Avis : Deux jours, une nuit - Page 3

En attendant de voir le Godard et le Dolan j'ai vu le Cronenberg et le dernier film des frêres Dardennes.

J'avais peur d'être déçu, le synopsis ne m'emballait pas et je ne suis pas un grand fan de Marion Cotillard.

Mais, je n'ai pas été déçu, le film n'a pas été récompenser à Cannes (Pourquoi d'ailleurs? Peut être parc-qu’ils gagnent tout le temps) contrairement au précédents films des frangins qui ont été acclamer.

Je suis toujours complètement épater par les Dardennes, ils font tout avec rien, budget minimum, une caméra, des acteurs non-professionnels pour la plupart, mais ils ont une histoire, un bon scénario et des idées, tout est parfaitement orchestré, le timing, l'émotion est bien là, le film est marqué de moment fort, je repense a cette scène qui m'a presque fait pleurer, quand Cotillard vient trouver un collègue qui lui demande pardon d'avoir été contre elle et je remercie les Dardennes pour ça, c'est beau et ça l'est encore plus sans musique ( prend ça hollywood).
Ou encore cette scène ou le mari d'une collègue refuse de céder la prime pour pouvoir faire construire sa terrasse.
Mais, le plus beau c'est cette femme qui se bat avec le soutien de son mari.

Il y a de bonnes émotions.

Et puis ce n'est pas comme dans "Rosetta" qui est un film très dur et très éprouvant, dans "un jour une nuit" on entrevoit la lumière, l'espoir, il y a beaucoup de tendresse dans ce film.

Pour moi c'est la première claque cinématographique de l'année et j'espère en avoir d'autre.

Et puis quel beau message!

Un film des Dardenne est en quelque sorte un évênement. D'autant plus quand il sort en pleine compétition cannoise plein de promesses. Promesses bien tenues.

En lisant le synopsis, je me suis remémoré Rosetta, à mon sens, le plus beau film des Dardenne. Deux jours, une nuit diffère de la première palme d'or par l'âge de "l'héroïne malgré elle" de notre récit et par un procès beaucoup plus piquant sur une certaine réalité du monde professionnel qui fait énormément réfléchir : une sorte de chantage où Sandra, apparemment seule contre tous, va petit à petit essayer d'inverser la tendance.
Tant la caméra des frères, la description irréprochable des différents comportements humains dans cette situation que le jeu des acteurs (Marion Cotillard dans son plus beau rôle depuis la Môme d'une justesse implacable; Fabrizio Rongione magistral) enchantent. Pourquoi pas 5? Car je n'ai pas ressenti la même émotion spontanée que le monde de Lorna ou Rosetta et je fus un peu "déçu" du final tel que je l'imaginais sans effet de surprise. Mais ce film est à recommander et je ne crierais pas scandale s'il repartait de la Croisette avec un prix...

Deux jours, une nuit, c'est la durée pendant laquelle Sandra va tenter de convaincre ses futurs ex-collègues de la conserver au sein de leur entreprise. Dans la balance, une prime : mille euros ! De ce point de départ, les frères Dardenne vont composer une œuvre humaniste d'une grande force. Leur cinéma est totalement épuré : pas de maquillage, pas de lumière artificielle, des décors simples (les paysages de la banlieue ouvrière de Liège) et aucune musique, juste les bruits de la vie quotidienne. Ne reste que Sandra, derrière laquelle s'efface littéralement Marion Cotillard. Actrice exceptionnelle, cette dernière habite avec justesse cette fille un peu paumée qui, pourtant, trouve les ressources nécessaires pour quémander des votes en sa faveur. Les Dardenne composent un récit social captivant dans lequel chacun de nous est bousculé dans ses certitudes et son amour-propre. Le film se transforme très vite en sorte de road-movie de la misère économique et de l'humanité résistante. Chaque rencontre est l'occasion de se poser les bonnes questions. La fin, inattendue, constitue un pied-de-nez magnifique à ce que la société capitaliste fait des êtres humains. Magnifique.

"La misère pour les Nuls" (sur)expliquée par les Dardenne avec Marion Superstar Cotillard...
Vous avez compris ? Sûr ? Encore une petite tranche ?

Un film qui est une caricature de À à Z, scénario creux, acteurs pathétiques. Une approche sociale qui sonne faux, on passe 1h30 à se demander ce que l'on fait ici.

les freres Dardenne sont bien indispensables au cinéma, ce film rude est une leçon de vie, on ne peut qu'en ressortir bouleversé avec des pensées positives, comme par exemple si l'occasion se présente ; pouvoir aider son prochain même avec peu de moyens. Le cinéma peut servir aussi à ça !
Le tout porté l'IMMENSE actrice Cotillard et par de formidables comédiens dont le mari.

Bonne interprétation de Marion Cotillard, bien évidemment, mais cela ne suffit pas pour soutenir un scénario complètement improbable, l'équipe qui a réalisé ce film vit probablement dans une tour d'ivoir et n'a aucune connaissance du monde réelle et de l'entreprise. On est dans le cliché systématique sur bien des plans, et dans le théatrale pour ce qui est des scènes "d'action".

Dardenne's, Cotillard. Soyons sérieux deux minutes. Tu es obligé de rentré dans la salle et te dire que tu vas en sortir avec une grosse claque dans la gueule. C'est comme du masochisme intellectuel, mais en mieux. La vérité est là, servis sur un plateau. Une vérité universelle. Une vérité qui devrait être montré aux quelques gouvernements européens pour entrevoir, à minima, les dégâts causées. Marion explose tout. Simpliste, réaliste, efficace, sans fausse note. J'en veux encore. Quelle intelligence chez ces deux cinéastes. Fantastique. *TOP 6 FILM 2014*

Un film s'étirant sur prés 1h35 enchainant les mêmes scènes et les mêmes dialogues pour une quête complétement irréaliste. Marion Cotillard est sans nuance aucune, toujours en larmes, et exaspère le spectateur au lieu de provoquer sa pitié... De plus l'absence de bande originale n'arrange rien à la platitude de ce "documentaire".
Pourquoi tant de critiques positives? A éviter de toute urgence.

Un film poignant des frères Dardenne dans lequel Marion Cotillard joue parfaitement son rôle. Les longs plans séquences nous font rentrer au plein cœur du film et nous font suivre cette quête avec beaucoup d'intérêt. Le film montre le vrai visage de la crise et nous fait découvrir tout une palette de personnages qui réagissent différemment à la situation. Un très beau film, très réaliste.

Contrairement à certains critiques, j'ai trouvé Marion Cotillard poignante. L'émotion est au rendez-vous. Ce qui plombe ce mélo social, ce sont les nombreuses invraisemblances et incohérences. Pas un salarié ne rejette le choix ignoble imposé par un patron cynique, pas un ne propose une action collective, à aucun moment la salariée menacée de licenciement et son mari n'envisagent d'obtenir des indemnités conséquentes. Reste une fable sur la solidarité humaine qu'on peut interpréter de diverses façons, et notamment comprendre qu'on devrait accepter des réductions générales de salaires pour sauver des emplois. Ce n'est peut-être pas - et il faut l'espérer - ce qu'ont voulu dire les frères Dardennes, mais leur film est particulièrement maladroit...

Les Dardenne sont incroyables. Ils savent filmer le désarroi et l'envie de s'en sortir de leurs interprètes, et ça, c'est un don spécial, qu'ils nous montrent et nous offrent pendant une heure et trente-cinq minutes. On a parfois l'impression qu'ils souhaitent tellement nous voir pleurer, et même souffrir des situations présentés, qu'ils n'arrêtent pas de souligner le manque de solidarité qu'est cette société. Les affrontements sont forts, saisissants, mais les dialogues faibles. C'est niais, attendu, exaspérant. C'est un mauvais choix d'avoir pris des personnes inconnus pour jouer les seconds rôles. Certes, c'est fait exprès pour ne pas déformer la vérité des situations et de ces passages infernaux à vivre qu'est le renvoi, mais ces personnes, à côté de notre Marion nationale, sont des sortes de fantômes idiots et sans réelle volonté de (bien) vouloir jouer. C'est long, soûlant, passablement déprimant, et surtout, que diable : répétitif à souhait. Nous vivons (et parfois affrontons) la plupart de ces scènes de et par nous-même, chaque jour. Cotillard à l'air de servir de "porte-étendard" pour dire à tous les détracteurs qu'ils peuvent aller voir ce film : il y a au moins UNE personnalité. Une perte de contrôle totale de la part des frères, insoutenable à endurer et cynique. Enfin... Les fans apprécieront.

NUL NUL NUL! Ce film montre une nouvelle fois le fossé qui sépare ces pseudos élites et la vraie vie. Le scénario repose sur un postulat très bancal qui n'existe pas: faire choisir à des employés une prime ou le maintient d'une collègue au sein de l'entreprise. Marion Cotillard avait dix lignes à apprendre puisqu'elle les répète à peu près douze fois et avec sa voix nasillarde c'est très vite pénible.

Je ne vois pas pourquoi les médias veulent nous faire à tout prix aimer Cotillard, je trouve qu'elle n'a aucun talent. Que ces réalisateurs arrêtent de penser connaître les petites gens et qu'ils se cantonnent au monde qu'ils connaissent parce que là c'est raté et vraiment ridicule.

Sandra dort (phénoménale Marion Cotillard, comme ça c'est dit), la caméra des Dardenne braquée sur elle, et soudain le réveil par un appel de téléphone: c'est sa mission qui commence. Pendant une heure et demi, elle va tenter d'aller convaincre ses collègues de renoncer à leur prime pour qu'elle conserve son travail. Et même si ces rencontres ne sont pas toutes aussi réussies les unes que les autres, elles ont le mérite d'avoir une évolution rigoureuse, tant dans la mise en scène, avec une distance qui s'efface progressivement entre les personnages, que dans la psychologie de Sandra, qui devient de plus en plus combative. Et si l'on devait caractériser le film en un mot, on louerait son courage. Celui de ne pas avoir peur d'écrire les mêmes dialogues quand il s'agit pour Sandra d'expliquer la situation à ses collègues, ou encore celui de resserrer progressivement le cadre sur l’héroïne et de ne plus jamais reculer. Les Dardenne réalisent là un très beau film sur la volonté de retrouver une dignité, avec un final génialement pensé et particulièrement émouvant.

Le nouveau film des frères Dardenne (déjà deux palmes d'or pour Rosetta et L'enfant) a été présenté et encensé hier matin au Festival de Cannes.

Sandra a un week-end pour convaincre ses collègues de renoncer à leur prime de 1000 euros pour qu'elle puisse garder son emploi. On est emporté dans le combat de la jeune femme, fragilisée par une dépression et on peut ressentir l'angoisse, la fatigue, l'attente, la joie ou encore la tristesse qu'elle ressent lors de certaines scènes bouleversantes sur fond de Petula Clark.

Marion Cotillard (très juste) est en mouvement continu : bus, marche, course, voiture,...elle avance mais certaines scènes ou certains gestes se répètent comme pour nous montrer qu'elle a du mal à continuer. Lorsque Sandra se confronte à ses collègues, les décors séparent visuellement les personnages par des effets de lignes (mur, porte...) ce qui intensifie les scènes.

Deux jours, une nuit c'est aussi une magnifique histoire d'amour : celle d'un couple soudé dans les difficultés et la maladie.

Un film poignant et lumineux.