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    Whiplash
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    4,4
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    1 157 critiques spectateurs

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    Christoblog
    Christoblog

    741 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 décembre 2014
    Dans Whiplash, le héros est un salaud. L'air de rien, c'est sûrement l'aspect le plus éblouissant de ce film par ailleurs fort aimable.

    Les poncifs ne manquent pas pour évoquer la fougue énergisante qui traverse le film de part en part : plaisir (mais ouch, quelle exigence ma bonne dame), récit initiatique de passage à l'âge adulte en mode Full Metal Baguette. Mais Damien Chazelle parvient à nous faire rire des blagues sexistes et homophobes du sergent instructeur, c'est son véritable talent.

    Le film se brise en son milieu, rebondissant comme ces balles hyper réactives dont on ne sait où elles vont finir.

    Qui gagne, qui perd, dans ces rebondissements et ses retournements superbement rythmés, Damien Chazelle nous embrouille avec délice. On jouit (eh oui) de l'emberlificotage du scénario, et de la sobre efficacité de la mise en scène (cf le camion par exemple).

    Tonique, jouissif, énergique : un Grand prix à Sundance qui sort de l'ordinaire et une belle découverte (encore !) de la dernière Quinzaine des rélaisateurs à Cannes 2014.

    A voir absolument avant la fin d'année.

    Aux mille articles :
    reymi586
    reymi586

    402 abonnés 2 444 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 janvier 2015
    Whiplash est la claque de cette fin d'année 2014. Exactement le genre d'ovni qui ressort de Sundance. J.K. Simmons est génial avec ses tirades d'insultes, Miles Teller est vraiment excellent, il confirme son énorme talent après Rabbit Hole et surtout le super The Spectacular Now. Cette relation mêlant admiration et haine est très captivante à suivre. Je ne doute pas que l'on va continuer à entendre parler de Damien Chazelle, sa réalisation est super bien rythmé. On part d'un simple scénario sur la musique mais on a beaucoup plus que cela. Le film ressort beaucoup d'émotions. On a mal avec Neyman lorsqu'il s'entraine avec les mains en sang. Un vrai bonheur ce film. Une heure après j'ai encore le son endiablé de Whiplash dans la tête !
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 968 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 novembre 2017
    Jouait! Encore et encore, avec une idèe en tête : se consacrer corps et âme à la batterie pour devenir le nouveau Buddy Rich! Avec "Whiplash", Damien Chazelle dèpasse largement les lois mècaniques de la rèussite! Et signe là son premier grand film, deux ans avant le phènomène "La La Land" qui lui a valu l'Oscar du meilleur rèalisateur! L'univers du jazz comme si vous y ètiez avec un affrontement maître / apprenti mèmorable! Terence Fletcher pousse ses èlèves au-delà de ce qu'on attend d'eux! Pour lui, c'est absolument indispensable! Un peu comme si l'on privait le monde des prochains Louis Amstrong et Charlie Parker! Chazelle filme puissamment ce personnage complexe! il sait que l'âme du film, son exigence et sa tyrannie, c'est J.K. Simmons! Remarquable, impressionnant, immense! Tout comme son partenaire, le jeune et prometteur Miles Teller qui n'en finit plus de progresser en devenant l'un des meilleurs acteurs de sa gènèration! Les deux ensemble, c'est de la dynamite, car jouè avec hardeur et passion! Chazelle nous trimballe de l'ombre à la lumière, du progrès à l'excellence, de la perfection à la folie! Magistral et prenant car même ceux qui n'aiment pas particulièrement le jazz y trouveront leur bonheur avec de la sueur, des larmes et du sang! La vie est dans ce film! Le plaisir des yeux et de l'ouïe en plus! Golden Globes et Oscar du meilleur second rôle (ô combien mèritè) pour Simmons...
    colombe P.
    colombe P.

    124 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 décembre 2014
    En quoi ce film peut-il être un chef d'oeuvre ?
    Quand vous ressortez de là complètement assommé et abruti par cette musique non-stop pratiquement et ces humiliations, cette domination sadique et toute la souffrance physique et morale qui en découlent, on regrette d'être aller s'infliger un spectacle aussi dur...
    Nicano
    Nicano

    63 abonnés 309 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 janvier 2015
    J'ai bien honte de l'admettre, mais lorsqu'il ne s'agit pas de comédies romantiques, de films d'action/SF et de blockbusters, ma patience est très limitée pour ces films un peu marginaux très souvent surcotés.
    Mais avec Whiplash, je me suis pris, du début à la fin, une claque dans la mouille à tous les niveaux. Cette histoire d'un jeune homme qui rencontre les vraies difficultés que recèlent le chemin vers l'excellence, vers le génie, vers la perfection, est haletante, rythmée. Pas une seconde de temps mort, tant que cette bataille pour aller toujours plus haut est une lutte de tous les instants.

    C'est une véritable leçon sur l’accomplissement, qui ne s'applique pas qu'à la musique. Avec tout ce que cela implique. Et pour nous interpréter Andrew Neyman, jeune homme un peu timide, écrasé, on nous sert un Miles Teller impérial. Il crève l'écran, nous électrise lors des scènes de musiques, nous émeut en dehors et sa transformation le long du film est impressionnante. Merveilleux dans The Spectacular Now, il est encore un ton au dessus dans Whiplash, et c'est tant mieux. J.K. Simmons est lui aussi à couper le souffle, en professeur totalement exigeant, très dur, mais loin d'être mauvais pour autant. Car dans Whiplash, il n'y a évidemment ni bon ni méchant. Enfin, dernier point casting, la présence en second plan de Melissa Benoist, que j'adore particulièrement pour son rôle dans Glee.

    La B.O. est évidemment soignée : bien qu'étant une grosse truite en musique, j'adore le jazz, la musique m'aura donc transportée du début à la fin.
    La mise en scène est parfaite, elle ne nous épargne rien, ni le bonheur, ni la douleur que Neyman subit. On est véritablement plongé en immersion, dans une bulle, à l'intérieur de ce monde passionnant mais aussi exigeant et cruel qu'est la musique à très, très haut niveau.

    Une fois le film fini, la claque qu'on s'est prise n'est toujours pas passée, et c'est pour le mieux. Whiplash est un bijou, et déjà ma première claque de 2015.
    elbandito
    elbandito

    315 abonnés 945 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 janvier 2015
    Ce suspense musical à la fois fascinant et malsain est un coup de fouet doublé d’un véritable coup de maître. Un duel de musiciens passionnés qui tourne à l’obsession par l’abnégation de tout, dans la sueur et dans le sang, et dont l’objectif est d’atteindre la perfection, coûte que coûte. Hommage au génie de Buddy Rich, ce chef d’œuvre viscéral qui swingue met enfin le jazz sur le devant de la scène, lors de séquences musicales étourdissantes et magistrales filmées à hauteur d’hommes par Damien Chazelle. Enfin, l’interprétation de Miles Teller, jeune batteur, et de J.K. Simmons, professeur tyrannique, est tout simplement époustouflante.
    matt240490
    matt240490

    70 abonnés 1 059 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 février 2015
    Vous pensiez avoir tout vu ? Vous ne parvenez plus à vous nourrir de l'essence même d'un film ? Vous pleurez devant cette vague de métrages qui se ressemblent et s'assemblent ? Courez d'urgence voir Whiplash. Récompensé des Oscars du meilleur mixage et du meilleur montage, en sus de celui du meilleur acteur de second rôle amplement mérité pour J.K. Simmons, ce groove haletant comme le souligne l'affiche se vit à cent à l'heure, entre solo de batterie d'une intensité rare et un duo dont les prestations relèvent du fantastique : le jeune Miles Teller excelle tout autant que son aîné J.K. Simmons. Fort, au rythme incomparable, intense et brillant, Whiplash marque le cinéma de son empreinte unique, il le glorifie et rappelle que cet art se vit et se ressent.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 9 janvier 2015
    C’est une histoire comme les aiment les Américains. Avec affrontement des contraires. D’un côté Fletcher, prof du meilleur conservatoire de jazz de NY, d’une exigence tyrannique qui « pousse ses élèves à aller au-delà de ce qu’on attend d’eux ». De l’autre Andrew, batteur de vingt ans, qui rêve d’atteindre un jour son modèle, Buddy Rich. Entre le maître et l’élève, la confrontation est tendue comme la peau d’un tom. Et quand le second rate une mesure, ou égare le tempo, ça met le premier dans un sale état…
    « Pour ceux qui aiment le jazz », le film de Damien Chazelle est très sympa. Il swingue d’un bout à l’autre, avec quelques belles références : Ellington, Parker, Jo Jones et donc Whiplash, d’Hank Levy. Si on aime ni les grands orchestres ni le bop, c’est plus ennuyeux… Car l’amourette de celui que le prof traite de jeune puceau, ou son retard au concert pour cause d’accident n’apportent rien au scénario. Quant à l’humiliation érigée en méthode d’apprentissage, elle relève davantage de la névrose que de la pédagogie.
    Résumé : la plongée dans une école de jazz est originale ; l’hypertension du couple maître/élève un peu moins. Les deux acteurs en font des caisses. Le meilleur reste donc la matière sonore qui rythme le film en alternant moments d’apaisement et de tension. Mais pour la psychologie et la morale sous-jacente, on peut repasser… Car ces idées de réussite à tout prix, de quête de l’excellence et de dépassement de soi qui servent de soubassement à Whiplash, finissent par résonner comme des cymbales.
    rcan
    rcan

    44 abonnés 87 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mars 2015
    En voilà un film qui crée la surprise ! Comment tenir en haleine un spectateur pendant une heure trois quart sur un sujet aussi précis voire réduit qu'un jeune batteur de Jazz en devenir ? C'est le défi plutôt réussi du réalisateur Damien Chazelle. Ce n'est pas en lisant le scénario que l'on sera atteint par l'irrésistible envie de voir le film. L'Elève et le Maître, ce n'est pas neuf. Et bien, après l'avoir vu, on ne reste pas indifférent.
    Tout d'abord, le rythme (oui on risque d'avoir quelques jeux de mots dans ce billet, totalement indépendant de ma volonté, :-) !). Il est vraiment soutenu et l'enchaînement des plans nous tient en haleine.
    Ensuite, et ça là le principal attrait du film, la confrontation géniale entre l'élève Andrew Neyman joué par Miles Teller et le maître Terence Fletcher interprété par un excellent J.K. Simmons.
    Au départ, un souhait réciproque de travailler ensemble qui tourne en un affrontement digne d'un véritable duel. On a vraiment l'impression d'assister à un entraînement militaire avec tout le vocabulaire, les injonctions, les épreuves qu'un tel exercice se doit de comporter. Malgré certaines répliques situées sous la ceinture, le film ne tourne jamais à la vulgarité bête et méchante.
    C'était un vœu du réalisateur, mais on comprend mieux tout l'effort physique qu'un batteur doit dépenser pour assurer. Au delà de brûler des calories avec les muscles, il faut également un sens de l’ouïe tout à fait développé pour capter toutes les nuances de la musique avec les notes qui la compose.
    Malgré l'inévitable copier/coller des scènes de répétitions (c'est pas un pléonasme ici), l'ambiance vire presque au thriller tant on reste curieux de la suite donnée aux parties du film.
    L'image est forte, les plans rapprochés illustrent (peut-être à l'excès parfois), toute l'énergie déployée et le corps en souffrance.
    Le passage concernant la résignation de l'élève à son histoire d'amour qui a fait battre (2) son cœur pour se consacrer à son sacerdoce musical plonge le spectateur dans une ambivalence qui consacre Miles Teller comme un battant obstiné et jamais résigné.
    Le véritable atout du film reste néanmoins le jeu d'acteur de J.K. Simmons qui incarne un véritable maître et chef d’orchestre à la façon "officier para-commandos". Il a un faciès qui offre tout. Et puis on l'aime et on le déteste à la fois.
    Enfin un film américain sans armes, sans courses poursuites (quoique.... une bonne cascade), et d'hémoglobine (quoique .... mais pour une cause toute différente).
    Vous voulez recharger vos batteries (3 et fin) d'énergie et d'émotions, ce long métrage tient la route.
    brunetol
    brunetol

    172 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 28 décembre 2014
    Candidat pour la Spatule d'or 2014 du long métrage le plus moisi, "Whiplash" est un film comme on n'en fait plus (et franchement, on va pas se plaindre). Disons une sorte de Rocky XXIII, pour la roublardise du scénario. Prenez deux abrutis et mettez les dans le même aquarium : une école de "musique" où l'on enseigne l'art distingué du Big Band façon orchestre du cirque Pinder pour accompagner les numéros de trapèze, ou thé dansant chez les retraités du parti Républicain. Mon premier est un professeur lobotomisé qui ne s'est pas remis d'avoir été refusé comme adjudant dans les Marines, et se fait les nerfs sur un troupeau de moutons consentants, en plein syndrome de Stockholm. Mon second est un petit crétin qui titille les fûts en se prenant pour Buddy Rich et ne rêve que d'avoir sa place "parmi les grands" au point de plaquer sa petite amie (charmante et sans ambition) et de se faire saigner les mains jusqu'à la chair... en jouant "Caravan" de Duke Ellington. Les Coen auraient peut-être su faire quelque chose de ce matériau déplorable, ils n'ont pas leur pareil pour nous faire rire, parfois intelligemment, aux dépens des personnages falots dont leurs films sont peuplés (et dont J.K. Simmons est un habitué). Mais ici l'humour n'est pas de mise. Tout ce petit monde est très sérieux. Le film suinte l'idéologie rance du Tea Party, faute de point de vue ou de distanciation. La "grandeur" ne s'obtient que par le martyr, puanteur doloriste judéo-chrétienne. L'idée de la passion, du plaisir enragé de jouer, est un péché mortel : il faut souffrir. Le prof sadique soutient que si Charlie Parker est devenu "Bird", c'est parce que Joe Jones lui a lancé une cymbale à la figure. Voilà la seule pédagogie susceptible de faire éclore le génie qui sommeille dans la paresse consubstantielle à tout être humain. Et surtout ne jamais dire : "Good job". On pourrait éclater de rire, mais on cherche en vain le deuxième degré. Damien Chazelle a vu "Full Metal Jacket" et a flashé sur le sergent instructeur Hartman, ses méthodes de conditionnement nazies et son langage fleuri. Sauf qu'on ne voit pas bien l'intérêt de la transposition du pamphlet antimilitariste de Kubrick... dans un cours de musique. Chazelle veut-il dénoncer des pratiques abusives ? On assiste plutôt à la représentation répétitive et complaisante de rapports violents entre deux psychopathes vains et incohérents. Il aurait pu tout autant filmer des combats de coq. Sa caméra s'agite, il se donne beaucoup de mal (c'est la clé de la réussite, n'est-ce pas ?) et dans ses meilleurs moments, le film ressemble à un clip vidéo de solos de batterie. Ça m'a juste donné envie de revoir John Bonham frapper ses toms à mains nues dans "The Song remains the Same". Une toute autre histoire.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 mars 2015
    Je suis allé voir Whiplash car je voulais aller voir un bon film, et je me suis retrouvé devant un chef-d'œuvre. Ce film m'a mis une claque aller-retour, de par sa virtuosité dans ses plans, les acteurs qui sont possédés par les rôles ( Miles Teller est magistral dans la peau du batteur ambitieux, et J.K. Simmons est tout simplement fabuleux dans la peau du chef d'orchestre excessif et vulgaire ). Ce film est assez exceptionnel puisqu'on passe la majeure partie du temps à écouter des morceaux de jazz ou des solos de batteries, ce qui lui donne un rythme et il vous prendra sûrement l'envie de siffloter des airs de jazz. Niveau émotions, le film en est bourré : Andrew est un garçon sans amis, amoureux, mais que son obsession pour devenir le meilleur batteur rend invivable. Le film traite objectivement de plusieurs thèmes : le dépassement de soi, l'orgueil, l'ambition, et bien sûr la pression morale, qui reste extrêmement présente tout au long du film. Beaucoup parlent de ce film comme le Full metal jackett de la batterie, et c'est vrai qu'en un sens, il s'en rapproche ( le sergent vulgaire dans Full metal jackett est représenté ici par le chef d'orchestre tout aussi vulgaire ), mais au final on a deux films complètement différents. Enfin, le final de Whiplash est grandiose.
    Si vous avez envie de voir un bon film , et pas un blockbuster américain ou une énième comédie française pas drôle, allez voir Whiplash, et vous passerez un bon moment.
    Leo .B
    Leo .B

    25 abonnés 75 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 décembre 2016
    Juste hallucinant ! Je n'ai pas vu de film aussi marquant, aussi bon, aussi jouissif depuis des années. Le Full Metal Jacket de la musique. Un duel saisissant. La photographie est a coupé le souffle ! Pour moi la révélation de Miles Teller. Il vit le rôle, il vit la batterie, il explose l'écran. Le film de 2014 ! Un classique du cinéma et qui le restera à jamais.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 5 janvier 2015
    Malheureusement un film raté à mon sens. L'affrontement entre l'élève et le maître est un thème convenu mais qui peut recéler des trésors. Or ici il suit un développement très banal, voire gênant: Y a t'il lieu de faire preuve d'un tel sadisme pour obtenir le meilleur d'un individu? Jean Jacques Rousseau serait révolté par cette idée et bien des pédagogues à sa suite. N'a t' on pas plutôt affaire à deux egos surdimensionnés qui trouvent dans cette lutte l'occasion de triompher l'un de l'autre? D'ailleurs il semble que l'amour de la musique elle-même n'a pas grand chose à voir avec cette histoire. On nous fait assister à des performances qui ressemblent plutôt à des entraînements physiques éreintants, à des combats de coqs (entre les différents prétendants), à des séances de torture: les deux protagonistes sont comme deux lutteurs, deux boxeurs. Mais surtout leur affrontement a t'il un sens? finalement le jeune batteur parait surtout vouloir régler des problèmes personnels dans cet acharnement qui le pousse à être le meilleur (père raté, mère envolée, manque d'estime personnelle); en se vengeant de son professeur (qui au demeurant l'a bien mérité),il s'éloigne de la dimension de héros auquel le film manque à le faire parvenir. Ce n'est pas l'éclosion d'un génie mais peut-être l' obsession inutile d'un ado mal dans sa peau: à plusieurs reprises la question se pose d'ailleurs: est-il vraiment fait pour ça? c'est vrai, dans la scène finale, on assiste à un solo de batterie tout à fait exceptionnel, mais également totalement dénué d'émotion, un sprint démentiel, un effort désespéré pour réaliser ce geste qui projettera le jeune homme et son maître dans ce moment dont rêvent de façon hystérique ces deux mégalomanes (et non mélomanes): pour l'un la consécration de son talent au cours d'un concert, pour l'autre celle qui lui viendra de la découverte et de l'accouchement (aux forceps) de ce talent. Il faut certainement beaucoup d'orgueil pour être un grand artiste et même beaucoup de souffrances; je pensais qu'il fallait aussi beaucoup de sensibilité, de ferveur, ce dont nos deux protagonistes sont exempts.
    traversay1
    traversay1

    3 096 abonnés 4 624 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 janvier 2015
    Enfant de la batterie, le jour de gloire est loin d'être arrivé. Whiplash dépasse, et de loin, le simple récit d'apprentissage du garçon doué pour la batterie qui se retrouve confronté à un mentor qui le pousse dans ses derniers retranchements pour en tirer la quintessence. Le rapport de force qui
    s'instaure entre l'élève et le maître transcende largement tous les clichés du genre par sa violence soutenue, jamais contrebalancée par un début d'empathie entre les deux protagonistes. Jusqu'où peut-on aller dans l'humiliation et le rabaissement pour parvenir à un soi disant degré d'excellence ? Le film de Damien Chazelle, largement autobiographique, et magnifiquement interprété, ne baisse jamais la garde, stupéfiant de concision dramatique dans une mise en scène virtuose qui ne s'autorise aucun effet gratuit. Il est rare qu'un film soit aussi dénué de trace de gras, de scènes
    superfétatoires, si l'on préfère, entièrement centré sur son sujet et enserrant le spectateur dans un étau jusqu'à la fantastique séquence finale, époustouflante et intense, l'une des plus remarquables filmées en cette année 2014. Whiplash, à l'image de son titre sonne comme un coup de fouet, cinglant, proche des plus grands films de boxe. Au final, le spectateur groggy n'a qu'une envie : applaudir.
    Julien D
    Julien D

    1 102 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 décembre 2014
    Tandis que J.K. Simmons est une valeur sûre, habitué depuis trop longtemps à des seconds rôles plus ou moins comiques, Miles Teller est un jeune acteur, qui n’avait été jusque-là aperçu que dans quelques films dont Projet X. Mais la véritable révélation qui émerge de leur face-à-face est incontestablement le réalisateur-scénariste Damien Chazelle qui a réussi à signer le film musical le plus intense jamais vu à ce jour. En transformant la formation d’un jeune batteur en un thriller psychologique audacieux et superbement rythmé, soutenu par une mise en scène impeccable, un montage d’une virtuosité rare et une bande originale qui rend merveilleusement hommage aux grands noms du jazz, le cinéaste français est parvenu à revenir sur ses propres souvenirs d’apprentissage au Conservatoire pour en faire un des plus beaux duels filmiques imaginables. La cruauté dont fait preuve le professeur de musique, qu’incarne donc un J.K. Simmons plus dur mais aussi plus classe que jamais, parfaitement digne d’une variation musicale du Sergent Hartman de Full Metal Jacket, est en effet à la base de la dynamique rythmique de Whiplash, alors que sa teneur dramatique nait de la façon dont Andrew encaisse les outrages de son mentor. Mais, davantage que la force émotionnelle que dégagent les interprétations viscérale des deux comédiens, et les questions sur les limites de l’autodétermination et de la pédagogie à la dure que suscite leur antagonisme, ce sont finalement les scènes d’entrainement et de jeu, dont tout particulièrement l’apothéose finale, dans lesquels cet instrument de musique pourtant si peu cinégénique qu’est la batterie est filmé avec brio, qui rendent ce grand long-métrage bluffant et inoubliable.
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