Avis sur Le Général du Roi (TV)

pouah ! un récit particulièrement imbuvable et ennuyeux. Une mise en scène catastrophique et qui en devient risible, un général qui va et qui vient dans un château, il rentre par la grande porte, s'enfuit par un passage secret, revient par le même passage et ainsi de fuite (jeu de mots)
on finit par croire qu'il mène sa guerre au fond de son jardin !
cette succession de fuite, d'aller et de retour m'a fait irrémédiablement pensé à un Tex avery...
Avant chaque apparition des bleus nous entendons le son d'une sorte de corne de brume viking ????
pour ce qui est des couscoustumes, là nous sommes dans le grand n'importe quoi...avec un budget comparable à la réalisation d'un épisode de Telenovela argentin, il ne fallait pas s'attendre à des miracles de ce côté là.
Le héros de cette fiction porte en 1780 la Légion d'honneur (qui sera créée sous l'Empire plusieurs dizaines d'années plus tard !) sur un costume inventé d'officier de la Marine Royale.
L’intéressé porte également un dolman tout droit sorti de l'imagination frénétique d'un costumier. Il n'y a pas que cela, nous pouvons écrire des pages et des pages dans ce domaine, comme l'officier Républicain porteur d'une sorte d'uniforme d'officier de la Révolution....Américaine !
Playmobil,.......... en avant les histoires ! Existe t'il des conseillers historiques et des costumiers dans cette profession ???? je me pose de plus en plus la question au regard de ce qui se fait outre atlantique et chez nous !
pour ma part j'ai une véritable lassitude de voir que l'on s'inscrit toujours dans cette lignée continuelle d'un cinéma médiocre qui ne fait pas l'once d'un quelconque effort pour représenter une époque. Ce sont eux les professionnels tout de même !
En France principalement, nous avons toujours cette éternelle légèreté à traiter tout ce qui touche à l'aspect militaire entre autre. POURQUOI ??? Il est temps de se professionnaliser de ce côté là non ?
ah ! pour finir, une phrase culte relevée parmi ce gloubiboulga historique " nous avons été massacrés par des rafales de mitraillettes" (sic) !!!

Les malheurs des nobles vendéens spoliés par les affreux révolutionnaires républicains sont décidèment à la mode. Après le catastrophique Une femme dans la révolution, Nina Companez, spécialiste du "film en costume", nous présente sa version de la guerre des Chouans. Pour qui ne connaît ni l'histoire ni le contexte, ces massacres, destructions et souffrances apparaissent évidemment monstrueuses et absurdes. Finalement, l'ancien régime, quand l'aristocratie pouvait partager son temps entre la chasse et l'amour, c'était le bon temps. Des paysans qu'ils exploitaient jusqu'à la moelle pour vivre dans l'oisiveté et le luxe, on ne verra rien dans ce téléfilm. Sinon, sur le plan formel, c'est terriblement théâtral et répétitif avec ces officiers et messagers qui débarquent dans les salons pour raconter leurs batailles. Quand on n'a pas les moyens de ses ambitions, mieux vaut éviter de se lancer dans une aventure de ce genre. On notera enfin que, si sa partenaire a beaucoup de charme et de présence, Le Bihan semble avoir passé l'âge de jouer les jeunes premiers fougueux.

Bien qu'il s'agisse sans aucun doute d'une production télévisuelle cette belle adaptation du roman de Daphne du Maurier centré sur la guerre civile anglaise de 1946 nous transporte plutôt dans la France révolutionnaire et le conflit sanglant et dévastateur qui a fait rage en Vendée de 1793 à 1796. Le film s'avère d'emblée être une variation merveilleusement engageante sur le matériel source. La production bénéficie d'une bonne humeur et d'une attention particulière aux détails d'époque qui donnent au film un caractère engageant. Il se révèle également très évocateur et sensuellement romantique malgré un budget modeste. En même temps il transmet subtilement l'air de plus en plus envahissant et palpable de l'inévitable qui afflige et fait dérailler les existences alors que la morosité et la brutalité rampante d'une nation tourbillonnant dans les affres d'un conflit sanglant s'insinue dans la conscience de ceux qui sont de plus en plus pris dans ce chemin de mécontentement de conflit et de souffrance. Les scènes entre Samuel Le Bihan et Louise Monot présentent un érotisme élégant, aventureux et passionné qui est bien contenu et qui peut subtilement imprégner et colorer le déroulement de l'histoire alors que la noirceur de la situation devient de plus en plus évidente pour les riches. J'ai trouvé le film captivant et extrêmement digne d'éloges pour Nina Companeez aujourd'hui décédée. La retenue mais aussi l'ampleur et la subtilité des acteurs ont donné naissance à un film très émouvant qui peut heureusement être considéré comme une adaptation plutôt appropriée du roman de du Maurier ayant fait l'objet de recherches méticuleuses...

La critique de Gérard Delteil est navrante. Il croit connaître l'Histoire mais c'est un bon négationniste républicain qui ne sait pas que les Vendéens n'étaient pas des Chouans, que l'explication du conflit n'est pas marxiste et que son régime préféré a commis le premier génocide de l'époque moderne. Ceci posé, le film comporte des erreurs dans les costumes comme dans les discours. Si le divorce était légal depuis le 20 septembre 1792, il était hautement improbable dans les familles catholiques vendéennes de 1793. Le terme "mitraille" aurait été plus heureux que "mitraillette", etc. Ceci posé, Nina Campaneez, comme toujours, a réalisé avec peu de moyens un très joli film qui rend bien l'ambiance de l'époque et nous attache à deux personnages bien campés. Un Le Bihan qui a beaucoup bourlingué et plus à l'aise le sabre d'abordage à la main que dans les salons de la petite noblesse vendéenne. Il faut ce type d'homme pour résister sans espoir aux Waffen SS de l'époque. Une Louise Monot fine et volontaire, dont le beau visage reflète l'intelligence et la profondeur. L'amour fou de deux êtres aux sentiments élevés emportés dans la tourmente. Nina Campaneez a su aussi restituer les décors de rêve de la Vendée, de la lande à la mer, des manoirs au bocage. Oui un beau film épique d'amour et de fureur, bien dans l'esprit de Daphné Du Maurier.

je ne pense pas que Mr LEBIHAN se prenne pour un jeune premier ; et puis l'amour n'a pas d'age.

moi j'ai passé un très bon moment sans chercher midi à 14 h

Très jolie film et pas ennuyeux contrairement au autre critique de ce film et très beau
et bien fait