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    Les Héritiers
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Les Héritiers" et de son tournage !

    Histoire vraie

    En 2012, Ahmed Drame vit Ma première fois de Marie-Castille Mention-Schaar au cinéma. Touché par le film, il décida d'envoyer à la réalisatrice une ébauche d'un scénario qu’il écrivit. A la lecture du scénario, la réalisatrice découvrit l’histoire d’Ahmed et de ses camarades durant l'année de seconde (soit deux ans auparavant), pendant laquelle un professeur décida "de tirer ses élèves vers le haut en leur proposant ce concours (Concours de Lettres)". Désireuse d'en savoir plus, Marie-Castille Mention-Schaar rencontra Ahmed et se rendit alors compte à quel point la vie du lycéen "avait été bouleversée ainsi que celle de tous les élèves de sa classe de seconde, après avoir fait et gagné le concours national de la résistance et de la déportation". Réaliser ce film est ainsi devenu pour elle une évidence, avec Ahmed dans le rôle principal.

    Entre prof et élève

    Anne Anglès, professeure d’histoire au lycée Léon Blum de Créteil, a décidé contre toute attente d’inscrire l’une de ses classes au concours national de résistance et de la déportation 2008-2009. Concours que la classe d’Ahmed a remporté dans la 2ème catégorie "Réalisation d'un travail collectif". Très vite intéressée par le projet, Marie-Castille Mention-Schaar a pris contact avec cette enseignante un peu spéciale. "Elle était très surprise qu’un de ses élèves soit à ce point porté par l’année qu’ils avaient passé ensemble", se souvient la cinéaste. Ensemble, ils se sont mis à écrire le scénario des Héritiers.

    Résistance

    L’histoire de cette classe de seconde du lycée Léon Blum a tout d’un récit de cinéma. Considérée comme la pire seconde du lycée, Ahmed Drame et ses camarades font vivre un enfer à l'enseignante d’histoire remplaçante. A la surprise générale, lorsque leur professeure Anna Anglès revient, elle leur propose le concours national de la résistance et de la déportation. Les avis sont mitigés, les lycéens sceptiques. "On avait peur de ne pas être à la hauteur", se souvient Ahmed, avant de continuer, "Assez vite, on a senti qu'on lui "devait" le concours. Il fallait qu'elle soit fière de nous. On allait bosser". La classe de seconde remporta le concours, passa en première et tous eurent leur baccalauréat.

    Une revanche

    "Je suis très fier d’avoir rendu cet hommage à mes camarades, au lycée, à Madame Anglès", insiste Ahmed Drame. Après la réussite au concours avec sa classe, il décida de courir les castings et obtint un premier rôle dans Les Petits princes (2013). Il y découvrit le fonctionnement des films et la nécessité d’un scénario. Il se lança alors dans l’écriture de son propre scénario à 17 ans. Après plusieurs rejets de boîtes de production, Ahmed Drame rencontra Marie-Castille Mention-Schaar, ce qui constitua le début de l’aventure des Héritiers. En plus du concours, Ahmed a été le premier de sa famille à obtenir son baccalauréat. Le film est ainsi d’autant plus "une belle revanche par rapport à tous les a priori des profs et du proviseur sur notre classe, la pire du lycée mais lauréate du concours."

    Changement de titre

    Avant de s'appeler Les Héritiers, le troisième film de Marie-Castille Mention-Schaar s'intitulait "La Morale de l'histoire".

    Retrouvailles

    Pour la distribution des Héritiers, la réalisatrice Marie-Castille Mention-Schaar a fait appel à deux comédiens qu'elle avait déjà dirigés dans ses longs-métrages précédents : le mannequin et acteur Martin Cannavo (Ma Première fois) et l'actrice Geneviève Mnich (Bowling).

    Jeune inspiration

    Plutôt que de rencontrer les anciens élèves de Mme Anglès et camarades d’Ahmed Drame, Marie-Castille Mention-Schaar s’est concentrée sur le regard de ce dernier. Et si Ahmed tient l’un des rôles principaux du film, Mention-Schaar explique : "Je me revois expliquer à Ahmed l’importance d’une certaine distance et d’un décalage entre lui et Malik, son personnage."

    Le cœur de l’Histoire

    Les lycéens étant au centre du film, Marie-Castille Mention-Schaar leur a laissé la liberté d’improviser pour être plus naturels. Dans cette optique, elle filmait avec trois caméras, "si bien qu’on s’est retrouvé avec des kilomètres de rushes", se rappelle-t-elle. De cette direction d’acteurs et du montage final, elle s’est surtout rendu compte d’une chose : "Il ne fallait jamais que je lâche la classe. D’ailleurs, plus on avance dans le film, moins on entend la prof. Les enfants s’emparent de l’Histoire. Ils s’approprient leur histoire."

    Retour sur les bancs de l’école

    Pour comprendre la façon de travailler d’Anne Anglès, cette enseignante que les élèves "sont effrayés d’avoir à la rentrée car elle a la réputation d’être "dure" mais paradoxalement, toujours tristes de quitter à la fin de l’année", Marie-Castille Mention-Schaar l'a observée dans ses classes. Ce qui a surtout frappé la réalisatrice, c’est l’autorité naturelle de Mme Anglès, et le rapport qu’elle instaure entre elle et ses élèves. De cette méthode, Mention-Schaar a voulu faire un film optimiste : "Cette histoire est vraie, et prouve qu’il est possible de passionner les plus rétifs. A condition qu’on les mette au cœur du processus pédagogique."

    Un héros

    Marie-Castille Mention-Schaar souhaitait absolument faire intervenir Léon Zyguel dans son film, comme il l’avait fait avec la classe d’Ahmed. Cet homme a été déporté à l’adolescence et a fait de son expérience le combat d’une vie. "Cette rencontre les yeux dans les yeux avec l’Histoire incarnée est toujours, pour tous les élèves qui préparent ce concours, un moment de bascule", explique la réalisatrice. Après avoir longuement insisté, le vieil homme qui se méfiait un peu est intervenu devant la classe de comédiens des Héritiers. Mention-Schaar commente : "Je n’ai donné qu’une directive à mes acteurs : pour une fois, vous allez oublier qu’on tourne un film. Vous allez écouter Léon et partir faire ce voyage dans sa mémoire."

    Prise de conscience

    Comme Marie-Castille Mention-Schaar le pressentait, la rencontre des lycéens et Léon Zygel marqua un tournant dans le tournage. Parmi les 23 jeunes, comédiens et non-professionnels, certains venaient sur le tournage surtout par curiosité et pour un job d’été sympa, mais l’intervention de l’ancien déporté a créé une cohésion et un investissement nouveau dans le projet. En effet, lors de sa déportation, Zygel était à peine plus jeune qu’eux et à moindre mesure les jeunes gens y ont trouvé un écho à leur propre histoire. "Il y a vraiment eu un avant et un après Léon", confie Ahmed Drame, élève de la classe et co-scénariste. Ariane Ascaride, qui interprète l'enseignante, raconte que les derniers mots de Zygel aux lycéens furent : "Ne dites jamais "sale juif, sale nègre, sale Arabe", car tout ce que j’aurais vécu n’aurait servi à rien". Un témoignage qui laissa une empreinte indélébile dans les esprits.

    Là où tout a commencé

    C'était une évidence pour la réalisatrice de venir tourner au lycée Léon Blum qui, en plus d'être le vrai lieu de l'histoire, "est visuellement extrêmement intéressant dans sa conception et son implantation", mais aussi à Créteil qui est, selon Marie-Castille Mention-Schaar"une ville très cosmopolite, multi confessionnelle qui a toujours cultivé ses différences."

    Face à la classe

    Avec Les HéritiersAriane Ascaride joue pour la première fois une enseignante. L’actrice, qui sentait tous les regards de ces jeunes lycéens, fut très mal à l’aise au début du tournage, à tel point que toutes les scènes tournées le premier jour durent être re-filmées. Finalement, confie Ascaride : "On a lâché les armes, et eux et moi. On s’est mis à se parler, à jouer ensemble."

    Détour Cannois

    Les Héritiers a été projeté pour la première fois au Festival de Cannes 2014 dans le cadre des "écrans juniors".

    Qui enseigne à qui ?

    Dès le début du tournage, Ariane Ascaride a été épatée par la capacité d’improvisation des lycéens. "Ils ont gardé cette liberté de l’enfance, cette capacité à se mettre immédiatement en situation", confie-t-elle. Au fil du film, un véritable rapport de prof à élève s’est créé, rendant les adieux aussi intenses que l’aventure partagée. "On s’est apprivoisé. A la fin du tournage, ils se sont conduits comme une classe, ils m’ont fait des cadeaux, il y avait des larmes."

    Rendez-vous manqué

    A l'origine, Marie-Castille Mention-Schaar avait en tête pour le personnage principal des Héritiers une certaine Sandrine Bonnaire. Finalement, les choses ne se sont pas faites et c'est donc Ariane Ascaride qui a hérité du rôle du professeur. Bonnaire tournera toutefois sous la direction de la cinéaste dans son prochain film, Le Ciel attendra, centré sur l’embrigadement de deux jeunes filles candidates au djihad (la comédienne joue la mère de l'une d'entre elles). 

    Succès surprise

    En attirant pas loin de 490 000 spectateurs lors de sa sortie française, Les Héritiers a connu un joli succès en salles.

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