Shutter Island, Scorsese n'a rien inventé. Lang était la bien avant lui, mettant en scène dans le Cabinet du Dr Caligari une enquête étrange baignant dans l'onirisme, jusqu'au dénouement, renversant (et pourtant beaucoup sont passés par là plus tard). Le film, expressionniste, permet à la mise en scène d'être plus créative, plus proche des émotions des personnages et ici sert magistralement le propos, avec ces décors tordus et la police d'écriture peu habituelle, mettant mal à l'aise le spectateur, l'emmenant au même titre que le scénario vers la vérité. A ce titre, le travail sur les décors est impressionnant. Enfin, l'OST du film est superbe, possédant une vraie personnalité (ce qui manquait par exemple à Metropolis).
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    158 abonnés 2 416 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 avril 2018
    Classique du cinéma très sympa.
    Film très court (comme beaucoup de films de l'époque). L'histoire est vachement bien.
    Les décors tout en angle sont vachement travaillés, c'est sans doute un des éléments les plus intéressants et marquants de ce film, qui s'inscrit complètement dans cette période expressionniste allemande. Le travail de l'ombre et de la lumière est aussi marquant (ce qui est surprenant de la part d'un film en noir et blanc). Le maquillage du somnambule est à la fois simple et vachement inquiétant.
    Le film est visuellement magnifique. spoiler: Le final de ce film est absolument génial, totalement inattendu, particulièrement fascinant et vraiment angoissant.

    Je recommande.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    80 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 août 2017
    Le cabinet du docteur Caligari réalisé en 1920 par Robert Wiene fait indéniablement partie des réalisations cinématographiques les plus emblématiques de l’histoire du 7ème art. Sur la base du scénario confectionné par Carl Mayer et Hans Janowitz, le cinéaste allemand construit un univers, créé une ambiance étrange et invente un langage. Quelles soient perçues sous un angle esthétique ou narratif, la démonstration est faite et la réussite est totale. Critique complète sur notre blog ciné : incineveritasblog.wordpress.com
    Simon L.
    Simon L.

    26 abonnés 39 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 octobre 2015
    L'une des oeuvres les plus éminentes du cinéma muet est sans conteste "Le Cabinet du docteur Caligari". Ce long métrage fait suite à la création de l'UFA, une société de production allemande mise en place par la république de Weimar à la suite de la seconde guerre mondiale, dans le but de relancer la production de films, alors très limitée. "Le Cabinet du docteur Caligari" s'inscrit pleinement dans ce mouvement, avec sa singularité propre. Issue du mouvement expressionniste allemand, cette réalisation de Robert Wiene se pose en totale rupture avec le concept de réalisme par une esthétique propre. Le paradoxe réside dans le fait que le cinéma poursuit un but réaliste à ses débuts, avec une volonté certaine de retranscrire le réel à travers la pellicule. Ce film en six actes, archaïque dans son organisation, représente un véritable bouleversement pour le cinéma du début des années 20. Il met en scène le docteur Caligari dans une histoire racontée par un dénommé Franzis. Ce docteur prétend pouvoir réveiller un somnambule qui présente des dons de voyant. Le somnambule est exhibé dans une fête foraine dans laquelle le docteur Caligari entend monopoliser l'attention. A l'aide du somnambule, le docteur entreprend des meurtres pour confirmer leurs différentes prédictions. Cesare, le somnambule en question, est sans conteste un précurseur des créatures qui apparaîtront quelques années plus tard dans le cinéma, à l'image de Nosferatu le vampire et Frankenstein. Sa démarche et son comportement inspirent l'idée d'une créature venue d'un autre monde. Les décors sont torturés, on assiste à beaucoup de trompe-l'oeil, le tout est marqué par moments par sa disproportion. D'autre part, le jeu sur les personnages est significatif : les maquillages et costumes sont très individualisés et confirment la volonté d'artifice inhérente au film, tandis que leur gestuelle exagérée en souligne le paradoxe. Le jeu sur les champs/ contre-champs est très intéressant spoiler: , notamment durant la séquence du meurtre d'Alan
    . Le dénouement prend la forme d'un twist, qu'il est toutefois possible de voir venir en prêtant attention aux décors. Les intertitres sont fixes mais aussi déroulants pour mieux suivre les différents dialogues, et se démarquent par leur esthétique. Le message du réalisateur est clair : rien n'est vrai, tout n'est qu'illusion. La réalisation novatrice, le jeu sur l'ombre et la lumière, le jeu des personnages complètement loufoque dans "Le Cabinet du docteur Caligari" est déroutant pour le spectateur. Elle joue un rôle clé, indispensable pour le cinéma muet et constitue une source d'inspiration pour de futurs classiques. Son caractère onirique et complètement déconstruit en font la seule oeuvre véritablement expressionniste de l'histoire du cinéma.
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