Emmanuel Bercot nous emmène dans un film poignant autour de l'éducation de cet enfant sauvage des villes. Catherine Deneuve est très touchante dans ce rôle de juge pour enfant.
S'il n'atteint pas les sommets d'intensité de Mommy auquel il est tentant de le comparer, La Tête Haute est une oeuvre puissante et réussie. Le film permet de prendre conscience du travail monumental nécessaire pour ces jeunes et de l'implication totale des acteurs du système judiciaire qu'il nécessite. Les multiples allers-retours chez le juge quoique répétitifs nous font également prendre conscience de la lassitude d'avoir a gérer encore et encore des jeunes qui ne cessent de rechuter et qu'on est tenté d’abandonner. Il faut aussi saluer les couilles de la réalisatrice. Elle crée un héro, qui à l'inverse des films classiques s'enfonce toujours davantage et devient de plus en plus antipathique. Heureusement que le casting est aussi excellent, difficile de ne pas s'attacher aux personnages. Quel dommage par contre d'avoir choisi cette fin en forme de spoiler: propagande anti avortement. J'ai en fait rarement vu un aussi mauvais finish, d'autant plus terrifiant qu'il nous est vendu comme un rayon d'espoir.
Un film aux allures de documentaire qui ne laisse pas indifférent, aussi bien pour l'authenticité du scénario que pour la qualité du jeu d'acteurs des personnages principaux. La fin laisse malgré tout un goût amer.
Un drame touchant sur l'évolution d'un garçon difficile. Le jeu d'acteur est superbe pour un comédien de cet âge, que l'on reverra surement beaucoup. Point négatif, une fin trop gentille, spoiler: avec le côté jeune difficile qui termine bien, quand la réalité de ces cas doit malheureusement être souvent bien plus sombre.
D'un côté, je ne peux m'empêcher d'être frustré par cette romance à la fois sans grand intérêt et très peu crédible, amenant à une conclusion du même acabit et donc logiquement plutôt décevante. De l'autre, difficile d'être insensible au portrait dessiné par Emmanuelle Bercot : sans (grande) concession, fort, intense, douloureux voire déchirant par moments, ce parcours éducatif se déroulant sur une douzaine d'années, en plus d'être bien renseigné et instructif (notamment quant aux structures mises en place pour ces jeunes en « difficulté »), s'avère extrêmement juste dans la représentation du héros et de ceux qui l'entourent. La juge, l'éducateur, la mère... Tous sont montrés avec nuances afin de ne jamais être idéalisés, ce qui les rend d'autant plus intéressants, offrant ainsi une vraie vision d'ensemble sur un sujet finalement peu traité au cinéma. Enfin, la réalisatrice parvient habilement à mettre en évidence l'aspect extrêmement fragile de ce travail de réinsertion, la rechute pouvant intervenir à n'importe quel instant, et parfois de façon extrêmement violente... Au final, malgré ses faiblesses et quelques errements musicaux (compensé toutefois par le somptueux trio op. 100 de Schubert), « La Tête haute », fort également d'un casting convaincant (le quatuor Rod Paradot - Catherine Deneuve - Benoît Magimel - Sara Forestier est à la hauteur), a des choses à dire et le fait avec l'intelligence et le recul nécessaire : cela aurait pu être encore mieux, mais c'est déjà pas mal.
Si le film est parfois un peu répétitif, le jeune Malony – superbement interprété par Rod Paradot – passant sa vie à récidiver, et si certains choix s'avèrent peu convaincants (le dentier de Sara Forestier pour faire plus "populo", l'amoureuse "garçon manqué" du jeune héros) force est de constater que certaines scènes sont absolument poignantes, notamment celles où le personnage principal troque sa colère contre l'amour – pour sa famille, sa compagne ou les représentants de l'institution. Benoit Magimel et Catherine Deneuve sont particulièrement remarquables.
magnifique histoire d'un enfant blessé remplie d'humanité... entre violence, maladresse, recherche de soi....bref relever la tête dans ce contexte là s'avère une tâche bien ardue, mais la baguette magique et là au travers d'un juge pour enfant et des éducateurs persévérants dans leur travail....cela change l'idée générale que les moyens développé par la sphère publique est insuffisant........ce film fait un bref clin d’œil à Mommy sur un adolescent perturbé et sa mère qui s'avoue vaincue...........
un regard juste sur ces enfants en difficultés. travaillant dans ce milieu,je trouve que les failles du système sont bien représentées ainsi que les rencontres qui peuvent, parceque les professionnels sont investis et compétents, remettre un parcours sur de bons rails.