Avis : L'Histoire du géant timide - Page 3

Au-delà du film sur un type très introverti et ses difficultés relationnelles, il y a un autre film.
Un film sur ce qui se passerait si quelqu'un était dépourvu de perversion, d'agressivité, de désir de pouvoir, dans un monde où c'est le contraire. Fusi est ce type-là.
Il y a un autre personnage intéressant dans le film, c'est le copain de Fusi, qui l'accompagne dans ses intérêts, ses engouements, échecs, élans de générosité sans jamais le juger.
J'ai aimé ce film pour sa manière de souligner ces comportements portant d'autres valeurs, plus humaines, moins brutales. J'ai fini par en oublier l'austérité de la forme, qui elle aussi est entière, sans chichis.

je pense que Coppola a raison : Füsi le géant timide m'a bouleversé car il a le coeur pur qui manque au monde.

Certains pourront voir ce film comme une bluette mais pour moi c'est un film plein de tendresse, d'émotions, de bouleversements, qui prend aux tripes.

J'ai été dedans du début à la fin.

un beau et bon film

Dans la famille des simplets sympathiques au cinéma je demande le fils solitaire, introverti et mal dans sa peau... Alors voyons, Forest Gump... Non... Ah J'ai, Fusí !
Ce petit film de Dagur Kari nous raconte un brin de vie, nous fait marcher au côté de ce balourd un peu simplet mais définitivement attachant. On l'aime très vite, on a pitié pour lui, on pleure avec lui, on a vraiment de la compassion. Mais ce n'est jamais obscène, jamais voyeur, on est toujours dans la juste distance.
Quel bonheur de voir cet être si solitaire, enfermé dans une prison que représente sa mère, son seul ami, son restaurant hebdomadaire et son travail étouffant avec des collègues plus que limite, sortir de là par la force de l'amour qu'il éprouve pour une femme. Cet amour va lui causer autant de peines que de joies parce que s'il est inadapté à ce monde, il n'est définitivement pas le seul... finalement, la fin du film arrache une larmichette et un petit sourire quand on voit enfin un Fusí libéré prendre son envol...
Je recommande sans hésiter, particulièrement aux fans de l'ambiance islandaise au cinéma que nous avons découvert entre autre, avec 101 Reykjavik ou Noi Albinoi, le même genre de personnage... Tiens, ça pourrait former une trilogie...