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    Amy
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    174 critiques spectateurs

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    Dandure
    Dandure

    149 abonnés 203 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 juillet 2015
    Attention cet avis contient des spoilers tel que : spoiler: They tried to make me go to rehab but I said, 'No, no, no.'

    De la flamme à l'incendie, c'est le schéma classique et efficace que suit ce documentaire à base d'images d'archive et de témoignages inédits. Et question archives, il y en a pour tous les goûts, captations officielles ou officieuse, paparazzias et vidéos très privées. À une époque de prolifération des images, tout à chacun peut enregistrer tout où partie de sa vie ou celle de quelqu'un d'autre. Les stars sont évidemment sur-exposées au phénomène. Voilà qui augure de futures biographies qui se glisseront toujours plus loin dans l'intime et la psychologie. Si on frôle ici le voyeurisme, c'est pour la bonne cause : braquer la lumière sur les fragilités de la chanteuse compositrice dans son parcours vers le gouffre d'où elle s'est précipitée. Pas de doute, le réalisateur sait appuyer là où ça fait mal et on regrette d'autant plus amèrement la disparition de la jeune artiste.
    Moralité : briser sa vie à 27 ans, c'est encore le signe des génies. Bienvenue au club, Amy.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 10 août 2015
    N’étant pas spécialement une grande fan de l’artiste mais étant d’un naturel curieux (surtout par mon ancien côté people), j’ai été intriguée par ce film. Que pouvait-on bien raconter sur cette artiste, à part dire qu’elle était complètement défoncée du soir au matin et qu’elle n’a rien fait depuis Back to Black? Grosses erreur. Énorme erreur.
    Avant toute chose, Amy n’est pas un film à proprement parler. C’est plutôt un documentaire, retraçant la courte vie d’artiste d’Amy Winehouse, avec les témoignages de ses proches. Il est uniquement fait de documents vidéos personnels ou professionnels et de photos avec pour seules explications les voix Off de ses amis et autres protagonistes. On est un peu perturbés les premières minutes car on découvre bien Amy Winehouse dans sa jeunesse (le film débute avec une vidéo d’elle et deux amis, à l’adolescence) et on a tellement été habitué au found footage (ou caméra subjective) qu’on se demande quelques instants si c’est bien la vraie Amy que l’on voit ou si c’est une actrice qui lui ressemble.
    Passé ce trouble, on s’accommode des images et on se rend compte, avec beaucoup de gratitude du coup, qu’elle a beaucoup été filmée au fil de sa vie et que ces documents vont nous permettre de la cerner. En parallèle, le film est semé de ses chansons, toujours en accord avec l’explication en cours et les paroles (en anglais et en français) défilent en filigrane. La réalisation est superbement bien faite et les voix Off sont vraiment touchantes.
    Personnellement, je ne connaissais d’Amy Winehouse que ce que j’en lisais dans Voici avant sa mort en 2011. En gros, pas grand chose.
    [...]
    Ce film m’a bouleversée quelque part. En particulier par ce qu’il m’a renvoyé. En effet, adepte de potins, de scandales et autres débilités, moi aussi j’étais dans le jugement. Moi aussi je me moquais quand je la voyais chaque semaine trop défoncée pour se laver ou pour tenir debout. Moi aussi j’y allais de mes « mais bon sang, il n’y a personne pour la soigner, l’emmener de force en cure? Elle va finir dans le caniveau toute seule, j’en suis sûre ». Mais c’était sans compter qu’on ne peut pas forcer quelqu’un à se soigner. On ne peut pas se battre à sa place. Et on apprend aussi par ce film que tout le monde a essayé (à part Blake et son père. Quant à sa mère, elle était inexistante). Ses amis, son ancien manager, tous. Tous lui ont parlé, l’ont soutenue en vain.
    On apprend aussi qu’elle avait cette fragilité qui donne les grands artistes torturés depuis la plus tendre enfance et que malgré un caractère bien senti, elle était cassée à l’intérieur. Elle avait cette façon de se détruire, de faire tout ce que Blake faisait par amour passionnel, en pure perte. Ecoutez ses textes, écoutez ce qu’elle ressentait lors de l’écriture. Elle disait elle-même qu’elle était complètement tordue et que l’écriture l’aidait à se sentir mieux. Ses proches le disent dans le film: à un certain moment ils ont raté le coche. Avant l’écriture de Back to Black elle aurait pu être sauvée. Elle aurait évité l’ultra célébrité et serait peut-être encore ici. Mais comment échapper à un destin peut-être tracé par Amy elle-même? Comment échapper à cette fin que l’on connaît et que l’on voyait arriver? Comment empêcher cette « chronique d’une mort annoncée? »
    [...]
    Caine78
    Caine78

    5 878 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 août 2015
    Déjà auteur du bon « Senna », Asif Kapadia fait encore mieux avec « Amy », retraçant cette fois la carrière aussi courte que fulgurante d'Amy Winehouse. Sans doute un peu long, le documentaire a toutefois le grand mérite de nous offrir des images rares tout en gardant une belle distance avec son sujet, la volonté d'associer celles-ci à un regard différent sur la chanteuse étant palpable à chaque instant. Approfondissant intelligemment les éléments connus de chacun tout en y ajoutant beaucoup d'anecdotes et détails captivants, le portrait est riche, dense, amenant à voir la star sous un autre jour sans jamais l'idéaliser pour autant. C'est aussi ça la force de ce film : ne pas bouleverser l'image publique de la grande Amy, loin d'être totalement fausse, plutôt la nuancer, la compléter : montrer, au-delà de ses erreurs, ses faiblesses, ses rencontres (beaucoup de bonnes, quelques mauvaises), un star system dévastateur et souvent inhumain, en grande partie responsable de la chute de la jazzwoman. Et comme Kapadia évite subtilement l'hagiographie simpliste tout en nous éclairant sur la beauté subjuguante des textes de la chanteuse, on se dit qu' « Amy » n'est décidément pas un témoignage comme les autres, dont on ressort à la fois triste et ému, avec un regard nouveau sur l'un des plus grands talents musicaux du XXIème siècle. Belle réussite.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 112 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 juillet 2015
    Il faut le savoir, je ne suis pas forcément sensible au travail d’Amy Winehouse et, pour le coup, je suis peut-être l’un des rares gars qui est allé voir ce documentaire pour son réalisateur plutôt que pour son sujet. Parce que oui, pour ceux qui ne le savaient pas, Asif Kapadia, c’était le gars qui était à l’origine d’un de mes gros coups de cœur de ces dernières années : « Senna ». J’aime la manière qu’a ce gars d’aller au-delà de la simple compilation d’images, de refuser le traditionnel plan du témoin assis qui raconte, de vouloir faire de son documentaire une œuvre formelle qui sache solliciter toutes les qualités narratives et formelles du cinéma… Alors certes, l’exercice était assez tendu puisqu’il fallait à la fois contourner la difficulté du peu d’images disponibles sur les débuts de la belle jazzwoman ; il fallait savoir aussi se poser la question de comment aborder les morceaux mythiques que tout le monde connait et attend ; tout comme il fallait enfin faire attention à ne pas tomber dans le schéma superclassique du biopic d’artiste (ascension – gloire –chute). En toute honnêteté, je trouve que l’ami Kapadia s’en sort beaucoup mieux sur les premiers enjeux de son documentaire que sur ses derniers. Le montage est très bon. Il arrive à faire beaucoup avec bien peu, il sait même tirer parti de la mauvaise qualité de ses échantillons pour en faire presque du pop-art cinématographique. Et lorsqu’on apporte la seconde partie du film, et que pour le coup le réalisateur dispose d’une orgie de documents, là il s’en donne davantage à cœur joie, sachant traduire intelligemment la diversité des points de vue (usant pour cela d’archives amateurs prises lors de certains concert, voilà une très bonne idée) tout en surappuyant malicieusement l’effet oppressif du piège qui se replie sur la pauvre Amy lors de ses dernières années de vie. Pour les chansons et la narration par contre, je trouve le bilan plus mitigé. Et franchement, à bien y réfléchir, Kapadia est pour le coup un petit peu tributaire de son sujet. Moi, je ne trouve pas le personnage d’Amy Winehouse si fascinant que cela. Certes, comme beaucoup sûrement, je trouve qu’elle a une sacrée voix, mais ses textes, sa sensibilité d’artiste, son parcours de vie ne me parlent pas du tout. Ainsi, quand Kapadia décide d’afficher les paroles pour faire insister sur le contenu textuel des chansons, eh bah moi j’ai trouvé que ça desservait la démarche du film car en fin de compte ça permettait de rendre plus évident que cette pauvre louloute n’écrivait rien d’extraordinaire (point de vue personnel encore, pas d’offense j’espère)… Alors après, on pourrait me répondre « Bah ouais mais il est pas malin lui, il va voir un documentaire sur quelqu’un qui l’intéresse pas ! ». Alors c’est vrai que ça ne semble pas logique. Mais d’un autre côté, je trouve justement que la force d’un documentaire, c’est d’être capable de nous sensibiliser à un sujet pour lequel on n’a pas de réelles affinités. Or, sur ce point, Kapadia, ne s’en sort quand même pas trop mal. Parce que bon voilà, je pense que par rapport au sujet triaité, le réalisateur anglais a su mettre le doigt sur ce qu’il fallait pour rendre cette Amy attachante même à celui qui n’en était pas fan. Cette nana était juste un cœur à vif, une sensibilité à bout de nerf, une éponge incroyable. Ça en faisait un personnage entier, un personnage sincère, un personnage noble, jusqu’au bout. Le problème c’est que sur la fin, le film rentre dans le schéma classique de la star qui se brûle les ailes. Alors certes, c’est ce qui s’est passé, mais je pense qu’on aurait pu écourter ce moment là de sa vie afin de donner plus d’intensité sur la fin. Parce que bon, voilà, 2h07, c’est trop. Certes, il y avait peut-être la pression du fan-service afin qu’on voit tout ce qu’on avait en magasin, afin de bien s’attarder sur tous ces aspects de la vie de la pauvre Amy qui l’ont fait sombrer, mais je pense qu’au final, là où le fan est satisfait, le cinéphile est mécontent. Mais bon, je ne vais pas cracher dans la soupe. Franchement, pour un documentaire, c’est là encore une fois un travail très riche et remarquablement intelligent. Pour moi Asif Kapadia est le maître du genre et cet « Amy », bien que sur un sujet qui ne m’attrait que très peu, le démontre une fois de plus… Bravo...
    Imparfaite99
    Imparfaite99

    41 abonnés 119 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 juillet 2015
    Ce documentaire est à classer parmi les oeuvres cinématographiques. Amy s'y dévoile sans faux semblant, de façon plus qu'autenthique (c'est l'intérêt du documentaire...).
    Cette oeuvre est bouleversante et est un bel hommage à l'étoile filante, Amy, une grande artiste.
    À travers ce film, ses chansons prennent un tout autre sens, le sens de sa vie et de ses réalités.
    J'en suis ressortie chamboulée...
    vincenzobino
    vincenzobino

    90 abonnés 390 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 juillet 2015
    Amy Winehouse est de ces artistes que je n'ai réellement connu sur le plan musical que post-mortem.
    Le documentaire permet en partie de rattraper ce tort par des séquences musicales magnifiques mêlées a d'autres qui n'auraient jamais du être.
    Et c'est la que réside l'une des forces du film: nous présenter Amy comme une diva mais surtout comme un être humain: blessée, déprimée par moments, euphorique par d'autres, ne pouvant se contrôler tout en restant assez lucide. L'autre force est le procès indirect aux paparazzi dont je suis convaincu que c'est LE fléau humain de notre génération ainsi qu'à certaines personnes n'ayant pas compris Amy. L'exemple le plus flagrant étant son père parfait égoïste.
    Il y a également une incroyable prouesse sonore : les premiers enregistrements auraient pu dater des années 1960 et il y a cet instant magique du duo avec Tony Benett, l'idole de la chanteuse, avec un son et des voix sortis d'outre tombe.
    Petit bémol, je trouve dommage de tant mentionner les "drugs sessions" et de ternir au niveau des paparazzi l'âme blessée d'Amy. Mais sinon ce docu est a recommander et particulièrement si vous n'aviez entendu parler d'Amy que depuis ce 23 juillet 2011...
    Roman G.
    Roman G.

    16 abonnés 100 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 juillet 2015
    Une œuvre incroyable sur une ARTISTE qui en deux albums a marqué son temps. Un regard sans concession sur sa vie et plus cruel si cela est possible sur l'entourage et les réalités de nos sociétés. Un triste destin dans un monde ou l'intérêt trône en première place.
    John Henry
    John Henry

    95 abonnés 704 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 juillet 2015
    Un malaise incroyable nous étouffe pendant cet "Amy". Parce que plus que le portrait d'un talent incroyable, c'est la naufrage d'une fille fragile et incandescente qu'on propose, un naufrage dont Blake est coupable, un naufrage dont son père est coupable, un naufrage dont la maison de disque est coupable, dont sa mère est coupable mais surtout dont nous sommes tous coupables, tous, à nous renseigner fréquemment dans ces torchons qui publient les clichés de ces harceleurs "qui-ne-font-que-leur-travail" sur l'état de dépravation de la diva déchue toxico et alcoolo, à consommer la vie d'une fille tellement fragile et tellement mal entourée, exposée du mauvais côté d'un soleil qui brûle trop fort...

    Si Amy pouvait nous rendre plus intelligents, à travers ces morceaux de vie partagés à travers toutes ces capsules vidéos privées, alors tout ça n'aura sans doute pas été qu'un énorme gâchis.
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    159 abonnés 686 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 juin 2015
    On ne la présente plus. Connue pour sa voix incroyable et ses déboires dans les tabloïds du monde entier, la très talentueuse Amy allait forcement attirer le cinéma après sa disparition prématurée. Grâce à ce documentaire, on apprend l’intégralité de la vie de la chanteuse, de sa naissance à son décès, en passant par les problèmes de santé (la boulimie) qui ont commencé très jeune, une famille très peu présente dans sa jeunesse puis très exigeante une fois la célébrité arrivée, la rapide dépendance à l'alcool, le succès fulgurant et ce qui en découle (prix, paparazzis, drogues) et bien sur sa célèbre histoire d'amour. Les différents témoignages des parents, amies, managers, célébrités nous permettent d'avoir une idée précise du caractère de l'artiste. Ensuite, le documentaire est très linéaire et se déroule chronologiquement. On évite les célèbres interviews, face caméra, pour les témoignages. Nous voyons seulement des images d'archives d'Amy avec les interviews en voix-off. Cela donne un peu d'audace mais on en aurait aimé un peu plus. En tout cas, c'est un film qui n'est pas destiné qu'aux fans.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    97 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 juillet 2015
    Au-delà de son talent musical et de ses addictions, Amy Winehouse apparaît comme la victime d'un système médiatique et du show-business qui dévore ceux qui ne sont pas prêts ou pas assez solides pour l'endurer. Entre ses relations toxiques et sa sincérité maladive, la chanteuse pouvait difficilement échapper à une fin tragique. Le film, un poil trop long, rend hommage à cette artiste qui aura, en seulement deux albums somptueux, marqué sa génération.

    LA SUITE :
    J.Dredd59
    J.Dredd59

    88 abonnés 697 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 23 avril 2019
    Puisque This is it a bien marché, les producteurs ont flairé le filon. On a donc eu droit aux stars Disney, à Justin Bieber, pourquoi pas une autre star décédée ? Bon ben c’est Amy qui s’y colle cette fois, et c’est un succès, 4 de moyenne tant pour les spectateurs que la presse, beau plébiscite, même Forrest Gump ou Jurassic Park n’ont pas d’aussi bonnes notes.
    Évidemment, ce qui intéresse les gens étant plus ses frasques que sa vie (c’est hypocrite non ?) le film en est bourré, quitte à en rajouter des tonnes et ne voir la personnalité que par ce faisceau, ainsi que quelques chansons quand même (j’aurais préféré éviter). Enfin certains doivent avoir l’impression de rendre hommage en allant voir le film ou en le notant bien…
    Il est vrai qu’Amy est surtout connue pour ses faits divers, ce qui en fait une vraie star du rock soi disant pas une repris de justice. N’empêche que ne parler que de ça est limite une insulte à sa mémoire, il est beau le respect des morts. Pour preuves la famille Winehouse n’aime pas ce truc, n’est pas d’accord, va faire sa version, avec le dernier petit copain d’Amy avec qui elle devait se marier. A part ça que voit-on dans ce « film » ? Ben rien, c’est vide et creux, on n’apprend quelques trucs sur la vie d’une junkie anglaise (pléonasme), mais c’est un succès, voilà ce qu’on aime, ça fait peur.
    Christophe L
    Christophe L

    7 abonnés 378 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 juillet 2015
    Réalisateur de longs métrages comme "The warrior", "The return", "Far north" et tout juste après le documentaire/biopic sur "Senna", Asif Kapadia met en images, de la même façon, la vie sulfureuse d'Amy Whinehouse. S'il appuie sur les talents de compositrice de la chanteuse de jazz, les extraits musicaux sont mis de côtés au profit de ses addictions à l'alcool puis à la drogue. Le réalisateur manque cruellement de documents pertinents à présenter au public sur cette artiste à la voix exceptionnelle...
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    116 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 juin 2015
    "Amy" n'est peut-être pas le choc qu'on attendait. Il est vrai que le sentimentalisme, très présent dans ce documentaire centré sur la courte vie d'une chanteuse talentueuse de jazz, fait déborder, vers la fin, un vase déjà bien trop rempli. Asif Kapadia l'a choisi ainsi : il se répète pour mieux montrer les peines et souffrances d'une jeune femme frêle et fragile, dont l'amour, la drogue et l'alcool, se poursuivra jusqu'à la mort. Le geste est habile, tout comme le montage, Kapadia débutant son histoire lorsque son héroïne a déjà plus de quinze ans, avec de courtes vidéos prises sur un trajet ou sur un lieu de vacances. L'enfance, avec une mère qui a du mal à tenir tête à une fille caractérielle et un père absent et adultère, se voit confrontée à une entrée dans l'âge de la majorité fructueuse, le réalisateur appuyant trop sur les chansons de l'auteure, avec ses lyrics, qui rendent le tout extrêmement poussif et répétitif (on a même l'impression d'être dans une sorte de karaoké un peu trop alcoolisé). Le mal-être est mis en avant au maximum, donnant pour seule raison que c'est ce qui permettait à la chanteuse de trouver de l'inspiration pour ses textes. Peu de coins ni de couches d'air avec lesquels on peut vraiment respirer, on sort de la salle la tête gonflé et le regard triste. Au moins, Kapadia a su imprimer sur notre visage une expression. Son film, lui, n'en contenant que dans des courts passages. Et ce n'est pas en mettant une Amy heureuse avec une musique gentillette qu'on oubliera une oeuvre Ô combien laborieuse. Et navrante, car aussi très vite ennuyeuse.
    Alexarod
    Alexarod

    229 abonnés 1 858 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 3 octobre 2016
    Bof bof bof, très plat et creux, bon comme Amy quoi. En plus la mode de faire des biopics me gonfle, surtout quand le seul but n'est pas de rendre hommage mais de ramasser.
    Sur quoi se baser pour dire ça ? L'avis des membres de la famille Winehouse. Certes ils ne sont pas objectifs, mais on peut aussi se dire qu'ils ont un coeur. De plus, si les informations sont fausses ou exagérées, ça n'empêche pas de bien les montrer, et là c'est pas le cas. Non parce que c'est vraiment vide ce film, c'est juste de la presse people adapté en film. Déjà la qualité de cette "presse" n'est plus à faire, mais mal transposée par un réalisateur inconnu et raté, sur une trame brouillonne, l'histoire d'une chanteuse pas si exceptionnelle, à grands renforts de sa musique, sans rechercher davantage à sortir un documentaire valable... Non désolé mais ça passe pas.
    Enfin, quand on passe du larmoyant et du pathos à tire larigot en guise d'hommage, faut pas s'étonner que la presse et les gens adorent, les mêmes qui tiraient à boulets rouges sur les dérives de la diva et qui cherchent un pseudo repentir ici, belle hypocrisie.
    Blog Be French
    Blog Be French

    31 abonnés 263 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 mai 2015
    Cinq ans après son documentaire sur Ayrton Senna, Asif Kapadia s'attaque de nouveau à un monstre de la culture populaire disparu tragiquement. Sans tomber dans le piège de la biographie wikipedia, le réalisateur choisit plutôt de s'intéresser aux origines du personnage Amy Winehouse, à ce qui se déroulait en coulisses plutôt que devant les projecteurs. Le documentaire surprend d'ailleurs par le nombre d'archives inédites et assez révélatrices du mal éprouvé par la chanteuse. Une certaine authenticité en ressort, le tout étant mis en parallèle avec les paroles écrites par la musicienne britannique. Et au delà du personnage trash et auto-destructeur présenté par les presses du monde entier, Kapadia nous prouve surtout qu'elle n'était pas une personne faite pour vivre ce qu'elle a vécu après la sortie de son album à succès Back to Black. Le réalisateur va même plus loin en montrant qu'Amy Winehouse finissait par tomber dans une forme de schizophrénie qui aurait fini par être incurable au long terme. Certains clichés auront de quoi imposer le silence dans une salle de cinéma, c'est garanti… Intéressant aussi de voir que certains membres de la scène musicale londonienne témoignent (Pete Doherty, le patron du club The Trash, etc…). Le film se finit d'ailleurs par une très belle conclusion de T. Bennett, révélatrice du talent gâché par une erreur de parcours.
    Quelques bémols sont toutefois à souligner : la production du film reste un peu lisse pour un personnage tel qu'Amy Winehouse, et à vouloir trop jouer sur le côté « Documentaire nouvelle génération » on finit parfois par tomber dans le cliché du doc moderne (notamment en terme de montage).

    Amy est un documentaire efficace, qui ne tombe pas dans l'hagiographie et propose quelques séquences assez troublantes sur l’interprète de Back to Black. La famille d'Amy Winehouse a d'ailleurs tenté d'empêcher sa sortie en salles… Un gage de bonne qualité donc ?

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