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    My Sweet Pepper Land
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    165 critiques spectateurs

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    traversay1
    traversay1

    3 090 abonnés 4 623 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 avril 2014
    Là haut, sur la carte de l'Irak, le Kurdistan "libéré" par la chute de Saddam, et néanmoins toujours séparé des voisins Kurdistan turc et iranien. C'est dans cette zone frontière que Hiner Saleem a posé sa caméra dans My Sweet Pepper Land. Comme d'habitude avec le cinéaste, son film est inclassable, le genre dont il se rapprocherait le plus étant le western à la Sergio Leone. La dimension burlesque, assez présente au début, tend à s'effacer au profit de la tragédie quoique la romance et l'action y aient aussi leur place. Un melting pot parfois un peu confus dans ses enjeux, au moins autant que la situation qui règne dans un pays en devenir où traditions ancestrales et "seigneur" local s'opposent la loi tandis que les trafics vont bon train. Un contexte chaotique dans lequel les figures de l'institutrice et du policier tentent tant bien que mal d'imposer un semblant d'ordre. L'actrice iranienne Golshifteh Farahani, une fois de plus, sublime son personnage, qui incarne une certaine idée de la femme libre et rebelle dans une société on ne peut plus machiste.
    tixou0
    tixou0

    630 abonnés 1 969 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 mai 2014
    Baran a combattu pour libérer son pays, le Kurdistan irakien, dès l'âge de 15 ans, et n'a jamais connu que le métier des armes. La constitution irakienne de 2005 voit la région érigée en entité fédérale autonome par rapport à Bagdad (forte de plus de 5 millions d'habitants, elle a son propre drapeau, sa propre langue...). La mère du trentenaire veut le marier. Pas du tout séduit par les candidates qui défilent, le peshmerga "rempile", et est envoyé dans une vallée reculée, à la frontière turque - qu'on ne rejoint plus qu'à pied, ou au mieux à cheval, car l'unique pont routier en assurant l'accès a été détruit par les Turcs, pendant la Troisième guerre du Golfe. Il a le titre ronflant de "commandant", mais n'a qu'un adjoint à disposition, Reber, et un local de police ouvert à tous les vents. Govend (rôle assuré par l'Iranienne Golshifteh Farahani - "A propos d'Elly", "Syngué Sabour" - aujourd'hui naturalisée française) a 28 ans. Seule fille d'une fratrie de 7 enfants, elle a étudié de longues années, est francophile (elle écoute un moment "La Chanson des Blés d'or"), et est institutrice dans le même coin perdu. Par vocation - et aussi pour échapper aux pressions familiales à propos de son mariage. Le spectateur songe d'emblée à une "romance" entre ces deux-là, aux caractères bien trempés, et si attachants - lui qui veut faire triompher la loi, elle qui veut que soient instruits tous les enfants. Mais le chemin menant à l'amour est peuplé d'embûches - les préjugés culturels d'abord, mais aussi une sécurité publique très obérée, entre les exactions d'une sorte de potentat local (mi-seigneur de la guerre, mi-mafieux), et de ses troupes, et divers incidents de frontière, avec le Kurdistan turc. "My sweet Pepper Land" (du nom de l'auberge locale) est un film singulier, et emballant (par un Kurde irakien, naturalisé français, Hiner Saleem), dont la dramaturgie fait irrésistiblement penser aux temps héroïques du far-west. Beaucoup y est : la nature, somptueuse et austère (les paysages kurdes sont superbement filmés), le "shérif", les méchants, la justice gangrenée, les chevaux (ici plutôt étiques et ombrageux), les armes dont on ne se sépare jamais (des "kalachs" surtout, évidemment), une contrée encore à l'écart de tout développement... Le prologue est même une scène (tragi-comique) d'exécution capitale, expéditive. Mais pas de femmes au "Pepper Land", qui n'a rien d'un saloon, ou même dans les rues défoncées du village - on ne voit à l'écran que des hommes, barbus (ou moustachus) et farouches. Govend mise à part, la "rebelle", il y a quand même quelques jeunes femmes : des combattantes, du Kurdistan turc, pour lesquelles le maquis est un espace de liberté... On est dans un "eastern", et non un western - dont les malfrats ressemblent beaucoup à des Indiens, mais des Indiens du sous-continent, avec l'emphase gestuelle ad hoc ! On rit, on vibre aux combats des deux héros, on admire la majesté des lieux, on s'inquiète, on s'insurge, on espère.... Un film très tonique, au final.
    Acidus
    Acidus

    617 abonnés 3 647 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 avril 2014
    Agréable surprise que ce "My Sweet Pepper Land" aux accents Western dans une région, le Kurdistan, qui se prête bien à ce genre cinématographique. L'histoire, malgré sa simplicité, s'avère prenante et captivante avec de bons acteurs. La prouesse vient surtout de la mise en scène et de la photographie mettant parfaitement en avant de splendides paysages. Je le conseille.
    ferdinand75
    ferdinand75

    450 abonnés 3 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 avril 2014
    Un vrai bijou que ce film , à la fois complètement traditionnel , avec son cadre d'action , un village perdu du Kurdsitan Irakien , ou même la route ne mène pas . C'est le bout du monde où arrivent une institutrice et un policier intégre. Et puis celui devient un Western des temps modernes, un drame antique. L'actualité se mélange avec l'irrationnel , les rebelles Kurdes sont un groupe de femmes MLF, les traficants des potentats locaux. Tout cela est filmé avec allégresse, entrecoupé de scènes incroyables, pures , par exemple le combat de chevaux presque sauvages , que l'on ne verrait pas dans un film occidental , car les ligues de Protection des animaux ne le laisserait pas passer . La bande son est superbe , mélange de rock et musique traditionnel Kurde et persanne. Les acteurs sont excellents , le couple fonctionne à merveille tout en pudeur, mais se donnant un baiser à l'écran qui n' a pas de prix et pèse son pesant d'or. La scène finale de la "retrouvaille " est aussi d'une grande poèsie, tout est dans le non- dit ,l'en dehors du cadre , mais pour le vécu à venir. Très beau.
    Sergio-Leone
    Sergio-Leone

    160 abonnés 1 096 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 mai 2014
    Très agréable surprise pour un film étranger à petit budget représentant les zones montagneuses délaissées entre la Turquie, l'Irak et l'Iran, peuplées par des kurdes depuis tout temps persécutés et en quête d'émancipation. Le film devient presque un western des temps modernes avec un héros de la résistance qui se porte volontaire pour faire régner l'ordre républicain dans une zone dominée par une grande famille mafieuse qui voit d'un mauvais œil cet élan progressiste. Superbe rôle de femme également avec l'institutrice du village qui cristallise contre elle la bêtise de la morale de moyen-âge encore d'actualité dans ce village.
    poet75
    poet75

    256 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 avril 2014
    Les mêmes causes produisent les mêmes effets: que l'on soit homme ou femme, au Kurdistan, quand vient l'âge de se marier, pas question de batifoler ni de contrevenir à l'honneur des familles, celles-ci se chargent de fournir la pièce manquante, si l'on peut dire. Baran fuit sa mère et la valse des prétendantes trouvées par cette dernière et, pour ce faire, décide de reprendre du service en tant que fonctionnaire de police. Quant à la belle Govend, malgré ses 27 ans, elle ne se décide pas à convoler: elle choisit plutôt de s'éloigner des siens et de continuer à exercer le métier qui la passionne, celui d'institutrice. Les voilà qui se retrouvent donc, tous deux, dans un coin perdu du Kurdistan, aux confins de l'Iran, de l'Irak et de la Turquie. Dans ce paysage de montagnes,à la fois superbe et effrayant de rudesse, règne Azzi Aga, un potentat local, organisateur des trafics les plus louches et dont personne n'ose contester l'autorité. Baran, lui, prend la décision de le défier et de rétablir l'ordre et la loi dans ces contrées perdues. L'affrontement aura lieu, non seulement entre Baran et le tyran Azzi, mais entre ce dernier et l'institutrice, car bien sûr entre les deux esseulés Baran et Govend naît et grandit une affinité qui ne tarde pas à engendrer les pires ragots.
    Le réalisateur Hiner Saleem a choisi, on l'aura compris, de transposer au Kurdistan les codes et les thématiques du western. C'est tout juste si, au détour d'un chemin, l'on ne s'attend pas à voir surgir un cow-boy buriné qui aurait les traits de Gary Cooper ou de John Wayne! Mais non, on a bien affaire à des acteurs kurdes ou iraniens et ça fonctionne parfaitement. On est même subjugué, tout au long du film, par le talent du metteur en scène et par le jeu irréprochable des acteurs. Cela donne un film fascinant, captivant. De la violence, des tensions, il y en a, comme dans les meilleurs westerns. Mais il y a aussi quelques petites touches d'humour qui sont les bienvenues, ainsi que quelques séquences de pure grâce. Quand Govend joue d'un instrument à percussion qu'on appelle, paraît-il, un hang et qui produit les sons les plus harmonieux, c'est si beau, si merveilleux qu'on aimerait que cela ne s'arrête jamais!
    8/10
    dagrey1
    dagrey1

    86 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 avril 2014
    L'histoire très bien mise en scène par HS tient à la fois du western "leonien" et de la fable politique sur cette région du monde abordant au passage la condition de la femme. On rit parfois, on est ému par l'institutrice jouée tout en nuance par GFet jusqu'au dénouement final, on se dit surtout que tout peut arriver: une réussite!
    Pascal C.
    Pascal C.

    23 abonnés 113 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 avril 2014
    Attention chef d'oeuvre ! Oui parfaitement. Un western au kurdistan avec des paysages somptueux, une histoire prenante avec des caractères forts. L'homme est enfin un homme comme dans les bons westerns, ce qui n'empêche pas, au contraire, la profondeur des sentiments.
    Deux personnes hors du commun qui n'acceptent pas la dictature de la médiocrité et des plaisirs faciles, ni celui du pouvoir et de l'argent, vont se rencontrer au fin fond du Kurdistan sur la frontière turc. Bouleversant, réel et beau. On en sort meilleur avec une immense envie de vrai. Courrez-y sans attendre !
    Alexandre Cacheux
    Alexandre Cacheux

    37 abonnés 498 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 mai 2014
    Original sur la forme, le film est plus classique sur le fonds. Beaucoup d'humour pendant la première partie du film. Mais le réalisateur verse malheureusement ensuite dans un aspect plus dramatique et banalise son propos. Reste des paysages superbes et une excellente interprétation générale. A voir par curiosité.
    Jmartine
    Jmartine

    149 abonnés 652 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 avril 2014
    Rien que pour la belle et lumineuse Golshifteh Farahani, il faut aller voir ce film !!! et l'entendre jouer du hang instrument méconnu dont elle sort de magnifiques sonorités. Mais il y a une histoire qui nous plonge dans un pays magnifique, le Kurdistan, là dans sa partie irakienne ...les paysages sont superbes et superbement mis en valeur. Les deux personnages la jeune institutrice Govend, et le commandant de la police locale Baran, l'ancien combattant devenu "shérif", incarnent l'avenir du Kurdistan, qui peine à imposer des règles de gouvernance. Le film porte un regard féroce sur les balbutiements d'un état de droit..la pendaison du premier condamné à mort est un moment de totale absurdité. Les deux jeunes ans sont en butte aux archaïsmes , au refus de voir une femme accéder aux fonctions d'enseignante, au féodalisme de ces tribus qui pèsent sur les villages, et qui vivent de contrebande de toutes sortes. il y a un coté western dans ce film, les hommes rudes, la kalachnikof en bandoulière sur des petits chevaux nerveux...et comme dans les western, le bon gagne et trouve l'amour..pour montrer que la chute de Saddam Hussein n'a pas réglé le problème kurde, le réalisateur fait apparaitre de temps en temps un groupe de femmes résistantes kurdes de Turquie.
    Septième Sens
    Septième Sens

    76 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 avril 2014
    La cigarette aux lèvres, un cow-boy adresse un regard sombre à l'horizon qui l'entoure, sec, aride et dénué de toute humanité. Sur un air de hang, My Sweet Pepper Land parle de vengeance et de justice tout en visant l'universalité. Et pourtant non, vous n'êtes pas dans l'Amérique de Leone mais bien le Kurdistan de Saleem. Baran vient de prendre le poste de policier sur un territoire dirigé par le mafieux Aziz Aga. Autant dire que cette ville est trop petite pour eux deux...

    Si cette œuvre n'avait pour but que de reprendre le style westernien pour devenir un film à part entière, elle se serait lourdement trompée. Mais sa force vient du fait qu'elle considère ce genre cinématographique comme un moyen et non une fin. En insistant sur tous ces bruitages qui donnent aux décors naturels une place primordiale, et en opérant des gros plans en légère contre-plongée pour souligner le charisme et la dangerosité de ces hommes de l'est, My Sweet Pepper Land se sert de ces codes formels pour décrire la situation actuelle du Kurdistan. Brillant.

    Au-delà de l'universalité du propos et de ces aspects filmiques, cette création originale est également culturelle et politique. Elle montre en effet un pays en plein dilemme, hésitant à garder ses valeurs traditionnelles (Aga le conservateur) ou à entrer dans une nouvelle ère moderne (Baran le révolutionnaire) . Grâce au charme certain de ces protagonistes (Farahani, aussi belle que rebelle) et à cette musique emplie d'histoire, le lyrisme de ce récit nous touche au plus profond de nous. Et cette histoire d'amour naissante ne vient que confirmer la poésie qui se dégage de cette fable, douce, drôle et mélancolique.

    Le dernier plan prouve définitivement que My Sweet Pepper Land est une œuvre aboutie. Dans une plaine rocailleuse où la pluie n'arrête plus de tomber, la caméra du cinéaste se pose sur un arbre, isolé de tout et faisant face aux intempéries. Cela est le plus beau symbole d'espoir que le Kurde pouvait nous faire passer. Ces pays venant d'obtenir leur indépendance ont la capacité d'avoir un futur, mais encore faut-il avoir le courage et la détermination d'avancer, car le plus dur reste à construire.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 21 avril 2014
    Un film qui se perd un peu dans ses intentions, que ce soit sur le plan du récit ou sur le traitement de l'image, mais qui globalement m'a ravit par sa beauté humaine et son rythme qui se maintient de bout en bout. Une belle surprise !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 20 avril 2014
    Peut on voir un film rien que pour la présence lumineuse d'une actrice de la trempe de Goldshifteh Farahani??? Pour moi oui, et mille fois oui. L'une des grandes actrices de sa génération.

    Comme toujours avec elle la magie opère de mille feux. Tel un conte des mille et une nuits kurdes, l'alchimie entre elle et un excellent Korkmaz Arslan que l'on pourrait souhaiter un peu plus taiseux fonctionne à merveille.

    Le discours politique finement inséré ne nuit pas à la qualité du film et les superbes paysages de montagne à l'orée de la journée sont très bien filmés. Film à voir et revoir !
    nathalie R
    nathalie R

    9 abonnés 227 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mai 2014
    Je n'ai pas vu le temps passer en regardant ce film. La fin est arrivée trop vite - d'autant qu'elle est un peu convenue. La force du film repose sur son actrice principale : magnifique - tout comme les décors. La musique, la condition de la femme et l'humour sont habilement mêlés. Un beau petit film
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 13 avril 2014
    Un "shériff" arrive seul et à cheval dans une ville frontière livrée au despotisme d'un potentat locale. Tous ses prédécesseurs semblent morts de mort violente. Les paysages sauvages sont à l'image des habitants, d'où n'émerge quune institutrice idéaliste et indépendante. Les "Indiens" sont des femmes armées de Kalachnikovs. La musique: de la country ou Elvis, ça dépend, et puis un instrument, le hang, qui aurait pu être traditionnel et kurde, mais qui est moderne et suisse. Bref, un western comme on les aime, mais kurdes... La salle était pleine et la séance suivante complète!
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