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    Manglehorn
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    39 critiques spectateurs

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    benoitG80
    benoitG80

    3 296 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 juin 2015
    "Manglehorn" a tout du film particulier que l'on aimera vraiment ou que l'on détestera...
    Pour ma part sans hésitation aucune, c'est une réussite de haut vol dont les raisons sont multiples : un thème passionnant et original, un acteur au top que l'on ne présente plus et une maîtrise de la mise en scène terrible à ce point-là...
    Franchement, entrer ainsi dans la vie et même dans le cerveau de ce serrurier dépressif avec autant de virtuosité, c'est plutôt fort !
    Au point de se dire que cela serait une étude clinique parfaite pour des étudiants de psycho...
    Car Al Pacino, avec tous ses problèmes mentaux, est décrit et même décortiqué sous nos yeux avec tant de tact, de précision que tout devient passionnant, bien que pour certains cette histoire puisse sembler creuse et sans intérêt, j'en conviens.
    On voit ainsi cet homme fonctionner à travers son passé, ses chimères, son amour perdu et ainsi saboter ni plus ni moins son présent comme jamais !
    La démonstration est exemplaire, tant Al Pacino est dans la peau de cet homme aux rapports tendres, puis durs, voire cruels et violents avec ceux qui l'approchent et désirent le connaître...
    Mis à part son chat et sa petite fille, tous vont finir par être rabroués et humiliés avec dédain, bien que tout semble commencer sous de bons hospices en apparence.
    Pour l'illustrer, que de scènes touchantes, cocasses et même inattendues, dont les visages des uns et des autres sont filmés sans complaisance, à l'état brut où le moindre questionnement, la moindre déception se lisent instantanément dans les yeux ! Que ce soit les soit-disant copains en passant par sa "conseillère bancaire", jusqu'à son propre fils lui-même en perte complète de repères.
    À ce titre, les seconds rôles sont fabuleux et surtout Dawn interprétée par Holly Hunter, en femme pleine d'attentes et d'espoir face à son client du vendredi, dont la joie de vivre et de s'émerveiller est en contraste total avec l'esprit sombre et tortueux de notre héros.
    Certains moments illuminent avec beaucoup de poésie cette introspection, telle cette scène émouvante où un client entre en chantant dans la banque un bouquet à la main, sans en dire plus évidemment sur la suite !
    Tout réside avant tout dans les propres réflexions de ce serrurier, dans son dialogue et sa correspondance à sens unique avec cette mystérieuse et idolâtrée Clara, dont on finit presque et même par douter de sa réelle existence.
    Et c'est bien sur ce point essentiel que l'on accroche, tant on est pendu à ce monologue, très représentatif de cet état de pensée et de ce raisonnement sans fond et sans issue.
    Cette histoire belle et touchante, construite avec beaucoup de doigté et d'élégance, a évidemment une fin, véritable changement de cap, qui se révèlera exactement à la hauteur de ce que l'on espérait avec un tas de symboles, de métaphores dont on se délectera !
    Après le très bon "Joe" du même David Gordon Green, il arrive donc qu'une réalisation même américaine comme celle-ci, fasse la différence, en étonnant, en interpellant nos sens, en stimulant nos méninges et surtout notre émotion !
    Et tant mieux...
    tixou0
    tixou0

    621 abonnés 1 966 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 juin 2015
    Angelo (sic) Manglehorn (quelque chose comme "Cornebroie" en français) est un concentré de colère - ce qui fait de son quotidien souvent un beau champ de ruines - au propre (quand il s'en prend au mobilier), comme au figuré spoiler: (quand il humilie celle qui soupire après lui, "Dawn", ou repousse son fils Jacob, ou corrige un ancien protégé du temps où il était coach, Gary).
    La douceur, c'était pour la seule Clara, son amour clandestin, pour qui il n'a pas osé quitter une épouse qu'il n'aimait pourtant pas - il y a une éternité... Le septuagénaire, amer et misanthrope, très près de ses sous, ne fait confiance qu'aux innocents, donc à sa petite fille de 6 ans, Kylie, et aux bêtes, pour lesquelles il a un vrai don, petites ou grandes, au premier rang desquelles Fannie, sa superbe chatte blanche. spoiler: Quand celle-ci avale une clé, le serrurier.... (joli symbole) entreprend de faire enfin le deuil de sa jeunesse, et de saisir la nouvelle chance offerte par la gentille Dawn ("Dawn" = "aube" - encore tout un symbole, après "Clara", "claire", qui appartient au même champ lexical..
    ). Tentons un bilan... C'est assez finement écrit que ce portrait de vieil ours renaissant à la vie, et interprété finement aussi, par celui pour qui le rôle a été précisément écrit, Al Pacino. Il y a quelques jolies trouvailles de mise en scène (comme le carambolage aux pastèques), et l'épilogue est à la fois tendre et plein d'humour. Mais la mise en place est longuette, et il faut savoir faire preuve de persévérance pour voir le sujet prendre de la consistance....
    islander29
    islander29

    734 abonnés 2 253 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 juin 2015
    Ce film, c'est surtout le portrait d'un homme usé par la vie, et qui ne sait plus à quoi se raccrocher, si un chat....Le film vaut par la prestation de Al Pacino, bien sûr, mais aussi par l'exposé d'une vacuité quand on se résigne à une solitude non désirée....En gros c'est triste de vieillir, et le film montre avec efficacité ce côté de l'homme......Heureusement car on a le sentiment de gâchis, voire de stupidité en voyant le comportement d'Al Pacino en société, que ce soit avec son fils, sa petite fille ou avec une maitresse désirante.......On se pose des questions aussi sur le sujet du film, est ce un film pour "retraités", pour un acteur vieillissant qui se recycle , il faut l'avouer dans un cinéma plus à l'européenne par la mise en scène et la sensibilité....Sujet peu américain, je le confesse, mais qui si l'on se glisse dans la peau du personnage , nous convie à une réelle émotion, et à une mise en scène timide mais pleine d'humanité......J'ai aimé .......
    Genji M.
    Genji M.

    18 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 juin 2015
    Un film simple, triste mais efficace, j'ai aimé et je pense le revoir, Al Pacino au top.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 4 juin 2015
    Pourquoi aller voir Manglehorn ? Parce que Al Pacino... En cette période traditionnellement creuse, transition entre le florilège de chefs d'oeuvre qui ont marqué ce début d'année 2015 et l'arrivée des grosses productions de l'été, le nom de ce monstre sacré du cinéma sur une affiche de film suffit à me convaincre. Pourtant depuis Insomnia, il y a près de 15 ans (une éternité), Al Pacino enchaîne sans conviction des nanars aussi fades qu'un sandwich subway... Mais bon Al Pacino quand même ! Justement cette fois-ci il a eu la bonne idée de jouer dans un petit film indépendant, sans prétention certes mais de bonne facture, proprement réalisé par David Gordon Green. Il y joue un serrurier désabusé, qui ouvre les portes d'inconnus mais reste enfermé dans ses regrets : il vit dans le souvenir lointain de son amour adultère qu'il regrette jour après jour d'avoir rejeté. Ce passé heureux le hante, l'empêche de vivre le présent, le rend fatigué, aigri, solitaire... Saura-t-il relever la tête et retrouver la clé du bonheur ? On ne peut s'empêcher de faire le lien entre cette représentation du remords mélancolique et la fin de carrière de cet immense acteur... comme il est si bien dit dans le très nostalgique Rocky Balboa : un grand boxeur a toujours un dernier grand combat dans ses poings ! Al Pacino saura-t-il relever le gant et redevenir le très grand acteur qu'il a été ? C'est en tout cas ce qu'il tente de nous prouver dans Manglehorn...
    cinono1
    cinono1

    245 abonnés 1 970 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 juin 2015
    ...ou la vie d'un vieux serrurier misanthrope prisonnier de son "glorieux" passé, différentes rencontres vont-elle le faire sortir de son état ? Le refrain est connu mais n'empèche pas le réalisateur de jouer sa partition avec pas mal de finesse, de l'humour, du décalage et même une certaine intensité au travers de son montage ciselé. Al Pacino joue juste les vieux bougons mais surtout quel plaisir de revoir Holly Hunter, et ses yeux pétillants, dans un rôle hélas un peu court.
    Bulles de Culture
    Bulles de Culture

    118 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 juin 2015
    Manglehorn est donc un homme solitaire et on peut dire que David Gordon Green met une certaine application - et beaucoup de temps ? - à nous démontrer cet état de fait. En effet, le réalisateur nous emmène parfaitement dans l'univers du serrurier et nous plonge dans son quotidien en amoindrissant tout ce qui se passe autour de lui.

    Oui, Manglehorn vit englué dans son passé et dans SA réalité. Pire, on est lui et on comprend ses réactions face aux choses qui l'ennuient. Totalement à l'inverse d'un Walt Kowalski dans Gran Torino, il détourne sa colère sur les objets et non pas sur les gens. Loin d'être un taiseux, il n'hésite pas à partager ses idées arrêtées, tout cela avant de rentrer guetter avec une régularité quasi-religieuse un signe de sa dulcinée perdue.

    Le problème, c'est que l'on n'arrive pas trop à faire la part des choses entre le charisme fictionnel du personnage et celui réel de l'acteur. Regarde-ton le film parce qu'on croit à cette histoire d'un homme qui se soustrait au monde ou parce qu'on a l'impression de rentrer dans l'intimité du mythique Al Pacino ? Ne supporte-t-on pas l'enfilade de ces scènes quotidiennes parce qu'on a en filigrane le timbre si particulier d'Al Pacino ?

    Toujours est-il qu'il n'arrive rien de rocambolesque dans le film, on reste dans une (fausse) simplicité qui pourrait n'avoir rien d'excitant s'il n'y avait l'imparable magnétisme de ce cher Al Pacino. Et ça, ce n'est pas rien !

    Mieux, cela mérite toujours le déplacement.
    Tchi Tcha
    Tchi Tcha

    10 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 juin 2015
    Itinéraire dans la solitude d'un homme aigri, ne sachant plus parler à ses proches et apprécier les choses de la vie. La dépression y est réellement bien dépeinte grâce à la prestation réussie d'Al Pacino. La subtilité de la photo, la musique et la mise en scène font apprécier la lenteur de ce film, plus que réel.
    ffred
    ffred

    1 464 abonnés 3 921 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 juin 2015
    Un an après son excellent Joe, qui a rappelé Nicolas Cage à notre bon souvenir, revoilà le réalisateur David Gordon Green. C'est un monstre sacré qu'il met devant sa caméra cette fois-ci en la personne de Al Pacino (pas très inspiré dans ses choix ces dernières années). Il ne gagnera pas d'Oscar avec ce rôle même s'il ne s'en sort pas trop mal. Il est tout à la fois touchant et agaçant. Ce qui n'est pas le cas de la trop rare Holly Hunter (La leçon de piano), du très sexy Chris Messina (Damages) ou du réalisateur, ici acteur, Harmony Korine (Spring breakers), tous impeccables dans de solides seconds rôles. Le film est, quant à lui, plutôt bien écrit et mis en scène avec une certaine simplicité. Je m'attendais pas à ce ton très nostalgique. L'ensemble nous offre même quelque chose d'assez pessimiste, voir de déprimant. Des personnages vivant sur leurs regrets, leurs erreurs ou leur gloire passée et des vies à côté desquelles ils sont passés. Malgré tout, cela reste un peu convenu, avec une fin attendue. On passe néanmoins un bon moment, pas inoubliable, mais pas désagréable...
    dominique P.
    dominique P.

    779 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 juin 2015
    C'est un film mélodramatique intéressant mais triste.
    J'ai beaucoup apprécié mais je reconnais que l'histoire est bien triste.
    selenie
    selenie

    5 281 abonnés 5 990 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 juin 2015
    Le réalisateur donne à Pacino le rôle d'un homme de 70 ans, misanthrope, vieux bougon qui n'aime personne et qui se morfond sur ses regrets passés au point de ne faire confiance qu'aux enfants et aux animaux car eux seuls ne jugent pas... Le soucis du film est principalement l'ennui. On regarde presque avec intertie une histoire qui n'a pas grand chose à dire. Heureusement quelques moments de grâce nous sauve de la léthargie.
    Daniel C.
    Daniel C.

    126 abonnés 714 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 juin 2015
    La mélancolie est-elle un état durable non résolvable? Al Pacino est formidable dans son personnage enfermé dans son dislogue interne avec une femme qui l'a quitté voici bien longtemps. Plutôt que d'être vivant, il est opérant. Son métier de serrurier l'amène à ouvrir des portes, à offrir des perspectives aux autres, là où lui est enfermé dans son monde. L'alcool peut être un compagnon de route parfois pour anesthésier les affects lorsqu'ils prennent trop de place. Sortira-t-il du désespoir ? Est-il encore capable d'aimer, de faire une rencontre ? Les échanges avec son fils_adulte qui a réussi professionnellement au sens où il a l'argent_ sont époustouflants. Film sombre comme si la nuit l'habitait...
    traversay1
    traversay1

    2 991 abonnés 4 578 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 juin 2015
    Manglehorn est un serrurier vieillissant, misanthrope, amer et revêche. Et en colère, intérieurement s'entend, surtout contre lui. Manglehorn, c'est Al Pacino. Qui d'autre peut discuter de l'opération du duodénum de son chat comme s'il déclamait du Shakespeare ? S'il ne surjoue pas, l'acteur vampirise cependant toutes les scènes d'autant plus qu'il est pratiquement toujours à l'écran. C'est au détriment des autres personnages et notamment de Holly Hunter que l'on est heureux de revoir mais qui a si peu à défendre. La mise en scène de David Gordon Green est très en retrait comme si lui aussi était subjugué par le charisme de Pacino. Il y a pourtant quelques éclairs dans Manglehorn qui rappellent à quel point le cinéaste de Prince of Texas est capable de faire preuve d'originalité sur des registres poétiques et absurdes. Manglehorn est d'abord destiné aux admirateurs du grand Al. Les autres ne trouveront sans doute que trop peu de charme désuet à ce film poids léger.
    BeatJunky
    BeatJunky

    117 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 août 2015
    Magnifique! Du scénario à la mise en scène en passant par l interprétation (évidemment!) tout est parfait pour moi! L histoire de cette homme en colère contre tout et tout le monde m a vraiment touché. Pacino est vraiment convaincant dans ce rôle ou son personnage aura passé sa vie à regretter son amour de jeunesse et qui refuse le bonheur et l amour que certains ont tenté lui donner dont cette femme qu il côtoie et qui s intéresse à lui malgré son cote froid et distant. Certes, le film est lent et pas des plus bavards mais si vous vous laissez prendre dans cette histoire magnifiquement mis en scène par David Gordon Green, vous ne résisterez pas à la p'tite larme!!! Le metteur en scène a vraiment le truc pour filmer ses personnages marqués par la vie et ses regrets comme il l a fait avec Nicolas Cage et sans forcement nous refaire le même film, ce que je redoutais après avoir retrouvé la même ambiance dans "prince of Texas" et "Joe". Ici, l environnement est différent mais reste aussi belle, et l émotion au dénouement est encore et tjrs au rendez vous! Malgré l ambiance tristounette qu on ressent tout au long de ses films, ca se termine par une lueur d espoir très touchante et très efficace.... David Gordon Green confirme de belle manière son talent de metteur en scène ds le genre dans le genre que j affectionne particulièrement. Certains pourront trouver son ciné un peu mou mais c est pour moi le cinéma le plus efficace en terme d émotion et peu de réalisateur ont ce talent. L un de mes coups de Coeur de cette année....
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    116 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 juin 2015
    Al Pacino se tient devant la caméra, la mine fatiguée et le regard affligé. Il y joue ici un serrurier qui n'a plus aucune confiance en le reste de l'humanité. Cela donne une personnalité puissante, Gordon Green en profitant pour fabriquer un montage efficace autour d'un personnage honnête avec les autres. Étonnant, comme sujet? Pas forcément. Les évènements sont du déjà-vu mais avec la patte de Gordon Green, cela devient quelque chose de particulier, de plus vivant que n'importe laquelle petite histoire américaine qui se contente du scénario schématique de base. Al Pacino joue l'être en crise : rêvant d'un passé amoureux révolu, n'ayant plus envie de s'occuper d'un fils en mal de paternité ou même d'un admirateur qui tente de lui faire plaisir grâce à un commerce bidon. Ces trois détails ne sortent pas du lot, et sont assez prévisibles lorsqu'arrive un final attendu. Heureusement, la présence d'une Holly Hunter en banquière qui représente l'exact contraire du personnage joué par Pacino réveille un peu le tout avec des entretiens savoureux, sans niaiserie aucune. "Manglehorn" est l'aventure d'un homme, contant ses déboires et ses maladresses, mais aussi sa façon de voir le monde et la vie... Une oeuvre parfois grandiose.
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