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    Nymphomaniac - Volume 2
    Note moyenne
    3,2
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    210 critiques spectateurs

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    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    578 abonnés 2 743 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 juin 2019
    Appréhender le diptyque Nymphomaniac exige de passer outre la coupure entre le volume un et second, dans la mesure où ce n’est que par nécessité technique – afin de faciliter la diffusion en salles – que le film se divise en deux parties en réalité indissociables. Nous retrouvons ici le goût particulier de Lars Von Trier pour la construction mathématique et bien rangée à partir d’une matière brute et souvent insaisissable : ici, le désir sexuel, que les titres abstraits des parties viennent analyser à la manière d’une psychanalyse freudienne. Néanmoins, il serait inopportun de ranger l’œuvre dans la catégorie des films analytiques, car cela reviendrait à chercher à enfermer une énergie elle-même mobile et constamment redéfinie au gré des rencontres et des âges ; notons d’ailleurs que la figure du thérapeute et « meilleur ami » (sic) subit un renversement ultime de sa caractérisation qui déjoue aussitôt tout discours préconçu, toute thèse défendue. Si Nymphomaniac défend quelque chose, c’est davantage la propension de l’être humain à renier, à brimer, à censurer sa nature érotique – entendons le terme dans sa double acception de désir amoureux et sexuel – par conformisme avec les codes sociétaux en vigueur. Si Nymphomaniac explore quelque chose, c’est davantage un corps pris dans l’hésitation constante d’un assouvissement de sa nature ou d’une rétention de celle-ci, toutes deux sources de douleur et de plaisir. Ce lien entre souffrance et extase traduit littéralement le désir, et justifie la pensée analogique de Lars Von Trier qui cultive métaphores, allégories, images en tout genre. Si la structure du film se revendique de la polyphonie, à l’instar du thème traité, veillons toutefois à ne pas en attribuer l’exclusivité au cinéaste qui ne fait que réitérer une tradition philosophique – nous pouvons penser à Voltaire et à ses contes – qui se plaît à bâtir une réflexion à partir du mouvement de son protagoniste, de ses voyages tant physiques qu’intérieurs. Et les va-et-vient incessants entre instant de la narration et espace-temps narré n’en sont, en fin de compte, qu’une déclinaison pertinente et efficace. Nous pourrions reprocher à Von Trier le ralentissement parfois excessif de ses axes – surtout dans la deuxième partie – où les tableaux se succèdent de manière un peu trop automatique, mais passons. Nymphomaniac se pense comme le roman-fleuve de l’époque contemporaine, un fil directeur donnant lieu à de nombreux récits enchâssés, forme littéraire ici cinématographique et apte à rapporter les aléas du parcours de l’éros dans nos sociétés démocratiques. Le cinéaste revivifie un genre en adaptant les mœurs et les outrances : il s’agit bien, comme dans Artamène ou le Grand Cyrus, de jouer avec les conventions de la forme alors en vogue, conventions littéraires et organisatrices – logique de l’exposé scientifique et académique, central dans les sociétés occidentales –, conventions historiques et religieuses – connaissances des cultures occidentales et orientales –, conventions familières – la pêche, James Bond – etc. Le grand apport de Von Trier est imposé par le XXIe siècle : la pornographie. Et, en ce sens, le cinéaste se joue des clichés inhérents à la représentation du désir tant masculin que féminin dans ce genre de productions ; dès lors, si l’exploration sexuelle révolte le spectateur, c’est parce qu’elle lui renvoie un lot d’images ou détestées ou cultivées dans son intimité seule, dans tous les cas constitutives de sa mythologie personnelle. Nymphomaniac, un thème, une femme, une nuit : voilà les trois unités dramatiques respectées. Et dans ce théâtre rempli de sécrétions, de violences et de sexe, Lars Von Trier nous convie à une tragi-comédie déroutante et audacieuse qui prend pour horizon le combat de la femme dans une société régie par l’homme, combat dont la finalité doit conduire à imposer son droit à la jouissance strictement féminine. Un immense diptyque.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 octobre 2014
    Connaissant le côté très provocateur de Lars von Trier, le projet Nymphomaniac me faisait peur, je craignais vraiment que le réalisateur ne réalise le film uniquement pour choquer. Finalement, j'ai été très satisfait par ce long-métrage ; les deux volumes réunis, j'attribue au film un 4,25/5 (3,5/5 pour le volume 1 et 5/5 pour le volume 2). Nymphomaniac - Volume 2 m'a énormément satisfait, pour moi ça arrive à la cheville du chef-d'œuvre Dogville du même réalisateur. Nous retrouvons dans cette seconde partie Stacy Martin, Stellan Skarsgård, Shia LaBeouf, Christian Slater qui sont supers et bien entendu L'EXCELLENTE Charlotte Gainsbourg. De nouveaux très bons acteurs intègrent le casting tel que Jamie Bell ou encore Willem Dafoe. L'histoire de Joe continue et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle est vraiment hard ! En effet, ce second volume est beaucoup plus osé que son prédécesseur et mérite largement son interdiction aux moins de 18 ans (scènes de sexe très provocatrices spoiler: avec notamment un plan à trois
     ; violence physique spoiler: avec notamment des scènes de sadomasochisme
    ). Il y a si je me rappel bien quelques métaphores mais c'est beaucoup moins poétique que le premier volume. Néanmoins, le film érotique ne perd jamais son côté dramatique ( spoiler: tentatives de viol, mauvaises fréquentations, trahison, problèmes de couple, deprime ect...
    ). Le personnage principal est d'avantage développé au niveau psychologique ; on ne comprend pas toujours Joe mais on devine qu'elle souffre de son addiction sexuelle. La bande originale est simple mais bonne. Je me demandais comment le film allait se conclure et le final m'a vraiment convaincu, moi qui ne voulais pas de happy end (d'ailleurs, est-ce que ça existe chez Lars von Trier ?) ! Je ne sais pas pourquoi j'ai largement préféré Nymphomaniac – Volume 2 à Nymphomaniac – Volume 1 mais je pense qu'au final, ce n'est qu'une question de goût. En tout cas la transition entre les deux parties est parfaite bien que très prévisible.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 31 janvier 2014
    Nymphomaniac Volume 2 souffre très clairement de la censure et de la séparation en 2 volumes. Les changements d'acteurs au fil du temps sont durs à avaler pour le spectateur et on sent un Lars Von Trier plus prétentieux qu'au début du film. Malgré tout cela, le film fonctionne, les tons se mélangent à la perfection. Le work flow artistique reste le même malgré le découpage outrancier qu'on a put faire de l'oeuvre.
    Pour moi, avant d'y voir un film, Nymphomaniac est un principe innovant qui mérite 5/5. Comme expliqué dans ma critique du premier volume, l'innovation artistique qui émane de ce chef d'oeuvre est très intéressante car elle permet de repousser les limites du cinéma. LvT a fait ce que des centaines d'autres n'auront jamais osés. Et non, je le répète, ce n'est pas parce qu'il y a du sexe en profusion que c'est innovant... c'est le principe qui l'est. Si manger des biscotte avait été tabou, LvT aurait fait un film sur les biscottes pour arriver au même résultat.
    Peu importe ce qu'on en pense, Nymphomaniac est un film qui va marquer l'avenir du cinéma.
    Lyon W.
    Lyon W.

    19 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 février 2014
    Ce deuxième volet est également une version light des distributeurs. Bref...
    Tout d'abord, le film est plus marqué par un humour noir, cynique à côté du quel je suis resté la plupart du temps alors que ça aurait dû me plaire. L'ennui guette assez rapidement probablement parce que ce deuxième volet veut nous dessiner le sort des personnages. La trame s'installe assez logiquement et l'agencement des situations qui fonctionnaient vraiment bien dans le premier volet, n'existe plus trop ici. On réfléchit avec le personnage de Joe, on est parfois interpellé. Le fil se déroule tranquillement et nous mène vers une conclusion pied de nez des deux fois deux heures qu'on a vécues. On en sort assez agacé, presque déçu.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 24 avril 2015
    Nymphomaniac, 2nd partie. Film qui s'éloigne de son sujet initial. En quoi la violence physique permet-elle de satisfaire une addiction sexuelle ? La réponse est dans la question.
    Jack K.
    Jack K.

    12 abonnés 52 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 janvier 2014
    LVT est un grand cinéaste, n'en déplaise à ses détracteurs. C'est aussi un type rempli de névroses et de certitudes suffisantes. Il a fait là un bon film, malgré quelques scènes ratées (dont la ridicule séquence de sexes nègres en premier plan, et la sentence non moins ridicule qui lui est assortie : aucune femme ne résiste à ça...lol mdr. LVT grand malade). Quant à la chute qui se veut surprenante, elle ne surprend personne quand on connaît le nihilisme bonhomme dudit réalisateur. Seligman est forcément juif, il se devait donc d'avoir une face noire, n'est-ce-pas Lars ? C'est digne de Dieudonné, on ne l'attend pas forcément chez Lars Von Trier. Mais que voulez vous, on se ne refait pas. Continue ainsi Lars, on continuera à aller voir tes beaux films tranquillement.
    Christoblog
    Christoblog

    740 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 février 2014
    La première partie de Nymphomaniac m'avait ravi, par son originalité et sa vivacité intellectuelle.

    La deuxième partie m'a beaucoup déçu, les qualités manifestées dans la première semblant avoir disparues. Les digressions délicieuses du vieil homme sont ... la suite ici :
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 20 février 2014
    Plus trash, plus sombre, plus glaçant. Certes le volume deux reprend le récit pile à l’endroit où le premier l’avait interrompu, mais ce sera sa seule continuité. « Je ne sens plus rien. » concluait une Joe semblant avoir atteint le rassasiement complet après des années de sexualité débridée. Cette partie se concentre donc sur son virage vers des pratiques plus marginales. Toute la légereté accompagnant certaines scènes du premier volet a disparu pour laisser place à un univers glauque voire insoutenable pour les âmes sensibles. Aussi longue, mais plus ramassée via son découpage en trois chapitres contre cinq pour la précédente (pour coller à une théorie associant ces deux chiffres), l’œuvre perd un peu de sa superbe au niveau des dialogues entre l’hôte et la narratrice. Les fulgurances se font plus rares, les digressions et parallèles de Selligman s’avèrent moins limpides, bien que toujours aussi percutants. Tel ce développement convaincant sur l’hypocrisie des euphémismes utilisés dans le jargon bien-pensant. Avec ses vœux de silence à la presse, le réalisateur devrait de plus en plus s’exprimer via ses personnages et cela promet de nouvels élans prompts à choquer le bourgeois. D’ailleurs une large place est de nouveau accordée à l’autocitation, cette exaltation de la nature qui rappelle Melancholia, ce bébé sacrifié au plaisir coupable comme dans Antichrist. Il s’agit sans doute d’un défaut collatéral de ce diptyque, si complémentaire de la filmographie de Von Trier qu’il ne peut presque pas être reçu indépendamment, ou apprécié à travers un autre prisme. Dans un souci d’exhaustivité de l’exploration sexuelle, Joe parcoure le triolisme, le sadomasochisme, les pratiques saphiques et trouve finalement son équilibre dans l’homosexualité, avec une nymphette lycéenne débauchée pour en faire son « héritière ». Le dernier chapitre est à ce titre un peu poussif et dénote du glissement cohérent qu’avait arpenté son récit jusqu’alors. Comme si ce souci de complétude absolue entrainait le discours dans une sonorité fausse. Dans la même position d’observateur que nous, le vieil homme signalera ne goûter guère aux circonstances trop énormes pour être vraies, telles les réapparitions du personnage de Jérôme. Dans une fausse piste diabolique, Von Trier nous laisse croire à un message humaniste et rédempteur. Avant de rappeler que l’homme est un loup pour l’homme. Que les vieux sages donneurs de leçons sont munis des plus bas instincts.
    Acidus
    Acidus

    611 abonnés 3 644 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 février 2020
    C'est en toute logique que ce volume II s'inscrit dans la continuité du premier. Lars Von trier monte d'un cran dans la subversion avec des scènes plus violentes et plus explicites. Heureusement, il ne se contente pas d'une simple provocation et il y a une réelle histoire derrière les scènes de sexe. Bon, celle-ci est assez redondante et n'est pas exemptée de quelques longueurs (ainsi que d'une fin bâclée). Mais on suit avec intérêt les aventures de cette nymphomanes ainsi que leséchanges entre elle et son "bienfaiteur". La réalisation de Lars von Trier est au top en apportant beaucoup à ce long métrage qui sans elle serait plutôt fade. Un peu long et d'un intérêt inégal mais plutôt sympathique dans l'ensemble.
    Sylvain P
    Sylvain P

    299 abonnés 1 328 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 février 2014
    Légèrement plus intéressant et construit que le premier volume, cette seconde partie de Nymphomaniac relève tout de même du pur fantasme machiste d'un artiste qui semble être fini.
    eldarkstone
    eldarkstone

    179 abonnés 1 943 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 janvier 2023
    Plus Trash, plus torride, avec plus de choses à dire ... mais toujours aussi lent et froid. Avec toujours ce dialogue incessant et sans intérêt entre les deux protagonistes principaux dans une chambre.
    Arnaud R
    Arnaud R

    85 abonnés 826 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 mars 2020
    Une 2e partie beaucoup plus glauque que la première et qui perd un peu de sa substance poétique pour être plus gore.
    FaRem
    FaRem

    7 367 abonnés 8 811 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 avril 2014
    Le volume 1 était assez inégal pour ce volume 2 on retrouve bien sur Joe à la recherche de son plaisir perdu dans le volume 1, elle va tenter aussi de soigner sa "maladie"
    La bande d'annonce à la fin du 1 annonçant la suite était très cru et comme souvent tout se trouve dans la BA il y a peut être plus de scènes "porno" mais sinon c'est tout aussi soft que le précédent et même moins porté sur le sexe même si bien sur ça reste le thème principal du film.
    Au final ce 2e volet est comme le 1 sympa à voir mais sans plus.
    selenie
    selenie

    5 416 abonnés 6 011 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 juin 2014
    Un résultat bancal derrière lequel on distingue des éclairs de génie mais trop rares pour convaincre pleinement. En conclusion, ces deux films m'ont fait penser aux vers de Stéphane Mallarmé : "La chair est triste, hélas, ... Et j'ai lu tous les livres..." A quand un retour du grand Lars Von Trier des "Breaking the Waves", "Les Idiots" et "Dogville" ?!
    norman06
    norman06

    292 abonnés 1 595 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 juin 2014
    Encore plus radicale et sombre que le premier volet, cette partie marque l'apogée du style épuré de Lars von Trier. On espère maintenant voir rapidement le film sans ce découpage de producteurs et distributeurs, et avec le montage souhaité par l'auteur.
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