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    Borgman
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    45 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 24 novembre 2013
    Qu'est donc que ce salmigondis d'incohérences ? Voilà la question que je me pose encore après avoir vu ce film hier. Un thriller ? Une fable noire ? Par cette histoire qui marche à la fois sur les plates-bandes du réalisme et du fantastique, Alex Van Warmerdam a t-il voulu simplement nous amuser (bof, pas drôle) ? débrider notre imagination (encore faudrait-il pour cela qu'on rentre dedans pour y croire un minimum) ? nous délivrer un message philosophique (Borgman étant l'incarnation du mal), pire un message social (destruction de l'ordre bourgeois) ? Du début à la fin, j'ai attendu en vain une clé, un indice, un fil conducteur et je suis restée sur ma faim, empêtrée dans un film sans queue ni tête, qui tourne en rond et fait plus d'une fois paraître le temps long.
    Tout commence par une scène bizarre et intrigante (la chasse aux hommes terrés dans la forêt). Puis, par un effet de contraste très réussi, on retrouve Borgman frappant aux portes de villas cossues dans une avenue plaisante où tout n'est que verdure et chants d'oiseaux. Le mystère s'épaissit et l'intérêt redouble. On attend la suite avec angoisse quand, par la ruse, il réussit à s'introduire dans une famille sans histoire. La scélératesse rôde, la noirceur et la perversité affleurent. Un malfaiteur délirant qui s'immisce dans la vie de gens bien rangés, et du même coup dévoile leurs failles, la situation est campée pour un bon thriller psychologique classique. Alex Van Waderdam a fait un autre choix et c'est son droit. Ce que l'on peut lui reprocher néanmoins, c'est de ne pas avoir réussi à se situer. On oscille ici constamment entre la farce et la réalité et ce film ne prend jamais sens.
    Un film par lequel on ne peut pas tout simplement se laisser porter sans se torturer les méninges pour savoir à quel degré il faut le prendre n'est de toute façon pas un bon film. Que l'on reste à la fin sur le mystère de quelques interrogations est une bonne chose, pas qu'on n'en ait sur le sens même du film !
    Ne cherchez pas, Borgman est juste une histoires de fous, et cela, dans toutes les acceptions de l'expression.
    César D.
    César D.

    33 abonnés 616 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 novembre 2013
    malgré une atmosphère angoissante et mystérieuse, après une première moitié brillante, ça tourne en rond. on ne sait rien des motivations de ces criminels qui tuent à tour de bras sans raisons apparentes.
    ils veulent s'infiltrer dans la vie de cette famille, mais pourquoi? enlever les enfants, mais pourquoi? est-ce une secte? des extra-terrestres? aucune idée!
    je ne suis pas fan de ces films où il faut tout imaginer. si vous ne l'êtes pas non plus, pas la peine de perdre 2 heures de votre vie pour ce film à moitié fini.
    ffred
    ffred

    1 495 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 novembre 2013
    Après Post Tenebras Lux, voici sans doute le film le plus barré de l'année. Présenté en compétition officielle à Cannes cette année, le nouveau film de Alex Van Warmerdam (Les habitants, La robe) est aussi absurde qu'étrange et intriguant. Comme dans le Reygadas, rien ne nous est expliqué. On ne sait pas d'où viennent ces personnages, ce qu'ils veulent, où ils vont... On ne peut pas dire que cela fasse peur, mais...
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 24 novembre 2013
    Dans le fond de cette parabole biblique relue à l'aune des codes du cinéma d'Haneke, et plus généralement du cinéma d'horreur (là est le génie d'Haneke, il a embourgeoisé le cinéma d'horreur, l'a érigé en cinéma de grand festival), il y a quelque chose de profondément dérangeant, qui tient moins au massacre programmé des bourgeois qu'à la survie de leurs enfants. Après avoir ingurgité des sédatifs, les enfants sont opérés par un des acolytes de Borgman: on les sauve pour les faire entrer dans le groupe. Le message était clair depuis le début, un carton nous l'annonçait, avant la première image: "Ils descendent sur terre pour grossir leurs rangs." Un tel argument aurait pu orienter Borgman du côté de Body Snatchers (celui de Kaufman plutôt que celui de Ferrare) mais l'horreur qu'il propose est plus métaphorique: les trois enfants blonds rejoignent à la fin le camp de Borgman et de ses amis altermondialistes. On le comprend par de nombreux énoncés qui traversent le film: lorsque la mère s'inquiète de la santé des enfants, le faux médecin (une autre acolyte de Borgman) lui répond que c'est "à cause du monde moderne". L'horizon du film est donc le retour aux bois : là se trouve sa pauvre thèse: pour sauver les enfants de la névrose bourgeoise et du néolibéralisme, il faut retourner dans la forêt.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 26 novembre 2013
    "J'ai voulu montrer comment le mal se glisse dans le quotidien,
    comment il s'incarne dans des hommes et des femmes ordinaires,
    normaux, bien élevés, qui sont heureux et fiers d'accomplir leurs tâches,
    en portant une implacable attention aux détails."
    -> Il me semble que "Carrie au bal du diable" apporte plus d'éclairage sur la perte d'une jeune ado...
    "Je voulais montrer qu'on ne fait pas le mal seulement par de froides nuits d'hiver,
    mais aussi sous la chaleur d'un soleil bienfaisant, dans l'optimisme de l'été."
    -> Il est connu que les actes malveillants se multiplient avec le printemps.
    Mais bon je voudrais bien consulter les statistiques des homicides sur l'année pour voir la différence...
    Ah oui l'optimisme de l'été... et l'optimisme des vacances de ski, des fêtes de Noël (Festen) ?
    En fait est-ce si important que ça se passe en été, ou en hiver ??
    Bien-sûr que non...
    "Je voulais montrer qu'un homme comme Borgman, perpétuellement insaisissable,
    est capable d'inspirer à une femme un désir si obsédant qu'il va la laisser complètement démunie."
    -> C'est le mérite de ce film, des acteurs qui sont plutôt bons, en effet, en particulier cette femme qui se laisse fasciner par ce tueur.
    "Borgman est plus sombre que mes précédents films car je voulais aller plus loin.
    J'ai eu envie de plonger dans une région obscure et inconnue de mon imagination pour voir ce que j'y trouverais."
    -> Il va falloir faire des efforts supplémentaires... Avez-vous "Orange mécanique" ?

    "Je voulais aussi faire un film très ouvert à l'interprétation,
    qui pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses."
    -> D'après ce que je lis dans les commentaires des cinéphiles, c'est réussi de ce point de vue...
    Mais pas pour moi, je ne trouve pas d'intérêt à se poser plus de questions pour un film si mal construit.

    Vous dites vous-même que :
    "J’ai commencé à écrire, je n’avais ni plan, ni structure et j’ignorais dans quelle direction j’allais.
    Je n’avais pas d’idée précise de ce à quoi l’histoire allait ressembler, c’est vraiment arrivé au fur et à mesure.
    Une scène après l’autre. J’ai même continué à écrire durant le tournage.
    Je crois que Borgman est un film intense."
    -> Pas du tout, à aucun moment je ne me suis senti happé par le supsense, la peur ou tout autre sentiment de malaise vis-à-vis du "mal" que le film est censé raconter.
    Est-ce que le réalisateur a vu "Holy motors" ? Parce que là dans le registre thriller/fantastique, on est bon là.

    "Camiel Borgman (Jan Bijvoet) est le mal. Il rend les choses mauvaises."
    Il ne se contente pas de mettre en lumière ce qui ne va pas, il fait en sorte que ça n’aille pas."
    Il a un vrai pouvoir sur les gens.
    Il force Marina à faire des cauchemars à propos de son mari.
    Il détruit les choses."
    -> C'est évidemment bien vu de donner une dimension complexe et humaine (ou inhumaine) à ce type de meurtrier.

    "Je voulais que ce film soit plus dur que mes précédents.
    Mais quand j’ai commencé le montage je me suis aperçu qu’il était drôle…
    Je l’ai montré à deux amis et ils ont beaucoup ri. Ça n’allait pas du tout !
    J’ai donc coupé pas mal de passages.
    Je pensais avoir effacé toutes traces d’humour mais visiblement c’est encore drôle…
    Dans ce film l’humour est une coïncidence.
    Je n’ai pas voulu faire quelque chose d’amusant, et je n’ai pas écrit de sketches, c’est arrivé par hasard."
    -> c'est proprement hallucinant. De quel humour parle-t'on ?
    Désolé mais je n'en vois pas ! Même noir (comme un journaliste sous-entend dans l'article) !
    Et justement pas d'humour noir.. Cela aurait pu relever le film d'une catastrophe.
    Vous avez coupé des passages et en même temps vous continuiez à écrire le scénario pendant le tournage ??

    Le fait de lire ces commentaires me font donc bien conclure que mon sentiment premier était le bon (car le doute est là pour ne pas s'enfermer dans une certitude...) :
    ce film est un ramassis de bricolage, sans queue ni tête, pas assez fantaisiste pour faire rire, pas assez grave pour marquer les esprits, sans aucun intérêt.
    Thierry M
    Thierry M

    131 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 20 novembre 2013
    C'est d'une nulité rarement vu au ciné. Du grand n'importe quoi.
    WardStradlater
    WardStradlater

    46 abonnés 469 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 janvier 2014
    Ressemblant un peu à "Funny Games", "Borgman" mélange donc avec brio des bribes de surréalisme, de fantastique, de thriller et de suspense. Outre le scénario, assez bien mené, c'est la part de mystère qui est au centre du film. Cela dit, il semblerait que le film fasse l'apologie de l'acte gratuit et du jeu pervers et macabre, puisque Borgman dit "je m'ennuie, j'ai envie de jouer". Et c'est sur ces bases que tient tout le film. On serait donc loin de la critique de l'absurde, comme Camus, mais de son apologie.
    traversay1
    traversay1

    3 086 abonnés 4 622 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 novembre 2013
    Il est peut-être temps d'arrêter de considérer Alex van Warmerdam comme le "Tati néerlandais". Son huitième film est de loin le plus sombre de sa carrière, même s'il subsiste dans Borgman des éléments burlesques (les cadavres dans le lac). "Qui est Borgman ? Un rêve, un démon, une allégorie où l'incarnation bien réelle de nos peurs ?" Euh, un peu tout cela à la fois dans cette fable (farce) noire à mi-chemin entre le Haneke de Funny Games, le Théorème de Pasolini et Bunuel. Warmerdam voulait faire un film très ouvert à l'interprétation, qui pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses. De ce point de vue, Borgman ne rate pas sa cible. L'absurde métaphysique est peu présent dans le cinéma contemporain qui emprunte des voies bien plus balisées, hyper formatées. Dans tous ses films, le réalisateur montre que ses origines théâtrales sont bien présentes. Borgman a cet aspect là, également, l'impression générale est celle d'un huis-clos alors que les scènes extérieures sont nombreuses et libératrices, d'une certaine façon. C'est un film sur le mal, sur l'extinction du capitalisme (?), sur le retour à la virginité de l'homme des cavernes, ou des forêts si l'on préfère. Ou bien pas du tout. A chacun de créer sa propre interprétation. A condition de vouloir jouer avec le cinéaste.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 140 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 novembre 2013
    Raaaah ! Rageant ce "Borgman" ! Je vais être honnête : voilà un film pour lequel j’aurais pu mettre seulement 1, peut-être 2 étoiles, si j’avais écris la critique au sortir de la salle. Parce que oui, le premier sentiment qui m’a pris en sortant, ce fut la frustration. C’est que, sans trouver la réalisation aussi soignée que celles des dernières productions 100% danoises, ce "Borgman" avait quand même quelques atouts qui avaient su capter mon attention et mon intérêt. C’était sobre mais subtil : le lieu devenait très vite insolite, tandis que les personnages, leurs actions et leurs réactions étaient des plus intrigantes. En toute honnêteté, c’est même ce dernier point qui m'a laissé scotché à mon siège. Je voyais bien qu’on me ficelait un truc dans le dos, je ne comprenais pas vraiment quoi, mais ça me semblait être un truc bien pensé par Alex Van Warmerdam tant plus d’une fois il ouvre des pistes qu’il referme aussitôt, juste pour le plaisir de nous tromper. Mais bon, au final le bilan s’est révélé des plus frustrants pour une raison bien simple : après un suspense savant entretenu, il se trouve que la résolution finale de tout ce mystère... spoiler: n’existe pas. Eh oui ! Tout ça pour rien ! C’est tellement facile. Nous, en tant que spectateurs on se demande comment le réalisateur va parvenir à retomber sur ses pattes, alors que lui, réalisateur, fuit le tour de magie avant l’accomplissement de la prestidigitation finale. Quel sentiment d’arnaque !
    Mais bon... D’un autre côté, malgré cette douche froide qui fait que je ne peux que nourrir une rancœur à l’égard de ce film, je dois malgré tout bien avouer que l’objectif de l’ami Alex n’est pas totalement raté me concernant. Cette mise en intrigue m’a quand même ouvert sur une atmosphère et un état d’esprit assez spécial – et surtout assez unique – si bien que je ne peux m’empêcher de me dire que je n’ai pas perdu mon temps à voir ce film et qu’il a malgré tout laissé une trace... Pire, je pense que dans quelques mois ou quelques années, si l’occasion se présente, je ne rechignerais pas à le revoir, juste pour capter cette atmosphère à nouveau... Dommage donc qu’il se la soit jouer aussi facile en fin de compte, parce ce "Borgman" avait quand même ses quelques atouts, au moins celui de ne pas laisser indifférent...
    velocio
    velocio

    1 160 abonnés 3 024 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 novembre 2013
    En voyant le nom d'Alex Van Warmerdam dans la liste des réalisateurs ayant un film en sélection officielle à Cannes 2013, on ne pouvait manquer de se rappeler de "La Robe" et, surtout, de "Les Habitants", un excellent film vieux de 20 ans. "Borgman", premier film néerlandais en compétition à Cannes depuis 38 ans. "Je voulais aussi faire un film très ouvert à l'interprétation, qui pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses", déclare le réalisateur néerlandais Alex Van Warmerdam à propos de ce film. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il a parfaitement rempli son cahier des charges ! Mais quand il ajoute : "J'ai voulu montrer comment le mal se glisse dans le quotidien, comment il s'incarne dans des hommes et des femmes ordinaires, normaux, bien élevés, qui sont heureux et fiers d'accomplir leurs tâches, en portant une implacable attention aux détails", on se dit que, là aussi, il a certes réussi son coup, mais en laissant une impression de malaise, comme si la démonstration avait un goût douteux. En effet, la société néerlandaise avait la réputation méritée d'être très tolérante, très accueillante. Depuis quelque temps, des sentiments de rejet des autres sont apparus dans une frange importante de la population. Au début du film, on croit, on espère que le réalisateur va dénoncer cet état de fait. On espère que c'est seulement par maladresse de la part du réalisateur, toujours est-il qu'à la fin du film, on retient surtout que c'est lorsque "la" famille consent à accueillir "l'étranger" que les ennuis commencent. Quant à ces hommes qui vivent sous terre, susceptibles un jour de dominer le monde, il est permis de voir une allusion à des mouvements proches des nazis telle la Société Thulé. Heureusement, le film délivre aussi quelques scènes très drôles. Toutefois, "Borgman" est loin d'atteindre le niveau de "Les Habitants".
    Skipper Mike
    Skipper Mike

    69 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 février 2014
    Une comédie sociale atypique et mystérieuse dont les énigmes laissées en suspens ne desservent pas le visionnage. Après une ouverture sur les chapeaux de roues, on se laisse entraîner dans une intrigue fascinante faisant se confronter un groupe de SDF surnaturels à une famille de bobos méprisants. L'humour est constamment au service de la satire, la famille prétendument harmonieuse n'étant finalement basée que sur une illusion égoïste. Le mari est particulièrement détestable ; malgré tout, on se prend à s'attacher à lui voire à comprendre son comportement, ce qui démontre une certaine finesse. Les stéréotypes sont tout de même assez justes : de l'entrepreneur nombriliste et dominateur à la quadragénaire ultra-privilégiée en mal de libido en passant par la jeune fille au pair soumise à ses employeurs mais cachant son insolence derrière un masque d'hypocrisie et d'ironie, la galerie des personnages est d'une effroyable vérité. En raison de sa cruauté et en dépit de sa rassurante lenteur – tellement elle va à contre-courant de la tension présente en permanence –, "Borgman" peut être difficile à appréhender ou à trouver plaisant, mais il s'agit d'une expérience originale très réussie et qui permet surtout d'aborder la critique sociale sous un angle différent.
    Felipe Dla Serna
    Felipe Dla Serna

    19 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 26 novembre 2013
    J'ai quand même hésité à mettre une ou 4 étoiles....mais pas longtemps. Sans fil conducteur et ayant comme but apparent épater, intriguer et surprendre le spectateur, celui ci est comblé mais sort bredouille de la salle. On attend trop de réponses aux questionnements que l'on se pose tout au long du film, mais elles n'arrivent pas et je suis sorti frustré après toutes les expectatives que je m'était faites.
    guifed
    guifed

    54 abonnés 286 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 décembre 2013
    Sélectionné au Festival de Cannes pour tous les prix "En compétition", Borgman s'annonçait haut en couleurs. Il s'avère en fait être un film esthétique. Avec un criminel esthétique. Des crimes esthétiques. Un scénario esthétique. Trop esthétique. En fait, en sortant de la salle, je me sentais frustré et énervé, prêt à mettre au plus 1,5. On passe 2h à attendre une clé qui ne viendra finalement jamais. La fin est hyper décevante. Mais tout compte fait, il est vrai que le tout ne manquait pas d'originalité. Le personnage de Borgman est extrêmement mystérieux. Il dégage un charme mystique, à tous les degrés. Il ne tue par pour tuer. Mais pour la beauté de l'acte et de tout ce qui précède l'acte. Pour la beauté de la chose détruite, de la faillibilité humaine, de l'aspect contingent et fébrile des relations humaines, mêmes les plus évidentes qui soient (l'amour entre mari et femme, entre enfants et parents, tout succombe à son charme ici). Le charme du Mal emporte tout sur son passage, s'il respecte les règles de l'art, nous dit l'auteur. Un message singulier, fort, qui mérite bien au moins 3 étoiles, même s'il aurait peut-être pu trouver un moyen de faire moins indigeste.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 22 novembre 2013
    Il ne fait pas bon refuser un bain à Borgman, il ne sort plus de votre vie ! Faut dire que quand il s’invite dans une belle maison bourgeoise, il a des allures de rustre, sale et hirsute. D’ailleurs, il vient d’être traqué par un commando (christique?) qui a mené la battue dans le sous-bois voisin et l’a fait sortir de son trou. Mal accueilli et tabassé par le mari, Borgman va jouer les incruste grâce à la femme pleine de remords… et de fascination pour lui !

    Mais qui est cet étranger ? Une mauvaise conscience qui stigmatise le délit de sale gueule ou la discrimination sociale ? Un ange exterminateur venu punir les dérives d’une bourgeoisie confortable et hypocrite ? Ou juste un démon, pure incarnation du mal, qui s’immisce dans notre quotidien à tous. Un démon qui « ne se contente pas de mettre en lumière ce qui ne va pas, mais fait en sorte que ça n’aille vraiment pas », insiste Van Warmerdam.

    Borgman est un film étrange et dérangeant. Qui pose plus de questions qu’il n’apporte de réponses. Un film d’une profonde noirceur et d’un genre incertain entre horreur et fantastique. Un film qui « plonge dans une région obscure de notre imagination ». Mais ne nous en dit pas plus que l’énigmatique épitaphe : « ils descendent sur terre pour renforcer leur rangs ». Certaines scènes sont bluffantes, d’autres plus trash. C’est bien un objet curieux et fascinant.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 4 juin 2013
    A mi-chemin entre le drame social et le film de zombie, Borgman désarçonne le spectateur pendant un premier tiers très convaincant. Ensuite, le récit se répète et s’égare, sans but et sans solution.
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