Avis sur Discount

"Discount" comédie sociale, d'une grande sincérité et humanité, pleine de chaleur et d'émotion, dénonce mine de rien tout un système de pression et bon nombre d'aberrations que notre société engendre malheureusement...
Avec ce film au petit budget de Louis-Julien Petit, on est franchement sous le charme et la coupe de cette troupe de personnages très touchants dans leurs différences et leurs problèmes, tous dotés d'une volonté d'enfer pour réparer ce qui est à réparer à leurs yeux !
Et là, il n'y a pas à dire tous les comédiens assurent et ne font pas semblant, tellement ils sont en plein dans la peau de ces employés de ce supermarché discount, brimés, pressurés, chronométrés, et au bout du compte menacés par l'arrivée de ces affreuses caisses automatiques que l'on devrait tous boycotter !
Corinne Masiero bien sûr en tête de file parfaitement évidente et à l'aise, comme Pascal Demolon et Sarah Suco, très convaincants également, sans parler de Olivier Barthélémy et de M'Barek Belkouk !
Afin de mettre au passage du beurre dans les épinards, tels des Robin des Bois des temps modernes, la façon de nous présenter leur rébellion à travers ce projet solidaire, à savoir monter une épicerie sociale qui reconditionne les produits destinés à être jetés, est pleine de vérité et de bonheur !
Voir les uns et les autres venir se fournir en conserves ou légumes, avec toutes ces remarques et cette ambiance, est épatant, même si on se passe de tarama ! Chacun des acteurs non professionnels a ici sa part d'authenticité qui contribue aussi à la réussite du film !
Le coup d'éclat final est très beau à voir quant à la réaction de tous ces clients qui jouent le jeu jusqu'au bout...
Un film à encourager et à voir pour tout ce qu'il nous montre clairement, de la précarité, des dérives aux abus quant à cet énorme gaspillage immonde et scandaleux, de l'influence en cascade de cet effroyable rendement sur les employés, qui eux en queue de peloton seront toujours et forcément les seuls à trinquer pendant que les banques, elles, continueront à les escroquer jusqu'au bout comme l'explique d'ailleurs très bien Christiane !
Une démonstration éclair, terrible et sidérante, mais faite dans une bonne humeur et une communion de sentiments très fortes qui fait vraiment plaisir à voir !
Reste à espérer que cela serve au moins à quelque chose...

vu en avant premiére en compagnie de l'équipe du film.discount est une comédie sociale complétement dans l'ère du temps avec une zabou breitmann et corinne masiero qui joue au plus juste dommage que certains personnages tombe parfois dans la caricature car le film perd en crédibilité.

Digne héritier des comédies sociales anglo-saxonnes et italiennes, Discount nous offre un bel hymne à la solidarité et à l'entraide servi par un humour et une sincérité à toute épreuve. Ne cherchant pas à travestir la réalité, le film nous entraîne dans un élan de générosité, mais également ses conséquences. Pour en savoir plus, lisez notre critique complète:

Dans le genre surprise, Discount se pose là. Passé par la case du financement participatif, le film est une réussite à la fois touchante, drôle et vraie. Bien interprété, visuellement parfois osé, il souffle sur ce film un vent frais et vivifiant. Très recommandable.

Solidaires sont les personnages de "Discount" face à la désagrégation de leur emploi, pourtant peu considéré, d'employés de grande surface à bas prix. Solidaire, j'espère, sera le public face à cette petite production qui a la bonne idée de traiter un sujet social avec un ton de comédie.
Ils sont cinq à trimer dans une de ces supérettes vendant des produits à bas prix. Cinq à vivoter avec un salaire de misère gagné à coup d'horaires décalés, de brimades continuelles, de chronométrages de leur vélocité en caisse et de petites humiliations quotidiennes. Alors quand le spectre du licenciement pointe le bout de son nez avec l'installation prochaine de caisses automatiques, ils décident de réagir. Avisant la quantité énorme de produits jetée quotidiennement (et javellisée) dans les bennes, germe l'idée de les récupérer (ainsi que d'autres sensés être amochés ou peu présentables ) pour les revendre à encore plus bas prix. Et c'est ainsi qu'entre récupération et détournement de marchandises ("On prend à des voleurs !), va se créer un commerce solidaire et clandestin qui va connaître un bel engouement auprès d'une population tirant le diable par la queue.
Ces Robin des Bois d'un nouveau genre sont d'emblée sympathiques. Forçats silencieux de nos temples de la consommation, ils incarnent à l'écran l'esprit de résistance face au rouleau compresseur de notre économie libérale. Leur solidarité fait plaisir à voir même si nous grinçons souvent des dents devant la description impitoyable des coulisses de ces magasins. Magnifiquement interprétés par des comédiens qui se fondent avec talent dans la peau de ces employés, le film évite le manichéisme ou le misérabilisme grâce à ce ton humoristique qui prouve encore une fois qu'avec la drôlerie, on peut faire passer un bien joli discours sans ennuyer.
L'affiche et la promo du film tourne autour de l'esprit "Ken Loach" qui illumine ce film. C'est en partie vrai car le cinéma français ne s'empare que peu souvent d'un sujet aussi social. Cependant, nous ne sommes quand même pas à ce niveau. La mise en scène se disperse un peu, rapide comme une pub par moment, plus calme à d'autres, elle casse parfois la dimension humaniste du film. J'ai regretté aussi un final ambiguë qui laisse sur sa faim.
Mais tel qu'il est, le film me plaît. Il est vraiment réconfortant que le cinéma français s'attelle à de tels sujets...
Plus sur le blog

Super premier film avec des acteurs géniaux sous influence des comédies sociales anglaises et italiennes !

Le Hard discount et ses dérives.

Du plus haut de l'échelle au plus bas de l'échelon les employés ont tous à souffrir d'un manque cruel de reconnaissance et d'humanité qui n'entrent pas dans le plan de financiers, aux sourires perfides, qui imposent leur volonté avec pour seuls maîtres-mots, rendement et profits.

Les principaux protagonistes du film traînent tous derrière eux un passé lourd et douloureux. Peut-être trop appuyé.

Les produits qui servent le discours du film proviennent des banques alimentaires de la région du tournage, selon les dires du réalisateur le soir de l'avant-première. Rien de glamour. Mais une immersion dans la vie d'un nombre croissant de consommateurs plongés dans une précarité de plus en plus prégnante.

Des acteurs connus et reconnus pour leur talent et d'autres, non professionnels, donnent vie à un scénario pour étayer le propos de ce film qui se veut "solidaire".

Corinne Masiero en tête. Parfaite. Pascal Demolon, touchant et paumé. Olivier Barthelemy qui cherche la solution pour sortir de l'impasse. La toujours excellente Zabou Breitman. Et enfin Sarah Suco, comédienne de cœur du réalisateur et M'Barek Belkouk tous deux attendrissants.

Louis-Julien Petit, jeune réalisateur de 31 ans ira avec ce premier long-métrage, jusqu'au bout de son propos. Avec une grande simplicité mais non sans talent. Le soir de l'avant-première, dans une salle comble, il a su conquérir tous les spectateurs, grâce à un discours que l'on sent sincère et une envie de démontrer qu'une autre économie est en train de se mettre en place à l'encontre de celle, imposée depuis longtemps, l'ultra libéralisme.

Un regard si proche de nos sociétés... Un regard sans fautes ni concessions. Tous les acteurs sont justes et incroyables... A voir sans faute.

Avec pour leitmotiv la solidarité, Discount l’a été jusque dans sa production. Premier long-métrage pour le réalisateur Louis-Julien Petit et pour la productrice Liza Benguigui et sa société Elemiah. Difficile avec cela de monter le film de manière optimale. Avec un très petit budget Discount a dû faire appelle au financement participatif. Grâce aux 25.400 euros récoltés la post-production du film a ainsi pu être bouclée. Un bon choix qu’ont fait les 184 coproducteurs supplémentaires puisque le résultat est un premier film français de qualité avec lequel on passe un bon moment (...

Dans cette comédie sociale Louis-Julien Petit porte un regard honnête, humain et ne tombe pas dans la caricature. Il ne bascule pas dans le pathos pesant car les personnages font face avec dignité à leur situation. Malgré les difficultés rencontrées chacun dans leur vie et leur passé, aucun n’apparaît abattu. Discount fait évidemment réagir par rapport au gaspillage alimentaire sans pour autant entrer dans le débat (notamment par rapport au projet de loi de l’été 2014 pour que les commerces de grande surface proposent les produits invendables à des associations d’aide alimentaire). L’essentiel reste le rapport aux personnages et leur situation. Louis-Julien Petit fait d’eux une sorte de mélange entre Robin des Bois (en volant aux riches, mais en revendant plutôt qu’en donnant aux pauvres) et le film The Full Monty (où d’anciens ouvriers désormais au chômage se reconvertissent en chippendales). Le réalisateur réussi d’ailleurs à introduire dans Discount un humour par les dialogues de qualité, à la manière du cinéma anglo-saxon (...

L'intégralité de notre avis sur DISCOUNT, sur Le Blog du Cinéma

Une comédie sociale pleine de verve et de fraîcheur, dans la veine du cinéma du Ken Loach des années 90/2000. Le Prix du Public au dernier Festival d’Angoulême et l'un de nos coups de coeur de ce début d'année.

Discount mérite attention et respect. Arrêtez-vous absolument du côté de cette enseigne qui, avec humilité et sincérité, souffle un vent d’air frais dans la production hexagonale. Louis-Julien Petit évite avec talent, tous les pièges de la facilité, de la naïveté utopiste, de la dénonciation facile et aveuglée, du manichéisme et des clichés benêts. Ses quelques micro-caricatures délicieusement acerbes, le cinéaste les utilise non pas par manque de clairvoyance, mais pour mieux personnifier certaines idées, renforcer son discours général et hisser son film vers la fable tragicomique aussi doucement enragée que brillante. De discount, cette belle histoire n’en a ni son humanisme, ni son courage, ni sa perspicacité. Avec l’aide d’une distribution remarquable, Louis-Julien Petit signe un « grand petit film ». Un régal intelligent qui a des choses à dire et qui les dit bien, doublé d’un feel good movie qui donne des ailes et qui communique son envie de participer à un effort pour changer les choses. Après Polisse qui s’invitait dans les coulisses du monde horrifiant de la police, Hippocrate qui pénétrait dans celui des hôpitaux pour révéler ses travers, Discount met en lumière le cynisme écœurant des supermarchés par le prisme des meilleurs représentants de leurs méthodes : les enseignes de hard-discount. Humble et fort.

La critique complète sur Mondociné

Les bonnes intentions ne suffisant pas à faire du bon cinéma, et la marchandise servie ici a la fadeur des produits vendus dans les enseignes à bas prix : scénario indigent, pas une seule idée de mise en scène... Les acteurs sont plutôt bons pour la plupart mais ils ne parviennent pas à pimenter un défilé de situations convenues, d'autant que le casting ne prend aucun risque : pour la nième fois, on fait rejouer à Corinne Caserio un avatar de Louise Wimmer. Il eut été autrement plus audacieux et intéressant de lui faire jouer un rôle de patronne ou de flic. Les ingrédients qui pourraient relever la sauce (par exemple, le -bref- moment où la discorde s'installe et où Christiane/Corinne Caserio se voit reprocher d'avoir contribué à son propre malheur en se surendettant) ne sont jamais exploités. Même au plan politique, la sauce est rance : on joue avec les notions d'épicerie solidaire, de systèmes d'échanges locaux... dans une combine délictueuse et clandestine, ce qui n'a rien à voir avec les efforts militants et généreux des associations humanitaires. Ce qui est fait par les employés n'est pas non plus assimilable aux opérations menées au grand jour et revendiquées comme telles de "récupération" de marchandises conduites dans des hypermarchés par des organisations d'extrême gauche. Cette tension, ces contradictions, de même que l'absence totale de syndicats dans le paysage auraient pu être questionnées, mises en valeur, si c'était Guedidian ou Ken Loach qui était à la barre. Ici, rien que du vide, des volutes de fumée complaisamment filmées comme dans quasiment tous les films français récents (faut bien boucler le budget avec les sous des marchands de tabac), et une sorte de happy ending foireux et invraisemblable.

J'ai eu la chance de voir ce film en avp a brides les bains et tout ce que je peux dire c'est qu'il devrait y avoir plus de films de ce genre au cinéma!!Tout les ingrédients sont mis en oeuvre pour que ce long métrage soit une vrai réussite cinématographique cette année!!!!!
On est touché par la simplicité , la gaieté , l'humanisme des acteurs qui s'en en faire trop montrent tout leurs talents de comédiens !!
Le sujet est excellemment traité par Louis Julien Petit qui dirige de main de maître cette bande de révolutionnaires au cœur tendre!!!!!
Le sujet quand a lui est un sujet dont on parle trop peu mais qui devrait faire réflechir un peu tout le monde!!!
Bref un film a voir et a revoir !!!!

Discount suit au quotidien un supermarché discount en région Nord. Le management, et les salariés subissent une pression continue. Le management du magasin subit une pression de ses dirigeants (rendement, licenciement…). Les salariés subissent la pression de leur management direct, horaires, (pauses), conditions de travail, rendement, surveillance… on souffre pour eux. Tout ca sur fond de crise, les salariés ont des salaires très bas qui ne leur permettent pas de vivre correctement. Un groupe de 5, Christiane, Gilles, Alfred, Emma, Momo et Hervé, se forme pour récupérer des aliments. Du vol du début, les salariés décident de récupérer des aliments destinés à la destruction. Avec leur « butin », ils ouvrent une épicerie clandestine ou ils vendent à des prix très bas les aliments récupérés. Ils arrondissent leurs fins de mois tout en rendant service aux gens qui n’ont pas de ressources suffisantes.

Discount a eu un long parcours avant sa sortie. Il a fallu cinq années pour arriver au résultat final (ré-écriture, financement, distributeur…) Le financement a été difficile, (ils sont passés par le financement participatif via « touscoprod »). Le premier film de Louis-Julien Petit s’est monté avec un petit budget. Le réalisateur et son projet sont portés par Liza Benguigui, productrice tout aussi passionnée que Louis-Julien Petit. Louis-Julien Philippe est intarissable quand il parle de son film. Il a expliqué qu’un élan de solidarité était entrain de se former autour de ce long métrage. L’équipe est soutenue par le distributeur Wild Bunch, intéressé par ce sujet « dénonciateur » et actuel. Discount a les défauts des premiers films quelques incohérences, et souffre d’un manque de rythme. Toutefois, le sujet est courageux, et actuel. Solidarité, crise… Discount est un premier film avec quelques signes de faiblesse, maladresse et incohérence.

Une des grandes qualités du film est son casting. Quelle chance de voir Corinne Masiero et Pascal Demolon sur la même affiche. Corinne Masiero hyper à l’aise, naturelle et tellement drôle et grave en même temps. Pascal Demolon, je suis fan, est authentique et a une vraie « gueule ». Olivier Barthelemy joue Gilles, le jeune homme à l’origine du projet de l’épicerie solidaire. Sarah Suco est parfaite dans son rôle de mère courageuse, battante, à fleur de peau. Quant à M’Barek Belkouk, il est attachant. L’excellent Zabou Breitman est Sofia la directrice du magasin. Sa vie est concentrée sur son travail, elle est prise en étau entre les salariés et son management. On a aussi quelques brides de sa vie privée, avec une mère possessive qui veut absolument la marier. Et autour d’eux gravitent des seconds rôles, et toute l’équipe de figuration aux visages authentiques. Ce casting est une vraie réussite !

Discount est un film grave et joyeux en même temps. Grâve par son sujet, une chronique sociale difficile, joyeux car cette solidarité et cette amitié nous enchantent. Ce film nous fait réfléchir, nous attriste, nous fait sourire, nous fait rire. A découvrir sans aucune retenue !

Fanatique de toutes les consèquences de la crise financière, Louis-Julien Petit signe avec "Discount" un film sur la solidaritè, sur l'entraide avec les gens! Ce n'est pas une oeuvre moraliste, c'est une comèdie d'abord avec un bon scènario et d'excellents acteurs où se dètachent Olivier Barthelemy, Corinne Masiero, Pascal Demolon et M'Barek Belkouk qui deviennent en quelque sorte des spectateurs après le tournage fini! Un enthousiasme et une ferveur au niveau de la mise en scène et de l'interprètation qui ne pouvaient que fonctionner à l'arrivèe! Point de gens qui se plaignent et qui sont misèrabilistes mais plutôt un long-mètrage qui nous èveille vers quelque chose de positif! Si vous avez l'âme solidaire, allez voir ce "Discount" car on peut ne pas baisser les bras et s'amuser en même temps! L'un n'empêche pas l'autre! Même si les denrèes alimentaires jetèes et couvertes de Javel est un vrai problème! Avec un taux de pauvretè qui ne cesse d'augmenter en France, c'est une vèritable honte! il serait temps de rèagir cher prèsident de la Rèpublique, François Hollande...

Solidaires ! Oui, solidaires. Et d'accord pour une comédie sociale à la française pour damer le pion au cinéma britannique, pour une fois. Le sujet de Discount est malin, citoyen et dans l'air du temps. Il dénonce l'un des grands scandales de nos sociétés de consommation effrénée : le gaspillage alimentaire. Et aussi la déshumanisation des supermarchés, qu'ils soient hard discounters ou pas. Ok, on est partant pour suivre cette aventure collective, cette rébellion contre le système capitaliste et la bande des 5 qui constitue le coeur de cette insoumission est plutôt enthousiasmante. On regrette d'autant plus que le scénario se mette à patiner, perdant au passage un peu de sa crédibilité et que la mise en scène manque autant de mordant. Il y a quelque chose d'inabouti dans Discount avec aussi, hélas, des personnages hors sujet comme celui de la directrice, pourtant (bien) interprétée par Zabou Breitman. Un goût d'inachevé au final, et pas seulement pour son dénouement bâclé, qui ne retire rien à la pertinence de son sujet. Mais pour atteindre le niveau anglais, il faudra encore attendre. Solidaires ? Oui, solidaires quand même.