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    L'Institutrice
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    Julien D
    Julien D

    1 081 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 septembre 2014
    La froideur et l’austérité qui se dégagent de la mise en scène de Nadav Lapid semblent être directement liées à l’image qu’il cherche à donner de son pays, Israël. Le récit qui voit une institutrice s’attacher à un de ses jeunes élèves de cinq ans capable d’improviser de jolies poésies n’a d’intérêt que si l’on y lit une peinture acerbe d’une société ayant trahi son patrimoine culturel au profit d’un matérialisme qui lui empêche de reconnaitre le talent de sa jeunesse. En dressant un portrait de femme résolument moderne et subtil, tout en abordant une multitude de sujets propres à la société israélienne, comme la place importante de l’armée et les rapports homme-femme souvent tendus, le réalisateur parvient à signer un film au rythme inégal mais dont les instants d’émotions et de poésie sont aussi touchants que les digressions scénaristiques et autres longueurs peuvent être dérangeantes. Le principal défaut de L’institutrice est donc bien sa durée puisqu’une demi-heure de moins lui aurait permis de moins d’égarer.
    Pauline_R
    Pauline_R

    169 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 septembre 2014
    Un film très dérangeant et troublant qui marque longuement le spectateur. La relation entre l'institutrice et l'enfant est finement écrite, ambiguë et captivante, maintenant le spectateur sous tension d'un bout à l'autre du film. L'actrice qui joue l'institutrice est superbe, réussissant à rendre son personnage à la fois touchant, perdu et inquiétant.
    Zoé B.
    Zoé B.

    438 abonnés 118 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 février 2015
    On a le droit de ne pas être sensible aux poèmes de cet enfant prodige. Comme de douter qu’ils soient bien l’œuvre d’un gamin de 5 ans (Nadav Lapid se vante d’avoir lui-même écrit des poèmes jusqu’à l’âge de 8 ans, et je le soupçonne de nous avoir fourgué en douce les pièces les plus tardives de sa jeune carrière). Mais qu’importe : le petit Yoav n’est pas un jongleur de mots, juste un gamin visité par la grâce : – J’ai un poème, j’ai un poème ! s’écrie-t-il à chaque fois comme s’il était touché par une langue de feu, et il se met en marche, scandant au rythme de ses allers-retours d’étranges vers que son institutrice recueille comme un trésor. Elle essaiera d’ailleurs elle même cette technique de l’arpenteur pour tenter à son tour de faire surgir le poème qu’elle brûle d’écrire. Car Nira place la poésie au dessus de tout, et rien pour elle n’égale le don insensé de cet enfant, ni le poète établi qu’elle fréquente, ni le club d’amateurs que celui-ci anime, aussi triste et médiocre qu’une réunion Tuperware. Mariée à un homme dont la lourdeur a fini par l’user, mère de 2 grands garçons qui n’ont désormais plus besoin d’elle, Nira est littéralement saisie par la beauté qui vient de faire irruption dans sa vie. Une beauté fragile qu’elle va décider de protéger envers et contre tous. Sarit Larry incarne cette femme vulnérable et obstinée, très borderline en fait. Il faut voir le film pour elle, vraiment pour elle, pour son regard incroyablement clair et pourtant toujours opaque, même quand s’y allume l’étincelle du désir ou du danger. Sarit Larry est ce qu’on pourrait appeler une comédienne défroquée. Jadis étoile montante du théâtre israélien, son intransigeance lui avait fait quitter la scène pour se consacrer à la philosophie. Nira est le 1er rôle qu’elle joue depuis 15 ans. Un rôle qu’elle emmène très loin, dessinant ce portrait âpre et poignant : une femme éprise d’absolu qui bute sur la trivialité du monde. Etrangement, il y a plus d’Emma Bovary dans cette "Institutrice" que dans le film d’Anne Fontaine, sorti au même moment.
    traversay1
    traversay1

    2 997 abonnés 4 580 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 septembre 2014
    Le policier a révélé un cinéaste israélien intransigeant, austère et passionnant : Nadav Lapid. Son deuxième long-métrage, L'institutrice, confirme son "exception culturelle", sa capacité à raconter une histoire étrange et réaliste, pourtant souvent aux confins de l'onirisme, métaphore d'un monde matérialiste où les mots ne sont plus que fonctionnels. Il est bien difficile de faire entendre la poésie au cinéma (le coréen Poetry réussissait cette gageure) et le film y parvient de façon directe et parfois détournée dans une mise en scène qui rejette l'émotion facile, aux contours saillants et brutaux. Douceur ou dureté, chaque scène a son identité propre et leur alternance, abrupte, captive autant qu'elle soumet le spectateur à une douche écossaise permanente. Plus qu'à cet enfant poète, qui reste un mystère, L'institutrice trace le portrait d'une femme entre deux eaux dont la vie bien rangée dissimule de graves fêlures voire un "dysfonctionnement" psychologique. C'est aussi la force du film que de laisser libre cours à l'imagination et à plusieurs interprétations. Il n'est ni confortable, ni aimable mais d'une puissance évocatrice qui existe rarement au cinéma mais plutôt du côté de la littérature.
    Chantal S
    Chantal S

    123 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 juillet 2014
    Très différent du "Policier", premier film de Nadav Lapid, L'INSTITUTRICE (haganenet en hébreu ce qui un peu différent, est un très joli film qu'il faut savoir bien décoder. Très sensible, très fin (à l'image de son réalisateur dont la modestie va souffrir forcément de ma critique), ce film est à prendre au deuxième degré. Des messages subliminaux passent à travers les dialogues et les images pour exprimer combien le monde dans lequel nous vivons n'est pas adapté aux personnes à la sensibilité à fleur de peau, tel que ce petit garçon poète. La poésie n'est d'ailleurs qu'un pretexte, il faut voir Les messages qu'a voulu passer le réalisateur seront-ils bien compris par le spectateur. A voir impérativement en tout cas en septembre
    Top of the World
    Top of the World

    51 abonnés 153 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 octobre 2015
    D'un point de départ très intrigant (une institutrice découvre qu'un de ses élèves, âgé de cinq ans, est l'auteur de poèmes plus beaux les uns que les autres), Nadav Lapid a tiré un film puissamment incarné, qui cherche moins à illustrer la beauté de l'art qu'à en faire ressentir l'aspect viscéral et transcendant. Il est évident que le génie de l'enfant (qui ne sait pas encore écrire, donnée brillamment exploitée d'un point de vue scénaristique) ne saurait être expliqué et encore moins imité, ce que l'institutrice, médiocre poétesse, tente pourtant de faire. La grande intelligence de Lapid est de faire de son film lui-même un objet déstabilisant et exigeant, notamment par sa mise en scène sensorielle qui cherche à saisir ces choses de la vie quotidienne qui nous entourent et que seuls les poètes peuvent sublimer. Il est difficile de parler du film parce que celui-ci tend justement à capter le caractère indicible des émotions et sentiments humains, parce que l'enfant reste imprévisible jusqu'à la conclusion et parce que celle-ci nous laisse libres de décider du sens véritable de ce récit (histoire d'amour qui ne dit pas son nom ou plus ample fable sociale ?). Une oeuvre hors-norme, à ne manquer sous aucun prétexte !
    Lyon W.
    Lyon W.

    19 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 septembre 2014
    Film étrange qui tourne autour de cet enfant "génie poète" et cette institutrice prédatrice. Le problème est que les poèmes n'ont rien de génial, l'enfant lui-même n'est pas intéressant au delà de sa tête de joli poupon, et que tous les personnages qui gravitent autour sont antipathiques à différents degrés. La seule chose qui nous accroche c'est le travail de la caméra qui nous propose des choses absolument étonnantes.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 14 septembre 2014
    Trés beau film, avec une mise en scène très réussie, où la caméra est presque un personnage parmi les autres, toujours au plus près de l'action. L'histoire est aussi intéressante, où cette institutrice découvre le don de cet petit enfant pour la poésie et veut protéger et développer ce don aux dépens de l'entourage du jeune Yoav. Le petit enfant (l'acteur) est d'ailleurs très bon et illumine chaque scène, tout comme le personnage principal, très juste et sobre. Malgré tout j'ai eu une impression de manque en sortant de la salle, comme si je n'avais pas saisi intégralement le point de vue, ou qu'il manquait quelque chose, sans pouvoir trop le définir. Peut être du aussi aux quelques scènes complètement aléatoire, comme cette scène de danse. Et cette relation entre instit' et élève est parfois ambiguë et peut mettre mal à l'aise. Mais au final un film à part qui vaut le coup d'être découvert.
    Matthias T.
    Matthias T.

    36 abonnés 612 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 mars 2016
    Un vrai chef-d'oeuvre qui pose la brûlante question de la poésie aujourd'hui, au sein d'un monde consumériste qui méconnaît les poètes. La mise en scène est éblouissante.
    desiles ben
    desiles ben

    30 abonnés 204 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 septembre 2014
    Film troublant dans lequel la personnalité de l'héroïne se dévoile peu à peu et réserve des surprises jusque dans les dernières minutes. Alors que l'on s'apprêtait à condamner l'institutrice pour son égoïsme, pour son irrépressible envie de faire parler d'elle et le besoin d'exhiber son élève prodige, on découvre ses fêlures. La femme odieuse devient soudain émouvante. C'est cette complexité du personnage qui, malgré une certaine lenteur du scénario, fait tout l'intérêt du film. La fin, en forme de fuite en avant désespérée, est des plus réussies.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 septembre 2014
    Je viens de voir ce film magnifique, d'une beauté, d'une sensibilité sur la transmission et l'amour de la poésie. L'actrice qui joue l'institutrice est absolument remarquable de part sa beauté (physique, son intelligence et sa finesse de jeu. Quant au "petit poète" il m'a beaucoup ému.
    Fritz L
    Fritz L

    157 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 septembre 2014
    Etrange pérégrination cinématographique que ce film aux multiples dimensions de lecture et aux forces émotionnelles contradictoires. Ce qui apparaît en toile de fond est cette fable urbaine (l’enfant poète prodige) qui repose en fait sur un élément autobiographique du réalisateur (il fut l’enfant en question et donc l’auteur de « Hagar »). En filigrane, il s’agit également de dénoncer sous un anecdotique récit, la société israélienne aux accents très empruntés de mondialisation. Face à cette société féroce et belliqueuse, s’oppose Nira, institutrice au vécu inconnu mais visiblement exemplaire dans le schéma trilogique classique dont les valeurs reposent sur la famille, la nation et une certaine forme de solidarité. Enfin, la poésie s’inscrit dans le débat, non seulement au niveau du phénomène de foire qu’est l’enfant poète, mais bien comme le symbole d’un mode de fonctionnement sociétal humain qui s’estompe et s’efface peu à peu des mémoires au profit de l’individualisme et de la course aux pouvoirs (qu’il soit entre ethnies, à titre personnel ou dans le rapport à l’autre). En deux heures Nadav Lapid structure ces éléments en une œuvre cohérente redoutablement intelligente et particulièrement perverse. Ce film étonnant raconte la vie sur un mode fictionnel et le réalisateur l’a façonné de toutes pièces sous l’apparence d’un réalisme intégral (choix de plans très étudiés, présence physique de la caméra dans le film…) où le spectateur sait s’immerger. On le ressent constamment, le fond comme la forme sont extrêmement élaborés. Le réalisateur s’insurge, à la limite de la provocation (chants guerriers des enfants entre autre) et cherche à faire réagir le spectateur (pistes du récit souvent brouillées) qui est ici, de fait, éloigné de toute passivité. Et finalement, le moteur de cette histoire, s’avère être Nira autour de laquelle se développe cet univers bouillonnant, à la limite explosif. Elle représente à elle seule la survivance d’un monde qui, en Israël comme ailleurs, disparaît irrémédiablement, un monde moins matérialiste, un peu plus onirique, où l’on prend le temps de se poser. Elle se fait résistante, mais est totalement désarmée. « L’institutrice » est un chant du cygne dont les mots douceur et espoir se dissolvent dans la vaste immensité de l’indifférence générale.
    stanley
    stanley

    54 abonnés 749 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 janvier 2015
    L'institutrice est un film fort, porté par de remarquables interprètes aidés par des personnages bien écrits et par une mise en scène simple mais d'une joliesse stupéfiante. Les personnages gardent toute leur ambîguïté, à commencer par l'institutrice dont on ne saura jamais avec certitude si elle est folle, perverse manipulatrice, intéressée, ou éprise d'un idéal absolu : celui de sauver un enfant et à travers lui, la poésie méprisée par un pays matérialiste. L'intelligence de Lapid est de montrer l'enfant à travers le regard de la femme et non l'inverse comme l'aurait fait un film hollywoodien banal. Lapid travaille aussi la notion de la gestuelle et du corps, brillamment mis en image lors de scènes dansées, superbes et envoûtantes. On se demande comment le cinéaste a t-il pu filmer la danse du gamin dont le corps semble en caoutchouc. Et puis, il y a la nounou sortant de l'eau. L'humour se dévoile à travers des scènes anodines telle celle ou le mari se met nu et où sa femme s'apprêtant à lui faire l'amour, s'arrête pour répondre au téléphone et noter une poésie. L'institutrice est un vrai film de mise en scène où la caméra peut tout se permettre : des gros plans, la caméra subjective où à l'envers. La qualité de la photographie cherche à capter l'univers du sensible, uniquement par la force de la mise en scène. Le film passionne pour cette raison, dès le début. Le nocturne de Chopin accompagne avec brio et délicatesse les belles scènes dans l'école où les enfants sont bien filmés. Un seul bémol : certaines scènes superflues telle celle où l'institutrice fait l'amour avec le responsable des ateliers d'écriture. Un film majeur et dérangeant !
    islander29
    islander29

    735 abonnés 2 253 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 janvier 2015
    un film qui tient un discours intéressant, mais qui affaiblit ce discours je trouve par le choix du casting.....Le petit gamin n'est absolument pas crédible et ne semble pas concerné par la caméra, trop jeune, on dirait même par moment qu'il a 3 ou 4 ans, et le château de cartes s'écroule car on ne comprend pas la profondeur des poèmes sans l'expérience ni le vécu de l'amour ou de la mort.....Paradoxe.....
    Passé cet écueil, si on peut, le film développe des points de vue intéressants.....Il décline la subjectivité de la poésie de belle façon et analyse même celle ci en tant qu'opposée à la vie réelle..... Les quatre poèmes du film sont inégaux, c'est vrai, mais celui de Tching Tchang accroche vraiment......Le film s'attarde aussi de façon pas inintéressante sur la psychologie de l'institutrice (une jeune quadragénaire, je pense), ..... spoiler: le film au fond offre plusieurs lectures, le monde de l'enfance doit il être sacrifié ? la poésie est elle utile ?
    le film a aussi quelques fulgurances politiques notamment sur l'armée israélienne spoiler: (ceux qui restent dans l'armée sont des cons ou des pauvres)
    ou sur le football jugé contraire à l'esprit poétique...La mise en scène a malgré la longueur une certaine vigueur et le film par son originalité mérite bien un détour en salle obscure......Pas mal......
    Loïck G.
    Loïck G.

    275 abonnés 1 616 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 septembre 2014
    On peut déceler plusieurs thèmes dans ce film paradoxalement peu encombré par les sujets. L’histoire est à sens unique pour un gamin prodige qu’une institutrice tente de retirer du circuit pédagogique habituel. Mais il y a tellement de sens à donner à l’attitude de cette femme (passion, transmission, protection maladive …) que le film atteint des profondeurs relayées par une mise en scène appliquée et une interprétation magnifique. Sarit Larry dans le rôle-titre et Avi Shnaidman, le gamin, forment un formidable duo.
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