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    Au fil d'Ariane
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    islander29
    islander29

    755 abonnés 2 269 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 juin 2014
    J'en suis sorti enchanté, peut être inconsciemment (ça arrive) Guediguian dans cette "fantaisie" se rapproche du cinéma italien, le grand, celui des années 60......Il y a des plans majestueux qui y font penser, la fontaine de trévise ?, lors du bain de la jeune fille, le défilé dans la montagne pour le spectacle du soir, et quelques dialogues fantaisistes ou humanistes d'assez grande tenue.....
    Et puis c'est facétieux, parfois dérangeant (la scène métaphorique des embryons fait penser à un film d'horreur américain), mais le message est clair , Guediguian se renouvelle avec un point de vue cinématographique plus que politique......Une page se tourne comme l'indiquent les deux premiers plans séquences du film, les jeunes font la fête sur des musiques arabes, alors que les vieux vont au restaurant au bord des calanques....
    Les acteurs sont toujours aussi généreux et leur accent est magnifique, même Darroussin parle marseillais, on notera encore un très beau passage de pièce de théâtre tout en subtilité où apparait Anaïs Desmoustiers pour dire ses quatre vérités à son amant mari......
    C'est du cinéma heureux, une fantaisie certes, qui ne demande au spectateur que de se laisser bercer par le soleil et les sentiments.....A voir
    Paul T
    Paul T

    43 abonnés 209 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 juillet 2014
    Enthousiaste, je suis allé à l’avant-première niçoise du dernier film de Robert Guédiguian, organisée par l’association A.D.N. C’est-à-dire que je considère Guédiguian comme l’un des meilleurs réalisateurs de notre temps, certainement celui qui met le mieux en lumière tout ce qu’il y a de beauté en l’Humanité. Il n’y a aucune de ses réalisations qui n’ait pas réussi à me tirer des larmes. À l’exception d’Au fil d’Ariane, qui sortira en salle le 18 Juin 2014. C’est pourquoi je me permets ce préambule, pour vous dire, de vous jetez sans aucune hésitation, corps et âme, dans la filmographie de ce grand monsieur, pour qui l’idée commune n’est pas morte, et qui continue après trente-deux ans après ses débuts à faire vivre le rêve avec la même troupe. Gérard Meylan, comparse depuis l’origine, était présent pour partager ces impressions sur le film.

    spoiler: Ariane, le jour de son anniversaire, se retrouve seul, après que toute sa famille, et ses amis les plus proches, aient annulé leur venue. Déçue, elle prend sa voiture, et part se perdre en ville. Au hasard de son errance, elle rencontrera Denis (Gérard Meylan), un tenancier de restaurant au grand cœur, mécène à sa manière de Jack (Jacques Boudet), un poète excentrique se prenant pour un Américain, et de Martial (Youssouf Djaoro), ancien gardien de zoo aux nuits hallucinées et hantées par ses anciens pensionnaires. Sur son chemin, on croisera également Jean-Pierre Darroussin, en chauffeur de taxi, amateur d’opéra grincheux, et le jeune couple formé par Adrien Jolivet et Lola Naymark.


    Au fil d’Ariane s’ouvre sur une drôle de scène en modélisation 3D, rappelant les démonstrations numériques des projets architecturaux. Une entrée en scène, faisant de la banlieue parfaite où vie Ariane, un lieu froid et sans vie. Juste après ce moment glacial, nous retrouvons justement Ariane dans son salon, seule. Guédiguian veut peut-être nous signifier, que malgré tout le confort moderne, nous pouvons être terriblement seule, dans la solitude froide de nos intérieurs. Malheureusement, cet effet initial va perdurer pendant le film, et l’on n’arrive pas à s’attacher aux personnages. Dans le cinéma de Guédiguian, les personnages sont rarement parfaits, mais leur humanité profonde inspire un respect et une empathie qui vous parle, directement, au plus profond du cœur. Cette fois-ci, Guédiguian prend une direction différente qui désarçonne. spoiler: Ici, les premiers contacts qu’Ariane vit avec la troupe du restaurant sont assez désagréables. Elle n’est pas vraiment bien accueillie. S’ils se révèlent plus tard, solidaires et fraternels, cette ambiance première nous donnerait plutôt l’envie de ne pas y revenir. Denis semble proche de ses sous, Jack n’écoute que lui, et finalement, Ariane se retrouve seul, sans que personne n’accepte de la raccompagner en ville. C’est en y revenant par hasard, pensant, et c’est incongru (au vu de l’accueil initial), que Denis paiera sa course de taxi, qu’Ariane à la nuit tombée, décide de rester dormir sur place, et de ne plus partir.
    Dans un rêve éveillé, entourée de personnages probants mais englobés d’une certaine irréalité, Ariane déambule dans cette fantaisie de Guédiguian, comme il aime l’appeler. Elle change peu à peu les choses, transformant les autres en se transformant elle-même, elle met en application l’idée que rêver, c’est déjà refonder le monde. C’est une idée centrale dans l’œuvre de Guédiguian qui pense que l’idée communiste n’est pas morte, et que les utopies ne sont pas des impasses, mais bel et bien des devenirs en cours de réalisation. Il n’y a que deux choses réellement importantes en ce bas-monde, déclare-t-il dans A l’attaque : la lutte des classes et la sexualité. Le fil conducteur d’Au fil d’Ariane, c’est surtout le respect des morts, et de leur sépultures, la nécessité souveraine de respecter et de faire vivre les rites de passages. Chez Guédiguian ressort toujours ce double-intérêt pour les aspirations humaines universelles, et la part de sacrée qu’elles convoquent. spoiler: C’est particulièrement parlant, vers la fin du film, lors du spectacle de théâtre au Frioul, où les spectateurs débarquent de la navette, et s’avancent, sous le vent, comme en pèlerinage. Dans cette optique, la fascination morbide de Martial pour de jeunes animaux enfermés dans des bocaux formolés ne sert pas le propos. Leur immersion, leur enterrement immergé, malgré la symbolique très forte, n’amène aucune émotion. C’est un peu oublié le règne des vivants au profit des morts. Et Martial fait davantage l’effet d’un illuminé retors qu’un pauvre hère. Sa véritable souffrance, est dévoilée, au détour d’une intrusion d’Ariane lors d’une de ces crises. Il vit entouré de souvenir de Douala, où il ne peut retourner, à défaut de ne plus toucher sa retraite.

    Moins touchant qu’à l’accoutumé, les personnages d’Au fil d’Ariane s’effacent au profit des grandes figures convoqués par le cinéaste. Il semble que nous soyons face à un film prétexte, ou Guédiguian lui-même s’efface, pour laisser place à des hommages (qu’il appelle joliment des révérences) constants aux multiples héros de son panthéon personnel : Pasolini, Tchekhov, Brecht ou encore Sartre. Tous repris tels quels dans la bouche de Jack. Et aussi, à Ferrat, que Denis lance régulièrement sur sa platine. Et bien sur, à travers lui, à Aragon. Le film étant centré autour d’Ariane, nul autre poète n’aurait pu mieux illustrer le film tant il exalte la Femme et l’Amour. La chanson la plus à propos est d’ailleurs Que serais-je sans toi ?, sans aucun doute.

    Au fil d’Ariane reprend et distille de grands thèmes centraux de l’œuvre de Robert Guédiguian. Les multiples niveaux de lectures sont inhérents à ce type de cinéma propre au conteur marseillais. Ariane vit une histoire fantasmée, où les rôles s’inversent, ou plutôt se mélange, un instant de rêverie, ou la fantaisie remet finalement les choses à la place qu’elles devraient occupées dans un monde plus solidaire et fraternel. Un seul regret, au final, après la projection se fait jour, on ne s’attache pas à des fantasmes.

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    velocio
    velocio

    1 158 abonnés 3 021 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 juin 2014
    3 ans après le superbe Les Neiges du Kilimandjaro, Robert Guédiguian s'offre une sorte de récréation avec "Au fil d'Ariane", un film qu'il qualifie lui-même de fantaisie. Pour écrire le scénario, il a choisi de travailler avec un autre marseillais, le dramaturge Serge Valetti, dont certains prétendent qu'il est actuellement l'auteur français contemporain le plus joué dans le monde. Le côté un peu « barré », dans le bon sens du terme, de Valetti n'est sans doute pas étranger au côté décalé du film.
    Nous voilà embarqués dans une histoire quelque peu extravagante dans laquelle des dialogues quasiment enfantins viennent côtoyer des réflexions philosophiques, une histoire qui voit un chauffeur de taxi mélomane navré de ne pas pouvoir se faire payer une longue course, une histoire dans laquelle un groupe d'individus vient libérer des animaux empaillés afin de leur offrir une sépulture décente, une histoire dans laquelle Ariane converse avec une tortue, devient serveuse dans un restaurant et se voit offrir la chance de réaliser son rêve : chanter en public.
    Il n'est pas indispensable de ne réaliser que des chefs d’œuvre pour mériter l'appellation de grand cinéaste. De plus, sauf très rares exceptions, le droit au label chef d’œuvre ne devrait jamais être accordé au moment de la sortie d'un film mais seulement un certain nombre d'années plus tard. On se contentera donc d'écrire que "Au Fil d'Ariane" ne sera probablement jamais considéré comme le meilleur film de Robert Guédiguian, mais ce n'est pas une raison pour que le public s'en détourne : même mineur, un film du marseillais de l'Estaque se placera toujours dans le haut du panier de la production hexagonale.
    alain-92
    alain-92

    305 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 juin 2014
    Robert Guédiguian et Ariane Ascaride restent complices dans cette "fantaisie" pour offrir aux spectateurs un moment de fraîcheur et de franche bonne humeur, mêlant les grands sentiments et une certaine poésie.

    Robert Guédiguian est associé dans l'écriture du scénario avec Serge Valetti, Marseillais lui aussi. Ce dernier avoue dans un entretien avoir toujours voulu faire le pitre.
    Le réalisateur suit, s'amuse et se fait plaisir.

    Il assume ce côté déjanté, inhabituel dans ses précédentes réalisations. Une pause pour oublier le monde tel qu'il est. Il a bien le droit de vouloir offrir du rêve, aussi. Dommage qu'il ne se soit pas laissé aller plus à fond, qu'il ne nous entraîne pas, avec le talent que l'on lui connaît, jusqu'au bout de la folie. Ça commence bien avec ces jeunes conducteurs qui, au lieu de s’impatienter et de pester stupidement, préfèrent brancher à fond le son de leur autoradio pour s’adonner à des danses sur des rythmes endiablés et orientaux.

    Les bons moments l'emportent sur d'autres, beaucoup plus invraisemblables. Tout autant que les dialogues qui du plus haut deviennent parfois simplistes. Mais cela ne dessert en rien le propos du film.

    Le seul nom d'Ariane Ascaride à l'affiche suffit pour un plaisir toujours renouvelé. À ses côtés on retrouve les fidèles du réalisateur dont l'excellent Jacques Boudet.

    L'accent, les couleurs de Marseille et les thèmes chers au réalisateur restent bien présents. L'amour tout d'abord. L'amitié aussi et cette franche camaraderie qui existe dans tous ses films. Ce Fil d'Ariane fera débat pour son côté légèrement bâclé, peut-être, mais n'en est pas moins vibrant d'une belle générosité.
    tixou0
    tixou0

    629 abonnés 1 969 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 juin 2014
    Ariane qui vient d'avoir 50 ans se sent abandonnée comme l'Ariane mythologique par Thésée, sur l'île de Naxos - elle, c'est par son mari (en voyage d'affaires), mais aussi ses 2 enfants et ses amis. C'est le jour de son anniversaire et elle quitte en hâte son bel appartement marseillais (dans un immeuble design répondant justement au nom de "Naxos"..). Ariane Ascaride (10 ans de plus au compteur que son double de fiction) retrouve une xième fois son Marseille natal devant la caméra de son mari Robert Guédiguian, né également dans la cité phocéenne. Pour une "fantaisie" - annoncée telle par le cinéaste (scénario à 2 plumes : outre la sienne, celle de Serge Valletti, lui aussi marseillais, et spécialiste de la Grèce antique). Le propos-même fait que se succèdent les saynètes, s'articulant toutes autour du "Bar Olymp(iqu)e" de Denis (Gérard Meylan), qui n'ouvre qu'à midi, pour échapper à la cirrhose, selon lui inévitable dans un établissement ouvert aussi le soir, rythmant sa vie grâce à.... la discographie de Ferrat. Bar où frayent quelques personnages hauts en couleurs, tel "Jack" (Jacques Boudet) ou Martial (Youssouf Djaoro). Ce "fil d'Ariane" est souvent ténu, tendu très inégalement.... Et si certains moments sont émouvants, amusants, étonnants, il y a pas mal de temps morts, des maladresses aux transitions. Les personnages qui ont les mêmes interprètes (Anaïs Demoustier, Jean-Pierre Darroussin), une tortue qui parle (avec la voix de Judith Magre), Ariane qui s'endort sur la tombe de sa mère et reprend au pied levé son rôle de fille publique chez Kurt Weill.....la "chute" est annoncée d'emblée, se renforce d'épisode en épisode.... et déçoit par son conformisme.
    Un "petit" Guédiguian. à peine en progrès par rapport aux laborieuses "Neiges du Kilimandjaro" (2011) - sauf à être moins pesamment politisé.
    titicaca120
    titicaca120

    347 abonnés 2 179 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 juin 2014
    pour nous cinéphiles marseillais la sortie d'un film de Robert Guédiguian est toujours un évènement.
    on retrouve nos paysages quotidiens, nos acteurs régionaux et une façon de contée propre
    au réalisateur.
    cette farce ne déroge pas à la règle on retrouve la belle Ariane engluée dans quelques mésaventures
    qui la conduise a rencontrer quelques personnages un peu loufoques.
    malgré tout elle va de l'avant et contribue a semer le bonheur un peu partout.
    dimah
    dimah

    8 abonnés 75 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 juin 2014
    Très agréable et distrayant. Toujours la même bande de copains qui se retrouvent pour notre plaisir et le leur , je suppose. Sans prétention mais donne envie d'aller dans ce restau, conduit par un joli petit jeune homme qui a une chouette de copine etc, etc. Plaisant.
    Christophe L
    Christophe L

    7 abonnés 378 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 juin 2014
    Robert Guédiguian s'entoure de sa formidable équipe de comédiens habituels : Ariane Ascaride, Jean-Paul Daroussin, Gérard Meylan, Anaïs Demoustier, Jacques Boudet, Adrien Jolivet. Un film étrange dont le comment du pourquoi prend tout son sens à la fin. On est un peu décontenancé au début puis, petit à petit on se laisse porter par la marque de fabrique Guédiguian : l'amitié, l'amour, l'entraide, le partage, la débrouille et la vie à Marseille avec ici un message peut-être un peu trop appuyé...
    Phidel26
    Phidel26

    6 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 juin 2014
    Excellent film, pas prétentieux, qui invite au rêve. Très loin du réalisme habituel de Guediguian. Quoique...
    Thierry M
    Thierry M

    131 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 28 juin 2014
    Ce realisateur fait des films de plus en plus mauvais , par contre , il met toujours en valeurs sa charmante epouse.
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 905 abonnés 12 156 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 octobre 2016
    il n'y a pas de doute là-dessus, "Au fil d'Ariane", est bien une fantaisie de Robert Guèdiguian! spoiler: Le jour de son anniversaire, Ariane se retrouve seule sans aucun ami à ses côtès! Elle dècide de prendre sa voiture pour aller dans la grande ville et vivre des aventures! Qui dit cinèma à Marseille dit Robert Guèdiguian...ou l'inverse!
    Avec en tête de distribution, Ariane Ascaride, qui est sa compagne dans la vie! Voilà donc les ingrèdients de ce « rêve » avec pour fil conducteur une Ascaride qui va de hasards en rencontres! spoiler: Elle se retrouve serveuse dans un restaurant de bord de mer avec une communautè hètèroclite! il y a aussi des hommes, des femmes, Jean Ferrat, la Truite de Schubert, la Vènus de Milo (Lola Naymark dans son plus simple appareil), un hold-up insolite, une tempête en pleine mer, une mise à mort et même une tortue qui parle!
    C'est du surrèalisme à la marseillaise, Guèdiguian parlant clairement de fantaisie! On peut trouver ça totalement hermètique ou bien entrer dans cet univers là! C'est au choix! C'est un film un poil narcissique qui fait parfois du bien où l'on retrouve la communautè d'acteurs de Guèdiguian! il y a aussi derrière, du rèalisme dans le surrèalisme, en tout cas du sens...
    colombe P.
    colombe P.

    124 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 juin 2014
    Un petit bijou ce film.
    Il est très attachant, amusant !
    Quelle jolie histoire au final car tout n'est pas si réel qu'on le croit !
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 079 abonnés 4 211 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 mai 2019
    Nouvelle incursion dans le cinéma de Guédiguian avec Au fil d’Ariane, petit film léger et estival qui ne retiendra pas l’attention mais qui n’est pas non plus insupportable.
    Parmi les bons points, comme d’hab une excellente Ariane Ascaride. C’est l’une des rares actrices de Guédiguian à jouer de manière juste et naturelle. Un peu Meylan aussi, mais Ascaride est très loin devant. Elle est la fraicheur de ce métrage plutôt vieillot, et malgré ses presque 60 ans est d’une réelle beauté. Mêlant la vivacité du sud et une certaine fragilité, elle est touchante. Autour d’elle des personnages truculents comme d’habitude chez Guédiguian, interprétés par ses acteurs fétiches. Parfois c’est pas mal (le duo Jolivet-Naymark par exemple), parfois c’est lourd (Darroussin est rarement supportable chez Guédiguian et Djaoro surjoue à mort). Bon, le réalisateur ne change pas d’un iota sa proposition habituelle avec quelques surprises qui sont peu convaincantes (j’ai pas compris l’intérêt de Boudet dans ce film).
    Le scénario est planplan. Le final décevra bien sûr par sa facilité, mais le manque de vrais enjeux lassera aussi. Le film tourne assez vite à vide, Guédiguian utilisant son métrage pour distribuer au compte-goutte ses réflexions faciles sur le monde d’aujourd’hui. Prostitution, capitalisme, immigration… tout y passe à coup de séquences caricaturales et vite oubliés à la scène suivante. On retiendra quand même quelques répliques sympas et un rythme plus allègre que dans d’autres films du réalisateur. Il le doit à sa durée plus courte que de coutume et à des passages amusants quoique pas transcendants non plus. Pour ma part la première partie m’a paru nettement au-dessus de la seconde en grande partie car après Guédiguian se perd et ne sait plus trop quoi faire jusqu’à la fameuse dernière partie affligeante (malgré la jolie Anaïs).
    Visuellement on est plutôt bien dans l’ambiance marseillaise et c’est bien filmé. Guédiguian se force même pour rendre à l’écran la beauté nue de Lola Naymark qui est vraiment très jolie. Il y a de vrais moments visuels (la tempête) et c’est déjà un bon point. Les décors restent honorables, la photographie colorée et je conclurai sur l’excellente bande son empruntée aux classique de Jean Ferrat. Bien employée, elle sauve plus d’une séquence d’un ennui poli.
    Guédiguian n’est pas au top de sa forme, c’est certain, et son film reste un moment à résumer en trois mot : planplan, ensoleillé et quelconque. L’auteur filme la vie, certes, mais même sous le soleil de Marseille la vie c’est souvent ennuyeux, et les quelques petits grains de folie (la tortue) où la beauté triomphante des actrices ne sauvent pas tout. 2.5 car ça se laisse voir, mais on en ressort sans grand entrain.
    cinono1
    cinono1

    253 abonnés 1 981 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 janvier 2016
    Après des films à thèses parfois très réussis (Les Neiges de Kilimanjaro), Robert Guédiguan offre de la légéreté avec les aventures d'Ariane, cousine éloignée de l'Alice de Lewis Carroll. Car les emprunts aux contes sont nombreux et réussis (le pont qui ouvre sur un autre monde, la devanture du restaurant). Les rencontres sont pittoresques, loufoques et la caméra de Guédiguan est très inspirée, ce qu'on a tendance à oublier parfois. Tout cela déborde d'humanité tout en évitant les bons sentiments... Pourtant, il me semble que le récit coince après la première heure et la fantaisie initiale devient manque de rigueur. Ca reste léger, assez enchanteur et la B.O. est d'ailleurs excellente (de Schubert à Jean Ferrat sans oublier le danube bleu)
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 18 juin 2014
    Annoncer que l’on fait une « fantaisie » autorise-t-il à faire à peu près n’importe quoi ? Guédiguian a en tout cas répondu par l’affirmative tant son Au fil d’Ariane ne ressemble pas à grand-chose. Quelques séquences un peu plus réussies et une Ariane Ascaride parfois touchante ne parviennent pas à sauver un film dans l’ensemble raté.
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