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    Desierto
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    214 critiques spectateurs

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    traversay1
    traversay1

    3 102 abonnés 4 627 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 avril 2016
    Il n'est pas interdit de chercher plusieurs niveaux de lecture à Desierto, film où le héros se prénomme Moises et le réalisateur Jonas (Cuaron, le fils d'Alfonso). Le sort des migrants est un sujet on ne peut plus actuel, en Europe comme en Amérique, et les récentes déclarations d'un candidat à la présidence américaine pourraient aussi nourrir le débat. Mais soyons clair : Desierto est d'abord un film de survie, honnêtement réalisé et écrit, et qui tire le meilleur parti de ses paysages arides. Pas question de psychologie dans cette traque inhumaine dans le plus pur style "l'homme est un loup pour l'homme" surtout quand il est quand est accompagné d'un chien dressé pour tuer (impressionnant, l'animal). Un brin sadique, parfois gore, Desierto est trop obnubilé par son suspense pour délivrer un semblant d"émotion. C'est le reproche essentiel à faire à un film qui devrait impliquer davantage le spectateur.
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    141 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 avril 2016
    Voilà un film curieux, à la croisée de différents styles, film politique (sur les frontières), western moderne et sanglant (traque) et qui finit un peu comme un film mystique. La plus belle réussite du film est sa tension constante, sans temps mort. Le climat aride et la puissance étouffante du désert sont aussi très bien rendus et offrent un cadre intéressant et idéal pour mettre en avant les subtiles contradictions montrée par « Desierto ». Jeffrey Dean Morgan donne vie à un personnage superbement abject qui croit sincèrement être dans son bon droit (la scène où il exprime sa satisfaction est juste parfaite). Fidèlement épaulé par le bien nommé Tracker, son chien, ils n’auront de cesse de vouloir punir les envahisseurs de leur territoire.
    La tension tombe un peu à l’eau (normal dans le désert) car l’affrontement final est un brin raté, un peu à l’image de la fin du film. Cela reste un bon film qui n’est pas passé loin de l’excellence.
    HawkMan
    HawkMan

    152 abonnés 1 125 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 septembre 2017
    J'avoue que ce film m'intriguait de par la présence du méchant Negan de la série The Walking Dead mais aussi de par la présence d'un réalisateur qu'on annonce bourré de talent. J'ai été assez déçu de cette histoire de chasse à l'homme d'un américain plein de haine vis-à-vis des mexicains tentant d'immigrer aux États-Unis (on se sait pas pourquoi d'ailleurs). Cet homme n'a qu'une envie : tuer tous ceux qui voudront entrer dans son pays !!
    Au final, très peu de suspense, peu d'émotions hormis celles provoquées par le chien Traqueur, des jeux d'acteurs très simples...
    Bref : à voir pour le chien !
    chombe23
    chombe23

    3 abonnés 42 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 avril 2016
    Une mise en scène très bien maîtrisée, à la fois dynamique et majestueuse. Des paysages magnifiques. Le désert joue un rôle à part entière dans ce huit clos haletant. Le scénario est brut comme un de ces gros rochers qui jalonnent le désert. La distribution est juste. Un très bon moment de cinéma.
    nadège P.
    nadège P.

    125 abonnés 538 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 avril 2016
    Ce film dénonce bien la xénophobie, le racisme, l'intolérance de certains américains qui ne supportent pas qu'on mette les pieds aux USA, pays qu'ils considèrent à tort uniquement à eux.
    C'est bien vu.
    Là dans cette histoire c'est le racisme poussé à son paroxysme car des clandestins sont confrontés à un homme armé et fou dangereux, criminel, qui les tue un par un.
    Alice025
    Alice025

    1 516 abonnés 1 304 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 avril 2016
    Un thriller assez sympa sans pour autant être fou car très classique, le principe d'une chasse à l'homme dans un désert, sous contexte de frontière mexicaine/américaine. Les acteurs principaux sont bons et le méchant incarné Jeffrey Dean Morgan (le fameux Negan!) reste le meilleur, accompagné de son fidèle et monstrueux chien. Le film est assez court (environ 1h30) mais il n'en aurait pas plus fallu sinon ça aurait tourné en rond. Donc ça se suit, c'est parfois stressant, mais trop classique à mon goût.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 18 avril 2016
    Ce film est une blague, le fiston devrait retourner a continuer a apprendre avec papa et laisser les vrais professionnels travailler, totalement déçu que l'acteur principal ai accepté de faire ce truc sans intérêts, ok les traites de la baraques, mais bon. Des le départ, l'ambiance essaie d'être tendu, spoiler: et là ou je rigole, j'ai même faillit hurler dans la salle comme dans un macth de foot, sauf que je respecte les spectateurs je la ferme, un personnage noir, que l'on comprends en tres grosse difficultés physique ne suit pas, il vendrait même sa mère pour avoir une bagnole, et bien des la première personne buté, il cavale durant tout le restant de sa courte vie qui dure quand meme une heure comme un gazelle. le red bull surement.
    , des dialogues pourris, ou quasiment pas de dialogues, aucuns noeud dramatique majeur exploité a fond. le tueur est pathétique au plus haut point. le personnage réussit son retournement de situation spoiler: et là, je ne sais pas pourquoi, pourtant le mec s'enfile une bouteille de whisky, il réussit à flinguer avec sa lunette la passagère qui est à l'interieur à l'épaule
    . spoiler: ses derniers instants devant le survivant, ses dialogues sans interets, monsieur supplit, à ce moment là il me tarder que la boucherie se termine.
    . de la violence gratuite, ok pour au départ montrer sa détermination, mais ensuite c'est de la boucherie gratuite, spoiler: le chien qui pourchasse les tueurs et comme par hasard les retrouves tous juste avec un chiffon au départ,

    spoiler: Sa mort est carrément comique, et dernier acte de bravoure, le personnage principal de farcit la route avec la fille sur le dos,
    on se moque de qui là?
    Flaw 70
    Flaw 70

    253 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 avril 2016
    On attend généralement beaucoup des enfants de cinéastes célèbres et talentueux. On attend de voir si ils sont à la hauteur de leurs parents lorsqu'ils décident de suivre leurs traces pour se lancer dans le cinéma. Beaucoup on échoué dans ce domaine, recevant les foudres de cinéphiles qui les attendait au tournants, pour pouvoir dire que le piston ça peut aider lorsque l'on a pas de talent. Car l'industrie du cinéma est une entreprise compliqué et difficile d'accès, et il est parfois agaçant de voir que les fils ou filles de puissent faire des films alors qu'ils n'ont pas les compétences pour, que leurs succès vient de leurs noms. C'est un discours que l'on entend souvent car au final il est compliqué d'être "l'enfant de" lorsque l'on veut lancer sa carrière, parce qu'il faut pouvoir s'extirper de l'ombre de son parent et de prouver sa valeur. Certains on réussi dans le domaine, d'autres sont passé inaperçu, ce qui a faillit être le cas pour Jonás Cuarón, son premier film Año uña sortie en 2007 étant quasiment introuvable ou alors inconnu pour un grand nombre. Il aura fallu attendre 2013, où il a collaboré avec son père, Alfonso Cuarón, sur l'écriture du film Gravity. Il connut un certain éclairage sur sa personne, surtout qu'il avait réalisé un court métrage en rapport avec ce film, et c'est donc véritablement deux ans qu'il décide enfin de prouver de quoi il est capable en sortant son deuxième long métrage, Desierto.
    Scénarisé par lui-même et par Mateo Garcia, ils ont décidé de prendre une approche très restreinte sur leur récit, limitant l'unité de lieu et de temps. L'intrigue se déroule dans une petite portion du désert et elle dure moins de 48 heures. Nous plongeant directement dans l'action, ils décident de nous en révéler que très peu sur les personnages, les caractérisants par des stéréotypes et usant de beaucoup de setup/payoff lors de la scène d'expositions pour signifier sans subtilité ce qui aura de l'importance par la suite. Les personnages seront donc très vite limité à n'être que de la chair à canon, on sait très vite qui sont destinés à mourir parmi les mexicains et ceux qu'on va suivre pendant leurs survies. On se désintéresse alors très vite d'eux dans un premier temps, jusqu'à ce que le récit ait l’habilité de créer de l'empathie pour eux au cœur de l'action et non pas durant les moments de pauses. Le personnage principal deviendra donc très vite attachant, par sa détermination morale mais aussi par sa volonté de bien faire. Il apparaît terriblement humain et lorsque l'on en apprend plus sur lui on découvre qu'il à plus d'épaisseur que l'on aurait pu le penser. Même si ça reste classique, il apparaît comme un moteur qui nous implique vraiment dans le film et voir son face à face avec le tueur qui les traque à quelque chose de vraiment stimulant, offrant de véritable moments de suspense. D'ailleurs, ce face à face à quelque chose de très prévisible sur la narration mais arrive à trouver un intérêt dans sa symbolique. Parlant d'un pays qui se perd dans sa propre paranoïa, reprochant sa décadence à l'étranger plutôt que de se tourner vers sa propre vanité et ses afflictions, se voilant la face par des moyens artificielles pour justifier sa propre violence. Le tueur est la représentation parfaite de ce pays en perte de repère, qui cherche un endroit meilleur pour se reconstruire et qui est prêt à tout pour se l'accaparer. Il n'est pas si différent de ceux qu'il tue mais préfère se voiler la face et alimenter sa folie. Le récit arrive même suffisamment à le nuancer pour arriver à nous faire ressentir de la pitié pour lui, sans excuser ou justifier ses actes, ceux-ci étant impardonnables et injustifiables, mais il arrive à nous faire entrevoir l'homme derrière le monstre (deux notions qui s'entremêle ici), notamment dans sa relation avec son chien.
    Ce face à face prend aussi corps grâce à l'implication et le talent des acteurs. Même si les rôles secondaires sont assez restreints et peu mémorables, chacun des acteurs fait un travail remarquable pour rendre leurs personnages authentiques. Mais c'est véritablement le duo principal qui impressionne, les deux acteurs s'imposant comme des monstres de charisme et d'intensité. Gael García Bernal est magistral dans un rôle terriblement humain et attachant, il arrive à retransmettre à la perfection toute les nuances de son personnage avec subtilité. Il est même brillant lors du dernier acte où il doit s'opposer directement à celui qui le traque, il cristallise toute l'angoisse et le désespoir de son personnage pour les faire éclater à l'écran. Jeffrey Dean Morgan n'est pas en reste dans son rôle de tueur sans merci, il se montre terrifiant sans pour autant tomber dans la caricature, arrivant à laisser entrevoir un côté plus appréciable de son personnage. Le faisant apparaître comme un homme désespéré qui cède à la désorientation et à la folie, plutôt que comme un redneck désincarné et totalement machiavélique.
    La réalisation est prodigieuse. Prenant place dans un décor aride et difficile, on reste admiratif devant la maîtrise de l'ensemble qui offre un rendu fluide et abouti alors que les conditions de tournage aurait pu faire tourner le tout en véritable catastrophe. Surtout que le film ne cède pas à la facilité et n'use de quasiment aucun artifices accentuant le côté âpre et tendu de l'oeuvre. La photographie magnifie les environnements, le travail sur le cadrage est astucieux dans sa manière de gérer l'action et les transitions, pour que tout soit lisibles sans pour autant tomber dans le gore et c'est aidé par un montage habile qui sait être énergique comme plus contemplatif. La musique aide aussi dans l'expérience sensorielle qu'est ce film, Woodkid signant un score magnétique et vraiment puissant qui offre quelques frissons. Après il est légèrement dommage que la mise en scène de Jonás Cuarón soit un peu trop dans l'esbroufe. Que ce soit du plan d'ouverture, qui est certes magnifique, au plan final, qui est de trop par contre, tout est pensé pour en mettre pleins la vue sans la moindre retenue. Alors certes la gestion de la tension est impeccable, le rythme géré à la perfection et tout ce qu'entreprend le film sur le plan visuel est abouti et vraiment impressionnant mais jamais cela ne dépasse l'exercice de style appliqué mais sans âme. L'image est belle mais elle est vide, Jonás Cuarón ne fait que signer une copie admirable mais très scolaire, qui n'est là que pour montrer son immense talent, car il en a c'est indéniable, mais qui l'empêche de montrer qu'il à du cœur. Chose que son père avait su faire avant de montrer ses prouesses visuelles.
    En conclusion Desierto est un bon exercice de style. Une oeuvre appliqué et prenante mais bien trop scolaire pour émouvoir et vraiment prendre à parti le spectateur. On en ressort avec le sentiment d'en avoir pris plein les yeux et pleins les oreilles mais pas plein le tête. Pourtant le film essaye de nuancer son propos et possède une vraie symbolique qui arrive à toucher quelque chose de très juste dans la société actuel mais cela est écrasé par les envies d'esbroufe de la mise en scène. Jonás Cuarón est clairement un réalisateur talentueux, mais il ne s'impose pas encore comme son père comme un cinéaste pertinent. Il est évident qu'il a des choses à raconter mais il ne sait pas encore comme le faire et se contente de les montrer avec maîtrise mais aussi avec froideur. Néanmoins il arrive à offrir une expérience sensorielle âpre et prenante et en s'entourant d'un casting exemplaire. C'est pas parfait mais c'est déjà beaucoup surtout qu'il signe malgré tout une variation assez intéressante du western et qu'il offre un duel marquant.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 15 avril 2016
    Intituler son film Désert et faire en sorte qu'à aucun moment on ne ressente la chaleur, la soif, la pénibilité de marcher sous le cagnard, c'est le pari, à priori impossible à tenir, que semble avoir gagné Jonas Cuaron. N'est pas Peckinpah qui veut. En l'absence de toute psychologie ( les personnages sont à peine esquissés ), ne reste qu'une course poursuite, sans enjeux puisque sans motifs, un genre de Vendredi 13 où le fusil à lunette aurait remplacé le couteau et les émigrés mexicains les ados décérébrés. Et ce n'est pas la spectaculaire apparition finale d'un rivage de mer de sel qui effacera l'ennui poli qui aura peu à peu envahi le spectateur jusque là.
    Stéphane C
    Stéphane C

    54 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 17 avril 2016
    Un "survival" prévisible, caricatural voire grotesque - le méchant m'a fait hurler de rire ! -, et peu crédible ... Un film navrant et sans intérêt ! Dommage qu'on ne puisse mettre zéro !
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 17 avril 2016
    Ce film est ennuyeux et mal ficelé, frontalement violent la traque entre le chasseur et les migrants devient vite rébarbative et lassante. Les personnages sont peu caractérisés, on a du mal à compatir. Les motivations du chasseur sont confuses et le duel décevant. L'affiche et le cachet Gravity promettait une esthétique travaillée mais la encore rien d'agréable. Il s'agit d'un cache cache dans le desert où l'on attend qu'une chose : que le personnage traqué saisisse enfin une pierre ( dont il est entouré )
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 5 avril 2016
    Vu lors du festival du film policier de Beaune (du coup en vostfr). Un thriller (au sens action à suspense, pas policier) court (1h30) dont le scénario tient en quelques lignes et c'est voulu, mais d'une efficacité impressionnante. Ce format permet de mettre en avant la qualité de réalisation et le jeu des acteurs s'il existe et selon moi c'est le cas. Le réalisateur cherche à marquer les esprits, faire réfléchir (oui il y en a encore qui font ça) , nous mettre mal à l'aise et il a réussi son pari car ça prend aux tripes et on est bousculé par la cruauté qui ressort de ce film. Dans la salle, à la fin de la séance le public a applaudi (sobrement) et le panel des spectateurs était de 20 à 70 ans. Si je devais faire une comparaison, ce film a eu le même effet sur moi que le premier visionnage au cinéma de Cube que je considère comme un film culte. Gael García Bernal est bon, voir excellent dans ce film mais c'est clairement Jeffrey Dean Morgan qui sort du lot et dont la prestation de son rôle est énormissime. Je ne sais pas ce que cela vaudra en vf mais en vo, les acteurs transmettent une telle émotion (en particulier Jeffrey Dean Morgan) qu'il serait dommage de s'en priver si on en a la possibilité.
    Pour celles et ceux qui ne vont voir que des super productions d'Hollywood, le film est à éviter (Suspense, action mais pas d'effets spéciaux à gogo car y'a pas besoin !). Pour celles et ceux qui varient les plaisirs et qui se laissent tenter par des films qui ne bénéficient pas d'hyper promotion et de la publicité permanente pendant des mois avant la sortie, qui paraissent plus personnels (de ce fait, il arrive souvent que l'on adore ou au contraire que l'on déteste) je le conseille car c'est une petite perle dans son genre.
    Laurent C.
    Laurent C.

    238 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 avril 2016
    Ils sont une grappe de clandestins, enfermés à l'arrière d'une camionnette, dans la chaleur écrasante du désert. C'est un désert qui ressemble à la mer d'ailleurs, une mer blanche, épaisse, où sommeille derrière les montages la promesse d'un monde meilleur. "Desierto" aurait pu être un film sur l'immigration. Il n'en est rien. C'est d'abord un récit quasi horrifique d'une chasse à l'homme, plutôt d'une chasse aux hommes, mise en œuvre par un psychopathe solitaire, sinistre, qui, à l'aide de son chien monstrueux, traque à mort tout ce qui ressemble de près ou de loin à un prétendant à l'Amérique. En cela, le film constitue une formidable critique contre une certaine culture réactionnaire américaine qui ferait de l'immigré un homme à abattre. L'œuvre arrive à point nommé en cette période d'élection présidentielle qui se jouera sur le spectre du terrorisme et la question migratoire. D'abord, il est notable de relever la photographie soignée. S'il ne s'agit pas d'une planète martienne cette fois-ci, les territoires immenses balayés par la caméra brûlent sous un soleil accablant, inhumain, hantés par ce personnage monstrueux. Le film est construit comme une sorte de chorégraphie contemporaine où les personnages, réduits à rien, sautent d'un rocher à l'autre, se fuient, et tentent de trouver une issue à leur course folle, sous couvert d'une musique haletante et effrayante. Il n'y a aucun espoir dans ce récit. Seul Gael Garcia Bernal parvient à donner au film un soupçon d'espoir. En fait, "Desierto", qui hésite entre les genres fantastiques, policiers ou sociétaux, est une métaphore à taille de désert, de chien fou et de peur, du parcours migratoire de ces milliers de femmes et d'hommes qui quittent leur pays pour l'Eldorado. Toute la question alors est de savoir si le drame commence, une fois la frontière franchie, solidement cachée par des barbelés, ou dans l'espoir de la ville qui attend quelque part, au bout de cette mer déserte.
    dagrey1
    dagrey1

    86 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 avril 2016
    "Desierto" raconte la tentative de franchissement de la frontière séparant le Mexique des Etats-Unis dans le désert de Sonora par des émigrés mexicains. Victimes d'un problème mécanique et contraints de poursuivre à pieds, ils sont pris en chasse par un sniper et son chien "Tucker"...
    Le film a été réalisé par Jonas Cuaron, fils d'Alfonso Cuaron lui aussi réalisateur de films comme Gravity.
    "Desierto" est un drame social doublé d'un thriller réussi. Le film repose sur un script certes mince mais bien construit qui recèle en creux une réflexion sur l'immigration.
    Les acteurs sont bons, notamment dans les rôles principaux Gael Garcia Bernal et Jeffrey Dean Morgan.
    Le troisième protagoniste qui s'interpose entre le tueur et ses proies est le désert de Sonora de la Basse Californie, une merveille de la nature à la fois belle grâce à ses paysages lunaires et à ses cactus candélabres mais également impitoyable...
    La bande originale du film est également adaptée au climat de tension qui domine le long métrage.
    Le seul petit reproche que je ferai au film est son caractère prévisible du point de vue scénaristique.
    Nyns
    Nyns

    189 abonnés 749 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 avril 2016
    Une course poursuite haletante dans le désert frontalier Mexique/USA, Desierto passe pour une fable sociale tragique et ambiguë. L'enveloppe que propose Juan Cuaron est très attractive : musique de Woodkid envoutante, des plans majestueux sur le désert américain qui imposent (globalement la photographie est maitrisée), une ambiance tendue à l'extrême, difficile de pas faire surgir l'empathie. Après c'est un problème récurrent dans ce genre de film qui ne donne pas la réponse au "Pourquoi?", pourquoi faire ce film après tout? Le sadisme est omniprésent, heureusement que les spectateurs du XXIe siècle que nous sommes sont immunisés contre la violence à l'écran... En fait il n'y a pas vraiment de raison, car finalement ce n'est qu'un cas isolé non? Un dégénéré comme il y en a tant. Alors qu'on sait tous très bien que l'immigration est un sujet sensible actuel, les USA avec les mexicains par exemple. Donc ce film a beau se laisser regarder avec passion, limite, pour la beauté du geste et de la violence gratuite (et surtout par expectative...), il n'apporte pas grand chose de profond. Comme une reproche redondante que l'on peut faire au cinéma actuel s'attaquant à des problématiques politisées. Globalement plutôt interessant dans son face à face, quoi que le final ressemble plus à ce que l'on a l'habitude de voir.
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