Derniers Avis sur Toi que j'aimais tant

Il ne suffit pas d'adopter un roman policier au cinéma pour que ça marche (ici le livre de Mary Higgins Clark) : ne réussit pas une série de Maigret qui veut. On ne peut guère dire que Olivier Langlois, le réalisateur, soit parvenu à m'intéresser avec son film. Après s'être essayé avec un court métrage (1981) et un film en 1988, il a bifurqué vers la télévision où "toi que j'aimais tant" est sa seizième réalisation (en 2013). Ce n'est guère une grande réussite : le casting est très moyen, on ce comprend pas toujours ce que disent les acteurs dont la prononciation est perfectible. De plus, le chassé-croisé de scènes du passé et du présent (flash-back selon l'affreux anglicisme) finit par fatiguer, voire faire perdre le déroulement de l'intrigue si on se laisse distraire. ( d'ailleurs, certains réalisateurs pour éviter cet écueil, enregistrent les scènes du passé en noir et blanc) De toute façon, de telles interruptions nuisent au peps de l'histoire. Enfin, la voiture de service du film dans laquelle se pavane Raphaël (vrai ou faux coupable d'un meurtre) est une allemande : Arnaud Montebourg (notre ex-ministre) aurait apprécié. Les vrais bons comédiens de ce film sont Jaïa Caltagirone qui joue le rôle de Lisa à 10 ans : non seulement elle est à croquer mais elle joue avec beaucoup de naturel et divinement bien ! Le film est à voir rien que pour sa prestation. Et Jean-Yves Bertheloot qui réussit toujours très bien dans les rôles de beau ténébreux victimes de mauvais coups du sort ! Mais pitié : qu'il arrête son tic (faire bouger ses mâchoires la bouche fermée)
willycopresto

Dans le polar, le scénario et le rythme comptent pour beaucoup. Ici, non seulement nous avons droit à la répétition de scènes pleurnichardes et de flash back inutiles, mais le scénario se résume à une accumulation de poncifs très mal imbriqués : menaces par internet, pendentif disparu, fausses pistes minables. La franchise Mary Higgins Clark est visiblement à bout de souffle, même si elle trouve encore des clients parmi les producteurs. Quant aux comédiens, ils font ce qu'ils peuvent, ne jouent ni très juste ni très faux. Seule Marie-Christine Barrault, dans un petit rôle, parvient à exister vraiment. Une production de série mal fagotée qui ne relève pas le niveau des téléfilms français...