Mon compte
    Les Huit salopards
    Note moyenne
    4,1
    29244 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Les Huit salopards ?

    1 568 critiques spectateurs

    5
    254 critiques
    4
    621 critiques
    3
    318 critiques
    2
    191 critiques
    1
    107 critiques
    0
    77 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Le Loubar
    Le Loubar

    36 abonnés 147 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 janvier 2019
    Un huit clos maîtrisé à la perfection. Avec son huitième long-métrage, Tarantino ne révolutionne pas sa filmographie mais en exploite certains codes au détriment d'autres (Les 8 Salopards se concentre beaucoup plus sur les dialogues acerbes, marque de fabrique de Tarantino, les relations entre les personnages, la narration non linéaire et indirecte et une ambiance à la fois noire et loufoque). Et bien franchement, bien que ce film soit un film à suspense, on peut le revoir car on se laisse toujours entraîner par la puissance des dialogues de ce film ; aucun élément, aucune parole n'est laissée au hasard. Tarantino est fidèle à lui-même au niveau de l'écriture de ses personnages, ces "salopards sympathiques", puisque chacun a son rôle à jouer dans l'histoire, et chacun est, à sa manière, un salopard. spoiler: Je pense à la fameuse histoire de bites noires et de bouches blanches de Warren..
    Le décor du film est retranscrit à la perfection, cette mercerie angoissante nous prend à la gorge jusque la fin du film tant elle devient le théâtre d'un huit clos glauque et mortuaire. Le film est porté par un casting absolument parfait, avec en tête Samuel L. Jackson qui livre une performance remarquable, à la fois déjantée et juste, l'excellent Kurt Russell dans le rôle du bourreau moustachu, costaud et agressif, Jennifer Jason Leigh dans le rôle de la garce prisonnière, vraiment diabolique, Tim Roth qui est vraiment hallucinant tant le personnage est élégant et comique, et tous les autres, Walton Goggins, Michael Madsen, Bruce Dern, Demian Bichir sout tout aussi géniaux. Pour les amateurs de films denses, épiques, et surtout violents dans le propos comme dans l'image.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 19 janvier 2016
    Un excellent huit-clos, sanglant, sauvage et, petite nouveauté dans l'univers du réalisateur, ouvertement politique. Un scénario grandiose et incisif, porté par une musique d'Enio Morricone. Près de trois heures de pur plaisir jouissif, dont seul Quentin a la recette. Certainement l'un des meilleurs films de Tarantino.
    HawkMan
    HawkMan

    151 abonnés 1 125 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 janvier 2017
    J'ai enfin vu ce film tant décrié du magnifique Tarantino. Je n'ai pas été déçu c'est très réussi. Les dialogues sont toujours aussi jouissif surtout avec l'inévitable et talentueux Samuel L. Jackson. Il y a quelques incohérences dans le déroulé du scénario et on peut se dire que pour des chasseurs de primes de haute voltige, ils se font facilement avoir mais que c'est bon de voir d'aussi grands talents au main d'un grand réalisateur.
    Bref : pas au niveau de Django mais du très lourd tout de même !
    Edgar L.
    Edgar L.

    184 abonnés 271 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 février 2016
    Avec ce nouveau film, Tarantino continue de rendre hommage à un genre qu’il affectionne particulièrement : celui du western qui était déjà à l’honneur dans l’excellent Django Unchained. Le titre de ce nouveau film lui-même peut être perçu comme un hommage puisque les 8 Salopards évoque forcément les 7 Mercenaires de John Sturges ou encore les 12 Salopards de Robert Aldrich.

    [...]

    Le seul hic du film qui fait qu’il n’atteindra pas le niveau d’un Django Unchained, c’est qu’il connaît quelques longueurs forcément préjudiciables pour un film de 2h48. L’histoire met pas mal de temps à se mettre en place et si le début du film est plutôt enthousiasmant, le début du huis clos ralentit très vite le rythme. Les dialogues sont pourtant savoureux mais pas assez pour nous divertir totalement et nous faire oublier la durée du film. Bloqués en plein blizzard, les huit comparses vont apprendre à se connaître et découvrir que certains d’entre eux ne sont peut être pas là par hasard … La pression se met en place doucement mais sûrement dans l’attente d’un feu d’artifice final convaincant. La fin du film est un véritable déferlement de violences et nous offre des retournements de situation inattendus. L’image est crue comme souvent chez Tarantino et laisse place à de nombreuses scènes de meurtres plus sanglants les uns que les autres.

    [...]

    Le casting est une vraie réussite du film ! Mention spéciale au seul personnage féminin important du film incarné par une Jennifer Jason Leigh méconnaissable, déjantée et pleine de talent ! Les acteurs sont charismatiques au possible à l’image de Michael Madsen, Kurt Russell, Samuel L. Jackson ou encore Tim Roth. Rien à dire, Tarantino sait choisir ses acteurs …

    [...]

    En résumé, un refuge au milieu des montagnes dans lequel 8 salopards sont bloqués et un huis clos particulièrement savoureux. Les dialogues sont savoureux, le casting impeccable et la bande-son soignée. Ne vous laissez pas berner par les critiques, on a encore le droit à du bon Tarantino, même si il est vrai que quelques longueurs se font malheureusement sentir ...
    Dead-for-Someone
    Dead-for-Someone

    33 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 avril 2017
    Un peu sceptique à l'idée de voir ce film suite aux critiques pas très élogieuses, je suis sorti très content et avec l'impression d'avoir assisté à une grande leçon de cinéma.
    Aux États-Unis, la guerre de Sécession est un souvenir encore douloureux. Une diligence comptant deux chasseurs de primes, une prisonnière et un shérif fait halte dans une mercerie en attendant la fin du blizzard. Là, un court-sur-pattes, un Mexicain, un vieux général sudiste et un cow-boy les attendent, eux aussi bloqués par les intempéries. Mais tout ce petit monde va vite se détester et il est fort à parier que certains partiront les pieds devant...
    La réalisation est magnifique: superbes prises de vues avec une belle profondeur de champ, un cadrage maîtrisé, des mouvements gracieux et une mise en scène à couper le souffle.
    Le scénario est excellent, avec des moments très forts et d'autres sanglants, chers au réalisateur-scénariste, de bons retournements de situation avec une ambiance et un suspense croissants. Certes les 2 h 48 sont longues et moi-même j'ai parfois trouvé le temps un peu long mais l'histoire est tellement prenante que ça serait cracher dans la soupe que d'en faire le blâme. Les personnages sont remarquables, de vraies ordures qu'on apprend à détester mais qu'on aime aussi. Les acteurs sont impeccables, tous très convaincants. Les dialogues sont très bons et les répliques font mouche. Certes les personnages parlent beaucoup mais c'est un huis clos, ils n'ont pas vraiment autre chose et ce sont ces dialogues qui font monter la tension, car on sent que tous ont un secret à cacher.
    La photographie est très belle, avec une lumière raffinée et des couleurs sublimes.
    Le montage est intelligent et très bien rythmé.
    Les décors naturels sont très beaux et ceux fabriqués sont intelligents (la mercerie devient plus grande ou plus petite selon les scènes), les costumes très réalistes et la musique accompagne à merveille le film.
    "Les Huit Salopards" est un grand film et un bel hommage aux westerns d'antan.
    BubblePlop
    BubblePlop

    9 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 janvier 2016
    Bilan assez mitigé pour ce dernier film de Tarantino. Première chose que j'ai trouvé gênante et qui n'a rien à voir au final avec le film, c'est la petite phrase "8ème film de Tarantino" au tout début. Ok, il a prévu de faire 10 film avant de prendre sa retraite mais je ne vois pas l'intérêt de le rappeler dans le film même. Autre remarque, sur le système narratif lui même, le fait de découper le film en chapitre (écrit à l'écran avec le nom du chapitre) casse le rythme, surtout quand cela se fait sur fond noir au milieu d'une révélation. Bref.
    Maintenant, si on en revient au film, il se passe facilement une trentaine de minute avant qu'on arrive à l'endroit où toute l'histoire va se dérouler. On assiste alors à l'introduction de tous les protagonistes. Pour autant, ces huit personnages ne sont pas développés et un peu passé sous silence. Pourtant, ces personnages donnent un air de déjà vu et manquent d'inspiration. C'est à ce moment qu'on assiste à de longs, très longs (trop ?) dialogues. Je ne cache pas m'être légèrement ennuyé au bout de la première heure. Cette première partie met simplement en place l'intrigue et le complot qui se dessine autour : spoiler: lequel est le complice ?

    C'est là qu'on arrive dans la seconde partie, une fois l'intrigue mise en place on tombe dans le gore, voir même l'ultra gore. Certaines scènes, spoiler: notamment celle après que Le Bourreau boit son café empoisonné
    , m'ont mise mal à l'aise. Je ne comprends pas l'intérêt, vraiment. On se perd dans le propos de Tarantino sur les violences contre les femmes. Autre aspect dommage, le dénouement de l'histoire : aucun indice ne permet d'aiguillonner les plus observateurs d'entre nous, en dehors d'une simple phrase prononcée en tout début de film.
    Finalement, ce film se perd un peu dans son propos et verse uniquement dans la parodie de son propre style, c'est un peu de la provocation pour de la provocation puisque le reste du film est au final assez creux. Pour autant, j'en tire un assez bon divertissement mais avec une saveur amère. Espérons que les 2 derniers films relèveront le niveau.
    moket
    moket

    434 abonnés 4 201 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 juillet 2016
    "Les dix petits nègres" (bon d'accord, ils ne sont que huit !) version Tarantino, c'est un western crépusculaire dans le blizzard dopé à l'hémoglobine et aux dialogues finement ciselés. Un huis-clos infernal, dont la narration n'est pas linéaire, qui se dévoile progressivement, peuplé de vrais salopards (servis par des acteurs qui ont de la gueule), ce qui permet de n'avoir aucune empathie pour eux et de se laisser aller joyeusement à ce jeu de massacre. Jubilatoire !
    dougray
    dougray

    207 abonnés 1 904 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 octobre 2016
    Pour sa 8e réalisation (si on considère que le diptyque "Kill Bill" ne forme qu’un seul film), Quentin Tarantino s’offre un film clivant qui a énormément divisé au moment de sa sortie. Quintessence de l’univers du réalisateur pour certains, une longue purge trop bavarde et trop violente pour d’autres… Il faut reconnaitre que des avis aussi tranchés donnaient envie de découvrir le film, ne serait-ce que pour se faire sa propre opinion. Et, au final, de la même façon que je n’avais pas partagé l’adoration pour "Django Unchained", je ne partage pas le bashing contre "Les 8 salopards" qui m’est apparu comme un croisement intéressant entre "Reservoir Dogs" et Agatha Christie. On retrouve, effectivement, toute l’essence du cinéma de Tarantino, avec un goût décidément immodéré pour les belles images (les plans enneigés sont superbes tout comme le sens du détail des scènes en intérieur), les longues pages de dialogues qui semblent ne parler de rien mais qui finissent par atteindre leur objectif, l’inévitable répétition à outrance du mot "nègre" (comme toujours surexploitée), une galerie incroyable de personnages atypiques, une mise en scène chapitrée, une stylisation de la violence ou encore une BO formidable (signée Ennio Morricone qui a, enfin, eu le droit à son Oscar !). On retrouve, également, un casting incroyable qui réunit quelques habitués du réalisateur (l’époustouflant Samuel L. Jackson, l’épatant Kurt Russell, le trop rare Walter Goggins, le taiseux Michael Madsen ou encore Tim Roth en clone de Christoph Waltz…) ainsi que des petits nouveaux (la revenante Jennifer Jason Leigh, le caricatural Demian Bichir, le vieux Bruce Dern ou encore un Chaning Tatum assez incroyable). Certes, "Les 8 salopards" est parfois inégal sur le plan du rythme mais, non seulement, cela fait partie du charme des films de Tarantino et, surtout, le scénario est à ce point mystérieux dans ses tenants et ses aboutissants que le spectateur n’a de cesse de se demander où le réalisateur veut en venir. En effet, la première moitié du film (voire les deux premier tiers) posent énormément de questions, notamment sur la sincérité et les motivations de chacun de ces 8 salopards. L’ambiance du film (avec sa cabane lugubre et isolé, sa sorcière prisonnière et cette obscurité) est même telle qu’on a l’impression d’être dans une histoire de fantômes… ce qui est surprenant pour un western. Ce mélange des genres, ainsi que ce mystère ambiant, viennent, bien évidemment, nourrir l’intrigue… qui, il faut l’admettre, en avait bien besoin. Car il est vrai qu’on peut reprocher aux "8 salopards" de ne pas raconter grand-chose en définitive spoiler: (un chasseur de prime emmène une criminelle se faire pendre et rencontre de gens sur sa route)
    mais, là encore, ce serait faire un mauvais procès au film qui s’inscrit, ainsi, dans la lignée des précédents longs-métrages de QT (qui est, avant tout, un conteur qui sait en faire des tonnes avec une histoire modeste) et qui, du reste, ne se montre pas avare en rebondissements inattendues et faux-semblants. Le film cumule un nombre twists scénaristiques assez surprenants, spoiler: de la mort de Ruth, pourtant personnage principal (si on en croit l’affiche en tout cas) à la moitié du film au récit glaçant du major Warren sur le sort qu’il a réservé au fils du Général Smithers en passant par la révélation de l’implication de chacun ou encore l’intervention de l’occupant de la cave
    . A ce titre, le film effectue un véritable tour de force avec spoiler: son 4e chapitre sous forme de flash-back explicatif, qui est, tout simplement extraordinaire et vient relancer une intrigue qui menaçait de ronronner (juste avant la terrible conclusion du chapitre 3)
    . Alors, quel est le problème avec "Les 8 salopards" et pourquoi a-t-il créé un tel malaise à sa sortie, y compris chez les fans de Tarantino ? Peut-être que l’explication se trouve dans le manque d’humour et/ou de recul qui aurait permis de désamorcer la tension du film… Certes, le film est sans doute le moins drôle de la filmo du réalisateur mais il me semble qu’il s’agit d’un parti-pris payant dans la mesure où l’ambiance est clairement plus noire que de coutume. J’ai, pour ma part, était un peu plus gêné par la complaisance avec laquelle Tarantino traite la violence sans que cela ne soit forcément indispensable spoiler: (les écoulements de sang sont parfois un peu trop omniprésents, la pendaison finale est trop premier degré…)
    , ainsi que le racisme, qui est l’un des thèmes centraux du film. Certes, Tarantino n’a pas vocation à être un pédagogue se devant d’expliquer que le racisme, c’est mal… Mais, son insistance sur ce sujet et la façon dont il le traite commence à être un peu pesant dans sa filmo. Pour le reste, j’ai plutôt tendance à conseiller "Les 8 salopards", sorte de Cluedo horrifique que j’ai préféré à " Django Unchained".
    MaxLaMenace89
    MaxLaMenace89

    58 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 janvier 2016
    Hôte d'un rituel oublié, Quentin Tarantino fait de sa huitième œuvre un jeu de patience sauce grand-huit où la pureté de la neige se voit (littéralement) éclaboussée de gerbes écarlates. Dès son premier plan-séquence christique, The Hateful Eight est une hémorragie de cinéma, déambulation de signes iconiques qui hantent encore l'Amérique aujourd'hui, glorieusement chatouillés par le cinéaste. Ce dernier a beau conserver ses influences aux confins du mystère et de l'horreur, tels les spectres hybrides de Rope et The Thing, il livre enfin l'esquisse d'une autonomie singulière, ignorant timidement son maniérisme "cool", réalisant le fantasme du soutien original de Morricone, une aube épurée de la maturité de son cinéma. Tout ça ne fait qu'exploser un peu plus fort ses quelques coups de folie grand-guignolesques, auberge rouge scintillante dans l'enfer blanc de riches joutes verbales. Tarantino ne cède malheureusement pas à tous ses tics, découpant toujours son histoire en chapitres, dispensables coups de hachoir qui anesthésient quelque peu le brûlant poison de son récit, long au démarrage mais définitivement happant. Porté par une grisante galerie de gueules, ménestrels de répliques au cordeau, The Hateful Eight est un pur moment de cinéma, imprévisible classicisme qui de son huit-coups n'épargne aucun salopard.
    Selingues G
    Selingues G

    59 abonnés 951 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 septembre 2016
    Quentin Tarantino ne s'arrête plus de ressusciter à sa manière le genre du western. Le coup de force du réalisateur reste dans le fait de contenir de ses personnages dans un huit clos suffoquant jusqu'au dénouement final made in Tarantino.

    Certes le film pâtit de certaines longueurs scénaristiques et d'un dénouement longuè mais la direction des acteurs est toujours aussi impressionnante.
    On est en dessous de ces films habituels mais quand ce réalisateur tient une caméra dans ses mains, il propose toujours des films qui se détachent des genres aseptisés que nous pouvons connaître à ce jour.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 mars 2016
    Autant ne pas y aller par quatre chemins, Quentin Tarantino livre une nouvelle pépite et peut être même l’un de ces meilleurs films. Je ne m’attendais pas à être autant captivé par ce cocktail cluedo/western/huis-clos. Le réalisateur ose et mixe à merveille tout ça en y ajoutant des clins d’oeil au cinéma qu’il aime. Carpenter et Peckinpah sont les influences majeures pour le metteur en scène, ça saute aux yeux et c’est tellement bon. Il s’approprie les choses tout en les respectant, c’est génial ! La mise en scène est excellente, il y a encore plus de soin apporté par rapport à « Django Unchained ». Tarantino se montre malin tout comme les salopards qu’il filme, dés qu’on pénètre dans la mercerie de Minnie, le suspens s’installe et l’étau commence tout doucement à se resserrer. Techniquement, on retrouve des procédés à l’ancienne mais aussi ceux qui font la marque du réalisateur. Le montage est également un facteur très important dans ce film et c’est là aussi parfaitement maitrisé.

    L’écriture est le facteur principal de cette belle réussite. L’histoire est assez basique au départ mais on sait qu’avec Tarantino, on n’est pas au bout de nos surprises. Les dialogues sont tout simplement grandioses. L’humour est bien dosé et cela nous donne à l’écran de très grands moments. Comme il a été cité ci-dessus, ça fond dans la bouche des acteurs. Le suspens est un point d’orgue et il est très bien mené. Le mystère autour de tous ses personnages nous fait en place toutes sortes de théories et la paranoïa nous gagne. Bref, c’est du pur concentré made in Tarantino et on adore ça.

    Yohei Taneda retrouve Tarantino pour la troisième fois, après avoir bosser ensemble sur les deux « Kill Bill ». Les décors sont géniaux, notamment la mercerie qui est équipée au millimètre. Ce huis-clos est une réussite en partie grâce au travail de Taneda.

    Ce film marque aussi la vraie première collaboration entre Tarantino et Ennio Morricone. Le compositeur avait bossé sur une piste pour « Inglorious Basterds ». Le réalisateur voulait réaliser un rêve pour son nouveau film : avoir Ennio Morricone en compositeur attitré. Le rêve est devenu réalité et c’est là aussi encore une réussite. Là aussi, on retrouve quelques petits ingrédients à l’ancienne et ça colle parfaitement à ce que voulait nous offrir Tarantino avec ce film. Ambiance thriller/horrifique à la sauce 80’s.

    La critique complète et détaillée est disponible sur notre blog =)
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 23 janvier 2018
    Un huitième film qui revient aux sources du style Tarantino. Que l'on critique ce film parce qu'il est bavard et chiche en coup de revolver, je ne le comprend pas : c'est justement le style du réalisateur que nous adorons depuis vingt ans et auquel seul Django avait un peu dérogé. Un film lent, mais qui devient vite tendu à partir du moment où on se rend compte qu'il y a un os de taille et qui cache un dernier tiers qui compte parmi les pires boucheries orchestrées par le cinéaste. Certes il y a un petit côté redite avec Reservoir Dogs, mais le déroulement et le dénouement sont largement différents, alors on lui pardonnera ce petit défaut.
     Kurosawa
    Kurosawa

    512 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 janvier 2016
    Après le sublime "Django Unchained" qui confirmait la volonté de Tarantino d'ouvrir son cinéma à un horizon politique engagé, "Les Huit Salopards" se pose en western sensiblement différent, de par l'idée du huis-clos et d'une rupture de la narration linéaire. Réunir une poignée de personnages, d'abord dans une diligence puis dans une mercerie, est surtout un bon moyen permettant l'expression du style du cinéaste, à savoir une écriture toujours aussi inventive et jubilatoire et une explosion de violence qui vire parfois vers la farce macabre, jusque-là peu en vue chez Tarantino. Cette drôlerie passe aussi par les personnages, qui cachent aussi longtemps que possible leur jeu et dont les évolutions impliquent des changements de registre nets : il faut voir comment Tim Roth apparaît d'abord comme le bourreau quelconque, puis devient le tueur fourbe et sadique dans un flashback qui nous éclaire sur les enjeux de l'intrigue; aussi, Jennifer Jason Leigh est d'abord terrifiante à cause de son mutisme et du sang qui couvre son visage (un véritable personnage de film d'horreur) avant de devenir un véritable personnage tarantinien qui ne cesse de parler pour sauver sa vie. La parole est au centre du film, mais son sens n'est jamais évident car, une fois le film terminé, on ne sait toujours pas si certains monologues sont vrais, comme celui particulièrement scabreux de Samuel L. Jackson (un de ses plus grands rôles). Il s'agit donc d'avancer ses pions patiemment, de parler intelligemment, d'être fin observateur et de tirer à bon escient pour tenir le plus longtemps dans une mercerie qui, en fin de compte, n'est qu'un théâtre propice à rejouer la Guerre de Sécession, éternel traumatisme d'une Amérique raciste et misogyne. Cette dimension politique est menée avec énormément de subtilité, apparaissant soit explicitement à travers le passé de certains personnages et de dialogues ou bien en filigrane par des regards évocateurs et aussi par la prise de conscience du spectateur du contexte diégétique. Comme dans son précédent film qui dénonçait l’esclavagisme avec coolitude mais aussi avec une attitude plus sérieuse (les chiens déchiquetant l’esclave), Tarantino continuer de traiter l'Histoire avec un premier degré véritablement touchant, incarné dans une scène finale qui réunit deux personnages a priori opposés. Ce geste de réconciliation, suivi de la sublime chanson de Roy Orbison "They won't be many coming home", est la preuve d'un cinéma plus grave, plus mature, qui, tout en continuant à sillonner un style désormais bien rôdé, est empreint d'une vraie tristesse, amère et sincère.
    WalkthisWay
    WalkthisWay

    17 abonnés 670 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 juillet 2017
    Ce huis clos tient la longueur grâce à ses acteurs, tous excellents, et à ses dialogues précis et efficaces.
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    589 abonnés 2 705 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 novembre 2023
    Les Huit Salopards apparaît sans doute comme le film le plus sérieux de Quentin Tarantino, où la violence apparaît moins décomplexée que dans les autres longs métrages du cinéaste. Les dialogues interminables font leur retour dans cette production qui est visuellement et techniquement la plus aboutie de Quentin Tarantino. Celui-ci offre des images grandioses des pleines enneigées appuyées par la bande originale transcendante d'Ennio Morricone. Kurt Russell a affirmé que Les Huit Salopards était un remake de The Thing de John Carpenter dans lequel il jouait déjà, ce qui appui les propos de QT considérant ce nouveau western comme son premier film d'horreur. Il faut dire qu'effectivement Les Huit Salopards est un huit clos sanglant dans lequel la menace demeure incertaine.

    https://www.critique-film.fr/retour-sur-la-filmographie-de-quentin-tarantino/

    https://www.cineserie.com/news/cinema/quel-est-le-film-de-quentin-tarantino-le-plus-meurtrier-4039309/
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top