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Ciné2909
63 abonnés
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3,5
Publiée le 22 septembre 2014
Voilà un petit film qui fait dans la discrétion mais qui mérite amplement qu’on lui accorde un peu d’attention. L’histoire de Maestro s’inspire en fait de la rencontre entre le comédien Jocelyn Quivrin (qui évoqua l’idée de ce film à Léa Fazer) et du réalisateur Cédric Rohmer constituant ainsi un bel hommage en leur mémoire. On est tout aussi séduit par une distribution rayonnante avec en tête le duo très complice Pio Marmai / Nicolas Bridet et entouré des non moins charmantes Alice Belaïdi & Déborah François. Par sa simplicité, son humour et cette relation touchante qui s’établit entre Henri & Cédric ; cette comédie est vraiment une agréable surprise qui obtient assez logiquement un joli Coup de cœur Ciné2909 !
Tiré d'un fait réel ce scénario retrace la vie d'un acteur qui rencontre un réalisateur hors du commun. Touchant et drôle ce film est bouleversant de réalité. Pio Marmaï est très bon dans ce premier rôle. Je conseille.
J'ai adoré ce film, drôle, d’une ironie tendre, subtil et poétique tourné en partie dans les paysages bucoliques de la Creuse. Réalisé par Léa Frazer, il est dédié à Jocelyn Quivrin et Eric Rohmer. A l'origine, Maestro devait être réalisé par Jocelyn Quivrin, décédé en 2009 au volant de son Ariel Atom sous le tunnel de Saint Cloud. Admirateur inconditionnel d'Eric Rohmer, il l'avait approché afin de pouvoir jouer dans un de ses films et avait tourné dans un second rôle dans Les amours d'Astrée et de Céladon, film tiré de l'oeuvre fleuve et inachevée L'Astrée, d'Honoré d'Urfé écrite de 1607 à 1627. Le film de Rohmer a été présenté à la Nostra de Venise et nommé pour le Lion d'Or..Une expérience aussi riche que déstabilisante, qui donna à Jocelyn Quivrin l'idée d'un scénario, pour l'écriture duquel il demanda à son amie Léa Fazer de l'aider. Rohmer mourra lui même quatre mois après la mort de Jocelyn Quivrin. Dans le film de Léa Frazer, Michael Lonsdale est Cédric Rovère , réalisateur du cinéma d’auteur, vieux sage, attaché au texte et au phrasé, habité par son projet, maître fantasque , plein d’autodérision, lui qui a tant donné au cinéma d’auteur...qui tourne à l’économie , se passionne pour Henri (Pio Marmaï ), sa jeunesse et sa fantaisie et dont la personnalité est probablement proche de celle de Jocelyn Quivrin qui voulait réaliser et jouer le rôle. MAESTRO évoque de manière délicate cette histoire de transmission, entre deux hommes que tout oppose, et au fur et à mesure que le film avance, dit beaucoup sur l’éveil d’un être à lui-même et à un univers poétique auquel il n’avait pas encore eu accès. Le film est porté par Michael Lonsdale et Pio Marmaï , les autres acteurs s’intègrent parfaitement à ce duo…Ce film est un régal
C'est en s'imaginant rafler la mise que Henri et son ami participent en tant qu'acteurs au tournage d'une sorte de péplum érotique. Accompagnés pour cela d'une légende du cinéma et du théâtre, Michael Lonsdale, Léa Frazer livre un film touchant doublé d'une mise en scène peut-être traditionnelle, mais teintée d'une véritable envie de création qui mérite le coup d'oeil. Les médisances poétiques sont enrichissantes mais les personnages un poil trop caricaturés : Marmai et Belaïdi en rut pour la même fille (on dirait des adolescents), l'autre jeune homme à la personnalité qui se veut forcément homosexuel... En fait, on regarde pendant plus d'une heure un joli théâtre de marionnettes dont on reconnaît les personnages juste de par leurs traits de caractère, comme pour "Transformers". Frazer ne sait pas comment rendre hommage à son ami, donc elle s'emmêle les pinceaux bêtement et livre quelque chose de studieux mais de ni évolué ni original. Déception!
Quel avantage facile un film peut avoir quand il raconte un tournage dans le tournage ! Car sans efforts particuliers, il est permis à l'oeuvre de donner un angle de vue modeste sur sa propre condition tout en rappelant au spectateur que les ennuis qu'il voit au tournage imbriqué peuvent avoir été réels. Chose fort heureuse aussi, il ne verse pas dans l'abus habituel des productions hexagonales qui montrent un penchant trop marqué pour le drame, ou la comédie, ou le film historique. Cette création est inspirée d'une histoire vraie à laquelle elle rend simplement hommage, et cet accroc dans sa matière primordiale est cristallisé par le jeu mal équilibré de Pio Marmaï qui est néanmoins aussi méritant que les autres dans sa gestion personelle du film imbriqué. Lonsdale est parfait et, comme laissé supposé ci-avant, son rôle incroyablement bien dosé.
Une histoire qui évoque la tendresse d'un auteur incontestable de son temps est forcément une bonne idée. Eric Rohmer, où plutôt Cédric Rovère ici, magnifiquement campé par Michael Lonsdale, met la lumière et inculque l'estime de soit à un acteur qui se prend à rêver de carrière. Orchestré dans les coulisses d'un tournage qui se veut minimaliste et plutôt gaie, le film est satisfaisant par son apparente simplicité.
"Maestro" est une comédie de Léa Frazer reprenant le scénario qu'aurait dû réaliser Jocelyn Quivrin racontant sa propre rencontre avec le réalisateur Eric Rohmer. Déjà, ce qui est bien, c'est que les acteurs choisis - et tous excellents - ne ressemblent pas physiquement à leurs incarnations, ce qui permet au film de garder toute sa légèreté malgré le drame que l'on sait. L'histoire est vraiment saugrenue et la rencontre de ces deux milieux, d'abord drôle, deviendra notamment émouvante entre le réalisateur et son comédien. A noter des paysages magnifiques, dignes de la poésie et de l'onirisme suscités par le sujet du tournage. Un joli film sur l'ouverture à la culture de l'autre donc, dont seule la romance à des allures de superficialité. Original et charmant.
Quelle belle surprise ce film ! Des personnages singuliers cohabitent brillamment dans cette comédie pleine de douceur et de sensibilité. Le temps que chacun se découvre et prenne ces marques et tout à coup la magie opère : le casting restreint nous donne l'impression d'un monde à part, une parenthèse agréable dans ce monde de fou. C'est frais et juste. Un énorme coup de cœur pour l'acteur principal (qui me fait étrangement penser à Kev Adams d'ailleurs). Courez-y vous ne le regretterez pas.
Un vrai régal, film plein de fraîcheur, drôle, romantique. Je ne peux rien rajouter à toutes les bonnes critiques que j'ai pu voir. Vraiment j'adore tous les films français avec cette nouvelle génération qui sait faire les bons choix (je pense aux combattants, pas son genre, Hippocrate...) et qui nous changent des anciens (qui naviguent toujours dans du déjà vu, même façon de jouer d'un film à l'autre, ou des humoristes qui nous gavent avec leur film gag qui ressemblent plus à leurs sketches qu'à des vrais films).
Très belle rencontre, d'autant plus que l'histoire est vraie, entre un jeune acteur fougueux et un réalisateur de films art et essai qui est aussi un hommage à Jocelyn Quivrin et Eric Rohmer mis également au cinéma en général, aux acteurs et aux travailleurs de l'ombre. Pio Marmaï et Michael Lonsdale sont très convaincants dans les rôles de l'acteur et du réalisateur, tout comme Déborah François et Alice Belaïdi à leurs côtés.
BRAVO! ÇA FAISAIT LONGTEMPS QU'ON AVAIT PAS VU UN FILM FRANÇAIS AUSSI DRÔLE, JUSTE ET ÉMOUVANT. PIO MARMAÏ EST GÉNIAL. ALLEZ-Y, VOUS ALLEZ "KIFFER, GROS".
Un excellent film . Pio Marmai incarne un jeune acteur débutant. Michael Londsale interprète un vieux réalisateur de films d'auteurs. Deborah François tient le rôle d'une jeune comédienne. Léa Fazer mélange poésie et théâtre . Un bel hommage à Eric Rohmer et Jocelyn Quivrin.
Inspirée d'une histoire vraie, cette charmante comédie dramatique sur la transmission de la culture séduit avec ses situations pétillantes, pleines de légèreté, de subtilité, de délicatesse et de poésie, ses dialogues souvent drôles et sa remarquable distribution. Ce cinéma, un régal !
Le dernier film de Rohmer, Les Amours d’Astrée et de Céladon, n’était pas une franche rigolade. Tiré d’un conte du 17e siècle, il voyait deux jeunes bergers se conter fleurette en des termes précieux. Jocelyn Quiverain était de l’aventure en 2007. Il avait prévu de faire un film sur le film, pour montrer la modernité d’un cinéaste faussement désuet. Il est décédé en 2009, un an avant le Maestro. C’est Lea Fazer qui a mené à bien le projet. La réalisatrice a choisi un angle malin : mettre un innocent au centre du jeu. C’est Henri le Céladon. Le fan de Bruce Willis et de Fast and Furious, habitué aux petits rôles publicitaires et aux séries B, qui plonge dans le cinéma d’auteur ! Quand il arrive sur le tournage, ça sent l’erreur de casting à plein nez. Surtout que Gloria, son Astrée, est parfaitement coincée en blanche vestale. Seul Cédric Rovère/Rhomer, ne s’offusque pas du choc des cultures.Quand Henri s’exclame « on est chez les fous !» le vieil homme insiste : « l’Astrée est un roman érotique » Et si le premier se dit hermétique à la poésie, le second réplique « y’a rien à comprendre, il faut juste la vivre ». Sans être un pro de la métrique et de la scansion, Henri n’est pas insensible au charme de la belle Gloria, ni aux « prémisses de l’automne sur le Val de Creuse » ! Bref, petit à petit, le maître et l’élève s’apprivoisent. Pari gagné pour Lea Fazer qui est allée débusquer la modernité derrière la barrière de des préjugés. Au-delà de l’hommage posthume au cinéaste, l’entreprise ne manque ni de culot ni de charme. Et sa petite troupe est patante. De Michel Lonsdale, impeccable d’humour à Pio Marmaï parfait ingénu, en passant par Déborah François, moins éthérée qu’il n’y paraît. Le Maestro, « c’est cool » dirait le faux Céladon.