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    Hacker
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    benoitG80
    benoitG80

    3 313 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 avril 2015
    "Hacker" ou "Blackhat" semble diviser, entre les inconditionnels de Michael Mann qui pour la plupart ont été très emballés par ce dernier opus, et les autres beaucoup plus nuancés, voire déçus !
    À la lecture de nombreuses critiques enthousiastes, il y avait en effet de quoi être alléché et le thème était ma foi bien intriguant...
    C'est plutôt la déception et l'ennui qui s'en dégagent pour mon compte, malgré les qualités présentes et évidentes au niveau de l'image toujours très belle, aussi bien dans sa lumière que dans sa composition, dont certaines scènes superbes sont vraiment très étudiées et donc franchement réussies !
    D'ailleurs, rien que la plongée dans le cœur des processeurs informatiques est entre autre, un coup de maître...
    Après, peut-on s'en contenter et crier de suite au génie, car il y a à mon avis un MAIS de taille ? !!!
    En effet, déjà, le premier gros souci concerne le héros lui-même, athlète à l'allure d'un joueur de rugby, plus que le réel geek imaginé, incarné par Chris Hemsworth, infiniment mieux dirigé et bien plus intéressant dans l'excellent "Rush"...
    C'est ici seulement un homme très fier de son aspect par sa musculature, son physique aux yeux revolver et à la coupe de cheveux soignée dont la mèche est très travaillée, même en prison !
    Quelle frime sous toutes les coutures, avec ces plans incessants sur ses pectoraux en large et en travers, toujours bien mis en évidence, même vêtu d'une chemise évidemment très ouverte...
    Ensuite, après un départ qui laisse augurer un thriller prenant, profond et palpitant dont la cybercriminalité internationale est le sujet, on se retrouve avec un film d'action pure et presque gratuit, mais où tout semble surtout très sérieux avec ce fameux héros qui se le croit encore davantage, en devenant ainsi un véritable cliché ambulant du début à la fin !
    On passera même sur les nombreuses incohérences que l'on aurait bien pardonner avec un humour au second degré totalement absent ici, puisque le film ne rigole pas du tout, en se voulant profond, crédible en brassant du bien lourd...
    Tout cela aboutit, avec cette idylle amoureuse en prime, à des moments plutôt pénibles, longs, décousus et quelquefois presque risibles, un comble pour un film de cette trempe, peuplé de durs et de costauds !
    Et ceci sans parler de la pauvreté des dialogues insignifiants, ce qui ne fait que renforcer cette impression grandissante...
    C'est bien dommage qu'avec cette qualité de mise en scène et ce sujet passionnant, de ne pas avoir pu transcender le genre du thriller de la part de Michael Mann, qui utilise un peu trop souvent les gros sabots plutôt que la finesse et l'élégance tant attendues et dont il a pourtant le secret, au moins dans la forme.
    J'attendais une réelle intrigue haletante, une réflexion, une remise en question sur un problème actuel et préoccupant, ce qui aurait pu et dû émerger de cette histoire, plutôt réduite à de gros bras bagarreurs, qu'à de réels cerveaux en ébullition.
    Curieux film qui semble d'emblée tout promettre avec plaisir et envie, pour décevoir rapidement et totalement ensuite...
    Juste un divertissement, assez frustrant au final !
    7eme critique
    7eme critique

    458 abonnés 2 778 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 23 avril 2015
    Michael Mann continue à s'enterrer dans un travail indigne de son talent ! On n'y croit pas une seule seconde ! Cette relation amoureuse qu’on voit venir à vingt bornes sonne totalement faux, mais encore, si ce n’était que ça...le problème, c’est que l’on ne croira à rien durant l'intégralité du film. Les timings sont mauvais, les facilités sont nombreuses, les absurdités se multiplient, les personnages manquent cruellement de travail, Michael Mann a survolé son sujet comme un amateur...ça régressait déjà pas mal avec le temps, mais avec ce "Hacker", Mann vient de signer son plus mauvais film…pour l’instant. Du ridicule comme on a rarement vu dans un sujet qui se prend au sérieux ! Les scènes grotesques, entre fusillades inappropriées et dénouement déconcertant, on ne trouvera pas une once de réalisme dans ce "Hacker". L’image des flics demeurés face au beau-gosse intelligent, devient franchement minable. Fallait-il vraiment être une tête pour deviner le point de ralliement des trois traits sur l’ordinateur ?? T'es sérieux là ? A se demander si la chef (énorme tête à claque) de cette "unité", qui ne sait prendre aucune décision (paye ton leadership), sait insérer une clé usb ou ouvrir le logiciel "paint". Comme d’habitude chez Mann, nous assisterons bien évidemment à plusieurs fusillades, qui seront ici inutiles et bien vides de sens et de style. Par son casting très moyen, ses dialogues peu travaillés, son scénario torché, sa mise en scène inadaptée, "Hacker" ne remplit pas son devoir, et rend la chose douloureuse. Au final, on ne verra quasiment rien de l’aspect "hacking", délaissé au profit d’un simple et fade film d’action.
    moket
    moket

    432 abonnés 4 201 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juillet 2016
    On est loin du chef d'oeuvre de "Heat" mais ce film est un thriller efficace, bien ficelé et bien maîtrisé. Michael Mann met sa maestria au service de ce thriller technologique. L'histoire est prenante, le film bien mis en scène et Chris Hemsworth, même s'il n'a pas vraiment la tête du génie de l'informatique, plutôt convaincant.
    Marceau G.
    Marceau G.

    358 abonnés 365 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mars 2015
    La nuit fait partie intégrante du cinéma de Michael Mann. Il sait comme personne la filmer, et la sublimer. 6 ans après son "Public Ennemies", il revient en force avec "Hacker", un thriller traitant de cybercriminalité. Je l'attendais comme le messie ce "Hacker", Mann étant l'un de mes réalisateurs préférés, et le metteur en scène de deux de mes films de chevet ("Heat" et "Collateral" pour ne pas les citer). À vrai dire, je m'attendais à voir une critique de la "techno-colonisation" de notre société, régie désormais par la bourse et par internet. J'ai finalement vu un thriller d'action tenace et haletant, avec, bien entendu, les dangers du "tout numérique" comme toile de fond. J'aurai aimé que Mann et ses scénaristes creusent un peu plus certains points sans doutes très intéressants, mais à l'inverse, le film a le mérite d'être concis et de ne pas s'éloigner de son sujet. La mise en scène, tantôt contemplative, tantôt nerveuse, est splendide et vaut à elle seule le détour. Le casting, calibré pour le marché international, auquel le qualificatif "bien sans plus" convient parfaitement, n'a rien d'exceptionnel ; s'attarder dessus serait une perte de temps. La photographie, qui occupe toujours une place importante dans les films de Mann, est magnifique. Contrairement aux autres long-métrages du metteur en scène, les personnages de "blackhat" ne sont ni le moteur ni la force de l'œuvre, ils sont tous (à part peut-être le Hathaway d'Hemsworth) un peu légers... On reste donc dans quelque chose d'assez traditionnel dans sa trame (très "mannienne"), mais un quelque chose qui m'a quand même scotché au fauteuil ! Une leçon de cinéma, à défaut d'un cours d'informatique.
    Loskof
    Loskof

    366 abonnés 688 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 24 mars 2015
    J'ai mal à mon cinéma... Michael Mann fait partie de mes 3-4 réalisateurs préférés, on parle quand même du mec qui a réalisé Heat, Révélations et Collateral. Je n'attendais pas grand chose de ce film, je pense que ses chef d’œuvres sont inatteignables et inégalables, mais bon quand on a autant de talent on ne peut pas complètement se planter non? Et bien si apparemment, et franchement ça me fait mal au coeur, un peu comme Ridley Scott.
    Pourtant ça démarre bien, on pose l'ambiance, nocturne évidemment, cyberterrorisme, ennemi invisible, mystère, thriller lent (comme Révélations), pendant 30min tu te dis que c'est parti pour voir du lourd. Tu sens que le réalisateur semble avoir cerné son sujet, va te proposer un réflexion sur la société, son nouvel ennemi. Sauf que tout ça part en vrille pour finir en gros film d'action dénué d'intérêt et incohérent. J'en voyais pas mal qui disait que le film hésitait entre action et thriller lent. Et au début je ne voyais pas pourquoi, car clairement c'est un thriller lent. Mais le ton change tellement qu'en fait on est clairement devant un film d'action bourrin, rien d'autre.
    Je veux bien être indulgent mais là c'est pas possible. On a droit à tous les pires clichés possible: l'histoire d'amour visible à des km, il y a une fille au casting, et le personnage principal est beau et forcément, bim ils tombent amoureux. Et attention c'est un vrai amour, en 2 jours, entre un mec pas complètement sorti de prison et une ingénieur, qui se lient à jamais, renient tout pour leur amour... Qui peut croire à ça?
    De même, notre perso principal, pro du piratage, au début on y croit. Mais au final le mec sait se battre à l'arme blanche, tirer comme un pro, j'ai l'impression de voir Stallone quoi... c'est triste. En plus le gars est sous surveillance car pas sorti de prison mais il peut aller où il veut, il va seul à une rencontre privée, collabore avec les forces de police pour une mission d'intervention. C'est juste impardonnable ça !
    On parle d'un film sur la cybercriminalité, où le héros passe plus de temps avec un flingue dans la main qu'avec un clavier!! Je sais pas mais dans Collateral ça passe, c'était de la série B mais de haute volée, crédible et tout. Là, qui oserait parler de réalisme?
    Mais le pire dans tout ça c'est que pendant un moment j'ai douté des intentions de Mann, je me suis dit que la fin allait tout racheter, qu'il s'était un peu égaré mais qu'il allait rattrapé le fil conducteur. Sauf que non, clairement il a choisit son camp, le sujet du film ce n'est pas la cybercriminalité, c'est l'action. Point barre, suffit de voir le dénouement du film. Tu remplace les deux acteurs par Liam Neeson et Megan Fox et c'est pareil, ce dénouement est digne d'une série B.
    Donc il en ressort un film raté. Si on veut y voir un film sur internet et le piratage on sera déçu car ça occupe 30min du film. Si on veut y voir un film d'action on sera déçu car c'est cliché au possible.
    J'accorde juste 1,5 points à la photographie, pas dégueu, et à la tension du film, car ça Mann sait encore faire. Les 2h15 tiennent en haleine, j'aurai même espéré 15min en plus. La réalisation elle sur-utilise la shakycam, c'est pas très beau, à part les plans de villes sauf que ça ne vaut pas Collateral. Mais vraiment je ne trouve rien pour défendre ce film, c'est tellement bas du front alors qu'on avait un sujet intéressant et un mec de talent derrière la caméra que ça en est rageant.
    Il m'est venu un parallèle devant le film, c'est que Hacker c'est Skyfall en moins bien (déjà que c'était pas top). C'est vraiment la même chose, le méchant qui pirate tout, invisible, et Hemsworth c'est James bond.
    tony-76
    tony-76

    1 010 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 avril 2015
    Après son flop au box office américain, Hacker est la nouvelle production hollywoodienne du fameux Michael Mann qui s'avère un thriller correct dans l'ensemble. Le cinéaste nous a livré d'excellents films d'action tels que Heat (1995) et Collateral (2004). Blackhat (en v.o) est probablement la proposition la plus dure et la plus brute de Mann de sa carrière. Alors, il est loin d’être un navet, mais on s'attendait à mieux de la part de ce brillant réalisateur. Dans ce blockbuster, on suit un détenu habile en informatique et on lui propose de traquer et démanteler un puissant réseau de cybercriminalité internationale, avec l'aide des américains et des chinois. Cela vont les entraînés de Chicago et Los Angeles à Hong Kong et Jakarta. Il s'agit d'un sujet actuel - le hacking et ses extensions terroristes - pourtant le scénario est banal avec des personnages classiques et des dialogues assez plats. En revanche, la mise en scène est virtuose. Des plans esthétique et rapprochés qui sont d'une qualité. Avec des ralentis plutôt bien trouvés, spoiler: on pense à celle de la séquence finale - quand le protagoniste suit le coupable dans un carnaval nocturne -,
    elle est assez plaisante. L'atmosphère donne à ces villes de la noirceur et de l'exotisme. On reconnait, également bien le style nerveux et le prodigieux sens de l'image du cinéaste. Des séquences d'action intenses et souvent réalistes spoiler: avec des scènes de fusillades, des poursuites de nuit dans les rues de Hong Kong.
    Elles sont fort efficaces. Mann est définitivement un maître dans l'art de filmer de l'action. De plus, la trame sonore est excellente, cette dernière accompagne un suspens qui s'avère haletant et suggère des émotions. Un casting convenable avec en tête d'affiche Chris Hemsworth qui est peut-être bien un acteur de talent, mais son image est tellement associée à celle de Thor que lorsqu'il endosse un nouveau rôle... C'est dommage mais il reste assez crédible dans sa tache. Les autres personnages sont tous aussi fades les uns que les autres, aucun d'eux n'apporte grand chose au récit, mais malgré tout, ces acteurs sont souvent convaincants. Le rythme se suit, sans défaut majeur mais il est quelque peu hypnotique. Néanmoins, certaines longueurs se font sentir... Hormis quelques scènes confuses, Hacker (ou Blackhat) reste un thriller cohérent, certes classique mais il remplit son mandat de divertissement. Pas le meilleur film de Michael Mann, il est juste honnête.
    bdml
    bdml

    15 abonnés 112 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 21 mars 2015
    Encore un film où le meilleur est dans la bande annonce. On s'attend à une véritable enquête dans le monde de la cybercriminalité, tendu avec un peu d'action en plus. On a droit à un polar épileptique dans les scènes d'actions et ennuyeux le reste du temps (les 3/4 du film), qui distille 3 ou 4 expressions pour donner l'impression de maîtriser le sujet, mais qui en est très très loin. Tout est téléphoné, les invraisemblances s'enchaînent et les acteurs qui n'expriment pas grand chose pour permettre d'entrer dans cette histoire.
    On est très très loin des meilleurs films de Michael Mann.
    elbandito
    elbandito

    314 abonnés 945 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 mars 2015
    Le réalisateur Michael Mann a bâti sa réputation sur l’esthétique visuelle, le mouvement des corps dans l’espace, mais aussi sur le charisme et la profondeur des personnages, même secondaires, qui sont toujours des héros romantiques sombres. Tourné principalement en Asie, Blackhat (rebaptisé Hacker en France) bénéficie de tout son savoir faire visuel. Hormis la photographie qui restitue les ambiances citadines nocturnes ou diurnes de façon réaliste, le principal point fort de ce film est que Michael Mann parvient à rendre visible l’invisible. La cybercriminalité est un sujet abstrait et impalpable à l’écran. La quête du héros évolue donc de l’abstraction d’une enquête sur ordinateur, à un duel final au couteau visuellement splendide et à la violence fulgurante inattendue. Passé ces arguments positifs, force est de constater que le scénario se cantonne à une série B exotique mais réussie, portée par des acteurs qui ne parviennent jamais à retranscrire la moindre émotion, ce qui est une exception dans la filmographie du cinéaste. Chris Hemsworth passe sans doute à coté de la chance de sa vie. Quand aux nombreux seconds rôles, aucun ne tire son épingle du jeu à tel point que l’on se moque de ce qui peut leur arriver. Enfin, les fusillades sont toujours bien filmées, sauf qu’elle n’ont aucun intérêt ni aucune logique ici. La réaction de certains personnages dépasse l’entendement et l’enchaînement rapide des situations est souvent invraisemblable… Blackhat est donc une œuvre mineure dans la filmographie du géant Michael Mann.
    dejihem
    dejihem

    117 abonnés 659 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 19 mars 2015
    Le réalisateur nous ballade d'un pays à l'autre. Pas d'émotion, pas de point de vue, pas d'effet cinématographique. Une histoire écrite pour plaire à la chine et plus largement à l'Asie. Pas de point de vue politique. Michaël Mann sait toujours aussi bien gérer les espaces urbains mais pour quoi faire?
    Zoé B.
    Zoé B.

    441 abonnés 118 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 mars 2015
    C’est un peu comme dans Top Chef, période Cyril Lignac, quand les concurrents se voyaient proposer de cuisiner les produits lambda de nos placards et frigos : boite de maïs, saucisses knack, thon en boite, vache qui rit… " - Je vous demande d’être malins, inventifs, audacieux. De surprendre et de séduire le jury. Vous devez tran-scen-der le produit !" Eh bien, "Blackhat" ("Hacker" en français dans le texte) c’est pareil : Michael Mann s’empare d’un scénario tout venant, une énième histoire de méchant très méchant, et très vénal aussi, qui a monté sa fatale carambouille et menace les grandes puissances, hier en froid mais contraintes de s’allier pour l’occasion. C’est grosso modo la trame de n’importe quel James Bond. L’originalité ici, c’est que l’agent du monde libre est un hacker qui croupissait en prison et qui va faire équipe avec un officiel chinois. Et la jolie sœur de ce dernier, une autre surdouée de l’informatique, love story à la clef. Le prodige yankee a le physique de Chris Hemsworth, un gars aussi affuté pour le piratage de données que pour la grosse baston, façon Jason Bourne. On l’aura compris : Blackhat est un de ces scripts industriels, un de ces produits de la grande distribution dont il n’y a pas grand chose à attendre. La société numérique n’est en rien son sujet (grosse blague marketing), c’est en fait un très banal thriller, un scénario de série B. Sauf que Michael Mann est aux manettes, et ça, ça change tout. Michael Mann, le type qui transcende le produit. Qui vous change du plomb en or. Michael Mann, l’alchimiste. The Mann ! Oui, oui, spectateur, ce film est un régal, un vrai shot de cinéma, un festival d’élégance, une leçon de style. Tout y est fluide, nerveux sans être énervé, et plastiquement parfait. Comment ce type arrive-t-il à filmer le trafic de mégabits de façon aussi spectaculaire et captivante ? En en faisant un objet de cinéma, comme tous les moyens de transports qu'empruntent ses personnages (voiture, avion, hélico, vedette...) ? Et comment fait-il pour conjuguer à ce point l’intime et la dimension opératique ? En jouant comme personne d’autre du gros plan ? En filmant les visages comme une matière, un étonnant paysage macro, à la fois organique et minéral ? Dans le resto coréen, scrutant le regard de Chris Hemsworth, il livre un des plus beaux double-take que j’aie jamais vus. Sur la terrasse, juste après, il précipite l’un contre l’autre les 2 personnages en quelques plans irréfutables d’urgence et de sensualité, et rend instantanément crédible leur histoire d’amour, pourtant méchamment prévisible. Et dans la scène finale, démonstration sidérante de sa maestria et de sa connaissance du cinéma hongkongais, il termine au beau milieu d’une procession par un affrontement à l’ancienne, un duel au couteau. Voilà : les zéros et les uns, on s’en fout. Et Michael Mann - the Mann - aussi.
    Christoblog
    Christoblog

    741 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 mars 2015
    Michael Mann est un grand styliste.

    Difficile en regardant Hacker de ne pas en convenir. Le film est rempli de paysages urbains superbement filmés, de cadres savamment composés, de décors géométriques et de ralentis discrets.

    L'intrigue du film est assez classique (des bons avec des problèmes, des méchants très méchants), et n'est guère renouvelée par l'effet 2.0 : cela fait plusieurs dizaines d'années que Bond et les autres luttent contre des méchants numériques, plus ou moins réalistes. On pourra sourire aussi de la bleuette au coeur du film, pas renversante, mais plutôt bien servie par Chris Hemsworth, tout en pectoraux et en abdo, et par la sylphide Tang Wei.

    L'intérêt du film réside vraiment dans ses décors à la fois très réels et qui paraissent rêvés : une petite rue de Hong Kong paraît tout à coup échappée de Blade runner, un groupe qui marche sur un tarmac filmé au ralenti semble attendre l'arrivée des extra-terrestres. L'aspect onirique du film et sa lévitation cotonneuse rentrent brutalement en conflit avec des scènes de violence filmées brièvement et cruellement : Hacker se révèle alors être un vrai thriller d'auteur, peut-être un peu trop long, mais plutôt agréable à découvrir.
    Alain D.
    Alain D.

    491 abonnés 3 204 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 décembre 2015
    Un bon film d’action Réalisé par Michael Mann. La mise en scène efficace nous emmène dans Les décors froids et bétonnés de Hong Kong et de Jakarta. Le scénario, à base de fiction high-tech nous délivre un bon sujet sur la sécurité informatique : mais il nous offre avant tout une enquête traditionnelle rythmée avec actions d’envergure et suspense. Le jeu d’acteur des rôles principaux est séduisant avec Chris Hemsworth dans le rôle de Nicholas Hathaway bien secondé par Leehom Wang et Tang Wei dans celui de Lien Chen. Le pitch : Un pirate informatique prend le contrôle d’une centrale nucléaire chinoise. spoiler: Il sabote un réacteur en arrêtant les moteurs des pompes de refroidissement.
    La retranscription en image de l’attaque numérique est bien réalisée. spoiler: L’enquête des autorités chinoise pour retrouver le criminel piétine rapidement. Elles vont faire appel à Nicholas Hathaway un spécialiste du sujet pour l’instant emprisonné aux USA.
    Miltiade
    Miltiade

    30 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mars 2015
    Les années ont beau passer, la singularité du cinéma de Michael Mann n’a toujours pas faibli. C’est un filmeur sans pareil, dont la sophistication visuelle émerveille à chaque plan. Comment cet inventeur visuel allait-il donc représenter le monde caché numérique, l’anti-spectaculaire guerre cybernétique ? En restant attaché à la matérialité du monde informatique. Mann se raccroche coûte que coûte au visuel.
    Mais ce refus de l’abstraction cache aussi une évidente tentation classiciste. Le scénario de « Hacker » ne propose rien d’aussi recherché que les démarches esthétiques avec lesquelles il est mis en images. L’opposition a beau être délibérée, elle n’en produit pas moins des déceptions. Michael Mann rejoue ici de nombreuses scènes directement tirées de ses films précédents, donnant la bizarre impression d’assister à des bouts d’auto-remakes.
    Le cinéaste prouve une fois de plus son indépendance et ses capacités uniques de filmeur, mais semble être arrivé au bout de son propre système narratif.
    MC4815162342
    MC4815162342

    366 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 mai 2015
    Et ça y'est, le maître des fusillades est de retour, ça faisait tout de même un p'tit moment qu'on l'avait pas vu, son dernier film, Public Enemies date déjà de 2009, je me rappelle encore quand je l'ai vu au cinéma, les coups de feu étaient dingues, jamais entendu des coups de feu aussi fort.
    'Fin bon, il nous revient tout fringuant avec son nouveau monstre, à savoir Hac....... euh pardon, je voulais bien sur dire Blackhat, ah j'te jure les titres français c'est des fois biens mais souvent cons, bon ce n'est pas ça qui gâchera le film c'est sur, il faudrait vraiment quelque chose de puissant pour gâcher ce nouveau Mann.

    Pour tout avouer, la bande annonce ne m'avait pas vraiment renversé, alors que celle de Public Enemies à l'époque l'avait fait, je me souviens encore de cette scène de braquage avec la musique géniale qui par la suite a évidemment pris place dans mon dossier musique, c'était juste fabuleux. Alors que non, la BA de celui ci ne m'a clairement rien fait, je trouvais ça bizarre de voir Mann sur un film de piratage informatique, faut dire que quand on associe Mann à Heat on a du mal à se dire que lui aussi évolue avec le temps et qu'il a comme nous découvert internet.
    Mais une chose restait tout de même sur, je voulais voir ce film, ça reste une oeuvre de Mann, le mec qui nous à balancé le duel mythique Heat, l'excellent Révélations, le grandiose Collateral, le quoi qu'on en dise très bon Miami vice et forcement le génial Public Enemies. Impossible de ne pas avoir envie de découvrir les nouveaux projets du monsieur donc, alors dès que j'ai eu l'occasion, j'ai sauté dessus, je me suis donc maté ce bon nouveau (ouais parce qu'on dit toujours: "bon vieux", mais pourquoi jamais "bon nouveau" ?) Blackhat.

    Et voilà que le bazar commence, on parcours des circuits d'ordinateurs qui s'allument et s'éteignent jusqu'à faire péter le système de refroidissement d'une centrale nucléaire de Chai Wan à Hong Kong, ça fout déjà dans le bain direct hein ?! Dawai Chen, un spécialiste de la défense contre les cyberattaques est chargé par ses chefs de retrouver et neutraliser le hacker qui a causé ça, peu de temps après à Chicago, le Mercantile Trade Exchange est hacké également, provoquant l’inflation soudaine des prix du soja.
    Chen découvre quelque chose sur ces deux hack qui sont liés, et sait comment remonter jusqu'au hacker, mais pour cela il aura besoin d'un vieil ami qui est emprisonné pour plus d'une décennie en prison Nicholas Hathaway, un hacker redoutable.

    Mann est donc de retour avec un trio principal de personnages qui n'est pas sans rappeler Miami Vice, c'est d'ailleurs marrant de voir que dans pratiquement tous ses films il y a une histoire d'amour, peut être comble t'il ses lacunes au lit en essayant de créer le parfait amour à l'écran que lui ne peut combler dans la vie de tous les jours....... ou alors il aime bien les histoires d'amours impossibles.......
    En tout cas ce que je peux dire c'est qu'il fait une fois de plus du très beau boulot, rien d'étonnant je sais, il sait jouer avec la lenteur sans pour autant nous lâcher, c'est bien simple la première grande partie du film est très lente, normal ils tentent de retrouver le hacker. Et j'ai trouvé cette partie très bonne, j'étais même déjà près à mettre un bon 8/10, mais alors quand les scènes d'actions et de fusillades arrivent, je ne pouvais plus que mettre 9/10 !
    Et puis ce final dans la foule entre Hathaway et le méchant hacker tout barbu, quelle tension, et surtout quelle mise en scène, j'ai adoré ce moment, surtout une scène où on a juste l’impression qu'un tigre arrive pour choper sa proie, c'est juste incroyable. En parlant du méchant d'ailleurs, il s'éloigne totalement des clichés habituels, à savoir le beau gosse qui sait se battre et qui se la pète, non là c'est juste un gros barbu plein de cheveux avec une chemise, tranquille pépère le mec. Et ayant vu le film en version originale je peux dire que sa voix est juste extraordinaire, ces des petits détails auxquels je m'attache moi, et la vo de ce mec est juste éblouissante, une petite voix parfaite pour un méchant.

    Pour ce qui est de la réalisation, Mann qui a son style bien à lui est de retour avec sa caméra à l'épaule, ses plans rapides et immersifs, rien que quand ils courent entre les conteneurs et petites ruelles, on se plonge tellement dedans. Niveau mise en scène...... ai-je besoin d'en parler ? Moi je ne pense pas, tout ceux qui connaissent le monsieur savent que c'est juste bluffant, bon bah passons au scénario alors, lui est captivant, surprenant, tendu et ficelé comme il faut, d'ailleurs à un certain moment je suis même resté bouche bée tellement je m'y attendais pas.
    Pour le reste, la bande son est efficace et bien dans l'esprit technologique du film, ceci dit elle aurait méritée d'être un peu plus mise en avant, à coté de ça nous avons bien sur les décors, car on voyage pas mal, tous magnifiques et bien choisis. Et pour ce qui est du casting, Thor.......... ah merde !....... euh Chris Hemsworth qui à part son rôle dans Rush est pour l'instant bien cantonné à celui de Thor chez Marvel, je trouve qu'il mérite mieux et il le prouve ici, il porte génialement le film en compagnie de Leehom Wang, Tang Wei, Viola Davis, Ritchie Coster, Yorick Van Wageningen, William Mapother, John Ortiz ou encore Jason Butler Harner.

    En bref, Mann is back, je ne m'attendais pas à ce qu'il soit aussi bon sans non plus imaginer qu'il serait mauvais, il s'amuse une fois de plus sur un nouveau terrain qu'il maîtrise une fois encore, du très très beau boulot, et j'espère que son prochain film arrivera lui avant 7 ans.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 18 août 2019
    Pendant une bonne moitié de film, Michael Mann fait planer un doute sur ses intentions. Entre le pur cinéma d'action ou le thriller contemplatif, on ne sait pas où se tient exactement Hacker. Le physique d'athlète de Chris "Thor" Hemsworth et les courses-poursuites ponctuées de coups de feu et d'explosions font pencher la balance vers le premier cas de figure, mais le montage tout en ellipses et des dialogues laconiques évoquent plutôt la mélancolie d'un Spring Breakers ou d'un Enter the Void. Finalement, Hacker choisit son camp et reprend le chemin classique du film d'action un brin ringard, avec un scénario banal, une romance de plus en plus mièvre et des rebondissements tirés par les cheveux. C'est dommage parce qu'en voyant le couple de héros quitter l'image au ralenti, tout de blanc vêtu, on regrette les visions nocturnes du début, le grain de l'image digitale, les lumières de Los Angeles ou d'Hong Kong qui éclairaient des plans sans artifices, et la beauté d'une enquête proche de l'abstraction, avec ses indices cryptiques et ses brusques changements de décor. Michael Mann reste efficace dans la mise en scène de l'action pure, mais son traitement du sujet (le piratage informatique à grande échelle) devient vite prétexte à un scénario paresseux, alors que les premiers plans, notamment cet incroyable travelling en images de synthèse, laissait attendre un récit de plus grande envergure. On retient l'humeur un peu rêveuse du début, et on tente d'oublier l'héroïsme viril et sanglant de la fin, sans trop comprendre comment on est passé de l'un à l'autre.
    Critique détaillée: https://www.espace-critique.fr/critique-hacker/
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