Avis : Ablations - Page 3

Une paranoïa bien distillée mais ça manque de consistance pour véritablement se prendre au jeu.

Magnifique idée d'avoir pris ce solide roc qu'est Denis Ménochet (Inglourious Basterds, Les Adoptés) pour décrire cet homme qui peu à peu perd pied. Car, un rein volé, ça ne se voit pas de l'extérieur (une légère cicatrice si l'opération s'est bien passée) mais à l'intérieur, par contre, ça bouillonne. Alors quand ce grand gaillard qu'est Pastor se réveille au bord d'une rivière un lendemain de cuite sans se rappeler de quoi que ce soit, on imagine le pire.

Au final, Ablations est un bon petit film de série B, à voir pour son inquiétante étrangeté.

Ablations m'a donné l'impression d'être entraîné dans des sinuosités où des entités mal-formées cherchent à percer en tâtonnant ; c'est en partie ce que j'ai pu ressentir en regardant Inland Empire ou encore Kill List (c'est cependant moins puissant dans Ablations...)
Tous les personnages sont rongés à leur manière. Les acteurs ont des gueules prenantes, ce qui rend les personnages encore plus singuliers. Pour moi, Pastor est loin d'être le plus dérangé de l'histoire, et c'est un des attraits du film.
Les scènes de rêves sont troublantes sans être très fantastiques, c'est plutôt impressionnant !
Il y a dans le scénario un petit extra agréable : dès les premières minutes du film, on peut deviner tout ce qui se passera ensuite. Et voilà le thriller tué dans l’œuf ...
On pourrait, à la rigueur, reprocher au film de manquer de contenance, de netteté à certains moments (la faute à quoi ? l’enchaînement des actions, le montage, le cadrage ?), mais pour ma part, je trouve que ça contribue à l'ambiance abyssale du film.

Le cinéma c’est comme le vin, il y a des années de grands crus et des années où les chefs d’œuvres se font rares. 2013 était une belle année, 2014 n’arrive pour l’instant pas à lui succéder, marquée par un début d’année prometteur puis par un festival de Cannes où l’originalité n’a semble t’il pas été une des préoccupations premières, on est tombé en ce milieu d’année dans un creux cinématographique dont on peine à sortir.

Arnold de Parscau, jeune réalisateur de 25 ans, s’est fait connaître en réalisant le clip devenu officiel de David Lynch, Good Day Today. Suite à son visionnage, Délépine décide de lui faire confiance en lui proposant la réalisation d’un de ses scénario, Ablation. Il est probable que Délépine ait pensé à Yolande Moreau, Philippe Nahon et Denis Menochet en rédigeant le scénario et les a imposé logiquement à Arnold de Parscau. Malheureusement, l’affiche est alléchante mais contrairement au clip Good Day Today, le résultat est navrant.

L’histoire possède le charme de la simplicité, Pastor Cartalas (Denis Menochet) se réveille avec une cicatrice dans le dos dont il apprend peu de temps après qu’elle est la cause d’une ablation de rein. Pastor va tout faire pour retrouver ce dernier. Plus le spectateur s’éprend de commisération pour l’homme, plus on découvre le vrai visage de notre protagoniste. Le mal n’est pas toujours dénué d’humanité, la loi ne soutient pas toujours les bonnes personnes.

La suite ici:

Voilà un premier film qui, sur le papier, s’annonçait alléchant. Un beau casting et un scénario de Benoit Delépine au pitch intriguant. Au final, on en ressort assez déçu. Cela commence pourtant bien. Même si cela n'est pas très crédible (on ne court pas comme un lapin après une opération lourde comme ça). Mais cela a le mérite de nous accrocher d'entrée. Malheureusement, plus le film avance et plus cela...

J’avais le souvenir d’une bande-annonce alléchante et en dépit d’un murmure critique peu flatteur pour le film j’avais hâte de le voir et ce d’autant plus que le film avait également un casting plutôt prestigieux : Denis Ménochet, Virginie Ledoyen, Philippe Nahon et Yolande Moreau. Las, quelle déception ça a été ! Comment avec un paradigme de départ aussi intéressant peut on faire un tel ratage…? Plus l’histoire avance plus l’intrigue se délite et les personnages perdent toute cohérence, pour ne pas dire crédibilité, particulièrement le personnage de Pastor qui erre de scène en scène et perd toute vraisemblance. Si c’était pour montrer la folie croissante du personnage, eh bien, c’est raté parce qu’il aurait fallu que les autres personnages eux soient à l’opposé très réalistes ; or sa femme (Virgine Ledoyen) est ectoplasmique et son ex (Florence Thomassin) et une chirurgienne qui fout vraiment les jetons et qui est presque plus timbrée que lui. Je passe rapidement sur notre duo de mutilateurs dont les activités sont montrées avec tellement d’extravagance qu’on hésite entre lever les yeux au ciel d’exaspération ou rire en pariant sur de l’humour noir, en tout cas ils n’aident pas non plus à ancrer le film dans une certaine forme de réalité. Bref ce qui s’annonçait comme un thriller prenant s’avère un film ennuyeux, sans une once de vraisemblance et dont l’intrigue plus elle avance plus elle sombre dans un foutoir scénaristique qui agace et excède plus qu’il n'intéresse. Un vrai ratage qui ne comblera même pas les fans (dont je suis) de Denis Ménochet. Vraiment à fuir.

Original et captivant. Je suis rentré dedans dès les premières images grâce à cet acteur, Ménochet, qu'on ne connaît que trop peu. Il m'a intrigué par ses choix, ses réactions, son regard perdu etc... vraiment une belle performance d'acteur. Mais sans un bon scénario, ca ne fonctionnerait pas comme c'est le cas dans "Ablations". Beaucoup de zones d'ombres, de questions qui amènent un suspens assez intense qui ne baisse jamais jusqu'au dénouement. Une très bonne surprise que je conseille à tous.

Un visiteur médical (Denis Ménochet) qui a le rein... baladeur, se tourne alors vers une ancienne pratique plutôt allumée (Florence Thomassin) qui, médecin, a tôt fait de lui apprendre son infortune. Il part rapidement en quête de son organe perdu. Sa raison vacille, et il s'égare dans cette (en)quête. Ajoutons un chirurgien marron et son assistante à l'étrange mysticisme (Philippe Nahon et Yolande Moreau), l'épouse du visiteur médical, à la jalousie pathologique (Virginie Ledoyen - peut-être la plus inquiétante du lot), un greffé pas très catholique (Serge Riaboukine), un véto radié (Philippe Rebbot) - et quelques autres personnages décalés. Cela fait-il un "thriller" efficace ? Cela fait en tout cas (c'est une histoire de Benoît Delépine) un fonds de bizarrerie prometteur. Cependant le tout jeune réalisateur, "lynchien" revendiqué, Arnold de Parscau, ne réussit pas vraiment à tirer avantage, par un style à la fois original et cohérent, de ce matériau. ll fera mieux au prochain essai (?)...

D'un ennui abyssal ce film ,tout miser sur le jeu de Menochet ( que j'adore )mais alors là devant un scénario tellement pauvre,il peine à nous entrainer dans "sa folie " . Un court métrage aurait suffit! Une heure et demie de perdue!

Pour son premier film Arnold De Parscau adapte son second court métrage dans lequel on retrouve dans le rôle titre Denis Menochet. Le pitch avait l'air prometteur surtout que c'est quelque chose que le cinéma Français ne nous propose que très rarement mais malheureusement le résultat final est loin d'être à la hauteur. Le réalisateur a tout misé sur l'ambiance et sur le caractère étrange de la situation surement pour cacher un scénario bien trop limité qui n'avance jamais et qui surtout n'aboutit à rien. L'acteur principal est bon mais son personnage et débile puisqu'il enchaîne les choix illogiques d'ailleurs tout est tellement absurde que ça aurait pu donner une bonne comédie décalé tellement on se demande si c'est pas mieux de rigoler devant ce scénario tellement grotesque.

Construit sur un scénario on ne peut plus classique, à savoir la perte de mémoire initiale suivie d'une reconstitution progressive des éléments du passé, "Ablations" aurait pu trouver facilement le chemin de la réussite. Même la distribution est assez prometteuse, avec une ribambelle d'habitués du grand écran. Seulement, la lenteur et le manque d'épaisseur de l'intrigue assassinent l'intérêt liminaire du spectateur. On se retrouve avec une sorte d'ersatz des films d'action américain des années 90. Seule la chute, bien trouvée, permet de retrouver le sourire un instant, mais c'est largement trop peu eu égard aux dizaines de minutes d'ennui qui se sont écoulées jusque là.

Mouais, très bof. le pitch est bon, l'ambiance aussi. Mais c'est lent, beaucoup de scènes inutiles semblant n'être là que pour que le métrage dure 1h30. Ca aurait mieux fonctionné dans un court métrage, y'avait pas matière à un film long. Ou alors il aurait mieux valu développer d'autres aspects que la relation adultère du personnage principal qui n'a pas grand intérêt. Pareil pour la scène de la prostituée... Et plutôt développer l'aspect thriller/polar. Bref, pas nul pour ma part, mais clairement pas génial. Moyen, donc je met 2,5/5

Déçu par le résultat alors que la bande-annonce et l'histoire laisser présager une bombe... J'espérais plus une enquête glauque et morbide dans l'univers du trafic d'organes plutôt que cet énième thriller psychologique sur un homme tombant dans la folie en occultant le thème d'origine. Les acteurs sont biens et le style pas trop mal, mais je suis très déçu par l'angle de vue choisi par l'auteur qui rend le film moyen, pénible et par moment irritant.

Un film plus qu'étrange, avec des acteurs paumés dans un scénario invraisemblable, et pourtant le postulat de départ paraissait intéressant, à savoir le vol d'organes, mais rien de viens nous raccrocher à on s'ennuie terriblement.

Un curieux film. Froid, un peu lent, intriguant mais finalement pas forcément très intéressant. Le scénario était pourtant sympa mais mal exploité. Dommage.